Bonsoir
Le 8 juin 1916, une guerre psychologique survient entre le 38ème Ri et les Allemands.
Ce sont les allemands qui commencent:
"Les allemands mettent devant leurs lignes une pancarte rédigée en Français"Lord Kitchener est mort, Hurrah"
Les français répliquent le 12 juin:
"Le 12 juin nous plaçons dans les fils de fer allemands des pancartes annonçant les succés russes en Galicie contre l'armée autrichienne. Des bombardements sont exécutés sur les positions allemandes en l'honneur des victoires russes, et des hourras avec chants de la Marseillaise sont poussés dans nos tranchées. Cette manifestation donne lieu à une faible réaction de la part de l'ennemi."
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
Sachant que le rapport de la 120ème division indique la présence de cette pancarte allemande le 8 juin, on peut se demander si l'état major est acteur de ces provocations. Dans ce jmo, il fait état aussi, le 12 juin de "cris poussés par les allemands vers 3 heures du matin en face de la zone d'Offémont, le mot "Verdun" a été entendu".
Les Français répliquent encore le 13: "Une patrouille en avant du saillant 3 a lancé"le matin" dans la tranchée ennemie". Et encore: "divers: les affiches envoyées par l'armée ont été posées jusque dans les réseaux boches (secteur du 38ème)".
Enfin le 14 le rapport de la division indique la mise en place des pancartes françaises dont nous parlions plus haut.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... ewer.html
Avez vous déjà vu ce genre de fait?
Pensez vous que l'état major est acteur de ces événements? Après tout ce sont des gestes patriotiques.
Cordialement
Wam
Guerre psychologique
Re: Guerre psychologique
"la guerre est riche de pauvres soldats" Recherche sur le secteur picard, surtout celui du bois des lôges et alentours
Re: Guerre psychologique
Bonjour,
Des avions lançaient sur les lignes allemandes des tracts, des fausses Gazette des Ardennes, etc...
Tout cela faisait partie de la guerre psychologique...
On rencontrait aussi des histoires comme celle ci:
Les allemands criaient: Dans les départements occupés on couche avec vos femmes...Du fond de leur tranchée les poilus répliquaient: on s'en fout on est célibataires...
J.Claude
Des avions lançaient sur les lignes allemandes des tracts, des fausses Gazette des Ardennes, etc...
Tout cela faisait partie de la guerre psychologique...
On rencontrait aussi des histoires comme celle ci:
Les allemands criaient: Dans les départements occupés on couche avec vos femmes...Du fond de leur tranchée les poilus répliquaient: on s'en fout on est célibataires...
J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Re: Guerre psychologique
Bonjour,
quelques témoignages :
"La nuit de Noël, nous étions dans la tranchée en première ligne quand nous vîmes par dessus les lignes françaises un sapin que les Français hissaient au-dessus du parapet. Il portait des bougies qui éclairaient la nuit et on y avait attaché des paquets de tabac et des boîtes de chocolat.
"regardez, disaient les Français, tout cela est pour vous, venez nous voir ! Posez vos fusils et venez nous rejoindre "
Aucun Allemand ne tirait, les sentinelles avaient reçu l'ordre de ne rien faire."
L Schweitzer, Alsacien au IR 92 allemand, le 24 décembre, secteur de Guigicourt - Berry au Bac
"On a jeté des bombes sur la gare de Metz vers 1 heure. Ce n'était pas comme il y a quelques jours, ce n"était pas si dangereux, ils jetaient de petits pains blancs."
Lettre de Marie M. à son mari, 26 mars 1915, depuis Vigy (Wigingen), Lorraine annexée.
"il y avait des ballons français qui étaient lâchés, On a beaucoup tiré dessus jusqu'au soir"....3 février 1916
"Les ballons que je t'ai dit hier qu'on avait tant tirés étaient vides. Ou plutôt remplis de journaux. Un est tombé à Frescaty, l'autre à Lorry"
Lettres de Marie 3 et 4 février 1916. Frescaty était un terrain d'aviation avec hangards à Zeppelins, Lorry un village, tous deux à l'ouest de Metz.
La "guerre psychologique" avait lieu sur le front, mais aussi sur les arrirères.
J'ai également une photo prise en Champagne par les Allemands où l'on voit une grande banderolle placée par les Français oùu y est indiqué que les Russes ont fait prisonniers dans leur fuite 1 général, 2500 officiers et 150.000 hommes. Cette banderolle est hissée par dessus les tranchées pour être bien visible des observateurs allemands. Cette photo n'est malheureusement pas datée ni localisée. Reste à savoir si cette banderolle est à l'initiative de l'état major français ou émanne d'un chef de régiment...
De même pour les ballons cités plus haut...
Par ailleurs, en Lorraine annexée, dès qu'une victoire était annoncée, les classes étaient supprimées, les cloches sonnaient à la volée et les rues étaient pavoisées, notamment par exemple, lors de la prise du fort de Douaumont (source : lettres de Marie M.)
Cordialement
P. Lamy
quelques témoignages :
"La nuit de Noël, nous étions dans la tranchée en première ligne quand nous vîmes par dessus les lignes françaises un sapin que les Français hissaient au-dessus du parapet. Il portait des bougies qui éclairaient la nuit et on y avait attaché des paquets de tabac et des boîtes de chocolat.
"regardez, disaient les Français, tout cela est pour vous, venez nous voir ! Posez vos fusils et venez nous rejoindre "
Aucun Allemand ne tirait, les sentinelles avaient reçu l'ordre de ne rien faire."
L Schweitzer, Alsacien au IR 92 allemand, le 24 décembre, secteur de Guigicourt - Berry au Bac
"On a jeté des bombes sur la gare de Metz vers 1 heure. Ce n'était pas comme il y a quelques jours, ce n"était pas si dangereux, ils jetaient de petits pains blancs."
Lettre de Marie M. à son mari, 26 mars 1915, depuis Vigy (Wigingen), Lorraine annexée.
"il y avait des ballons français qui étaient lâchés, On a beaucoup tiré dessus jusqu'au soir"....3 février 1916
"Les ballons que je t'ai dit hier qu'on avait tant tirés étaient vides. Ou plutôt remplis de journaux. Un est tombé à Frescaty, l'autre à Lorry"
Lettres de Marie 3 et 4 février 1916. Frescaty était un terrain d'aviation avec hangards à Zeppelins, Lorry un village, tous deux à l'ouest de Metz.
La "guerre psychologique" avait lieu sur le front, mais aussi sur les arrirères.
J'ai également une photo prise en Champagne par les Allemands où l'on voit une grande banderolle placée par les Français oùu y est indiqué que les Russes ont fait prisonniers dans leur fuite 1 général, 2500 officiers et 150.000 hommes. Cette banderolle est hissée par dessus les tranchées pour être bien visible des observateurs allemands. Cette photo n'est malheureusement pas datée ni localisée. Reste à savoir si cette banderolle est à l'initiative de l'état major français ou émanne d'un chef de régiment...
De même pour les ballons cités plus haut...
Par ailleurs, en Lorraine annexée, dès qu'une victoire était annoncée, les classes étaient supprimées, les cloches sonnaient à la volée et les rues étaient pavoisées, notamment par exemple, lors de la prise du fort de Douaumont (source : lettres de Marie M.)
Cordialement
P. Lamy
"C'est le Vin qui a fait gagner la Guerre"
Jean-Louis Billet, agent de liaison au 70e BACP
Jean-Louis Billet, agent de liaison au 70e BACP
Re: Guerre psychologique
Bonjour P Lamy
Est il possible de voir cette fameuse photo?
Est il possible de voir cette fameuse photo?
"la guerre est riche de pauvres soldats" Recherche sur le secteur picard, surtout celui du bois des lôges et alentours
Re: Guerre psychologique
Bonjour,
petite erreur :il fallait lire pour le premier témoignage "L. Schweitzer, Alsacien au IR 92, décembre 1914, secteur Guignicourt, Berry au Bac.
Je posterai la photo ces jours-ci
Cordialement.
P. Lamy
petite erreur :il fallait lire pour le premier témoignage "L. Schweitzer, Alsacien au IR 92, décembre 1914, secteur Guignicourt, Berry au Bac.
Je posterai la photo ces jours-ci
Cordialement.
P. Lamy
"C'est le Vin qui a fait gagner la Guerre"
Jean-Louis Billet, agent de liaison au 70e BACP
Jean-Louis Billet, agent de liaison au 70e BACP