
L'article précise que cette nouvelle tenue a été mis à l'essai au 72ème d'infanterie d'Amiens (le 43e RI a bénéficié du même traitement de faveur...); l'auteur fait l'étude de ce nouvel uniforme: " C'est une erreur de mettre des épaulettes rouges sur un vêtement d'une tonalité aussi claire que celle expérimentée à Amiens. D'autre part, si le principe de la coiffure, presque identique au salako colonial est tout à fait défendable, puisque la forme adoptée protège la nuque des coups de soleil et empêche la pluie de sécouler en rigole entre le vêtement et la peau du cou et les épaules, les accessoires tels que le pompon, la cocarde et la grenade, ne sont pas disposés d'une façon très heureuse. On peut évidemment trouver mieux.
Quant au pantalon, sa forme est franchement laide et le procédé qui consiste à placer l'extrêmité de ce vêtement dans la guêtre de cuir est tout à fait rudimentaire, la bande molletière est tout à fait indiquée pour l'infanterie; elle donne au soldat une allure martiale.
Nous sommes en 1906, bien loin des considérations militaires d'ordre technique, il semble que l'état major s'est plutôt attardé sur "l'aspect" du soldat; le type "colonial" est encore bien ancré dans l'état d'esprit de l'époque. En noir et blanc sur la photo, l'article décrit la couleur de cette nouvelle tenue: couleur beige bleu. Quant au casque il se rapproche de la forme adoptée par les pompiers moins le cimier remplacé par une forme de macaron qui peut se tourner et ouvrir des ventouses pour donner de l'air à la tête. Les bords en cloche sont cerclés de cuir noir.

Avec le recul il est toujours assez étonnant de voir que cet "essai d'uniforme" ne tient pas compte de son côté pratique. Nous sommes encore dans ce cas sur un uniforme de "parade".
Laurent
