Combien de survivants français de la GG ,blessés mutilés où avec des séquelles ont péri en dix ans de 1918 à 1928 et à rajouter à la longue liste des morts de 14-18 ?
Si on part de ce constat parmi les troupes combattantes qui n'etaient pas de 8,5 millions de mobilisés ,combien restaient de ses poilus en 1930, de ceux qui avaient
connus les combats ? C' est simplement pour information,on n'en parle jamais!
Cordialement . LEON42
De 1918 à 1928,combien?
Re: De 1918 à 1928,combien?
Bonjour à toutes et tous
J'avais relevé dans diverses sources les chiffres suivant:
Soldats sous les drapeaux en 1914: 800 000 hommes
Mobilisés entre 1914 et 1918: 8 400 000 hommes
Nombre réel de combattants: 7 500 000 hommes
Mobilisés non combattants: 1 000 000 hommes (administrations, dépôts, services médicaux, transports, ministères, colonies ...)
Morts et disparus: 1 357 000 à 1 393 000 hommes
Prisonniers: 537 000 hommes
Blessés: 3 650 000 à 4 260 000 hommes
Estimation, arrêtée à l’année de 1928, des morts suite aux blessures et maladies contractées en temps de guerre (1914 et 1918): 600 000 hommes
Les pertes entre 1914 et 1928 seraient: prés de 2 000 000 morts et disparus
Certains d'entre nous affineront ces chiffres
Fernand
J'avais relevé dans diverses sources les chiffres suivant:
Soldats sous les drapeaux en 1914: 800 000 hommes
Mobilisés entre 1914 et 1918: 8 400 000 hommes
Nombre réel de combattants: 7 500 000 hommes
Mobilisés non combattants: 1 000 000 hommes (administrations, dépôts, services médicaux, transports, ministères, colonies ...)
Morts et disparus: 1 357 000 à 1 393 000 hommes
Prisonniers: 537 000 hommes
Blessés: 3 650 000 à 4 260 000 hommes
Estimation, arrêtée à l’année de 1928, des morts suite aux blessures et maladies contractées en temps de guerre (1914 et 1918): 600 000 hommes
Les pertes entre 1914 et 1928 seraient: prés de 2 000 000 morts et disparus
Certains d'entre nous affineront ces chiffres
Fernand
Re: De 1918 à 1928,combien?
Bonjour,
Vous avez parfaitement raison on peut considérer que les décès de séquelles de blessures par arme à feu ou obus furent non significatifs entre 18 et 28
Par contre il serait intéressant de pouvoir faire le bilan des décès suite à l'exposition aux gaz de combat. Ceux ci sur le plan létalité immédiate n'étaient pas très "performant", bien qu'efficace sur le plan psychologique et diminuant nettement du fait du port d'équipement de protection la capacité de combat du soldat et ayant un grand pouvoir de désorganisation. ,mai à moyen terme (quelques années voire une décennie) un vésicant tel l'ypérite est hautement cancérigène, en tant que poison cellulaire les atteintes pulmonaires peuvent être irréversibles, se compliquer de cancer du poumon, la peau contaminée de même, et donc le nombre de décès retardés pourrait être important, malheureusement il n'y a pas de possibilité de faire des études "épidémiologiques " les certificats de décès établi par les médecins d'état civil étant plus que sujet à caution ( y compris encore de nos jours...) seuls seraient (et encore) exploitables les documents hospitaliers mais dans les campagnes on mourrait au domicile
En outre faudrait il y inclure les décès par alcoolisme, car s’il y avait des alcooliques "notoires" avant le conflit d'autres l'ont été par "entrainement" ou en conséquence de névroses traumatiques de guerre (au même titre que la drogue chez les GI du Vietnam)
L'alcoolisme peut de plus favoriser par une moindre résistance de l'organisme l'apparition de tuberculose.Ces névroses peuvent aussi être la cause de suicides
Pour les populations de territoires occupés la malnutrition a automatiquement eu des conséquences en particulier sur les enfants (notamment tuberculose), mais la tuberculose peut entrainer une issue fatale plus de 20 ans après son apparition, il serait dur de faire une relation de cause à effet. Cette maladie a du avoir une forte incidence si l’on se réfère au fait qu’avant la deuxième guerre mondiale (et sans le BCG) elle était en passe d’être vaincue en France et que les privations de la deuxième guerre dues à l’occupation on vu ressurgir à grande échelle cette maladie pendant et après la guerre.
Personnellement un de mes grands pères territorial en 14/18 est décédé dans les années 20 des suites d’une insuffisance respiratoire conséquence au moins semi directe d’une atteinte par les gaz de combats
Cordialement
Pierre
Vous avez parfaitement raison on peut considérer que les décès de séquelles de blessures par arme à feu ou obus furent non significatifs entre 18 et 28
Par contre il serait intéressant de pouvoir faire le bilan des décès suite à l'exposition aux gaz de combat. Ceux ci sur le plan létalité immédiate n'étaient pas très "performant", bien qu'efficace sur le plan psychologique et diminuant nettement du fait du port d'équipement de protection la capacité de combat du soldat et ayant un grand pouvoir de désorganisation. ,mai à moyen terme (quelques années voire une décennie) un vésicant tel l'ypérite est hautement cancérigène, en tant que poison cellulaire les atteintes pulmonaires peuvent être irréversibles, se compliquer de cancer du poumon, la peau contaminée de même, et donc le nombre de décès retardés pourrait être important, malheureusement il n'y a pas de possibilité de faire des études "épidémiologiques " les certificats de décès établi par les médecins d'état civil étant plus que sujet à caution ( y compris encore de nos jours...) seuls seraient (et encore) exploitables les documents hospitaliers mais dans les campagnes on mourrait au domicile
En outre faudrait il y inclure les décès par alcoolisme, car s’il y avait des alcooliques "notoires" avant le conflit d'autres l'ont été par "entrainement" ou en conséquence de névroses traumatiques de guerre (au même titre que la drogue chez les GI du Vietnam)
L'alcoolisme peut de plus favoriser par une moindre résistance de l'organisme l'apparition de tuberculose.Ces névroses peuvent aussi être la cause de suicides
Pour les populations de territoires occupés la malnutrition a automatiquement eu des conséquences en particulier sur les enfants (notamment tuberculose), mais la tuberculose peut entrainer une issue fatale plus de 20 ans après son apparition, il serait dur de faire une relation de cause à effet. Cette maladie a du avoir une forte incidence si l’on se réfère au fait qu’avant la deuxième guerre mondiale (et sans le BCG) elle était en passe d’être vaincue en France et que les privations de la deuxième guerre dues à l’occupation on vu ressurgir à grande échelle cette maladie pendant et après la guerre.
Personnellement un de mes grands pères territorial en 14/18 est décédé dans les années 20 des suites d’une insuffisance respiratoire conséquence au moins semi directe d’une atteinte par les gaz de combats
Cordialement
Pierre
pierre
Re: De 1918 à 1928,combien?
Bonjour,
Dans le recensement que j’ai effectué, des soldats inhumés au Carré militaire du cimetière de la Marine à Rochefort (17), il existe environ 70 militaires (avec deux du 57RI, clin d’œil à Bernard !),où les dates de décès sont comprises entre 1919 et 1925, dont on peut légitimement penser qu’ils sont morts des suites de la guerre (blessures ou maladie). (Il en existe également une dizaine, décédés entre décembre 1911 et juin 1914, également inhumés au Carré militaire).
Cordialement
BB
Dans le recensement que j’ai effectué, des soldats inhumés au Carré militaire du cimetière de la Marine à Rochefort (17), il existe environ 70 militaires (avec deux du 57RI, clin d’œil à Bernard !),où les dates de décès sont comprises entre 1919 et 1925, dont on peut légitimement penser qu’ils sont morts des suites de la guerre (blessures ou maladie). (Il en existe également une dizaine, décédés entre décembre 1911 et juin 1914, également inhumés au Carré militaire).
Cordialement
BB
Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - (Éditions des Indes Savantes) - "Le lieutenant de Mandchourie" (Éditions de L'Harmattan)
Re: De 1918 à 1928,combien?
Bonjour,
Sans oublier les PG rentrant des camps où ils vécurent souvent l'enfer...
Il a existé un camp où les tuberculeux n'ét
Sans oublier les PG rentrant des camps où ils vécurent souvent l'enfer...
Il a existé un camp où les tuberculeux n'ét
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Re: De 1918 à 1928,combien?
oups erreur...
n'étaient pas soignés. Le Kommandant affirmant que ces malades rentrant en France allaient contaminer leurs proches...
Mon GP ancien du fort de Vaux et PG est décédé des suites des gaz puis des conditions dans les camps et enfin après une 2ème évasion avortée (il traversait un fleuve et les allemands l'ont pris sur l'autre rive) et un séjour en prison tout mouillé...
Décédé en 1951 il est avéré que dès 1920 il a passé une année alité et traina jusqu'en 1951 des insuffisances respiratoires, des douleurs de la poitrine, etc...
J.Claude
n'étaient pas soignés. Le Kommandant affirmant que ces malades rentrant en France allaient contaminer leurs proches...
Mon GP ancien du fort de Vaux et PG est décédé des suites des gaz puis des conditions dans les camps et enfin après une 2ème évasion avortée (il traversait un fleuve et les allemands l'ont pris sur l'autre rive) et un séjour en prison tout mouillé...
Décédé en 1951 il est avéré que dès 1920 il a passé une année alité et traina jusqu'en 1951 des insuffisances respiratoires, des douleurs de la poitrine, etc...
J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Re: De 1918 à 1928,combien?
Bonjour,
En cette fin d'année,rendons hommage à nos grands morts de 14-18
et à ceux qui apparemment sont revenus..."indemmes"!
Dans les années 80,j'ai eu l'occasion de fréquenter une maison de retraite,chaque fois dans un des couloirs un"vieux de 14-18 ",sénile,
criait -les allemands les allemands ,ils sont là.Pauvre homme,pauvre
génération ,combien ont été criminels tous les grands chefs de cette époque!
Je saluais chaque fois un vétéran ,sans famille,assis sur un banc attendant peut-être ma future visite,il était de la classe 18,me décrivant le bruit de l'impact de la balle dans le visage de l'allemand qu'il
avait visé à peu de distance de sa tranchée...
Un grand merci aussi à vous tous du forum,il ne faut pas oublier c'était
leur message à eux .
LEON42
En cette fin d'année,rendons hommage à nos grands morts de 14-18
et à ceux qui apparemment sont revenus..."indemmes"!
Dans les années 80,j'ai eu l'occasion de fréquenter une maison de retraite,chaque fois dans un des couloirs un"vieux de 14-18 ",sénile,
criait -les allemands les allemands ,ils sont là.Pauvre homme,pauvre
génération ,combien ont été criminels tous les grands chefs de cette époque!
Je saluais chaque fois un vétéran ,sans famille,assis sur un banc attendant peut-être ma future visite,il était de la classe 18,me décrivant le bruit de l'impact de la balle dans le visage de l'allemand qu'il
avait visé à peu de distance de sa tranchée...
Un grand merci aussi à vous tous du forum,il ne faut pas oublier c'était
leur message à eux .
LEON42
Re: De 1918 à 1928,combien?
Bonsoir,
Cet officier, décédé en 1920 des suites d'une intoxication par les gaz:

Jacques Marie Gabriel DE LORME, né à Rochefort en 1893, St Cyrien en 1914, il sert au 65ème régiment d'infanterie et "fait toute la campagne avec un entrain, une vigueur physique et une valeur morale digne des vieux soldats". D'une bravoure exceptionnelle il se fait remarquer en juin 1915 en conservant la position malgré la perte de la moitié de sa compagnie. "A été blessé devant les fils de fer allemands". Capitaine à 22 ans, il commande un bataillon "avec maîtrise et sureté, donnant, en octobre 1915, la mesure de sa remarquable valeur". Grièvement blessé aux tranchées de 1ère ligne le 8 janvier 1916, il décède le 16 juin 1920 des suites d'une intoxication par les gaz. Croix de guerre, Chevalier de la Légion d'honneur.
Cordialement
BB
Cet officier, décédé en 1920 des suites d'une intoxication par les gaz:

Jacques Marie Gabriel DE LORME, né à Rochefort en 1893, St Cyrien en 1914, il sert au 65ème régiment d'infanterie et "fait toute la campagne avec un entrain, une vigueur physique et une valeur morale digne des vieux soldats". D'une bravoure exceptionnelle il se fait remarquer en juin 1915 en conservant la position malgré la perte de la moitié de sa compagnie. "A été blessé devant les fils de fer allemands". Capitaine à 22 ans, il commande un bataillon "avec maîtrise et sureté, donnant, en octobre 1915, la mesure de sa remarquable valeur". Grièvement blessé aux tranchées de 1ère ligne le 8 janvier 1916, il décède le 16 juin 1920 des suites d'une intoxication par les gaz. Croix de guerre, Chevalier de la Légion d'honneur.
Cordialement
BB
Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - (Éditions des Indes Savantes) - "Le lieutenant de Mandchourie" (Éditions de L'Harmattan)
Re: De 1918 à 1928,combien?
Bonjour,
Saint Cyphre a parfaitement raison, je n'avais pas évoqué les prisonniers qui ont effectivement eux aussi été exposés aux maladies type tuberculose, comme les civils occupés, et parmi eux les russes les roumains qui furent (déja lors de ce conflit) plus durement traités d'autant que si la croix rouge française pu faire passer des colis en nombre limités aux prisonniers, les russes et les roumains furent quasiment oubliés..de leur gouvernement
Maintenant à la décharge des allemands (en partie tout au moins) la tuberculose est une maladie de la "misère" qui frappe plus la population défavorisée que la population bien nourrie, or avec le blocus la sous alimentation sévissait en allemagne ce qui ne pouvait qu'aggraver la situation, les antibiotiques n'existaient pas et il était difficilement concevable de créer des sanatoriums pour PG. Par ailleurs la tuberculose etant une maladie de la "promiscuité" les camps n'arrangeaient pas les choses.
Une solution pour estimer ces décés serait d'étudier la mortalité dans la population (notamment pour la tuberculose) de 1900 à 1940 pour la tranche des 20/50 ans mais il y aurait des biais,
Cordialement
Pierre
Saint Cyphre a parfaitement raison, je n'avais pas évoqué les prisonniers qui ont effectivement eux aussi été exposés aux maladies type tuberculose, comme les civils occupés, et parmi eux les russes les roumains qui furent (déja lors de ce conflit) plus durement traités d'autant que si la croix rouge française pu faire passer des colis en nombre limités aux prisonniers, les russes et les roumains furent quasiment oubliés..de leur gouvernement
Maintenant à la décharge des allemands (en partie tout au moins) la tuberculose est une maladie de la "misère" qui frappe plus la population défavorisée que la population bien nourrie, or avec le blocus la sous alimentation sévissait en allemagne ce qui ne pouvait qu'aggraver la situation, les antibiotiques n'existaient pas et il était difficilement concevable de créer des sanatoriums pour PG. Par ailleurs la tuberculose etant une maladie de la "promiscuité" les camps n'arrangeaient pas les choses.
Une solution pour estimer ces décés serait d'étudier la mortalité dans la population (notamment pour la tuberculose) de 1900 à 1940 pour la tranche des 20/50 ans mais il y aurait des biais,
Cordialement
Pierre
pierre
Re: De 1918 à 1928,combien?
Bonsoir,
Mon gp est resté 4 ans prisonnier à Hammelburg en Bavière,au voyage retour il aété sauvé par une bouteille de schnaps ,il avait contracté une mauvaise fièvre,acheté avec son dernier louis d'or alors qu'un conscrit
de son village lui est décédé pendant son retour de captivité en 1918,
d'après Robert D'Harcourt qui a séjourné lui aussi,connu par ses mémoires de captivité et d'évasion,dans ce camp le décrit comme assez sain vu son élévation sur un plateau et ces barraquements espacés. Voilà je ferme la parenthèse et ce n'est pas STCYPRE qui va me contredire moi qui lui ai envoyé de belles vues du camp d'Hammelburg.
Cordialement.
LEON42
Mon gp est resté 4 ans prisonnier à Hammelburg en Bavière,au voyage retour il aété sauvé par une bouteille de schnaps ,il avait contracté une mauvaise fièvre,acheté avec son dernier louis d'or alors qu'un conscrit
de son village lui est décédé pendant son retour de captivité en 1918,
d'après Robert D'Harcourt qui a séjourné lui aussi,connu par ses mémoires de captivité et d'évasion,dans ce camp le décrit comme assez sain vu son élévation sur un plateau et ces barraquements espacés. Voilà je ferme la parenthèse et ce n'est pas STCYPRE qui va me contredire moi qui lui ai envoyé de belles vues du camp d'Hammelburg.
Cordialement.
LEON42