65e RI Août 1914 Maissin Anloy

Parcours individuels & récits de combattants
Avatar de l’utilisateur
RIO Jean-Yves
Messages : 1169
Inscription : mer. oct. 20, 2004 2:00 am
Localisation : VANNES (Morbihan)
Contact :

Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy

Message par RIO Jean-Yves »

Suite.
L'écrit de DE LANGLE, car ce n'est pas beau :non: "d'accuser sans preuve".

"LES RAISINS DU DESASTRE"
par le Général DE LANGLE DE CARY
Payot, Paris–1935

"29 septembre 1914:
Je jette un coup d’œil en arrière sur ce qui s’est passé depuis le 4 Août. Que d’enseignements à tirer de ces huit semaines de guerre !

Nos échecs du début semblent dus en premier lieu à un plan d’opérations défectueux : l’attaque par les deux ailes à la fois, en LORRAINE et en BELGIQUE. Ce procédé qui est l’application de la doctrine allemande de SCHLIEFFEN n’est réalisable que si on possède une grande supériorité numérique. Or nous ne l’avions pas. Notre infériorité à cet égard était même beaucoup plus forte que nous le pensions. Les Allemands ont pu dédoubler sans les affaiblir la presque totalité de leurs corps d’armées ; et ils nous ont attaqué avec 34 Corps actifs ou de réserve. Quatre Corps actifs seulement ont été laissés sur la frontière Russe.

Notre attaque de LORRAINE s’est heurtée à des organisations défensives puissantes préparées dès le temps de paix à quelques lieues de la frontière : de la nos défaites de MORHANGE et des VOSGES. La valeur de nos chefs, le courage de nos troupes les ont réparées et ont brisé la contre offensive de l’ennemi qui cherchait à débotder notre aile droite. Mais à quel prix ! Nous pouvions l’arrêter et l’immobiliser en LORRAINE, en restant là sur une défensive active et vigilante pendant que nous attaquions en BELGIQUE . Combien le résultat que nous avons obtenu après les défaites de MORHANGE et des VOSGES eût été plus facile et moins coûteux avec des troupes intactes ! Alors, pour l’ennemi, c’était probablement le défaite et le recul définitif au lieu de l’arrêt. D’ailleurs l’offensive de LORRAINE ne pouvait nous mener à rien de décisif, avec METZ et STRASBOURG sur nos flancs et un terrain d’action resserré entre les VOSGES et la région des Etangs d’une part, entre celle-ci et le camp retranché de METZ d’autre part.

Le plan d’opérations est l’œuvre entière du général JOFFRE et de son Etat-Major. Il n’a pas été soumis à l’examen et l’appréciation du conseil supérieur de la guerre.
La plupart des Commandants d’Armée, moi entre autres, nous ne connaissions que la zone de concentration de nos armées ; nous ne savions rien des intentions du Général en chef. C’est sa méthode d’agir avec le seul concours de son entourage intime, sans consulter ses commandants d’armée, sans même les mettre au courant, autrement que par les instructions et les ordres qu’il leur envoie.
Je ne critique pas, mais je crois préférable la méthode qui est fondée sur la collaboration et la confiance. Elle ne diminue en rien l’autorité du chef suprême auquel seul, appartient la décision.

L’offensive en BELGIQUE a échoué pour d’autres motifs que celle de LORRAINE. Là, nous nous sommes trouvés en présence d’une supériorité numérique notable, qui a permis aux Allemands leur grand mouvement enveloppant par la BELGIQUE jusqu’à la mer.
Nous pouvions , il est vrai, percer en son milieu l’énorme arc de cercle formé par leurs armées de droite et du centre. Mais pour réussir cette offensive, deux conditions étaient nécessaires : la priorité de l’attaque et un terrain propice.

La priorité de l’attaque, nous ne l’avions pas eue du côté de notre V° armée (Général LANREZAC) ni du côté de l’armée anglaise qui ne s’est pas trouvée prête à entrer en ligne à la date espérée, et c’est l’ennemi qui nous a attaqué (CHARLEROI).

De mon côté et du côté de la III° armée ( du mien surtout) nous avons été lancés à l’offensive dans un terrain d’une difficulté inouïe : la forêt des ARDENNES, véritable coupe-gorge, traversée par la SEMOY qui formait barrage devant nous. L’ennemi était installé dans la forêt depuis plusieurs jours et à l’abri de ce masque il avait préparé une organisation défensive à laquelle se sont heurtés plusieurs de nos corps d’armée, le 17° notamment. Ce n’était pas un terrain d’attaque, surtout pour une armée. Aborder l’ennemi avec un pareil masque devant soi, s’était s’exposer aux plus graves mécomptes, malgré la valeur des troupes. Il eût fallu au moins sonder cette forêt en premier lieu ; mais le Général en Chef m’avait interdit d’y envoyer autre chose que de la Cavalerie. Il voulait en effet attaquer par surprise, et j’ai du m’incliner.
La surprise a été pour nos troupes qui ont trouvé dans la forêt du fils de fer et des mitrailleuses habilement dissimulées.
Ceci n’excuse pas les fautes commises de notre côté.
Ainsi le 17° Corps a été engagé en pleine forêt sans que les précautions les plus élémentaires aient été prises.
Le Corps Colonial dont les excellents régiments n’étaient pas suffisamment rompus aux nécessités de la guerre continentale, surtout en face de l’armée allemande, s’est porté de l’avant avec un entrain magnifique, mais une imprudence absolue. Incomplètement protégée à sa droite par le 2° Corps , qui était en retard et qui, d’ailleurs, devait marcher en échelon refusé, il n’a pas su utiliser les renseignements fournis par les habitants, ni se faire couvrir par le régiment de cavalerie qui lui était affecté : de là une surprise terrible qui malgré le dévouement héroïque des officiers et le courage de la troupe, a causé la perte de près des deux tiers de la 3° Division Coloniale
".

Sans commentaires !
Cordialement :hello:
Jean-Yves
Recherches sur les régiments vannetais (116e & 316e RI, 28e & 35e RAC) et l'histoire de VANNES
http://vannes1418.canalblog.com/
B Vieillot
Messages : 45
Inscription : mar. févr. 05, 2008 1:00 am

Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy

Message par B Vieillot »

Bonsoir à toutes et à tous,

Bonsoir Jean-Louis et bienvenue dans le fil. Je vois que les Bretons reçoivent des renforts ! Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues pour faire avancer les questions et les réponses !

Me voici de retour de ce territoire où j'ai passé 3 jours superbes. Le travail de terrain est de loin ce que je préfère car il permet de rencontrer les gens. Pour moi, c'est l'essentiel de notre projet, j'apprends au contact de ceux qui aiment et qui conservent cette historie en territoire. C'est un moment de convivialité et ce n'est pas un vain mot en Ardennes.

Voici les photos des cérémonies de Maissin et Anloy. (117 Mo)

http://www.sendspace.com/file/xfwf9v

Cela a été un peu la panique, mais j'ai réussi à faire les deux ! Je suis un grand bavard et c'est toujours difficile de "lâcher" des gens qui vous parlent aimablement et avec enthousiasme pour courir à la voiture... les cérémonies se chevauchaient un petit peu. Nous sommes arrivés juste à temps !

Les cérémonies étaient émouvantes, chacune avec son caractère et sa "manière". A Maissin, j'ai été particulièrement touché en entendant le prêche du curé fait le 30 août 1914. Je n'ai pas eu le texte mais je le demanderais. Il est empreint de son époque, il est assez fort. La cérémonie d'Anloy était très belle aussi. Plusieurs personnes des villages de la commune portaient le cercueil de cet homme retrouvé si longtemps après la fin des combats.

Pour notre grand bonheur, nous logions chez les soeurs à Maissin (aujourd'hui la cantine de l'école), en plein coeur de cette Histoire, grâce à la commune de Paliseul et la complicité de Ms Crasset de Maissin.

Grande émotion, le matin du 22. il y avait une brume importante se détachant du sol. J'ai pensé aux évocations de la météo du forum. Je n'ai pas eu le temps de prendre la caméra et la voiture tout était dissipé (il aurait fallu se lever aux aurores).

En partant, j'ai croisé au cimetière Pierre Massé une voiture immatriculé 35. Je n'ai pas pu discuter avec ce monsieur, mais la plaque ne m'a pas échappé... nul doute qu'elle a un rapport avec cette histoire.

Paul a terminé le travail de traductions sur le 117e IR (Merci Paul encore une fois). Ceux qui souhaitent en avoir une copie peuvent me la demander en privé. Je suis pas mal occupé avec la rentrée, mais je trouve toujours un peu de temps pour répondre.

Je suis désolé Jean-Louis, je ne connais rien du Commandant Pugens... c'est mon collègue de carton qui a trouvé cet ouvrage. Le commandant était professeur à l'école de guerre. Il a fait un cours très complet sur cette période et sur ces événements en plusieurs parties. C'est vrai que j'aimerais aussi en savoir plus sur lui !

Bien amicalement à tous
Barthélémy
Avatar de l’utilisateur
los
Messages : 1321
Inscription : jeu. sept. 29, 2005 2:00 am

Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy

Message par los »

Bonjour à toutes et tous

Juste un petit mot pour remercier Barth pour toutes ces photos des cérémonies d'Anloy et de Maissin.

Amicalement
Sophie :hello:
Recherches sur le 19eme RI, le 219e RI et le 50eme RA.
Mes deux sites: http://19emeri.canalblog.com/ et http://219eri.e-monsite.com/
tad-kozh
Messages : 55
Inscription : mar. août 19, 2008 2:00 am

Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy

Message par tad-kozh »

Bonjour à toutes & tous

Bonjour à Barth : mes remerciements pour les photos des cérémonies d’Anloy et Maissin. Les photos de Anloy relative à l’inhumation des ossements d’un soldat Français, retrouvés à Ochamp 94 ans après les combats, sont fort émouvantes.
A Maissin, j'ai été particulièrement touché en entendant le prêche du curé fait le 30 août 1914. Je n'ai pas eu le texte mais je le demanderais
Ce sera un plaisir pour moi de lire ce texte.

Cordialement
Jean-Louis
Recherches sur les 62è, 65è et 118è RI
Avatar de l’utilisateur
RIO Jean-Yves
Messages : 1169
Inscription : mer. oct. 20, 2004 2:00 am
Localisation : VANNES (Morbihan)
Contact :

Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy

Message par RIO Jean-Yves »

Bonjour à toutes et à tous.

Désolé Barth de n'avoir pu répondre de suite à ton message d'ici et en MP.
Je me joins à mes deux compatriotes pour te remercier de tes "reportages" (gros à charger, mais cela en vaut la peine).
Les photos de l'inhumation d'ANLOY sont effectivement émouvantes ! Ce soldat malheureusement inconnu peut enfin reposer en paix auprès de ses compagnons d'armes.
Une question secondaire: pourquoi il n'y avait-il pas à Maissin de drapeau Français. Juxtaposition des 2 cérémonies sans doute ?
Je suis pareillement curieux de découvrir le prêche du Curé de MAISSIN le 30.08, d'autant qu'il vécut les évènements avec ses paroissiens (sauf erreur, il fut même pris en otage, non ?).

Concernant une de tes réflexions en MP sur les Mémoires DE LANGLE, les Allemands occupaient bien la région depuis une dizaine de jours et avaient donc eu tout le temps pour se préparer . Leur seule "erreur" du moment fut qu'ils attendaient les Français pour le 23 et non le 22.... D'où leur surprise passagère - et leur fuite vers Villance sans demander leur reste - lorsqu'ils virent arriver dans le petit matin les premiers cavaliers du 2e Chasseurs de PONTIVY ! Mais dans la 1/2 heure qui suivit, ils s'étaient déjà ressaisis.

Amicalement. :jap:
Jean-Yves
*Très heureux aussi d'avoir enfin découvert le portrait du duo Maissinois des Frères CRASSET que je salue :hello: .
Recherches sur les régiments vannetais (116e & 316e RI, 28e & 35e RAC) et l'histoire de VANNES
http://vannes1418.canalblog.com/
tad-kozh
Messages : 55
Inscription : mar. août 19, 2008 2:00 am

Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy

Message par tad-kozh »

Bonjour à toutes & tous

Je voudrais lever un doute sur les unités qui ont passées la nuit du 22 au 23 août dans le village de Maissin.

Dans son récit Le Commandant PUGENS mentionne (page 31):
« Dans Maissin restent :
les I et III/19° RI. Avec le colonel Chapès,
la 8° Cie et 2 S.M. /118° RI.
la 1ère Cie/116° RI.
les 1°, 5° Cies et 2 compagnies du 3° Bataillon/62° RI »
En faisant des recoupements avec les extraits du journal du Lieutenant LE PIVAIN (merci Lapida :) ) et l’historique du 118è RI, Je pense qu’il faut lire : la 8° Cie et 2° S.M./ 118° RI et non la 8° Cie et deux S.M. /118° RI.
A mon avis, seule la 2è S.M. du 118è ,qui était sous les ordres du Lt DESMIERS DE CHENON, s’est maintenue dans MAISSIN . La 1ère S.M. (Lt Le PIVAIN) et la 3è S.M. (Lt SERRANT blessé) se sont repliées sur Framont.
Le Cdt PUGENS note la présence dans Maissin de 4 Cies du 62è RI issues des trois Bataillons

Sophie stipule dans son blog du 19è RI:
« Ce sont les 1er et 3ème bataillon du 19e régiment d'infanterie, avec leur commandant le colonel CHAPES, la 8ème compagnie et une section de mitrailleuses du 118e régiment d'infanterie, la 1ère compagnie du 116e régiment d'infanterie et 4 compagnies du 62e régiment d'infanterie qui vont y passer une nuit très agitée. »
Alors que Jean-Yves, qui a le souci du détail :D , a écrit dans son message du 22-04-2008:
« Ce sont de même des 43e et 44e Brigades (dans des effectifs diminués par les pertes, et pour être précis : la 1e Cie du 116e R.I. , les soldats des 1e et 3e Bataillons du 19e, la 8e Cie et deux des trois sections de mitrailleuses du 118e ainsi que des soldats issus du 3e bataillon du 62e) qui tinrent le village toute la nuit. »
A Maissin dans la nuit du 22 au 23 août :
- Une ou deux S.M. du 118è RI ?
- Des soldats exclusivement du 3è bataillon du 62è ?

Merci pour vos éclaircissements

Cordialement
Jean-Louis :hello:
Recherches sur les 62è, 65è et 118è RI
lapita
Messages : 9
Inscription : mar. août 12, 2008 2:00 am

Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy

Message par lapita »

Bonjour à tous,

Pour ma part je confirme : cette nuit là le Lt Le Pivain et sa section ont passé la nuit dans des meules de foin, repliés suite la route de Paliseul ; seule la section Desmiers était dans la ville ; le Lt Serrant n'a pas été blessé à ce moment là, mais seulement le 26/08 dans le parc du chateau de Bellevue près de Sedan (blessé à la tête). C'est lui-même quelques années après qui le rapporte d'après ses notes écrites qu'il tenait au jour le jour.
De plus, le soir du 22/08, les lts Le Pivain et Serrant avaient perdu des caisses de matériel pour les mitrailleuses, ils ont passés une bonne partie de la soirée à essayer d'en trouver auprès d'autres régiments.
Les deux sections de mitrailleuses étaient postées sur la route pour défendre un éventuel replis d'urgence dans la nuit des débris du 118.

Image
A Maissin dans la nuit du 22 au 23 août :
- Une ou deux S.M. du 118è RI ?
B Vieillot
Messages : 45
Inscription : mar. févr. 05, 2008 1:00 am

Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy

Message par B Vieillot »

Bonsoir à toutes et à tous...

Modestement encore une fois, j'ai tout à apprendre de ces journées, Jean Yves vous le faite depuis bien plus longtemps que moi... mais quand je lis l'historique du 117e IR il ne semble pas en place depuis 10 jours. De ce que j'ai vu sur les autres historiques avec les noms et dates cela semble être la même chose. Pourquoi considérer alors qu'ils ont eu le temps de s'installer confortablement sur les lieux ?

Pour le prêche que j'évoquais fait au cimetière le 22e Août dernier, je me souvenais d'avoir déjà entendu ou déjà lu quelque chose comme cela. Il est dans le document écrit par l'abbé Gérard pour le cinquantenaire " Les combats de 1914 : Souvenir d'un témoin en premières lignes allemandes". Donc aussi sur le site "médecin de la grande Guerre".

Le dimanche 30 août, dans l’église bombardée, menaçant ruine, Monsieur le curé Lambert disait :

" Qu’ils étaient beaux, ces enfants de Vendée et de Bretagne ! Sacrifiés pour tous, ils allaient à la mort, le sourire aux lèvres. Pourquoi ? Parce qu’ils avaient un idéal : défendre le droit contre la Force. Qu’ils étaient beaux figés dans la mort, les bras étendus, les yeux larges ouverts fixant la voûte céleste ! Qu’ils étaient beaux, le chapelet enroulé au poignet ou passé au cou, invoquant Notre-Dame d’Auray, patronne de la Bretagne ! Avec quelle résignation, ils faisaient le sacrifice de leurs vingt ans et avec quelle confiance ils recevaient l’absolution ! Tout cela uni à nos souffrances, à nos larmes, à nos deuils, au sang de nos morts, pèse lourd sur les plateaux de la Justice divine : Dieu nous donnera la victoire, il sauvera la Belgique et la France. "

Les deux "casques à pointe" se trouvant dans le porche disparurent aussitôt.


J'ai un peu de mal avec la phrase "le sourire aux lèvres" et "la confiance de l'absolution" mais c'est l'époque et l'éducation... par contre "Dieu nous donnera la victoire, il sauvera la Belgique et la France" 8 Jours après le 22 Août , le village encore occupé, je trouve que le texte à son courage. C'est aussi une marque de cette époque et de cette génération.

Pour les drapeaux français au cimetière de Maissin, oui c'est vrai, ils n'y en avaient pas. Le représentant de Belgique du Souvenir Français (colonel) était présent. Anloy avait une résonance particulière avec l'enterrement du soldat du 20e de ligne, il y avait une représentation du consulat français et un car complet du Tarn et Garonne donc pas mal de drapeaux... Pour le reste je pense que les habitués de ces cérémonies peuvent répondre mieux que moi.

Oui dans le centre du village, il faut bien lire qu'une section de mitrailleuses la 2e. J'avais fait déjà le raccourci dans mon intervention du 12 08 . Il y a effectivement des petites erreurs de frappe dans le Pugens. Les chiffres sont parfois intervertis, un 6 devient un 8... etc...

Amicalement
Barth
tad-kozh
Messages : 55
Inscription : mar. août 19, 2008 2:00 am

Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy

Message par tad-kozh »

Bonjour à toutes & tous
Bonjour Lapita, bonjour Barth

Lapita : merci d’avoir répondu avec diligence à mon message. Vos renseignements détaillés sur l’occupation , dans la soirée du 22/08, des Lts Le PIVAIN et SERRANT permettent d’affirmer que seule, des trois S.M. du 118è RI, la 2è S.M. est restée avec la 8è Cie du régiment dans Maissin.

Par ailleurs, votre information sur la date de la blessure du Lt SERRANT permet d’apporter un correctif à l’historique du 118è qui spécifie sa blessure au cours des combats de Maissin. :jap:
Extrait de l’historique du 118è RI (bilan des journées du 22 et 23/08/1914)
Au cours de ce combat, le 118ème, qui s'est magnifiquement conduit, a été très éprouvé.
Il a perdu :
-Au 3ème bataillon, le commandant Hanquelle, blessé.
Les capitaines Hupeau, Pinoteau, Renaudin, Caron, tués ou morts des suites de leurs blessures.
Les lieutenants Le Flohy, Poirot-Delpech ; adjudant-chef Jégou; adjudants Le Coat, Clet;
sergenst-majors Le Prioux, Salaûn, tués.
Les lieutenants Serrant, Simon, blessés.
L'adjudant Ruppe et le sergent-major Scalart, blessés et prisonniers.
Le fait que vous spécifiez que c’est le Lt SERRAN qui rapporte lui-même, dans ses notes, sa blessure du 26/08 ,fait-il conclure que vous possédez les écrits de ce Lieutenant ? :ouch:

Pour la photo, les spécialistes du forum se feront un plaisir d’identifier l’arme photographiée.

Barth : Merci de nous informer que le prêche du 30 août 1914, du curé Lambert, est sur le site « médecin de la Grande Guerre ».

Cordialement
Jean-Louis
Recherches sur les 62è, 65è et 118è RI
lapita
Messages : 9
Inscription : mar. août 12, 2008 2:00 am

Re: 65e RI Août 1914 Maissin Anloy

Message par lapita »

Bonjour Jean Louis

Pour Serrant, non je n'ai pas son journal ! :-(
C'est dans une lettre dont voici un extrait (trop longue pour ici) ; et dont tous les détails (ceux-ci comme d'autres) collent avec les récits du Cap. Le Pivain.
(excusez les noms de famille peut être mal écrits)

BUREAU DE RECRUTEMENT Quimper 26 octobre 1936
DE QUIMPER

LE COMMANDANT



Mon Colonel,


Je viens faire appel à des souvenirs déjà bien anciens (…)

(…) blessés le même jour, je crois, le 26 Août 1914 aux environ de Sedan (parc du Château de Belle-Vue), nous nous retrouvions au dépôt de notre régiment vers le milieu de Septembre.

Pour ma part, un éclat de ferraille m’avait fait une longue déchirure à la tête, blessure pas très grave en elle-même, mais qui était longue à se cicatriser. Toujours est-il que, revenu au dépôt le 15 septembre, je demandais à repartir au front le 20. J’avais encore un pansement sur la tête, mais, très désireux de retourner au 118 et de revoir les Boches, je demandai au Commt Ledig de me faire figurer sur la liste des officiers qui, ce jour-là 20 septembre, devaient quitter Quimper avec une trentaine de gradés. De votre côté, vous fîtes une démarche identique et, le soir même, nous nous embarquions à la gare, le Commt Barbezier, le Commt Lallement, vous, moi et un autre officier du nom de Moreau. Quelques notes prises au jour le jour et retrouvées dans mes papiers me permettent de vous donner ces précisions en toute certitude. Nous devions mettre huit jours pour retrouver le 118. Partis de Quimper le Dimanche 20 septembre dans la soirée, nous ne réussissions à rejoindre le régiment que le Dimanche suivant 27 à 9 heures à Allonville, où nous nous présentions au Colonel François, au moment où il sortait de la messe.
(…)

Serrant

(…)

Chef de bataillon Serrant, Commandant le Bureau de recrutement, Quimper (Finistère)



A+
Arnaud
Répondre

Revenir à « Parcours »