Bonjour
https://theatrum-belli.com/livre-corps- ... havaroche/
« Corps à corps – Le combat rapproché pendant la Première Guerre mondiale » (auteur : Dimitri Chavaroche).
Publié en novembre 2025 aux éditions Passés Composés, « Corps à corps – Le combat rapproché pendant la Première Guerre mondiale » de Dimitri Chavaroche s’impose comme une contribution originale à l’historiographie du premier conflit mondial. En 256 pages, l’historien relève un défi historiographique considérable : restituer la réalité des affrontements à l’arme blanche et au contact direct, ces moments d’une violence extrême que l’imaginaire collectif associe volontiers aux corps francs immortalisés par le film « Capitaine Conan » de Bertrand Tavernier.
Cordialement
Jean-Louis
« Corps à corps – Le combat rapproché pendant la Première Guerre mondiale »
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« Corps à corps – Le combat rapproché pendant la Première Guerre mondiale »
133° RI "Les Lions du Bugey"
"Pas s'en faire, pas s'en fichtre .... Le Lion atteint toujours sa proie"
"Pas s'en faire, pas s'en fichtre .... Le Lion atteint toujours sa proie"
Re: « Corps à corps – Le combat rapproché pendant la Première Guerre mondiale »
Bonjour,
La question que je me pose est : Quelles sont les sources pour relater ces combats au "corps à corps" ? Car ces combats, sans doute peu nombreux, relèvent de la simple transmission orale, plutôt que de la narration écrite historique et digne de foi.
- Car si on trouve de nombreuses sources sur les "corps francs" et sur les "nettoyeurs de tranchées", qu'existe-t-il sur leurs combats rapprochés, en dehors de propos invérifiables ?
- Des soldats des corps francs ont sans doute pénétré dans une tranchée, couteau à la main et ont égorgé une sentinelle allemande, puis ont pénétré dans un abri pour y jeter une grenade et "finir" au couteau un Allemand à moitié groggy qui en sortait... Mais qui a retracé ça dans un document historique officiel ?
- Le combat au "corps à corps", encore plus rare, est certainement encore moins documenté (du simple fait que seuls 2 individus sont en cause, dans l'intimité de leur lutte).
Bref, je demande à voir.
En attendant :
- https://shs.cairn.info/revue-guerres-mo ... -5?lang=fr
- viewtopic.php?p=174982#p174982 (post de Terrasson)
- https://www.youtube.com/watch?v=Au_HaMFkW70
- https://www.youtube.com/watch?v=hpFaBp7D9HE
- https://www.youtube.com/watch?v=4neKuY0i9rI (Capitaine Conan)
- viewtopic.php?p=523514&hilit=franc#p523514
- https://shs.cairn.info/revue-corps-2014 ... 03?lang=fr (du corps à corps au corps franc)
Au revoir.
La question que je me pose est : Quelles sont les sources pour relater ces combats au "corps à corps" ? Car ces combats, sans doute peu nombreux, relèvent de la simple transmission orale, plutôt que de la narration écrite historique et digne de foi.
- Car si on trouve de nombreuses sources sur les "corps francs" et sur les "nettoyeurs de tranchées", qu'existe-t-il sur leurs combats rapprochés, en dehors de propos invérifiables ?
- Des soldats des corps francs ont sans doute pénétré dans une tranchée, couteau à la main et ont égorgé une sentinelle allemande, puis ont pénétré dans un abri pour y jeter une grenade et "finir" au couteau un Allemand à moitié groggy qui en sortait... Mais qui a retracé ça dans un document historique officiel ?
- Le combat au "corps à corps", encore plus rare, est certainement encore moins documenté (du simple fait que seuls 2 individus sont en cause, dans l'intimité de leur lutte).
Bref, je demande à voir.
En attendant :
- https://shs.cairn.info/revue-guerres-mo ... -5?lang=fr
- viewtopic.php?p=174982#p174982 (post de Terrasson)
- https://www.youtube.com/watch?v=Au_HaMFkW70
- https://www.youtube.com/watch?v=hpFaBp7D9HE
- https://www.youtube.com/watch?v=4neKuY0i9rI (Capitaine Conan)
- viewtopic.php?p=523514&hilit=franc#p523514
- https://shs.cairn.info/revue-corps-2014 ... 03?lang=fr (du corps à corps au corps franc)
Au revoir.
Dernière modification par alain51 le lun. déc. 29, 2025 11:49 am, modifié 1 fois.
FIN
Re: « Corps à corps – Le combat rapproché pendant la Première Guerre mondiale »
Bonjour
débat sans fin et passionnant
se rapprocher du propos de Norton Cru
la baïonnette a fait tuer beaucoup de monde mais en a tué fort peu
cela dit on ne peut pas nier complètement la véracité de ces faits d'armes
et le propos de Conan est criant de vérité quand il répond à Norbert !!!
la guerre c'est nous qui l'avons gagnée !
et nous alors ?
Vous ? vous l'avez faite
tout est dit
débat sans fin et passionnant
se rapprocher du propos de Norton Cru
la baïonnette a fait tuer beaucoup de monde mais en a tué fort peu
cela dit on ne peut pas nier complètement la véracité de ces faits d'armes
et le propos de Conan est criant de vérité quand il répond à Norbert !!!
la guerre c'est nous qui l'avons gagnée !
et nous alors ?
Vous ? vous l'avez faite
tout est dit
"Il pleuvait en cette nuit de Noël 1914, où les Rois Mages portaient des Minenwerfer."
Re: « Corps à corps – Le combat rapproché pendant la Première Guerre mondiale »
Bonjour,
Court extrait :
Les « corps-francs » ont existé durant toute la guerre. Leur mission a consisté à rechercher du renseignement, à faire des prisonniers, à créer une insécurité sur et derrière les lignes adverses. Dans ces missions, souvent appelées « coups de main » et qui ne durent pas plus d’une demi-heure, le combat au corps à corps peut parfois devenir une nécessité. [ ...] Il faut des combattants parfaitement entrainés physiquement et psychologiquement pour manier le pistolet et la grenade à très courte distance, mais aussi le poignard ou tout objet contondant. Ce type de combat est ainsi à la marge de la marge des engagements militaires durant la Grande Guerre. Il est pratiqué par de petits groupes constitués d’hommes ayant déjà un rapport à la violence et à la mort qui n’est pas du domaine commun : « Les soldats ne se portent pas volontaires pour ces missions très périlleuses si en retour il ne leur est rien accordé. La participation à des coups de main est l’occasion pour les soldats de récompenses en argent, décoration, promotion, mais surtout en permissions.
Court extrait :
Les « corps-francs » ont existé durant toute la guerre. Leur mission a consisté à rechercher du renseignement, à faire des prisonniers, à créer une insécurité sur et derrière les lignes adverses. Dans ces missions, souvent appelées « coups de main » et qui ne durent pas plus d’une demi-heure, le combat au corps à corps peut parfois devenir une nécessité. [ ...] Il faut des combattants parfaitement entrainés physiquement et psychologiquement pour manier le pistolet et la grenade à très courte distance, mais aussi le poignard ou tout objet contondant. Ce type de combat est ainsi à la marge de la marge des engagements militaires durant la Grande Guerre. Il est pratiqué par de petits groupes constitués d’hommes ayant déjà un rapport à la violence et à la mort qui n’est pas du domaine commun : « Les soldats ne se portent pas volontaires pour ces missions très périlleuses si en retour il ne leur est rien accordé. La participation à des coups de main est l’occasion pour les soldats de récompenses en argent, décoration, promotion, mais surtout en permissions.
FIN
Re: « Corps à corps – Le combat rapproché pendant la Première Guerre mondiale »
Bonjour
Source déjà citée dans mon premier message et qui présente ce livre :
https://theatrum-belli.com/livre-corps- ... havaroche/
Publié en novembre 2025 aux éditions Passés Composés, « Corps à corps – Le combat rapproché pendant la Première Guerre mondiale » de Dimitri Chavaroche s’impose comme une contribution originale à l’historiographie du premier conflit mondial. En 256 pages, l’historien relève un défi historiographique considérable : restituer la réalité des affrontements à l’arme blanche et au contact direct, ces moments d’une violence extrême que l’imaginaire collectif associe volontiers aux corps francs immortalisés par le film « Capitaine Conan » de Bertrand Tavernier.
Pendant longtemps, les historiens se sont accordés sur un point : la rareté des combats à l’arme blanche durant la Grande Guerre. Cette guerre industrielle, marquée par l’artillerie lourde, les mitrailleuses et les gaz de combat, semblait avoir relégué la baïonnette et le couteau au rang de symboles anachroniques. Pourtant, Dimitri Chavaroche démontre que cette vision mérite d’être profondément nuancée. Loin d’être anecdotiques, ces affrontements rapprochés constituaient une réalité quotidienne du front, particulièrement lors des coups de main, du nettoyage des tranchées et des combats dans les boyaux souterrains.
L’auteur s’inscrit au cœur des débats historiographiques contemporains qui, depuis les années 2000, utilisent précisément ces combats comme grille de lecture pour analyser les violences de guerre. Ces affrontements servent d’arguments pour valider ou réfuter des concepts fondamentaux de l’histoire de la Grande Guerre : la brutalisation des sociétés européennes, la culture de guerre, ou encore la question du mutisme des sources face à l’indicible du combat. Chavaroche apporte une contribution décisive à ces discussions en proposant une analyse minutieuse fondée sur un corpus documentaire exceptionnel.
La grande originalité de l’ouvrage réside dans son approche méthodologique. Dimitri Chavaroche, docteur en histoire formé à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, refuse la hiérarchisation traditionnelle des sources. Contrairement à une tendance historiographique qui privilégiait les documents officiels au détriment des témoignages personnels, l’historien redonne toute leur légitimité aux récits des combattants.
Les témoignages de soldats français et allemands engagés dans ces luttes mortelles sont placés au centre de l’analyse, sans pour autant négliger les sources militaires officielles. Cette double approche permet de croiser les perspectives et de restituer la complexité de ces moments où les hommes s’affrontaient au couteau, à la grenade, à la pelle, voire à mains nues. L’auteur réussit ainsi à dépasser le prétendu « mutisme des sources » : les combattants n’étaient pas muets face à l’horreur, mais leurs paroles ont longtemps été considérées avec méfiance par une partie de la communauté historienne.
L’ouvrage ne se contente pas d’une approche théorique. Chavaroche nous fait pénétrer dans les espaces concrets où se déroulaient ces affrontements : les parapets des tranchées, les boyaux étroits, les cratères d’obus transformés en positions défensives, les abris souterrains où l’obscurité amplifiait la terreur. Cette géographie minutieuse du combat rapproché permet de comprendre comment les contraintes spatiales déterminaient les modalités de l’affrontement et influençaient les armes utilisées.
L’historien établit avec précision les conditions, les lieux, les acteurs et le déroulement de ces combats. Il distingue les différents types d’engagement : les coups de main planifiés par le commandement pour maintenir l’esprit offensif des troupes, le nettoyage des positions conquises, les rencontres fortuites dans le no man’s land, ou encore les combats défensifs lors des assauts ennemis. Chaque situation imposait ses propres contraintes tactiques et psychologiques.
Au-delà de l’analyse tactique, « Corps à corps » explore une dimension anthropologique fondamentale : l’expérience vécue par les combattants. Comment se prépare-t-on mentalement à tuer un homme au couteau ? Quelles techniques gestuelle développe-t-on dans l’urgence du combat ? Quelle place occupe la peur dans ces moments où la mort se donne et se reçoit à bout portant ? Comment les soldats intègrent-ils après coup ces épisodes traumatisants dans leur récit de guerre ?
Chavaroche analyse les imaginaires qui entouraient ces combats, tant chez les combattants que dans l’arrière. La figure du guerrier primitif, du barbare sanguinaire, côtoie celle du héros sacrificiel. L’auteur montre comment la propagande s’emparait de ces épisodes pour construire des récits nationaux opposés, chaque camp accusant l’autre de sauvagerie tout en valorisant la bravoure de ses propres soldats.
Une attention particulière est portée aux corps francs, ces unités spécialisées créées en 1916 pour mener les opérations de coups de main. Basées sur le volontariat, disposant d’un statut particulier au sein de l’armée, ces troupes d’élite bénéficiaient d’avantages matériels et échappaient au service ordinaire de tranchée pour se consacrer exclusivement à l’entraînement et aux raids en terrain ennemi. Leur existence même témoigne de l’importance stratégique accordée par le commandement au combat rapproché, contredisant ainsi la thèse de sa marginalité.
En définitive, l’ouvrage de Dimitri Chavaroche renouvelle notre compréhension de la violence combattante durant la Grande Guerre. Il démontre que la guerre de position n’était pas seulement une guerre d’usure menée à distance par l’artillerie, mais aussi une succession d’affrontements brutaux où les hommes se trouvaient confrontés à la réalité physique de l’adversaire. Cette dimension du conflit, longtemps minimisée, révèle toute la complexité de l’expérience combattante et enrichit notre vision d’une guerre qui demeure, plus d’un siècle après son déclenchement, un objet d’étude inépuisable.
Cordialement
Jean-Louis
Source déjà citée dans mon premier message et qui présente ce livre :
https://theatrum-belli.com/livre-corps- ... havaroche/
Publié en novembre 2025 aux éditions Passés Composés, « Corps à corps – Le combat rapproché pendant la Première Guerre mondiale » de Dimitri Chavaroche s’impose comme une contribution originale à l’historiographie du premier conflit mondial. En 256 pages, l’historien relève un défi historiographique considérable : restituer la réalité des affrontements à l’arme blanche et au contact direct, ces moments d’une violence extrême que l’imaginaire collectif associe volontiers aux corps francs immortalisés par le film « Capitaine Conan » de Bertrand Tavernier.
Pendant longtemps, les historiens se sont accordés sur un point : la rareté des combats à l’arme blanche durant la Grande Guerre. Cette guerre industrielle, marquée par l’artillerie lourde, les mitrailleuses et les gaz de combat, semblait avoir relégué la baïonnette et le couteau au rang de symboles anachroniques. Pourtant, Dimitri Chavaroche démontre que cette vision mérite d’être profondément nuancée. Loin d’être anecdotiques, ces affrontements rapprochés constituaient une réalité quotidienne du front, particulièrement lors des coups de main, du nettoyage des tranchées et des combats dans les boyaux souterrains.
L’auteur s’inscrit au cœur des débats historiographiques contemporains qui, depuis les années 2000, utilisent précisément ces combats comme grille de lecture pour analyser les violences de guerre. Ces affrontements servent d’arguments pour valider ou réfuter des concepts fondamentaux de l’histoire de la Grande Guerre : la brutalisation des sociétés européennes, la culture de guerre, ou encore la question du mutisme des sources face à l’indicible du combat. Chavaroche apporte une contribution décisive à ces discussions en proposant une analyse minutieuse fondée sur un corpus documentaire exceptionnel.
La grande originalité de l’ouvrage réside dans son approche méthodologique. Dimitri Chavaroche, docteur en histoire formé à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, refuse la hiérarchisation traditionnelle des sources. Contrairement à une tendance historiographique qui privilégiait les documents officiels au détriment des témoignages personnels, l’historien redonne toute leur légitimité aux récits des combattants.
Les témoignages de soldats français et allemands engagés dans ces luttes mortelles sont placés au centre de l’analyse, sans pour autant négliger les sources militaires officielles. Cette double approche permet de croiser les perspectives et de restituer la complexité de ces moments où les hommes s’affrontaient au couteau, à la grenade, à la pelle, voire à mains nues. L’auteur réussit ainsi à dépasser le prétendu « mutisme des sources » : les combattants n’étaient pas muets face à l’horreur, mais leurs paroles ont longtemps été considérées avec méfiance par une partie de la communauté historienne.
L’ouvrage ne se contente pas d’une approche théorique. Chavaroche nous fait pénétrer dans les espaces concrets où se déroulaient ces affrontements : les parapets des tranchées, les boyaux étroits, les cratères d’obus transformés en positions défensives, les abris souterrains où l’obscurité amplifiait la terreur. Cette géographie minutieuse du combat rapproché permet de comprendre comment les contraintes spatiales déterminaient les modalités de l’affrontement et influençaient les armes utilisées.
L’historien établit avec précision les conditions, les lieux, les acteurs et le déroulement de ces combats. Il distingue les différents types d’engagement : les coups de main planifiés par le commandement pour maintenir l’esprit offensif des troupes, le nettoyage des positions conquises, les rencontres fortuites dans le no man’s land, ou encore les combats défensifs lors des assauts ennemis. Chaque situation imposait ses propres contraintes tactiques et psychologiques.
Au-delà de l’analyse tactique, « Corps à corps » explore une dimension anthropologique fondamentale : l’expérience vécue par les combattants. Comment se prépare-t-on mentalement à tuer un homme au couteau ? Quelles techniques gestuelle développe-t-on dans l’urgence du combat ? Quelle place occupe la peur dans ces moments où la mort se donne et se reçoit à bout portant ? Comment les soldats intègrent-ils après coup ces épisodes traumatisants dans leur récit de guerre ?
Chavaroche analyse les imaginaires qui entouraient ces combats, tant chez les combattants que dans l’arrière. La figure du guerrier primitif, du barbare sanguinaire, côtoie celle du héros sacrificiel. L’auteur montre comment la propagande s’emparait de ces épisodes pour construire des récits nationaux opposés, chaque camp accusant l’autre de sauvagerie tout en valorisant la bravoure de ses propres soldats.
Une attention particulière est portée aux corps francs, ces unités spécialisées créées en 1916 pour mener les opérations de coups de main. Basées sur le volontariat, disposant d’un statut particulier au sein de l’armée, ces troupes d’élite bénéficiaient d’avantages matériels et échappaient au service ordinaire de tranchée pour se consacrer exclusivement à l’entraînement et aux raids en terrain ennemi. Leur existence même témoigne de l’importance stratégique accordée par le commandement au combat rapproché, contredisant ainsi la thèse de sa marginalité.
En définitive, l’ouvrage de Dimitri Chavaroche renouvelle notre compréhension de la violence combattante durant la Grande Guerre. Il démontre que la guerre de position n’était pas seulement une guerre d’usure menée à distance par l’artillerie, mais aussi une succession d’affrontements brutaux où les hommes se trouvaient confrontés à la réalité physique de l’adversaire. Cette dimension du conflit, longtemps minimisée, révèle toute la complexité de l’expérience combattante et enrichit notre vision d’une guerre qui demeure, plus d’un siècle après son déclenchement, un objet d’étude inépuisable.
Cordialement
Jean-Louis
133° RI "Les Lions du Bugey"
"Pas s'en faire, pas s'en fichtre .... Le Lion atteint toujours sa proie"
"Pas s'en faire, pas s'en fichtre .... Le Lion atteint toujours sa proie"
Re: « Corps à corps – Le combat rapproché pendant la Première Guerre mondiale »
Bonjour,
Auriez-vous quelques extraits de JMO qui relateraient de tels coup de main, ainsi que des opérations de nettoyage ?
P.S : N'oublions pas le "Nicht kaput kamerad" des Allemands qui sortaient les mains en l'air de leur abri en prononçant cette phrase, car ils ne voulaient pas mourir.
N'oublions pas non plus que ce conflit a généré énormément de prisonniers, ce qui est une conséquence du "nicht kaput kamerad"
Merci.
Auriez-vous quelques extraits de JMO qui relateraient de tels coup de main, ainsi que des opérations de nettoyage ?
P.S : N'oublions pas le "Nicht kaput kamerad" des Allemands qui sortaient les mains en l'air de leur abri en prononçant cette phrase, car ils ne voulaient pas mourir.
N'oublions pas non plus que ce conflit a généré énormément de prisonniers, ce qui est une conséquence du "nicht kaput kamerad"
Merci.
... cette expression de « nettoyeurs de tranchée » semble avoir pris pour le grand public mais aussi pour de nombreux universitaires actuels un sens qu’elle n’avait pas. Le verbe « nettoyer » n’a pas obligatoirement la connotation de sang et de carnage que certains y voient aujourd’hui.
L’usage de la baïonnette et les combats au corps à corps sont peut-être plus présents dans l’imaginaire actuel de la Grande Guerre que dans la réalité de celle-ci.
... 75 % des blessures sont occasionnées par des éclats d’obus, 23 % par des balles, de mitrailleuses principalement. Il reste ainsi peu de place pour l’arme blanche sauf si l’on considère que l’immense majorité de tous ceux touchés dans un combat au corps à corps sont morts…
FIN