Relevé ce bien triste article dans Le Bulletin Meusien du 15 août 1920.
Le désespoir d'un père.
Lundi dernier arrivait à Verdun M. Houy, François, Anatole, 56 ans, demeurant à Beaumont (Seine-et-Marne). Il se rendait aussitôt à La Chalade où sont enterrés ses deux braves fils, tués au cours de la guerre. Que s'est-il passé sur la tombe des deux fils de M. Houy ? Nous ne le savons pas encore exactement. Toujours est-il qu'un peu plus tard, on ramenait M. Houy, à l'hôpital Sainte-Catherine, la temps trouée d'une balle de revolver. Il mourait quelques instants après.
Les premiers renseignements permettent de croire que M. Houy avait résolu de mourir à l'endroit où sont tombés ses deux fils. Une lettre trouvée sur lui explique sa grave détermination et son désir de reposer à côté de ses enfants.
Selon la volonté de M. Houy, son corps sera inhumé à La Chalade.
Après quelques recherches, voici les deux fils, sur le corps desquels le père s'affaissa ce matin d'été 1920.
- Houy ,Humbert, Anatole, né en 1892 à Sceaux-en-Gâtinais (45). 76e R.I., tué le 1.04.1915, Vauquois.
> Si quelqu'un pouvait s'assurer que leur père est toujours à leurs côtés...
> Si vous connaissez d'autres cas de ce (mauvais) genre...
Bonne soirée.
Stéphan