Bonjour à tous,
Une petite recherche dans le moteur du forum n'ayant rien donné, j'aimerai bien en savoir davantage sur un camp d'internement en suisse.
J'ai retrouvé parmi quelques lettres, une écrite par un prisonnier français, envoyée du camp en question.
Je vous reproduis quasi in extenso le recto de la lettre:
Envoi de Tesson Maurice interné hotel Oertlimatt, Krattigen près de Spiez, et sur la lettre, un tampon: Internement des prisonniers de guerre KRATTIGEN SUISSE.
Sur le tampon de la poste Suisse, les indications KRATTIGEN 20/12/16.
Des prisonniers de guerre étaient donc internés en Suisse, mais quelles en sont les raisons, maladies?
Cordialement.
Patrick
Camp de Krattigen
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Re: Camp de Krattigen
Patrick
Re: Camp de Krattigen
Bonjour
Effectivement un grand nombre de blesses de guerre des deux camps ont été internés en Suisse où ils étaient soignés, bien que considérés comme des prisonniers de guerre ils avaient une certaine liberté de mouvement dans la ville d'internement, mais il y avait un couvre feu, en général ils étaient logés dans les hôtels, lesquels étaient libre du fait de l’absence de touristes.
Lors de l'armistice et malgré de nombreuses libérations (fonction de l'âge etc..) il restait encore de l'ordre d e12000 internes français. Lors de l'armistice la France en application de celui ci a demande à la Suisse de libérer les français par contre nous nous sommes opposés à la libération des prisonniers internes austro hongrois et allemands et il a fallu l'insistance de la Suisse pour que nous acceptions leur libération des 8700 internes de ces pays (prisonniers de guerre de la France) ce qui s'est fait début aout
Les prisonniers internes restaient prisonniers de guerre de la puissance qui les avait capture.
A Krattigen seuls des français étaient internés à l'hôtel Oertlimatt il y avait 57 prisonniers français internes en juin 1914 et à l'armistice 24
je possède un fascicule édité à l'époque sur "les internes français dans l'Oberland Bernois imprimé par l'institut d'art Brugger de Meiringen avec des cliches photo de l'année 1916 présentant leur arrivée à Thoune, leur vie une grande partie des cliches montre des mutilés!); les photos concernent Thoune, Gstaad (où à l’époque la station n’ayant pas encore la renommée qu’elle aura plus tard, les français ne sont pas des exilés fiscaux nous donnant des leçons de patriotisme mais des amputés etc..
La ville de Krattigen fait partie d el’Oberland et est au bord du lac de Thoune
En 1916 les internés dans l’Oberland Bernois étaient sous la responsabilité du major Stucki de l’armée suisse
Bien entendu les grands blesses faisaient eux l'objet d'un échange par la Suisse et étaient rapatriés en France (pour ce qui concernes ), car la consommation d'alcool était un réel problème, les internés pouvant consommer et acheter ce qu'ils voulaient (le problème de l'alcoolisme de ces internés n'est jamais aborde)
pour l'anecdote il y avait à Kienthal un établissement recevant les alcooliques (en décembre 1917 il accueillait 17 français et 3 britanniques!)
Le 30 aout 1916 il y avait 11722 officiers sous officiers soldats français et belges internés en Suisse
vous avez sur le site gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k373145p un rapport sur l'internement en suisse des prisonniers de guerre malades ou blesses datant de 1916
Cordialement
Pierre
Effectivement un grand nombre de blesses de guerre des deux camps ont été internés en Suisse où ils étaient soignés, bien que considérés comme des prisonniers de guerre ils avaient une certaine liberté de mouvement dans la ville d'internement, mais il y avait un couvre feu, en général ils étaient logés dans les hôtels, lesquels étaient libre du fait de l’absence de touristes.
Lors de l'armistice et malgré de nombreuses libérations (fonction de l'âge etc..) il restait encore de l'ordre d e12000 internes français. Lors de l'armistice la France en application de celui ci a demande à la Suisse de libérer les français par contre nous nous sommes opposés à la libération des prisonniers internes austro hongrois et allemands et il a fallu l'insistance de la Suisse pour que nous acceptions leur libération des 8700 internes de ces pays (prisonniers de guerre de la France) ce qui s'est fait début aout
Les prisonniers internes restaient prisonniers de guerre de la puissance qui les avait capture.
A Krattigen seuls des français étaient internés à l'hôtel Oertlimatt il y avait 57 prisonniers français internes en juin 1914 et à l'armistice 24
je possède un fascicule édité à l'époque sur "les internes français dans l'Oberland Bernois imprimé par l'institut d'art Brugger de Meiringen avec des cliches photo de l'année 1916 présentant leur arrivée à Thoune, leur vie une grande partie des cliches montre des mutilés!); les photos concernent Thoune, Gstaad (où à l’époque la station n’ayant pas encore la renommée qu’elle aura plus tard, les français ne sont pas des exilés fiscaux nous donnant des leçons de patriotisme mais des amputés etc..
La ville de Krattigen fait partie d el’Oberland et est au bord du lac de Thoune
En 1916 les internés dans l’Oberland Bernois étaient sous la responsabilité du major Stucki de l’armée suisse
Bien entendu les grands blesses faisaient eux l'objet d'un échange par la Suisse et étaient rapatriés en France (pour ce qui concernes ), car la consommation d'alcool était un réel problème, les internés pouvant consommer et acheter ce qu'ils voulaient (le problème de l'alcoolisme de ces internés n'est jamais aborde)
pour l'anecdote il y avait à Kienthal un établissement recevant les alcooliques (en décembre 1917 il accueillait 17 français et 3 britanniques!)
Le 30 aout 1916 il y avait 11722 officiers sous officiers soldats français et belges internés en Suisse
vous avez sur le site gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k373145p un rapport sur l'internement en suisse des prisonniers de guerre malades ou blesses datant de 1916
Cordialement
Pierre
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Re: Camp de Krattigen
Bonjour Pierre,
Je vous remercie beaucoup pour votre réponse rapide et documentée, ainsi que pour votre lien vers gallica. Je suppose donc que mon soldat était blessé au moment de son internement en Suisse.
Cordialement.
Patrick
Je vous remercie beaucoup pour votre réponse rapide et documentée, ainsi que pour votre lien vers gallica. Je suppose donc que mon soldat était blessé au moment de son internement en Suisse.
Cordialement.
Patrick
Patrick
Re: Camp de Krattigen
Et plus généralement, le sujet de l'internement en Suisse a été abordé plusieurs fois ici, exemple :
pages1418/forum-pages-histoire/autre/su ... 1591_1.htm
Cordialement
Yves
pages1418/forum-pages-histoire/autre/su ... 1591_1.htm
Cordialement
Yves
Re: Camp de Krattigen
Bonjour,
J'ai écrit une "bêtise" les 57 prisonniers français c'est bien évidemment juin 1916
Le choix des internés devant être envoyé en Suisse se faisait dans les camps de prisonniers, une commission spéciale comprenant deux médecins suisses et un médecin militaire du camp sélectionnait les prisonniers. tout prisonnnier avait le droit de se présenter devant cette commission, qui décidait en présence du médecin chef du camp. Les prisonniers désignés étaient réunis soit à Lyon (pour 5 personnes dont deux medecins suisses. Une fois sélectionns leur répartition se faisait selon les capacités des différentes régions suisses. Ces commissions étaient placées sous l'autorité du médecin chef de l'armée suisse.
Le transport s efaisait par train à partir de Lyon et de Constance Ils étaient sous la responsabilité du medecin chef de la croix rouge suisse. Chaque train pouvait transporter 500 blessés et malades l'accompagnement comprenanit au moins un médecin militaire et 9 sous officiers et soldats du service de santé. Les chemins de fer fédéraux étaient responsable de l'alimentation des blessés.
Les régions choisies étaient au nombre de 16
- Montreux, chateau d'Oex, lac de Genève
- Aigle, Leysin
- Montana et Valais inférieur
- La Gruyère
- Le Jura occidental
- Deux régions d el'Oberland bernois
- Le lac de Thoune
- La Suisse centrale
- Argovie ( Schinznach)
- Glaris, Wesen
- appenzell
- Saint Gall
- Ragaz, Pfäffers,
- Coire, Oberland des Grisons
- Arosa, Davos
Les internés y étaient répartis seront le spathologies et leur nationalité (en aucun cas des belligérants adverse ne pouvaient se rencontrer
Chaque région avait à sa tête un offcier sanitaire il nommait les chefs de secteur parmi les sous officiers internés les plus élevés en grade.
Un certain nombre d'internés avaient des activités y compris agricolesce qui ne posait pas de problèmes car un grand nombre de suisses était mobilisé
Cordialement
Pierre
J'ai écrit une "bêtise" les 57 prisonniers français c'est bien évidemment juin 1916
Le choix des internés devant être envoyé en Suisse se faisait dans les camps de prisonniers, une commission spéciale comprenant deux médecins suisses et un médecin militaire du camp sélectionnait les prisonniers. tout prisonnnier avait le droit de se présenter devant cette commission, qui décidait en présence du médecin chef du camp. Les prisonniers désignés étaient réunis soit à Lyon (pour 5 personnes dont deux medecins suisses. Une fois sélectionns leur répartition se faisait selon les capacités des différentes régions suisses. Ces commissions étaient placées sous l'autorité du médecin chef de l'armée suisse.
Le transport s efaisait par train à partir de Lyon et de Constance Ils étaient sous la responsabilité du medecin chef de la croix rouge suisse. Chaque train pouvait transporter 500 blessés et malades l'accompagnement comprenanit au moins un médecin militaire et 9 sous officiers et soldats du service de santé. Les chemins de fer fédéraux étaient responsable de l'alimentation des blessés.
Les régions choisies étaient au nombre de 16
- Montreux, chateau d'Oex, lac de Genève
- Aigle, Leysin
- Montana et Valais inférieur
- La Gruyère
- Le Jura occidental
- Deux régions d el'Oberland bernois
- Le lac de Thoune
- La Suisse centrale
- Argovie ( Schinznach)
- Glaris, Wesen
- appenzell
- Saint Gall
- Ragaz, Pfäffers,
- Coire, Oberland des Grisons
- Arosa, Davos
Les internés y étaient répartis seront le spathologies et leur nationalité (en aucun cas des belligérants adverse ne pouvaient se rencontrer
Chaque région avait à sa tête un offcier sanitaire il nommait les chefs de secteur parmi les sous officiers internés les plus élevés en grade.
Un certain nombre d'internés avaient des activités y compris agricolesce qui ne posait pas de problèmes car un grand nombre de suisses était mobilisé
Cordialement
Pierre
pierre
- Alain Dubois-Choulik
- Messages : 8743
- Inscription : lun. oct. 18, 2004 2:00 am
- Localisation : Valenciennes
- Contact :
Re: Camp de Krattigen
Bonjour
Voir (si ça n'a pas déjà été signalé) http://hopitauxmilitairesguerre1418.ove ... -1918.html
Cordialement
Alain
Voir (si ça n'a pas déjà été signalé) http://hopitauxmilitairesguerre1418.ove ... -1918.html
Cordialement
Alain
Les civils en zone occupée
Ma famille dans la grande guerre
Les Canadiens à Valenciennes
"Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
Ma famille dans la grande guerre
Les Canadiens à Valenciennes
"Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
Re: Camp de Krattigen
Bonjour
Le premier convoi ds prisionnier malade est arrivé en Suisse à Leysin le le 25 janvier 1916, ( major de Reynier, dirigeant la région de Leysin)
Les trains partant de Constance arrivaient par la ville frontière suisse de Kreutzlingen
Le médecin en chef de l'armée, le colonel Hauser, dirige tout le service de l'internement des prisonniers de guerre.
A leur arrivée,es internés sont prévenusque des infractions trop graves à la discipline seraient suivies du renvoi en Allemagne. Les insoumis, peuvent être trans-
férés dans un pénitencier agricole
Sur un plan pratique:
- Les États belligérans remboursent à la Suisse les frais de nouriiture et de logement. La France paye quatre francs par soldat et par jour, six francs par
officier et par jour pour les tuberculeux la facture est respectivement e cinq et huit francs
- Le gouvernement françaisfournit a ses internés les vêtemens nécessaires dans les semaines suivant leur arrivée.
- Les interné* jouissent de la franchise postale en Suisse pour leurs lettres, leurs mandats et les colis jusqu'à cinq kilogrammes
Pour être sélectionné il faut répondre à des conditions bien spécifiques celles ci varient avec le temps par exemple les graves maladies mentales font parties des pathologies permettant l'internement mais font l'objet de refus selon les périodes la liste suivante n'est donc que théorique :
- maladie du système hématopoïétique
- graves problèmes neurologiques
- tumeurs
- sévères maladies de peau
- cécité (totale ou partielle)
- graves blessures de la face
- amputation d'un ou plusieurs membres
- paralysie
- paraplégie et l’hémiplégie
- graves maladies mentales
- Les maladies infectieuses, les maladies contagieuses sont exclues à l'exeption d ela tuberculose
- Ultérieurement les prisonniers âgés de plus de quarante-huit ans ou qui avaient passé plus de dix-huit mois en captivité pouvaient prétendre au départ pour la
Suisse. et 104 peres de famille se trouveront ainsi internés en suisse en 1918...
Cordialement
Pierre
Le premier convoi ds prisionnier malade est arrivé en Suisse à Leysin le le 25 janvier 1916, ( major de Reynier, dirigeant la région de Leysin)
Les trains partant de Constance arrivaient par la ville frontière suisse de Kreutzlingen
Le médecin en chef de l'armée, le colonel Hauser, dirige tout le service de l'internement des prisonniers de guerre.
A leur arrivée,es internés sont prévenusque des infractions trop graves à la discipline seraient suivies du renvoi en Allemagne. Les insoumis, peuvent être trans-
férés dans un pénitencier agricole
Sur un plan pratique:
- Les États belligérans remboursent à la Suisse les frais de nouriiture et de logement. La France paye quatre francs par soldat et par jour, six francs par
officier et par jour pour les tuberculeux la facture est respectivement e cinq et huit francs
- Le gouvernement françaisfournit a ses internés les vêtemens nécessaires dans les semaines suivant leur arrivée.
- Les interné* jouissent de la franchise postale en Suisse pour leurs lettres, leurs mandats et les colis jusqu'à cinq kilogrammes
Pour être sélectionné il faut répondre à des conditions bien spécifiques celles ci varient avec le temps par exemple les graves maladies mentales font parties des pathologies permettant l'internement mais font l'objet de refus selon les périodes la liste suivante n'est donc que théorique :
- maladie du système hématopoïétique
- graves problèmes neurologiques
- tumeurs
- sévères maladies de peau
- cécité (totale ou partielle)
- graves blessures de la face
- amputation d'un ou plusieurs membres
- paralysie
- paraplégie et l’hémiplégie
- graves maladies mentales
- Les maladies infectieuses, les maladies contagieuses sont exclues à l'exeption d ela tuberculose
- Ultérieurement les prisonniers âgés de plus de quarante-huit ans ou qui avaient passé plus de dix-huit mois en captivité pouvaient prétendre au départ pour la
Suisse. et 104 peres de famille se trouveront ainsi internés en suisse en 1918...
Cordialement
Pierre
pierre