ghost

[tititita]

Bonjour,
Voila la grande Guerre est une source de questions pour moi
j ai en effet eu un Grand Oncle Sergent et Un Arriere Grand pere
j ai eu la chance d avoir mon Arriere Grand Pere de retour de cette
terrible Guerre,et il est decede en 1989.
Voila j espere ne pas avoir l air etrange,mais j ai une question, j aimerai
savoir si il y a eu des histoires pendant la Grande Guerre ou peut etre apres
celle ci de Fantomes de Soldats ,des Soldats ayant ete tues et qui ont pu etre
a nouveau apparu sur le champs de Bataille ?
J ai pu entendre des histoires similaire apres la seconde guerre.
Donc si vous avez pu savoir quelque chose merci de vos temoignages.
Bonne Journee.

[Achache]

Bonjour,

Votre question ni votre personne ne me semblent avoir rien "d'étrange" a priori: si toutes les réponses ne sont pas possibles, toutes les questions sont posables...
J'ai eu personnellement le grand honneur et le plaisir de lire en exclusivité le début d'un roman, écrit par l'une de nos très éminentes consoeurs, fondé sur le "réveil", plusieurs décennies plus tard, d'un homme "disparu" lors des combats sur notre terre champenoise.
Mais il s'agissait là, uniquement, d'un procédé littéraire, très intéressant au demeurant, et traité avec talent.
Désolé de ne pouvoir vous donner de réponse plus "positive", j'espère que d'autres contributions pourront mieux vous satisfaire.

Bien à vous,

[:achache:1]

[Stephan @gosto]

Bonjour,

Sur ce motif littéraire, lire le récent et très intéressant article de Jean-François JAGIELSKI : “Emergence d’un motif littéraire dans les années 1920 : le “réveil des morts” in Christian Benoit, Gilles Boëtch, Antoine Champeaux, Eric Deroo (dir.), Le sacrifice du soldat. Corps martyrisé, corps mythifié, ECPAD-CNRS Editions, 2009, pp 145-155.

En ce qui concerne les fantômes de poilus qui errent dans nos forêts, désolé, je n'ai pas de source à proposer.

Bonne journée.

Stéphan

[saintchamond]

Salut Stephan,

De mémoire, il y a également le livre de Jay Winter "Entre deuil et mémoire : La Grande Guerre dans l'histoire culturelle de l'Europe" qui en parle, et notamment de l'engouement de spiritisme en Angleterre après le conflit. Je n'ai pas lu le livre malheureusement, mais on peut facilement le trouver.

Bon week-end,

Jérôme

[tititita]

merci Achache,
merci Stephan,
merci Saintchamond,
pour vos reponses et les livres que vous avez propose
et surtout merci de ne m avoir pas cru derangee pour avoir
pose une question comme celle ci

[Cuchlainn]

Parmi les rumeurs paranormales qui couraient, je me rappelle avoir aperçu celle-ci dans un livre sur Verdun : un homme aurait crié "Debout les morts !" et ceux-ci se seraient dressés. C'est peut-être cette histoire qui inspira à Montherlant sa fameuse phrase : « si tous les hommes qui sont morts ici se levaient, ils n’auraient pas la place de tenir debout parce qu’ils sont tombés par couches successives ».
Il n'y aurait rien d'étonnant à ce que des histoires de fantômes aient pu naître dans les tranchées, royaume de la rumeur au bord d'un royaume de cauchemar.
Sinon, Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes, qui s'adonnait au spiritisme, y recourut pour tenter de "contacter" ses deux fils morts sur le front.

Il y eut de vrais revenants, en chair et en os : des hommes rendus amnésiques par un choc quelconque sous le bombardement, faits prisonniers, et réapparus bien après la guerre. Ils ne furent sans doute qu'une poignée, mais ils suffirent à constituer un espoir auxquels se raccrochaient follement les parents de disparus.

Cdlt
Cyrille

[verzieux]

C'est bien vrai que pour les anglaises qui ont perdu des maris, fils, amants, le spiritisme c'était très populaire, même s'il était condamné par les églises catholiques et d'Angleterre. Kipling a écrit des histoires d'eux.

[Frederic RADET]

Bonjour.

L'exemple le plus representatif est celui de Pierre MONNIER qui communiqua avec sa mére par le biais de l'écriture automatique, bilan , 2.880 pages réparties en 7 volumes, écrites de 1918 à 1937.

" Les lettres de Pierre ne viennent pas de la terre; elles furent dictées par un fils qui n'était plus de ce monde au coeur de sa mère qui y demeurait encore. Tout leur enseignement pourrait se résumer dans cette phrase de l'une d'elles: "La mort ne brise rien, ni l'amour, ni la vie". Mais qui était Pierre Monnier? Un officier de 23 ans qui tomba le 8 janvier 1915 sur le front d'Argonne. Un fils unique dont la disparition fut un drame. Un enfant qui meurt c'est la fin du monde. Cela peut être aussi la fin de Dieu. Tel ne fut pas le cas de Madame Monnier, sa foi ne fut pas entamée, mais dans son orthodoxie protestante trop stricte, elle ne croyait qu'à la Résurrection du Dernier Jour. "

Maintenant on y croit ou on y croit pas.

Cordialement,
Frédéric

[Yans83]

Bonjour à tous

Le "Debout les morts" cité par Cyrille, il me semble bien que l'auteur de cette phrase fut un certain adjudant PERICARD. Si les morts ne se levèrent pas, les blessés reprirent courage et surmontèrent leur souffrance. Sur le panneau que j'avais lu sur place (mais où exactement je ne sais plus ! ) à la fin du combat, seuls deux hommes étaient encore indemnes.
Par ailleurs, dans un excellent reportage sur le soldat inconnu, il était évoqué les nombreuses tentatives de spiritisme auxquelles s'adonnèrent des familles. Un film dans les années 20 exposa même ce sujet de l'apparition du cher disparu.

Cordialement
Yannis

[Cuchlainn]

Bonjour,
Le "debout les morts" auquel je pense n'est pas celui de Péricard. Je ne me souviens hélas que trop vaguement de l'allusion pour retrouver ma source, mais c'était une histoire de cri lancé, cette fois, par boutade, par humour noir par un soldat traversant un champ de bataille retombé dans le calme.

Cdlt
Cyrille