Bonjour
L’École nationale des Eaux et Forêts (École nationale forestière avant 1898), créée en 1824 à Nancy, recrute, à partir de 1889, des élèves diplômés de l’Institut national agronomique et quelques élèves sortant de Polytechnique. C’est donc une école d’application au début du XXe siècle.
Si vous vous demandez quel est le rapport avec l’armée, il faut savoir que, après la guerre de 1870, on décida de donner une organisation militaire à l’Administration des forêts. Un décret en 1875 créa le corps militaire des chasseurs forestiers. Les préposés sont organisés en compagnies, sections ou détachements. Ces unités sont destinées à seconder les opérations des armées actives ou à la défense des places fortes.
Les cadres sont pris parmi les agents forestiers qui reçoivent une instruction militaire à l’École.
L’École est donc principalement organisée pour former des cadres de l’Administration des eaux et forêts mais elle peut aussi recevoir des élèves français ne se destinant pas aux fonctions publiques (élèves externes) et des élèves étrangers.
Décret en 1890 :
École Nationale des Eaux et Forêts de Nancy
École Nationale des Eaux et Forêts de Nancy
Cordialement
Jean
Jean
Re: École Nationale des Eaux et Forêts de Nancy
Le décret de 1910 donne la composition du cadre de l’École et la liste des cours :
Cordialement
Jean
Jean
Re: École Nationale des Eaux et Forêts de Nancy
Parmi le personnel de l’École, on trouve le Clairon. Il exerçait aussi l’ancienne fonction de « Sonneur de trompe ». Si le clairon était de règle pour les exercices militaires, on utilisait toujours le cor de chasse pour marquer les heures des cours et les différents exercices de la journée.
Clairon vers 1897 :
Clairon vers 1897 :
Cordialement
Jean
Jean
Re: École Nationale des Eaux et Forêts de Nancy
La fonction d’Adjudant de surveillance a été créée en 1857 pour assurer « la tranquillité à l’École et au dehors ». Les 2 adjudants de surveillance reçurent un uniforme spécial, se rapprochant de celui des élèves de l’époque. Alors que le chapeau a été abandonné par les élèves en 1882, il a continué à faire partie de la grande tenue des adjudants de surveillance.
Grande tenue vers 1898 :
Grande tenue vers 1898 :
Cordialement
Jean
Jean
Re: École Nationale des Eaux et Forêts de Nancy
Jusqu'en 1888, les élèves étaient sélectionnés par un concours spécifique dont la préparation nécessitait, depuis le Second Empire, l'obtention préalable du baccalauréat.
En 1889, l’École devient une école d'application de l'Institut agronomique.
Avec le nouveau système, l’origine géographique des recrutements change radicalement. La préparation à l'Institut agronomique s'effectuant alors essentiellement dans la capitale, les promotions deviennent de plus en plus parisiennes.
Les élèves étaient appelés « fagots » par ceux de Polytechnique :
« Chaque année, le lundi de Pâques, les X reçoivent les fagots, alors à Paris, dans un restaurant du boulevard. En février, les X sont reçus à Nancy. Les deux écoles fraternisent ainsi deux fois par an. » (Albert Lévy et G. Pinet, L’Argot de l’X)
Avant même le nouveau recrutement, le casernement à Nancy des élèves avait suscité des critiques, comme en témoigne cette proposition, en 1885, de déménager l’École à Paris (ce qui se fera entre 1917 et 1919 mais pour d’autres raisons…) :
En 1889, l’École devient une école d'application de l'Institut agronomique.
Avec le nouveau système, l’origine géographique des recrutements change radicalement. La préparation à l'Institut agronomique s'effectuant alors essentiellement dans la capitale, les promotions deviennent de plus en plus parisiennes.
Les élèves étaient appelés « fagots » par ceux de Polytechnique :
« Chaque année, le lundi de Pâques, les X reçoivent les fagots, alors à Paris, dans un restaurant du boulevard. En février, les X sont reçus à Nancy. Les deux écoles fraternisent ainsi deux fois par an. » (Albert Lévy et G. Pinet, L’Argot de l’X)
Avant même le nouveau recrutement, le casernement à Nancy des élèves avait suscité des critiques, comme en témoigne cette proposition, en 1885, de déménager l’École à Paris (ce qui se fera entre 1917 et 1919 mais pour d’autres raisons…) :
Cordialement
Jean
Jean
Re: École Nationale des Eaux et Forêts de Nancy
Suite à la loi de 1889, les élèves doivent souscrire un engagement de 3 ans. Ils sont considérés comme présents sous les drapeaux dans l’armée active pendant les 2 ans passés à l’École. Ils y reçoivent l’instruction militaire complète et sont à la disposition du ministre de la guerre.
Les élèves sortent avec le grade de Garde général stagiaire. Ils sont aussi nommés au grade de Sous-lieutenant de réserve et accomplissent en cette qualité leur troisième année de service dans un corps de troupe.
Élève en 1889 : Élève en 1899 :
Les élèves sortent avec le grade de Garde général stagiaire. Ils sont aussi nommés au grade de Sous-lieutenant de réserve et accomplissent en cette qualité leur troisième année de service dans un corps de troupe.
Élève en 1889 : Élève en 1899 :
Cordialement
Jean
Jean
Re: École Nationale des Eaux et Forêts de Nancy
Il semblerait que, lors de cette 3ème année de service, dans un BCP ou dans un RI, ces sous-lieutenants de réserve continuaient à porter l’uniforme des agents (offciers) des Eaux et Forêts qui comportait la tunique-jaquette à 2 rangées de boutons et des galons en forme de nœud hongrois. En 1907, il est indiqué qu’ils sont autorisés à faire usage de la tunique à une seule rangée de boutons et à galons circulaires (cette tenue sera donnée en 1908 aux agents des Eaux et Forêts d’Algérie puis, l'année suivante, à ceux de Métropole).
Sous-lieutenant dans un régiment d’infanterie en 1905 : Sous-lieutenant en grande tenue en 1910 :
Sous-lieutenant dans un régiment d’infanterie en 1905 : Sous-lieutenant en grande tenue en 1910 :
Cordialement
Jean
Jean
Re: École Nationale des Eaux et Forêts de Nancy
Dans les années 1890, la tenue de ville des élèves comporte une tunique-jaquette en drap vert foncé avec attentes en argent sur les épaules et 2 rangées de 5 boutons, un pantalon en drap gris avec une double bande de drap vert, un képi avec un galon d’argent de 15mm et un sabre :
Ci-dessous, on peut voir à gauche des élèves en tenue de l’École et, à droite, des élèves qui ont été promus gardes généraux stagiaires à la sortie de l’École. La grande tenue de ces derniers comporte le képi avec plumet. On remarquera aussi les galons en soutache et les pattes d’épaules en trèfle :
En 1891, la tenue des agents de l’Administration des eaux et forêts est modifiée.Ci-dessous, on peut voir à gauche des élèves en tenue de l’École et, à droite, des élèves qui ont été promus gardes généraux stagiaires à la sortie de l’École. La grande tenue de ces derniers comporte le képi avec plumet. On remarquera aussi les galons en soutache et les pattes d’épaules en trèfle :
Cordialement
Jean
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Re: École Nationale des Eaux et Forêts de Nancy
La tenue de travail des élèves se composait d’un veston avec pattes d’épaules en drap et 2 rangées de 5 boutons, du même pantalon que la tenue de ville et de la casquette traditionnelle de l’École (elle aurait été copiée vers 1825 sur celle de l’École de Tharandt, située en Saxe). On peut y ajouter une capote-manteau en drap vert avec rotonde à capuchon.
Cette tenue n’était jamais portée hors de l’École, sauf dans les excursions sur le terrain d’instruction.
Tenue de travail et Tenue de ville en 1892 :
Cette tenue n’était jamais portée hors de l’École, sauf dans les excursions sur le terrain d’instruction.
Tenue de travail et Tenue de ville en 1892 :
Cordialement
Jean
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Re: École Nationale des Eaux et Forêts de Nancy
Sur les photos des excursions, on voit aussi des couvre-chefs non prévus pas le règlement de l’École.
Après la première tournée dans les Alpes, en 1888, la casquette fut reconnue insuffisante pour les « pays chauds ». Aussi, en 1889, le casque colonial en liège fut choisi pour certaines excursions. Ensuite, sont apparus le béret vert en velours (avec cor de chasse en argent) et le chapeau boër gris.
En 1891 : En 1893 : En 1895 : Autre excursion en 1895 :
Après la première tournée dans les Alpes, en 1888, la casquette fut reconnue insuffisante pour les « pays chauds ». Aussi, en 1889, le casque colonial en liège fut choisi pour certaines excursions. Ensuite, sont apparus le béret vert en velours (avec cor de chasse en argent) et le chapeau boër gris.
En 1891 : En 1893 : En 1895 : Autre excursion en 1895 :
Cordialement
Jean
Jean