Bonjour
Je reviens sur Gonin dont le parcours pose quelques questions.
Brevet le 29 /6 / 1917 à Ambérieu (source Lucien Morareau)
Pas de fiche Mémoire des hommes
Pas d'affectation en escadrille
Pas d'affectation au 1er ou 2e groupe d'aviation
Sa fiche signalétique:
http://archivesenligne.archives-isere.f ... /1080/1920 Numéro 464
Sur cette fiche:
Affectations successives
2e d'artillerie
84e d'artillerie
démobilisé au 54e d'artillerie
et
Citation à l'ordre du régiment n° 28 du 9/9/18:
A fait preuve d'une belle crânerie le 15 juillet dans le commandement de son peloton de pièce, etc...
Un pilote à la tête d'un peloton d'artillerie?
Merci à tous pour des éclaircissements.
Cdlt
CTP
Paul Antoine Alexandre Gonin
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Paul Antoine Alexandre Gonin
Claude Thollon-Pommerol
http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
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- Lucien Morareau
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Re: Paul Antoine Alexandre Gonin
Bonsoir,
Je ne vois rien d'anormal... Pour une raison ou une autre (incapacité médicale, ou tout simplement sur sa demande), une fois breveté, il n'a pas poursuivi, a réintégré l'Artillerie le 1er février 1918 et est reparti tirer le canon. Il y en a eu des centaines comme lui. Le fait qu'aucune mention Aéro n'apparaisse sur sa FM est probablement du au fait qu'il était détaché et non point muté.
Autre anomalie d'ailleurs sur sa FM, il passe à l'intérieur en campagne simple en mai 1917, ce qui est normal car il est en école mais il y reste jusqu'à l'armistice ! Logiquement, avec son retour au front au 101è RA, il aurait du se retrouver aux Armées en campagne double...
Pas facile de s'y retrouver...
Je ne vois rien d'anormal... Pour une raison ou une autre (incapacité médicale, ou tout simplement sur sa demande), une fois breveté, il n'a pas poursuivi, a réintégré l'Artillerie le 1er février 1918 et est reparti tirer le canon. Il y en a eu des centaines comme lui. Le fait qu'aucune mention Aéro n'apparaisse sur sa FM est probablement du au fait qu'il était détaché et non point muté.
Autre anomalie d'ailleurs sur sa FM, il passe à l'intérieur en campagne simple en mai 1917, ce qui est normal car il est en école mais il y reste jusqu'à l'armistice ! Logiquement, avec son retour au front au 101è RA, il aurait du se retrouver aux Armées en campagne double...
Pas facile de s'y retrouver...
Re: Paul Antoine Alexandre Gonin
Bonsoir,
avec mon prisme, parcours des artilleurs :
il devance l'appel en 1915 par un engagement volontaire à la mairie de Grenoble pour pouvoir choisir son arme : Artillerie et éviter l'infanterie en première ligne.
C'est donc à la base un artilleur. Après sa formation au 2e RAC de Grenoble, il parvient à rejoindre un régiment d'artillerie nouvellement créé :
84e Régiment d'Artillerie Lourde à Tracteur créé à Lyon.
les canons sont tractés par des camions, ravitaillement munitions par camions donc une unité "moderne"
L'artillerie Lourde est très prestigieuse, de plus l'A.L est très en retrait de la ligne de front.
il aurait passé son brevet de pilote en juin 1917. Sans doute était-il observateur auparavant pour permettre le guidage de l'artillerie Lourde. Effectivement, cela ne semble pas lui convenir.
il s'agit donc d'un artilleur qui a souhaité passé un brevet de pilote. Je lis son parcours dans ce sens la.
le 1er fevrier 1918, il est versé au 101e RALH : hippomobile, le sigle (A.A) m'interpelle, artillerie anti-aérienne ? mais cela ne va pas avec 101e RALH...
Après l'autre question légitime : est ce la bonne identification de personne avec le brevet ?
Cordialement,
Frédéric
avec mon prisme, parcours des artilleurs :
il devance l'appel en 1915 par un engagement volontaire à la mairie de Grenoble pour pouvoir choisir son arme : Artillerie et éviter l'infanterie en première ligne.
C'est donc à la base un artilleur. Après sa formation au 2e RAC de Grenoble, il parvient à rejoindre un régiment d'artillerie nouvellement créé :
84e Régiment d'Artillerie Lourde à Tracteur créé à Lyon.
les canons sont tractés par des camions, ravitaillement munitions par camions donc une unité "moderne"
L'artillerie Lourde est très prestigieuse, de plus l'A.L est très en retrait de la ligne de front.
il aurait passé son brevet de pilote en juin 1917. Sans doute était-il observateur auparavant pour permettre le guidage de l'artillerie Lourde. Effectivement, cela ne semble pas lui convenir.
il s'agit donc d'un artilleur qui a souhaité passé un brevet de pilote. Je lis son parcours dans ce sens la.
le 1er fevrier 1918, il est versé au 101e RALH : hippomobile, le sigle (A.A) m'interpelle, artillerie anti-aérienne ? mais cela ne va pas avec 101e RALH...
Après l'autre question légitime : est ce la bonne identification de personne avec le brevet ?
Cordialement,
Frédéric
Modérateur technique
Les cadres 5e BILA années 1914 à 1918
1er R.A.L
rédacteur d'articles sur Généawiki sur la Grande Guerre
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- Lucien Morareau
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Re: Paul Antoine Alexandre Gonin
Bonjour,
Je ne conteste pas du tout le parcours "artilleur" de Gonin mais fais trois remarques :
- Les observateurs étaient presque toujours des officiers ou adjudants car, à cette époque, ce job prévalait sur celui de pilote lequel était en fait assimilé à celui de "conducteur"...
- On ne passait pas le brevet de pilote "juste pour voir". Le volontariat n'était pas suffisant, il fallait avoir l'aval de la hiérarchie pas toujours facile à obtenir.
- Dans la plupart des cas, il ne s'agissait que de "détachements". L'intéressé demeurait sur les "rôles" de l'unité d'origine et étaient pris en subsistance (solde, logement, nourriture) par l'Aéronautique qui n'était alors qu'un "service" et non pas une "Arme".
J'ai bien sûr pensé aussi à un cas d'homonymie mais au delà de la combinaison prénom/patronyme, pas si courant que ça, il y a d'autres convergences.
Je ne conteste pas du tout le parcours "artilleur" de Gonin mais fais trois remarques :
- Les observateurs étaient presque toujours des officiers ou adjudants car, à cette époque, ce job prévalait sur celui de pilote lequel était en fait assimilé à celui de "conducteur"...
- On ne passait pas le brevet de pilote "juste pour voir". Le volontariat n'était pas suffisant, il fallait avoir l'aval de la hiérarchie pas toujours facile à obtenir.
- Dans la plupart des cas, il ne s'agissait que de "détachements". L'intéressé demeurait sur les "rôles" de l'unité d'origine et étaient pris en subsistance (solde, logement, nourriture) par l'Aéronautique qui n'était alors qu'un "service" et non pas une "Arme".
J'ai bien sûr pensé aussi à un cas d'homonymie mais au delà de la combinaison prénom/patronyme, pas si courant que ça, il y a d'autres convergences.
- CTP
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Re: Paul Antoine Alexandre Gonin
Bonjour
J'avoue ne pas avoir trouvé à ce jour de procédure pour "renoncer à l'aviation".
Par contre voici différentes circulaires concernant l'admission:
Janvier 1915 Aout 1915 8 octobre 1915 27 novembre 1915 31 mars 1916
Le détail se trouve ci-dessous
https://www.asoublies1418.fr/index.php? ... Itemid=270
Je n'ai pas non plus trouvé une procédure d'avis ou d'examen médical après obtention du brevet.
Par contre avant l’admission en école:
https://www.asoublies1418.fr/index.php? ... Itemid=271
Le retour dans son corps d'origine était souvent une sanction, maints exemples le prouvent.
Cordialement
CTP
J'avoue ne pas avoir trouvé à ce jour de procédure pour "renoncer à l'aviation".
Par contre voici différentes circulaires concernant l'admission:
Janvier 1915 Aout 1915 8 octobre 1915 27 novembre 1915 31 mars 1916
Le détail se trouve ci-dessous
https://www.asoublies1418.fr/index.php? ... Itemid=270
Je n'ai pas non plus trouvé une procédure d'avis ou d'examen médical après obtention du brevet.
Par contre avant l’admission en école:
https://www.asoublies1418.fr/index.php? ... Itemid=271
Le retour dans son corps d'origine était souvent une sanction, maints exemples le prouvent.
Cordialement
CTP
Claude Thollon-Pommerol
http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
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Re: Paul Antoine Alexandre Gonin
bonsoir à tous.
si un militaire peut faire acte de candidature pour rejoindre l'aviation, il peut également faire acte de renonciation pour la quitter. une demande écrite et motivée de l'individu suffit.
réciproquement, l'autorité militaire dispose de la même liberté. et les motifs possibles ne lui manquent pas : incapacité (physique ou mentale), incompatibilité (morale ou caractérielle), raison de service, etc.
donc, pas besoin de procédures ni d'avis médical pour sanctionner un retour dans l'arme d'origine.
on parlera alors plus de pragmatisme que de punition. autrement dit, il fut sans doute préférable pour les deux parties de récupérer un bon artilleur que de conserver un mauvais aviateur.
Cdlt,
Fred
si un militaire peut faire acte de candidature pour rejoindre l'aviation, il peut également faire acte de renonciation pour la quitter. une demande écrite et motivée de l'individu suffit.
réciproquement, l'autorité militaire dispose de la même liberté. et les motifs possibles ne lui manquent pas : incapacité (physique ou mentale), incompatibilité (morale ou caractérielle), raison de service, etc.
donc, pas besoin de procédures ni d'avis médical pour sanctionner un retour dans l'arme d'origine.
on parlera alors plus de pragmatisme que de punition. autrement dit, il fut sans doute préférable pour les deux parties de récupérer un bon artilleur que de conserver un mauvais aviateur.
Cdlt,
Fred
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Re: Paul Antoine Alexandre Gonin
Bonsoir
On a toujours besoin de procédure ou d’avis médical pour un retour dans l'arme d'origine pour incapacité physique.
La circulaire du 30 novembre 1916 en témoigne :
" Au cours de l’entraînement, tout élève-pilote qui ne paraîtrait plus, de l’avis du Médecin de l’Ecole présenter l’aptitude physique voulue sera soumis sur demande du Commandant de l’Ecole à vous adressée, à l’examen du Médecin Chef de secteur Médical ou du Médecin Chef du Centre principal de spécialité (ophtalmie ou otologie) suivant les cas. Le résultat de l’examen sera transmis d’urgence au Commandant de l’Ecole."
Cordialement
CTP
On a toujours besoin de procédure ou d’avis médical pour un retour dans l'arme d'origine pour incapacité physique.
La circulaire du 30 novembre 1916 en témoigne :
" Au cours de l’entraînement, tout élève-pilote qui ne paraîtrait plus, de l’avis du Médecin de l’Ecole présenter l’aptitude physique voulue sera soumis sur demande du Commandant de l’Ecole à vous adressée, à l’examen du Médecin Chef de secteur Médical ou du Médecin Chef du Centre principal de spécialité (ophtalmie ou otologie) suivant les cas. Le résultat de l’examen sera transmis d’urgence au Commandant de l’Ecole."
Cordialement
CTP
Claude Thollon-Pommerol
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Re: Paul Antoine Alexandre Gonin
re-
certes, mais votre gars est breveté, donc sorti d'école.
le fait est que la réponse se situe entre 06/1917 et 02/1918. constat qui ne mène qu'à d'autres questions : a-t-il suivi le parcours classique, avec passage au GDE / à la RGA ? avez-vous élargi votre recherche à la presse d'époque ? ou à un éventuel dossier médical ?
Cdlt,
Fred
certes, mais votre gars est breveté, donc sorti d'école.
le fait est que la réponse se situe entre 06/1917 et 02/1918. constat qui ne mène qu'à d'autres questions : a-t-il suivi le parcours classique, avec passage au GDE / à la RGA ? avez-vous élargi votre recherche à la presse d'époque ? ou à un éventuel dossier médical ?
Cdlt,
Fred
- Lucien Morareau
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- Inscription : mer. oct. 10, 2007 2:00 am
Re: Paul Antoine Alexandre Gonin
Bonjour,
Pendant la grande guerre, le nombre de pilotes brevetés n'ayant pas, pour diverses raisons, poursuivi dans l'Aéro est à mon avis beaucoup plus important qu'on ne le pense. En ne comptant que les radiations formellement mentionnées dans les registres, il en a déjà plus de 500 ! Quant à la procédure, je suis d'accord avec M. Domblides, si la demande venait de l'intéressé, il n'y en avait pas. Il rendait son macaron et, dans les délais les plus brefs, rejoignait son arme d'origine, certains pour y être plus tard tués lors de combats au sol. Il y a aussi eu des réintégrations, peu il est vrai, mais il y en a eu.
Dans un autre environnement, j'ai personnellement connu des cas comparables.
Pendant la grande guerre, le nombre de pilotes brevetés n'ayant pas, pour diverses raisons, poursuivi dans l'Aéro est à mon avis beaucoup plus important qu'on ne le pense. En ne comptant que les radiations formellement mentionnées dans les registres, il en a déjà plus de 500 ! Quant à la procédure, je suis d'accord avec M. Domblides, si la demande venait de l'intéressé, il n'y en avait pas. Il rendait son macaron et, dans les délais les plus brefs, rejoignait son arme d'origine, certains pour y être plus tard tués lors de combats au sol. Il y a aussi eu des réintégrations, peu il est vrai, mais il y en a eu.
Dans un autre environnement, j'ai personnellement connu des cas comparables.
- Lucien Morareau
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- Inscription : mer. oct. 10, 2007 2:00 am
Chiffres plus précis
Je me suis amusé à faire quelques calculs un peu plus précis. En ne comptant que les radiations du PN mentionnée dans les registres, j'en trouve 720, dont plus de la moitié dans le trimestre suivant l'obtention du brevet, sans affectation en unité opérationnelle ! J'estime que dans ce chiffre, la plupart de ces radiations l'ont été à la demande des intéressés. Les autres pour diverses raisons dont incapacité par blessure, entre autre.