Bonjour
Dans les jours qui ont suivi attaque du 21 février 1916, des troupes allemandes ont-elles réussi à pénétrer dans le village de Bras-sur-Meuse ? Existe-t-il une carte indiquant l’extrême avancée allemande dans le secteur de Vacherauville - Bras-sur-Meuse ?
Cordialement
Pierre
Bras- sur- Meuse
Re: Bras- sur- Meuse
Bonjour
Sur AFGG
https://www.memoiredeshommes.sga.defens ... 2234c02215
https://www.memoiredeshommes.sga.defens ... 222d6cbd50
Pour d'autres cartes, voir arborescence à gauche.
https://www.memoiredeshommes.sga.defens ... &le_id=415
Sur cartographie 14-18
https://www.carto1418.fr/target/19160221.html
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Salutations
Michel
Michel
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Re: Bras- sur- Meuse
Bonjour Pierre,
Les troupes Allemandes ne sont jamais entrées dans le village de Bras sur Meuse. Il aurait fallu qu'elles se faufilent entre les ouvrages et les troupes présentes, ce qui me semble très très peu probable. La même rumeur a également circulé avec des troupes allemandes qui auraient réussies à entrer dans un faubourg de Verdun en passant entre le fort de Belleville et le fort Saint-Michel.
En revanche, le village de Vacherauville est pris par les Allemands consécutivement au repli français face à l'offensive du 21/02/16. Il ne sera repris que lors de l'offensive de décembre 1916.
Cordialement
Cyril
Les troupes Allemandes ne sont jamais entrées dans le village de Bras sur Meuse. Il aurait fallu qu'elles se faufilent entre les ouvrages et les troupes présentes, ce qui me semble très très peu probable. La même rumeur a également circulé avec des troupes allemandes qui auraient réussies à entrer dans un faubourg de Verdun en passant entre le fort de Belleville et le fort Saint-Michel.
En revanche, le village de Vacherauville est pris par les Allemands consécutivement au repli français face à l'offensive du 21/02/16. Il ne sera repris que lors de l'offensive de décembre 1916.
Cordialement
Cyril
Re: Bras- sur- Meuse
Bonjour
Merci pour vos réponses. Un ami allemand soutient qu'une patrouille de l'IR 81 aurait pénétré dans Bras dans a nuit du 26 au 27 février qu'ils auraient trouvé vide de tous occupants. Ils se sont retirés et établis des avant-postes devant le village. Le lendemain Bras est à nouveau occupé par les Français rendant toute avancée impossible.
Cordialement
Pierre
Merci pour vos réponses. Un ami allemand soutient qu'une patrouille de l'IR 81 aurait pénétré dans Bras dans a nuit du 26 au 27 février qu'ils auraient trouvé vide de tous occupants. Ils se sont retirés et établis des avant-postes devant le village. Le lendemain Bras est à nouveau occupé par les Français rendant toute avancée impossible.
Cordialement
Pierre
Re: Bras- sur- Meuse
Bonjour à tous,
Dans le JMO du 156e RI, on peut lire que le PC du régiment est à Bras le 26 février. Ensuite, il est question d'une reconnaissance allemande d'une trentaine d'hommes qui serait parvenue à l'entrée N-O de Bras le 27 février à 11h15.
https://www.memoiredeshommes.sga.defens ... 7f17b101cc
Cordialement,
Yves
Dans le JMO du 156e RI, on peut lire que le PC du régiment est à Bras le 26 février. Ensuite, il est question d'une reconnaissance allemande d'une trentaine d'hommes qui serait parvenue à l'entrée N-O de Bras le 27 février à 11h15.
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Cordialement,
Yves
- kglbayrRIR2
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Re: Bras- sur- Meuse
Bonne soirée,
du côté allemand, la 13e division de réserve (7e corps de réserve) fut affectée à l'offensive, qui devait s'étendre de Flabas,
le long de la rive droite de la Meuse, jusqu'aux portes de Verdun. Les 25e (RIR 13 et RIR 56) et 28e brigades de réserve (RIR 39, RIR 57 et le 7e bataillon de chasseurs de réserve) y participèrent. D'après les historiques régimentaires des RIR 13, RIR 39 et du 7e bataillon de chasseurs de réserve, Vacherauville (Nord) fut atteinte le 27 février 1916.
La poursuite de l'avancée vers Verdun fut alors interrompue, en partie parce que le commandement suprême de l'armée craignait que les Français ne lancent une attaque de flanc depuis la rive gauche de la Meuse.
Le 27 février 1916, les régiments susmentionnés (malheureusement, il n'existe pas d'historique régimentaire pour le RIR 56, et je n'en possède pas pour le RIR 57) tentèrent de traverser la Meuse près de Samogneux. Cette opération échoua complètement, notamment parce que les pontons s'emmêlèrent dans l'eau. Un ponton transportant environ 18 hommes atteignit l'autre rive, mais y fut capturé. La 13e division de réserve fut ensuite relevée.
Cordialement
Joseph
du côté allemand, la 13e division de réserve (7e corps de réserve) fut affectée à l'offensive, qui devait s'étendre de Flabas,
le long de la rive droite de la Meuse, jusqu'aux portes de Verdun. Les 25e (RIR 13 et RIR 56) et 28e brigades de réserve (RIR 39, RIR 57 et le 7e bataillon de chasseurs de réserve) y participèrent. D'après les historiques régimentaires des RIR 13, RIR 39 et du 7e bataillon de chasseurs de réserve, Vacherauville (Nord) fut atteinte le 27 février 1916.
La poursuite de l'avancée vers Verdun fut alors interrompue, en partie parce que le commandement suprême de l'armée craignait que les Français ne lancent une attaque de flanc depuis la rive gauche de la Meuse.
Le 27 février 1916, les régiments susmentionnés (malheureusement, il n'existe pas d'historique régimentaire pour le RIR 56, et je n'en possède pas pour le RIR 57) tentèrent de traverser la Meuse près de Samogneux. Cette opération échoua complètement, notamment parce que les pontons s'emmêlèrent dans l'eau. Un ponton transportant environ 18 hommes atteignit l'autre rive, mais y fut capturé. La 13e division de réserve fut ensuite relevée.
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
- kglbayrRIR2
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Re: Bras- sur- Meuse
Bonne soirée,
L'action décisive vers Bras n'a pas été initiée par la 13e division de réserve, mais par des unités de la 21e division d'infanterie (18e corps d'armée [prussien]). Les deux régiments de la 42e brigade d'infanterie, à savoir le 81e (Infanterie-Regiment Landgraf Friedrich I. von Hessen-Cassel (1. Kurhessisches) Nr. 81) et le 80e régiment d'infanterie (Füsilier-Regiment von Gersdorff (Kurhessisches) Nr. 80) ont été particulièrement actifs.
Malheureusement, il n'existe pas de carte précise de cet événement, seulement un simple croquis, peu informatif. Les considérations ayant motivé la prise du village de Bras sont très clairement reflétées dans l'histoire régimentaire du 81e régiment d'infanterie. Ces informations figurent également presque mot pour mot dans le premier volume des Archives du Reich [Reichsarchiv] sur la bataille de Verdun. Il s'avère que l'occupation complète du village était bel et bien prévue et qu'elle a échoué – quelle ironie – principalement parce qu'au moment le plus favorable, il a été bombardé par l'artillerie lourde allemande.
Histoire régimentaire de l'IR 81 ; page 164 f. Dans la nuit du 26 au 27 février, les 1er et 2e bataillons du 81e régiment d'infanterie se retranchèrent derrière le côte le poivre [Pfeffer-Rücken] ; la hauteur elle-même n'était occupée que par des sentinelles. Le 3e Bataillon du 81e régiment d'infanterie, désormais détaché du 80e régiment de fusiliers, fut avancé et resta au quartier général du régiment dans le bosquet carré sur la route Beaumont-Vacherauville. Le régiment ordonna des opérations de reconnaissance par patrouilles d'officiers contre Vacherauville et Bras dans la soirée du 26 février. Une fois de plus, c'est l'excellent chef de patrouille, le lieutenant Ludwig, qui devait mener la reconnaissance contre Bras. Sur le versant sud du côte le poivre, il resta lui-même devant le village de Bras, mais y poursuivit des patrouilles toute la nuit. Le village était liberé de l'ennemi, mais le lieutenant Ludwig ne put s'y établir durablement, car il était constamment sous le feu des lourdes batteries allemandes. Des rapports signalant les tirs d'artillerie allemands furent envoyés à plusieurs reprises durant la nuit, mais ne parvinrent apparemment pas aux autorités compétentes. Ludwig constata également que les vignobles à l'est de la route Bras-Vacherauville, ainsi que la ville de Charny, à l'ouest de Bras, étaient fortement occupés par l'ennemi. Des patrouilles ennemies avancèrent de Charny vers la Meuse, mais n'osèrent pas franchir le pont lui-même. Dans la nuit du 26 au 27 février, le lieutenant Ludwig resta devant Bras. À 8 heures du matin le 27 février, Bras était toujours inoccupée.
Histoire régimentaire de l'IR 81 ; page 166. Le 27 février, la seule tâche de la 21e division d'infanterie était de tenir ses positions, c'est-à-dire le côte le poivre. Suite aux rapports du lieutenant Ludwig et à l'annonce de l'occupation de Vacherauville par la 13e division de réserve, le major Weydt déplaça le 3e bataillon de la 81e division d'infanterie à droite du 2e bataillon de la même division, également tout près derrière les hauteurs du côte le poivre. Fort du rapport clair du lieutenant Ludwig indiquant que Bras était libre de l'ennemi, il ordonna tôt le 27 février, après consultation de la brigade, qu'une compagnie du 3e bataillon sonde Bras et, si le village était encore libre, l'occupe immédiatement. Dans ce cas, le reste du 3e bataillon suivrait immédiatement. Il était tentant de prendre par surprise ce point avancé, apparemment inoccupé. Le capitaine von Frankenberg confia cette mission à la 9e compagnie (lieutenant Eyssen). Malheureusement, le sort de la guerre n’était pas de notre côté.
Au moment précis où l'attaque allait commencer, selon le rapport du lieutenant Ludwig, « les troupes françaises arrivèrent en courant » et purent repousser l'attaque in extremis. Malgré leur infériorité numérique, la patrouille d'officiers ouvrit immédiatement le feu. Le lieutenant Ludwig, grièvement blessé, parvint à s'échapper par le canal de la Meuse. Les lieutenants Eyssen et Fischer furent mortellement blessés.
Cordialement
Joseph
bien que je ne sois pas nécessairement un expert des opérations militaires prussiennes pendant la Grande Guerre, j'ai depuis pu clarifier la question de la présence de troupes allemandes à Bras lors des premiers jours de la bataille de Verdun.rslc55 a écrit : ↑mer. juin 04, 2025 12:18 am Bonjour
Dans les jours qui ont suivi attaque du 21 février 1916, des troupes allemandes ont-elles réussi à pénétrer dans le village de Bras-sur-Meuse ? Existe-t-il une carte indiquant l’extrême avancée allemande dans le secteur de Vacherauville - Bras-sur-Meuse ?
Cordialement
Pierre
L'action décisive vers Bras n'a pas été initiée par la 13e division de réserve, mais par des unités de la 21e division d'infanterie (18e corps d'armée [prussien]). Les deux régiments de la 42e brigade d'infanterie, à savoir le 81e (Infanterie-Regiment Landgraf Friedrich I. von Hessen-Cassel (1. Kurhessisches) Nr. 81) et le 80e régiment d'infanterie (Füsilier-Regiment von Gersdorff (Kurhessisches) Nr. 80) ont été particulièrement actifs.
Malheureusement, il n'existe pas de carte précise de cet événement, seulement un simple croquis, peu informatif. Les considérations ayant motivé la prise du village de Bras sont très clairement reflétées dans l'histoire régimentaire du 81e régiment d'infanterie. Ces informations figurent également presque mot pour mot dans le premier volume des Archives du Reich [Reichsarchiv] sur la bataille de Verdun. Il s'avère que l'occupation complète du village était bel et bien prévue et qu'elle a échoué – quelle ironie – principalement parce qu'au moment le plus favorable, il a été bombardé par l'artillerie lourde allemande.
Histoire régimentaire de l'IR 81 ; page 164 f. Dans la nuit du 26 au 27 février, les 1er et 2e bataillons du 81e régiment d'infanterie se retranchèrent derrière le côte le poivre [Pfeffer-Rücken] ; la hauteur elle-même n'était occupée que par des sentinelles. Le 3e Bataillon du 81e régiment d'infanterie, désormais détaché du 80e régiment de fusiliers, fut avancé et resta au quartier général du régiment dans le bosquet carré sur la route Beaumont-Vacherauville. Le régiment ordonna des opérations de reconnaissance par patrouilles d'officiers contre Vacherauville et Bras dans la soirée du 26 février. Une fois de plus, c'est l'excellent chef de patrouille, le lieutenant Ludwig, qui devait mener la reconnaissance contre Bras. Sur le versant sud du côte le poivre, il resta lui-même devant le village de Bras, mais y poursuivit des patrouilles toute la nuit. Le village était liberé de l'ennemi, mais le lieutenant Ludwig ne put s'y établir durablement, car il était constamment sous le feu des lourdes batteries allemandes. Des rapports signalant les tirs d'artillerie allemands furent envoyés à plusieurs reprises durant la nuit, mais ne parvinrent apparemment pas aux autorités compétentes. Ludwig constata également que les vignobles à l'est de la route Bras-Vacherauville, ainsi que la ville de Charny, à l'ouest de Bras, étaient fortement occupés par l'ennemi. Des patrouilles ennemies avancèrent de Charny vers la Meuse, mais n'osèrent pas franchir le pont lui-même. Dans la nuit du 26 au 27 février, le lieutenant Ludwig resta devant Bras. À 8 heures du matin le 27 février, Bras était toujours inoccupée.
Histoire régimentaire de l'IR 81 ; page 166. Le 27 février, la seule tâche de la 21e division d'infanterie était de tenir ses positions, c'est-à-dire le côte le poivre. Suite aux rapports du lieutenant Ludwig et à l'annonce de l'occupation de Vacherauville par la 13e division de réserve, le major Weydt déplaça le 3e bataillon de la 81e division d'infanterie à droite du 2e bataillon de la même division, également tout près derrière les hauteurs du côte le poivre. Fort du rapport clair du lieutenant Ludwig indiquant que Bras était libre de l'ennemi, il ordonna tôt le 27 février, après consultation de la brigade, qu'une compagnie du 3e bataillon sonde Bras et, si le village était encore libre, l'occupe immédiatement. Dans ce cas, le reste du 3e bataillon suivrait immédiatement. Il était tentant de prendre par surprise ce point avancé, apparemment inoccupé. Le capitaine von Frankenberg confia cette mission à la 9e compagnie (lieutenant Eyssen). Malheureusement, le sort de la guerre n’était pas de notre côté.
Au moment précis où l'attaque allait commencer, selon le rapport du lieutenant Ludwig, « les troupes françaises arrivèrent en courant » et purent repousser l'attaque in extremis. Malgré leur infériorité numérique, la patrouille d'officiers ouvrit immédiatement le feu. Le lieutenant Ludwig, grièvement blessé, parvint à s'échapper par le canal de la Meuse. Les lieutenants Eyssen et Fischer furent mortellement blessés.
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
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- Inscription : mar. févr. 18, 2025 12:44 pm
Re: Bras- sur- Meuse
Bonjour.
JMO du 156e RI. 26 février. Cordialement.
Fred
JMO du 156e RI. 26 février. Cordialement.
Fred
Re: Bras- sur- Meuse
Bonsoir,
Je me demandais si mon intervention avait été vue, il y a trois jours. J'ai la réponse, maintenant.
En tout cas, merci à Joseph pour ses recherches côté allemand.
Cordialement,
Yves
Je me demandais si mon intervention avait été vue, il y a trois jours. J'ai la réponse, maintenant.

En tout cas, merci à Joseph pour ses recherches côté allemand.
Cordialement,
Yves
Re: Bras- sur- Meuse
Bonjour, c'est une manière habile et polie de faire remarquer que certains répondent sans avoir lu les posts postés.

Au revoir.
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