Comment pourrai-je vous remercier de votre narration si pleine d'attention et si pointilleuse du détail de ce qu'on put vivre nos anciens?
J'attends avec impatience la continuation de son déroulement.
Bien cordialement
JPP
Historique des 3ème et 7ème RIC
Re: Historique des 3ème et 7ème RIC
Bonsoir à Toutes & Tous
Bonsoir JPP et ....Césaire !
C'est au commandant A. GRASSET, historien de formation, que l'on doit ce récit fort détaillé - fruit de longues recherches - sur ce combat de St-Vincent. Hélas, d'autres combats restent encore actuellement fort laconiques dans la littérature spécialisée...!
Il est 16h, en cette chaude journée du 22/08/1914: le caporal Césaire CAPRICE et la 11ème compagnie (capitaine MILOT) du IIIème bataillon (commandant Bernard) du 7ème RIC (colonel Mazillier) nous attendent:
P. 211 et s.
(...)
- Le repli du bataillon Bernard (III/7RIC) :
Ayant ainsi assuré la défense de St-Vincent, le commandant Bernard retourne à son bataillon, après une demi-heure d'absence. Il le trouve cédant sous le nombre. L'ennemi débordait nettement sa gauche, et la compagnie Dario (3/7RIC), placée de ce côté, en échelon, était déjà impuissante à arrêter les vagues serrées de l'assaillant qui débouchait aussi des bois, très supérieur en nombre et appuyé par de nombreuses mitrailleuses.
Une retraite immédiate s'impose. Tandis que les compagnies Dario (3/7RIC) et Milot (11/7RIC), entraînées par leurs officiers, exécutent, à trois reprises, des contre-attaques à la baïonnette qui les font décimer, mais refrènent tout de même l'ardeur des Ier et IIème bataillons du 11ème grenadier, les 9ème et 10ème compagnies sont ralliées dans le boqueteau au nord de St-Vincent.
Une première ligne d'arrêt est constituée là, et le commandant, avec quelques groupes valides, se met tout de suite en devoir d'en constituer une seconde aux premières maisons de St-Vincent.
(...)
La compagnie Kauffmann (1/7RIC) a pu gagner le cimetière, mais elle y tombe en pleine bagarre. L'ennemi allait donner l'assaut. Le capitaine renforce la défense de ce réduit par un groupe que commande le brave sergent Lousteau et se préoccupe d'organiser, dans l'intérieur du village, des lignes de défense successives.
Tâche difficile. St-Vincent est encombré d'éléments en retraite, de blessés, de mourants, de chevaux et de voitures. Il y a même là trois automobiles abandonnées par l'état-major du corps d'armée. Les efforts du capitaine Kauffmann et aussi ceux du commandant Bernard qui vient d'arriver et qui se multiplie pour essayer d'agir dans ce désordre, sont vains. Le commandant a la poitrine traversée par une balle. Transporté à l'ambulance, il y tombera aux mains de l'ennemi.
Entraîné dans la retraite générale, le colonel Mazillier a indiqué comme point de ralliement, à tous les gradés qui passaient auprès de lui, la gare de St-Vincent, à la lisière de la forêt de Merlanvaux.
Il y arrive d'ailleurs l'un des premiers, ayant pris les devants, au galop de son cheval, avec le lt-colonel Dudouis, et sans peine, il y arrête ses hommes.
Ceux-ci se groupent d'abord par 60 ou 80 autour de chaque officier survivant, puis, les compagnies se reconstituent... A 18h, tout le régiment était en ligne, le long de la lisière, entre la gare de St-Vincent et le chemin de Limes, de nouveau prêt à se battre.
Le colonel était rejoint là par le capitaine Berthier, agent de liaison du colonel commandant le 3ème régiment d'artillerie. Le colonel Lenfant faisait demander si l'infanterie avait besoin d'être appuyée. Le colonel Mazillier crut pouvoir refuser cet appui, l'ennemi ne poursuivant pas et la ligne de retraite sur Limes étant assurée.
(à suivre ...)
Bonne soirée
Bonsoir JPP et ....Césaire !
C'est au commandant A. GRASSET, historien de formation, que l'on doit ce récit fort détaillé - fruit de longues recherches - sur ce combat de St-Vincent. Hélas, d'autres combats restent encore actuellement fort laconiques dans la littérature spécialisée...!
Il est 16h, en cette chaude journée du 22/08/1914: le caporal Césaire CAPRICE et la 11ème compagnie (capitaine MILOT) du IIIème bataillon (commandant Bernard) du 7ème RIC (colonel Mazillier) nous attendent:
P. 211 et s.
(...)
- Le repli du bataillon Bernard (III/7RIC) :
Ayant ainsi assuré la défense de St-Vincent, le commandant Bernard retourne à son bataillon, après une demi-heure d'absence. Il le trouve cédant sous le nombre. L'ennemi débordait nettement sa gauche, et la compagnie Dario (3/7RIC), placée de ce côté, en échelon, était déjà impuissante à arrêter les vagues serrées de l'assaillant qui débouchait aussi des bois, très supérieur en nombre et appuyé par de nombreuses mitrailleuses.
Une retraite immédiate s'impose. Tandis que les compagnies Dario (3/7RIC) et Milot (11/7RIC), entraînées par leurs officiers, exécutent, à trois reprises, des contre-attaques à la baïonnette qui les font décimer, mais refrènent tout de même l'ardeur des Ier et IIème bataillons du 11ème grenadier, les 9ème et 10ème compagnies sont ralliées dans le boqueteau au nord de St-Vincent.
Une première ligne d'arrêt est constituée là, et le commandant, avec quelques groupes valides, se met tout de suite en devoir d'en constituer une seconde aux premières maisons de St-Vincent.
(...)
La compagnie Kauffmann (1/7RIC) a pu gagner le cimetière, mais elle y tombe en pleine bagarre. L'ennemi allait donner l'assaut. Le capitaine renforce la défense de ce réduit par un groupe que commande le brave sergent Lousteau et se préoccupe d'organiser, dans l'intérieur du village, des lignes de défense successives.
Tâche difficile. St-Vincent est encombré d'éléments en retraite, de blessés, de mourants, de chevaux et de voitures. Il y a même là trois automobiles abandonnées par l'état-major du corps d'armée. Les efforts du capitaine Kauffmann et aussi ceux du commandant Bernard qui vient d'arriver et qui se multiplie pour essayer d'agir dans ce désordre, sont vains. Le commandant a la poitrine traversée par une balle. Transporté à l'ambulance, il y tombera aux mains de l'ennemi.
Entraîné dans la retraite générale, le colonel Mazillier a indiqué comme point de ralliement, à tous les gradés qui passaient auprès de lui, la gare de St-Vincent, à la lisière de la forêt de Merlanvaux.
Il y arrive d'ailleurs l'un des premiers, ayant pris les devants, au galop de son cheval, avec le lt-colonel Dudouis, et sans peine, il y arrête ses hommes.
Ceux-ci se groupent d'abord par 60 ou 80 autour de chaque officier survivant, puis, les compagnies se reconstituent... A 18h, tout le régiment était en ligne, le long de la lisière, entre la gare de St-Vincent et le chemin de Limes, de nouveau prêt à se battre.
Le colonel était rejoint là par le capitaine Berthier, agent de liaison du colonel commandant le 3ème régiment d'artillerie. Le colonel Lenfant faisait demander si l'infanterie avait besoin d'être appuyée. Le colonel Mazillier crut pouvoir refuser cet appui, l'ennemi ne poursuivant pas et la ligne de retraite sur Limes étant assurée.
(à suivre ...)
Bonne soirée
Bien cordialement
Paul Pastiels
Paul Pastiels
Re: Historique des 3ème et 7ème RIC
Bonjour à Toutes & Tous,
Bonjour JPP
Le caporal Césaire CAPRICE de la 11ème compagnie du IIIème bataillon du 7ème RIC a connu, le 22/08/1914, une fort éprouvante journée à St-Vincent (Belgique)...! Comment se termine-t-elle?
(suite et fin)
p. 242 et s.
(...)
- La retraite du 7ème RIC :
L'ennemi n'ayant pas poursuivi les diverses unités du 7ème RIC en retraite, le régiment a pu se regrouper dans la forêt de Merlanvaux. Les hommes sont exténués, mais le moral de tous est intact.
Les compagnies Kauffmann (1/7RIC) et Delpy (2/7RIC), éprouvées, mais au complet, ont servi de couverture à l'ensemble. Le capitaine Delpy était blessé. Le capitaine Kauffmann, aidé par le lt de réserve Peletan et par le lt
Charbonneau, commandant la 1ère section de mitrailleuses, prépare la défense de la lisière., tandis que le gros du régiment se groupe sous le couvert.
(...)
A 17h30, la fusillade a cessé; le calme est profond et les débris des compagnies se sont reformés. De liaison, il n'en existe aucune, ni à droite, ni à gauche. A droite, une patrouille est allé voir si le 2ème corps (CA) avait évacué Bellefontaine.
On est donc isolé, en danger d'être tourné par les bois. A 19h, le colonnel Mazillier, n'ayant reçu aucun ordre ni aucun renseignement, prescrit le repli sur Limes.
Repli qui s'exécute sous la protection des postes, sans que l'ennemi cherche à l'entraver.
A 20h30, on arrivait à Limes, dans quel état de fatigue et de délabrement! Ce village qu'on avait traversé, le matin, si pleins d'enthousiasme, était morne maintenant et ses habitants ne cachaient pas leur mortelle angoisse. Plusieurs commençaient à empiler sur des charrettes ce qu'ils avaient de plus précieux, ou tout au moins le nécessaire pour aller camper quelque part. Le lt Charbonneau constate que l'accueil fait aux héroïques marsouins fut "peu chaleureux". Hélas!... C'est le lot des soldats! Leurs fatigues, leurs peines, leurs souffrances ne comptent pour rien. Ils doivent vaincre, et ceux qui survivent à l'insuccès sont à plaindre.
On dina de quelques biscuits; puis, on s'entassa dans les granges, pour dormir. Y eut-il un service de sûreté? - Personne ne le sait, mais la nuit fut calme. Le lendemain matin, le commandant Benoît, de l'état-major du corps colonial, portait l'ordre de revenir à la lisière du bois, où l'on était la veille au soir.
Ce fut l'occasion d'une reconstitution du régiment. Avec ce qu'il restait du Ier bataillon (I/7RIC), on fit deux compagnies; des IIème et IIIème bataillon, on fit trois compagnies, et à 6h, on repartait, prêt à se battre.
(...)
Les pertes pour le 7ème RIC s'établissent à quelque 1380 hommes dont 41 officiers ...!!!
Ici s'arrête le récit du commandant Grasset.
La retraite du corps colonial et du 17ème CA entraîne donc celle des corps voisins.
Le 23/08/1914, les éléments de la 3ème division coloniale (dont le 7ème RIC), très éprouvée, sont repliés sur la ferme d'Orval et sur Limes (ouest de Gérouville), au sud des bois;
Le 24/08/1914, le corps colonial devra s'installer sur la position Saint-Walfroy, Thonne-le-Thil ...
Voici donc une partie de l'itinéraire suivi par votre Grand-Père Césaire depuis la mobilisation. La suite de cet itinéraire, jusqu'à la Bataille de la Marne, doit se trouver dans l'ouvrage précité de J. CHARBONNEAU que je ne possède - hélas! - point ...! A qui la relève???
Maintenant, Césaire se trouve un peu plus parmi nous...!
Bonne soirée
Bonjour JPP
Le caporal Césaire CAPRICE de la 11ème compagnie du IIIème bataillon du 7ème RIC a connu, le 22/08/1914, une fort éprouvante journée à St-Vincent (Belgique)...! Comment se termine-t-elle?
(suite et fin)
p. 242 et s.
(...)
- La retraite du 7ème RIC :
L'ennemi n'ayant pas poursuivi les diverses unités du 7ème RIC en retraite, le régiment a pu se regrouper dans la forêt de Merlanvaux. Les hommes sont exténués, mais le moral de tous est intact.
Les compagnies Kauffmann (1/7RIC) et Delpy (2/7RIC), éprouvées, mais au complet, ont servi de couverture à l'ensemble. Le capitaine Delpy était blessé. Le capitaine Kauffmann, aidé par le lt de réserve Peletan et par le lt
Charbonneau, commandant la 1ère section de mitrailleuses, prépare la défense de la lisière., tandis que le gros du régiment se groupe sous le couvert.
(...)
A 17h30, la fusillade a cessé; le calme est profond et les débris des compagnies se sont reformés. De liaison, il n'en existe aucune, ni à droite, ni à gauche. A droite, une patrouille est allé voir si le 2ème corps (CA) avait évacué Bellefontaine.
On est donc isolé, en danger d'être tourné par les bois. A 19h, le colonnel Mazillier, n'ayant reçu aucun ordre ni aucun renseignement, prescrit le repli sur Limes.
Repli qui s'exécute sous la protection des postes, sans que l'ennemi cherche à l'entraver.
A 20h30, on arrivait à Limes, dans quel état de fatigue et de délabrement! Ce village qu'on avait traversé, le matin, si pleins d'enthousiasme, était morne maintenant et ses habitants ne cachaient pas leur mortelle angoisse. Plusieurs commençaient à empiler sur des charrettes ce qu'ils avaient de plus précieux, ou tout au moins le nécessaire pour aller camper quelque part. Le lt Charbonneau constate que l'accueil fait aux héroïques marsouins fut "peu chaleureux". Hélas!... C'est le lot des soldats! Leurs fatigues, leurs peines, leurs souffrances ne comptent pour rien. Ils doivent vaincre, et ceux qui survivent à l'insuccès sont à plaindre.
On dina de quelques biscuits; puis, on s'entassa dans les granges, pour dormir. Y eut-il un service de sûreté? - Personne ne le sait, mais la nuit fut calme. Le lendemain matin, le commandant Benoît, de l'état-major du corps colonial, portait l'ordre de revenir à la lisière du bois, où l'on était la veille au soir.
Ce fut l'occasion d'une reconstitution du régiment. Avec ce qu'il restait du Ier bataillon (I/7RIC), on fit deux compagnies; des IIème et IIIème bataillon, on fit trois compagnies, et à 6h, on repartait, prêt à se battre.
(...)
Les pertes pour le 7ème RIC s'établissent à quelque 1380 hommes dont 41 officiers ...!!!
Ici s'arrête le récit du commandant Grasset.
La retraite du corps colonial et du 17ème CA entraîne donc celle des corps voisins.
Le 23/08/1914, les éléments de la 3ème division coloniale (dont le 7ème RIC), très éprouvée, sont repliés sur la ferme d'Orval et sur Limes (ouest de Gérouville), au sud des bois;
Le 24/08/1914, le corps colonial devra s'installer sur la position Saint-Walfroy, Thonne-le-Thil ...
Voici donc une partie de l'itinéraire suivi par votre Grand-Père Césaire depuis la mobilisation. La suite de cet itinéraire, jusqu'à la Bataille de la Marne, doit se trouver dans l'ouvrage précité de J. CHARBONNEAU que je ne possède - hélas! - point ...! A qui la relève???
Maintenant, Césaire se trouve un peu plus parmi nous...!
Bonne soirée
Bien cordialement
Paul Pastiels
Paul Pastiels
Re: Historique des 3ème et 7ème RIC
Ce récit redonne vie à ce que vécurent nos grands parents. Il confirme tout ce qu'on leur doit. J'ai beaucoup lu sur cette grande guerre et mon soucis aujourd'hui est de reprendre et de poursuivre par la pensée l'itinéraire de mon grand père et de ses compagnons. Se ressourcer auprès de tels anciens constitue une quête bien exaltante. Je vous la dois en partie. Encore merci.
JP POMMIER
JP POMMIER
-
richardperrichon
- Messages : 5
- Inscription : mer. oct. 31, 2007 1:00 am
Re: Historique des 3ème et 7ème RIC
Accepetiez-vous de vous mettre en relation avec moi car je crois comprendre que nous sommes cousin...
Cordialement
Claude RICHARD
Cordialement
Claude RICHARD
Je retrace le parcours de mon grand père qui a appartenu au 7ème régiment d'infanterie coloniale 11ème compagnie (caporal), puis au 3ème RIC 9ème compagnie. Je sais qu'il a participé à la première bataille de la Marne.
Merci de vos pistes d'exploration.
Re: Historique des 3ème et 7ème RIC
Bonjour je recherche d'éventuels témoignages sur l'un de mes ancêtres Julien Dufau.
Incorporé en août 14 au 7éme RIC.
Il y a beaucoup d'infos sur lui dans la partie rugbyman dans la grande guerre de ce site, dont un article élogieux.
Mais je n'ai rien trouvé dans les JMO ou les ouvrages "le 3é ou le 7é RIC dans la grande guerre" confirmant ces lignes.
Avez vous des infos sur lui?
Merci d'avance
Incorporé en août 14 au 7éme RIC.
Il y a beaucoup d'infos sur lui dans la partie rugbyman dans la grande guerre de ce site, dont un article élogieux.
Mais je n'ai rien trouvé dans les JMO ou les ouvrages "le 3é ou le 7é RIC dans la grande guerre" confirmant ces lignes.
Avez vous des infos sur lui?
Merci d'avance
Michel
-
pierrotine
- Messages : 12
- Inscription : sam. août 17, 2013 2:00 am
Re: Historique des 3ème et 7ème RIC
Bjr
Un des frères de mon père (recrutement Fort-de-France, classe 1912) a participé à ce combat de St Vincent où il a péri le 22 août 1914.
Le JMO du 7è RIC indique t-il la composition des différents bataillons? Avez-vous des photos? Merci
Un des frères de mon père (recrutement Fort-de-France, classe 1912) a participé à ce combat de St Vincent où il a péri le 22 août 1914.
Le JMO du 7è RIC indique t-il la composition des différents bataillons? Avez-vous des photos? Merci
Re: Historique des 3ème et 7ème RIC
Bonsoir Pierrotine,
Je suis le régional de l'étape - l'historien de ce 22 août 1914 à Saint-Vincent. Dans mon prochain ouvrage qui doit sortir en 2014, vous trouverez parmi la liste des tués : DARIUS François Constant -Matricule 157- recrutement 1912 à Port de France- Né le 21.05.1892 à St-Pierre-Martinique. Est-ce votre oncle ?
Cordialement vôtre.
René Bastin.
Je suis le régional de l'étape - l'historien de ce 22 août 1914 à Saint-Vincent. Dans mon prochain ouvrage qui doit sortir en 2014, vous trouverez parmi la liste des tués : DARIUS François Constant -Matricule 157- recrutement 1912 à Port de France- Né le 21.05.1892 à St-Pierre-Martinique. Est-ce votre oncle ?
Cordialement vôtre.
René Bastin.
-
Peace Partout
- Messages : 1
- Inscription : jeu. janv. 09, 2014 1:00 am
Re: Historique des 3ème et 7ème RIC
[#FF1C00]Salut Popol,
Je suis l'arrière petit-fils du Lieutenant Fox ci-cité.
j'ai des photos, des souvenirs narrés ... et des stigmates.
Pour commencer, Emile nacquit à Toulouse le 06/01/1878, fils de Louis Fox, immigré Irlandais et de Mlle Lasserre.
Il s'est marié avec Jeanne Massip, il y a 1 siècle, 2 ans et 4 jours. Soit le jour de son anniversaire de l'année 1912.
Il avait alors bénéficié d'une perm' du Colonel Maziillier, commandant le 7eme RIC en garnison à Bordeaux.
Mon Arrière Grand-Père fini sa carrière au grade de Capitaine.
Il fut père en 1922. Il emmena couramment Simone se promener à la découverte des parcs et musées de Toulouse.
Il a marié sa fille unique en 1944.
faire-part de mariage de sa fille unique Simone en 1922 avec un Nordiste Chti ( un sale gosse, un petit branleur, anti-militariste ( déjà, ou qui l'est devenu ) qui se fout de la gueule du monde ( photo où on le voit porter le casque colonial à une fête foraine ( et inconsciemment ou consciement, il poursuit un Patrimoine) et qui à brûlé toutes les photos d'Émile comportant des armes et/ou des scènes de combat ( sauf Une ! ),
Sur le faire-part est inscrit : " ...Émile Fox, Capitaine d'Infanterie Colioniale, Chevalier de la Légion d'Honneur et Croix de Guerre 14-18, ..."
Simone à aujourd'hui 91 ans. Alzeimzer commence à la scléroser.
Le beau-fils d'Émile est mort en 1996. George Hériveaux aboutit sa carrière de sale petit branleur en tant que Vice-Président des assurances La Mondiale. La quadrature du cercle trouve encore une illustration.
Ils ont eu 11 gosses.
Dont mon papa, géologue de formation. Mais qui finit prof. "Malheureux !" comme il m'assènait. Je lui rend.
Et moi, je fouille.
Cette nuit, j'ai encore rêvé. Je tirait au fusil sur un assaillant, mais la balle n'allait pas assez vite pour faire mouche, et la trajectoire trop tombante. Ah, la gravité.
Bref, j'ai des choses à partager.
Certaines à lancer, d'autres à léguer et tant à recevoir.
J'ai pas mal de photos où " ceux du poste " rayonnement au soleil de l'Afrique. Certains ayant besoin de faire briller leurs décorations pour resplendir. Il a commandé des troupes de Tirailleurs Sénégalais, notamment au sein du 10eme BTS.
C'est drôle, j'ai fait un BTS. ( Architecture Intérieure ).
Émile dégage une tranquilité magnifique.
Sa fille me dit qu'il était fataliste.
Moi, je le trouve puissant. Je le trouve épanouit par le voyage, et tellement triste, gras et sombre de retour chez lui.
Émile décéda en 1955, dans l'ambulance à Toulouse.
Sa fille me dit qu'il avait gardé l'instinct animal de mettre son casque quand les bombardements tonnaient en 40. Les autres s'en moquaient.
Aujourd'hui, je commande des ouvriers sur mes chantiers. J'aime la démolition. Ça me calme.
Et j'aime Bâtir. Mais cela m'effraie.
J'aime cultiver mes fleurs.
J'ai rassemblé tout cela sur la Colline de Notre-Dame ce Lorette. J'ai l'immense Honneur d'y intervenir. C'est une Sacré Responsabilité.
Alors, comme mon Grand-Père George, j'ai besoin de déconner pour dépressuriser ces charges.
J'ai 2 photos datées par Émile à Ivergny, près de Lorette.
J'ai 1 vue légendée par lui-même : " Le 2ème Bataillon à Araja / Ville-sur-Tourbe."
C'est peut-être celui dont il fait parti dans ton historique.
Réponds-moi, j'en ai besoin, je dois avancer et me trouver dans ce sac de nœud que l'on m'a légué, trop lourd et engluant pour un seul mec. Passionné et fatigué de démêler toutes ces pierres.
Peace'
[/#7F007F]
Je suis l'arrière petit-fils du Lieutenant Fox ci-cité.
j'ai des photos, des souvenirs narrés ... et des stigmates.
Pour commencer, Emile nacquit à Toulouse le 06/01/1878, fils de Louis Fox, immigré Irlandais et de Mlle Lasserre.
Il s'est marié avec Jeanne Massip, il y a 1 siècle, 2 ans et 4 jours. Soit le jour de son anniversaire de l'année 1912.
Il avait alors bénéficié d'une perm' du Colonel Maziillier, commandant le 7eme RIC en garnison à Bordeaux.
Mon Arrière Grand-Père fini sa carrière au grade de Capitaine.
Il fut père en 1922. Il emmena couramment Simone se promener à la découverte des parcs et musées de Toulouse.
Il a marié sa fille unique en 1944.
faire-part de mariage de sa fille unique Simone en 1922 avec un Nordiste Chti ( un sale gosse, un petit branleur, anti-militariste ( déjà, ou qui l'est devenu ) qui se fout de la gueule du monde ( photo où on le voit porter le casque colonial à une fête foraine ( et inconsciemment ou consciement, il poursuit un Patrimoine) et qui à brûlé toutes les photos d'Émile comportant des armes et/ou des scènes de combat ( sauf Une ! ),
Sur le faire-part est inscrit : " ...Émile Fox, Capitaine d'Infanterie Colioniale, Chevalier de la Légion d'Honneur et Croix de Guerre 14-18, ..."
Simone à aujourd'hui 91 ans. Alzeimzer commence à la scléroser.
Le beau-fils d'Émile est mort en 1996. George Hériveaux aboutit sa carrière de sale petit branleur en tant que Vice-Président des assurances La Mondiale. La quadrature du cercle trouve encore une illustration.
Ils ont eu 11 gosses.
Dont mon papa, géologue de formation. Mais qui finit prof. "Malheureux !" comme il m'assènait. Je lui rend.
Et moi, je fouille.
Cette nuit, j'ai encore rêvé. Je tirait au fusil sur un assaillant, mais la balle n'allait pas assez vite pour faire mouche, et la trajectoire trop tombante. Ah, la gravité.
Bref, j'ai des choses à partager.
Certaines à lancer, d'autres à léguer et tant à recevoir.
J'ai pas mal de photos où " ceux du poste " rayonnement au soleil de l'Afrique. Certains ayant besoin de faire briller leurs décorations pour resplendir. Il a commandé des troupes de Tirailleurs Sénégalais, notamment au sein du 10eme BTS.
C'est drôle, j'ai fait un BTS. ( Architecture Intérieure ).
Émile dégage une tranquilité magnifique.
Sa fille me dit qu'il était fataliste.
Moi, je le trouve puissant. Je le trouve épanouit par le voyage, et tellement triste, gras et sombre de retour chez lui.
Émile décéda en 1955, dans l'ambulance à Toulouse.
Sa fille me dit qu'il avait gardé l'instinct animal de mettre son casque quand les bombardements tonnaient en 40. Les autres s'en moquaient.
Aujourd'hui, je commande des ouvriers sur mes chantiers. J'aime la démolition. Ça me calme.
Et j'aime Bâtir. Mais cela m'effraie.
J'aime cultiver mes fleurs.
J'ai rassemblé tout cela sur la Colline de Notre-Dame ce Lorette. J'ai l'immense Honneur d'y intervenir. C'est une Sacré Responsabilité.
Alors, comme mon Grand-Père George, j'ai besoin de déconner pour dépressuriser ces charges.
J'ai 2 photos datées par Émile à Ivergny, près de Lorette.
J'ai 1 vue légendée par lui-même : " Le 2ème Bataillon à Araja / Ville-sur-Tourbe."
C'est peut-être celui dont il fait parti dans ton historique.
Réponds-moi, j'en ai besoin, je dois avancer et me trouver dans ce sac de nœud que l'on m'a légué, trop lourd et engluant pour un seul mec. Passionné et fatigué de démêler toutes ces pierres.
Peace'
[/#7F007F]
Bonsoir à Toutes & Tous
Bonsoir JPP
Voici déjà quelques éléments fragmentaires sur le 7ème RIC au début de la guerre:
1) ordre de bataille du 7ème RIC en août 1914 :
Colonel E.A. Mazillier, commandant le 7ème RIC
Lt-colonel Dudouis
1er bataillon (I/7ème RIC) : commandant SEVIGNAC
-1ère compagnie: capitaine Kauffmann
-2ème compagnie: capitaine Delpy
-3ème compagnie: capitaine Dario
-4ème compagnie: capitaine Dasque
-1ère section de mitrailleuses: lieutenant Charbonneau
2ème bataillon (II/7ème RIC) : commandant SAVY
-5ème compagnie: capitaine Delfand
-6ème compagnie: capitaine Ranc
-7ème compagnie: capitaine J-M de la Chapelle
-8ème compagnie: capitaine Bordesoulle
-2ème section de mitrailleuses: lieutenant Fox
3ème bataillon (III/7ème RIC) : commandant BERNARD
-9ème compagnie: capitaine Bourg
-10ème compagnie: capitaine Arnould (tué à St-Vincent, le 22/08/1914)
-11ème compagnie: capitaine Mil(l)ot
--1ère section : lieutenant Ripault (tué à St-Vincent, le 22/08/1914)
--2ème section: lieutenant de réserve Lemoine (tué à St-Vincent, le 22/08/1914)
--3ème section: ?
--4ème section: ?
-12ème compagnie: capitaine Mussat
-3ème section de mitrailleuses: lieutenant Vincent (tué à St-Vincent, le 22/08/1914)
2) Le 7ème RIC a eu le baptême du feu à St-Vincent (Belgique) le 22/081914: les pertes sont déjà importantes ...!
(à suivre ?)
Bonne soirée de Belgique
Re: Historique des 3ème et 7ème RIC
Bonjour,Bonsoir Pierrotine,
Je suis le régional de l'étape - l'historien de ce 22 août 1914 à Saint-Vincent. Dans mon prochain ouvrage qui doit sortir en 2014, vous trouverez parmi la liste des tués : DARIUS François Constant -Matricule 157- recrutement 1912 à Port de France- Né le 21.05.1892 à St-Pierre-Martinique. Est-ce votre oncle ?
Cordialement vôtre.
René Bastin.
Nouvellment inscrite sur ce forum, je reprends l'échange.
Je suis la nièce de Darius François Constant, je cherche des informations sur lui ,notamment dans quel lieu , il aurait pu être enterré, je n'ai rien trouvé jusqu'à présent.
Ema.D