Bonjour,
Peut ont me faire savoir les des durées d'instructions en 1917 pour la classe 1918.
Mon grand père classe de 1918,
Il est au 20e RI du 2 mai 1917 au 17 décembre 1917 et le 7e RI du 18 décembre 1917 au 16 avril 1918. Il passe au 31e RI le 17 avril.
Une lettre en ma possession du 24 avril, 1917 indique qu’Il est affecté a Marmande au 20e R.I.
Merci
Durées d’instructions 1917
- Arnaud Carobbi
- Messages : 5753
- Inscription : mer. avr. 19, 2006 2:00 am
- Localisation : Maine-et-Loire
- Contact :
Re: Durées d’instructions 1917
Bonjour Robin,
Avant toute chose, indication du 20e RI ne veut pas dire qu'il est en unité combattante (= au front) au 20e RI dès son incorporation. Il existe un dépôt du 20e RI, dans la ville de casernement des services et des hommes à entraînés pour les renforts, ici à Marmande (17e Région militaire). Le 20e RI, c'est donc un régiment au front, et des services administratif et d'instruction dans la ville de départ (= un dépôt).
Après l'envoi au front trop rapide et très rapide des classes 1914 et 1915, le GQG entreprit de remettre en place une instruction des jeunes recrues aussi longue qu'avant-guerre avant de les déclarer "mobilisables" et donc de pouvoir les envoyer en unité combattante. Pour la classe 1918, une année entre l'incorporation et l'envoi en unité combattante est la règle (qui souffre comme toujours des exceptions). Il est important de comprendre que les dates d'envoi dans les différentes étapes décrites ci-après étaient fixées par le GQG et non par chaque dépôt ou Région militaire.
Ainsi, votre grand père a-t-il reçu son instruction de base au dépôt de 20e RI (loin du front, à Marmande) avant de passer un temps assez long en camp d'instruction non loin de ce dépôt. La chronologie exacte est variable et ne peut être déduite le plus souvent que des sources privées à disposition. Après la possibilité d'aller en permission agricole pendant l'été pour les agriculteurs, les hommes de la classe 1918 furent renvoyés vers leur dépôt, équipés et mis en route vers la zone des armées.
Pour votre grand père, cette période dépôt/centre d'instruction s'étale d'avril ou mai à décembre 1917. Si la date de la lettre et de la fiche matricule ne correspondent pas, c'est qu'il y a une erreur dans l'une des deux sources.
Dans la zone des armées, les hommes ne sont pas immédiatement envoyés en renfort : ils passent par une unité d'instruction de la zone des armées, un "9e bataillon". Les hommes de la 17e Région Militaire à laquelle appartient le 20e RI étaient envoyés dans l'un des quatre 9e bataillons suivants : celui du 7e, du 11, du 14e ou du 88e RI. Ça colle parfaitement pour votre grand père : passage du dépôt du 20e RI vers le 9e bataillon du 7e RI.
Là, il poursuivaient leur entraînement, alternant avec des travaux non loin voire sur le front.
Une fois leur instruction achevée, ils étaient envoyés en unité combattante, au 31e RI pour votre grand-père. Il pouvait y avoir une étape supplémentaire, à savoir le passage par le dépôt divisionnaire avant envoi en unité combattante.
Le parcours de votre grand père est donc dans la norme, sachant qu'on peut trouver des décalages d'un ou deux mois dans le parcours des hommes d'une même classe en raison d'une instruction plus rapide pour certains, plus de difficultés pour d'autres... Il est au dépôt du 20e RI, puis au 9e bataillon du 7e RI avant de réellement rejoindre le front dans une unité combattante au 31e RI.
Cordialement,
Arnaud
NB : oOn a la confirmation qu'il n'est pas en unité combattante avant avril 1918 dans sa fiche matricule : il est bien en UC à la 2e compagnie du 31e RI. UC = Unité Combattante.
Avant toute chose, indication du 20e RI ne veut pas dire qu'il est en unité combattante (= au front) au 20e RI dès son incorporation. Il existe un dépôt du 20e RI, dans la ville de casernement des services et des hommes à entraînés pour les renforts, ici à Marmande (17e Région militaire). Le 20e RI, c'est donc un régiment au front, et des services administratif et d'instruction dans la ville de départ (= un dépôt).
Après l'envoi au front trop rapide et très rapide des classes 1914 et 1915, le GQG entreprit de remettre en place une instruction des jeunes recrues aussi longue qu'avant-guerre avant de les déclarer "mobilisables" et donc de pouvoir les envoyer en unité combattante. Pour la classe 1918, une année entre l'incorporation et l'envoi en unité combattante est la règle (qui souffre comme toujours des exceptions). Il est important de comprendre que les dates d'envoi dans les différentes étapes décrites ci-après étaient fixées par le GQG et non par chaque dépôt ou Région militaire.
Ainsi, votre grand père a-t-il reçu son instruction de base au dépôt de 20e RI (loin du front, à Marmande) avant de passer un temps assez long en camp d'instruction non loin de ce dépôt. La chronologie exacte est variable et ne peut être déduite le plus souvent que des sources privées à disposition. Après la possibilité d'aller en permission agricole pendant l'été pour les agriculteurs, les hommes de la classe 1918 furent renvoyés vers leur dépôt, équipés et mis en route vers la zone des armées.
Pour votre grand père, cette période dépôt/centre d'instruction s'étale d'avril ou mai à décembre 1917. Si la date de la lettre et de la fiche matricule ne correspondent pas, c'est qu'il y a une erreur dans l'une des deux sources.
Dans la zone des armées, les hommes ne sont pas immédiatement envoyés en renfort : ils passent par une unité d'instruction de la zone des armées, un "9e bataillon". Les hommes de la 17e Région Militaire à laquelle appartient le 20e RI étaient envoyés dans l'un des quatre 9e bataillons suivants : celui du 7e, du 11, du 14e ou du 88e RI. Ça colle parfaitement pour votre grand père : passage du dépôt du 20e RI vers le 9e bataillon du 7e RI.
Là, il poursuivaient leur entraînement, alternant avec des travaux non loin voire sur le front.
Une fois leur instruction achevée, ils étaient envoyés en unité combattante, au 31e RI pour votre grand-père. Il pouvait y avoir une étape supplémentaire, à savoir le passage par le dépôt divisionnaire avant envoi en unité combattante.
Le parcours de votre grand père est donc dans la norme, sachant qu'on peut trouver des décalages d'un ou deux mois dans le parcours des hommes d'une même classe en raison d'une instruction plus rapide pour certains, plus de difficultés pour d'autres... Il est au dépôt du 20e RI, puis au 9e bataillon du 7e RI avant de réellement rejoindre le front dans une unité combattante au 31e RI.
Cordialement,
Arnaud
NB : oOn a la confirmation qu'il n'est pas en unité combattante avant avril 1918 dans sa fiche matricule : il est bien en UC à la 2e compagnie du 31e RI. UC = Unité Combattante.
Dernière modification par Arnaud Carobbi le dim. mars 09, 2025 10:22 am, modifié 1 fois.
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Trésor d’archives n°68 – En avant la musique ! Auxerre, 1908 : présentation et écoute d'une séance de musique militaire. 21/06/2025
- Arnaud Carobbi
- Messages : 5753
- Inscription : mer. avr. 19, 2006 2:00 am
- Localisation : Maine-et-Loire
- Contact :
Re: Durées d’instructions 1917
Re,
Quelques documents concernant les étapes de la classe 1918 jusqu'à ce qu'elle soit déclarée mobilisable :
Décision d'envoi des jeunes recrues de la classe 1918 dans les unités d'instruction des armées, 19 septembre 1917.
Source : SHD GR 7 N 154.
Fin de l'envoi des jeunes recrues de la classe 1918 dans les unités d'instruction des armées, 13 novembre 1917. Il n'y a pas de date de fin d'envoi, mais la demande d'envoyer les derniers hommes de la classe 1918 vers les 9e bataillon. Le document dans le message suivant montre que cet envoi n'est pas totalement achevé fin décembre 1918.
Source : SHD GR 7 N 154. (A suivre)
Quelques documents concernant les étapes de la classe 1918 jusqu'à ce qu'elle soit déclarée mobilisable :
Décision d'envoi des jeunes recrues de la classe 1918 dans les unités d'instruction des armées, 19 septembre 1917.
Source : SHD GR 7 N 154.
Fin de l'envoi des jeunes recrues de la classe 1918 dans les unités d'instruction des armées, 13 novembre 1917. Il n'y a pas de date de fin d'envoi, mais la demande d'envoyer les derniers hommes de la classe 1918 vers les 9e bataillon. Le document dans le message suivant montre que cet envoi n'est pas totalement achevé fin décembre 1918.
Source : SHD GR 7 N 154. (A suivre)
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Trésor d’archives n°68 – En avant la musique ! Auxerre, 1908 : présentation et écoute d'une séance de musique militaire. 21/06/2025
- Arnaud Carobbi
- Messages : 5753
- Inscription : mer. avr. 19, 2006 2:00 am
- Localisation : Maine-et-Loire
- Contact :
Re: Durées d’instructions 1917
(Suite et fin)
Les hommes de la classe 1918 sont considérés comme mobilisables au 1er janvier 1918, mais leur instruction doit être poursuivie jusqu'à nouvel ordre.
Source : SHD GR 7 N 154.
Fin décembre 1917, ce document atteste que des hommes de la classe 1918 continuent d'être envoyés vers les 9e bataillons de la zone des armées.
Source : SHD GR 7 N 154. Cordialement,
Arnaud
Les hommes de la classe 1918 sont considérés comme mobilisables au 1er janvier 1918, mais leur instruction doit être poursuivie jusqu'à nouvel ordre.
Source : SHD GR 7 N 154.
Fin décembre 1917, ce document atteste que des hommes de la classe 1918 continuent d'être envoyés vers les 9e bataillons de la zone des armées.
Source : SHD GR 7 N 154. Cordialement,
Arnaud
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Trésor d’archives n°68 – En avant la musique ! Auxerre, 1908 : présentation et écoute d'une séance de musique militaire. 21/06/2025
Re: Durées d’instructions 1917
Bonjour,
Il me semble que les durées d'instruction, pour cette classe, dépendent des régiments.
Mon grand-oncle Léon Richard, de la classe 1918 et affecté au 172e RI, arrive à son dépôt le 3 mai 1917 et part pour la zone des armées le 2 janvier 1918, rejoignant le 139e RI. Soit une durée d'instruction de 8 mois. En février, une nouvelle période d'instruction commence. Son arrivée au front - et son expérience de combattant - est plus tardive, en mai 1918 selon ses lettres.
Et merci à Arnaud Carobbi pour ses apports sur ce sujet, que je vais lire en détail !
Cordialement,
Régis R.
Il me semble que les durées d'instruction, pour cette classe, dépendent des régiments.
Mon grand-oncle Léon Richard, de la classe 1918 et affecté au 172e RI, arrive à son dépôt le 3 mai 1917 et part pour la zone des armées le 2 janvier 1918, rejoignant le 139e RI. Soit une durée d'instruction de 8 mois. En février, une nouvelle période d'instruction commence. Son arrivée au front - et son expérience de combattant - est plus tardive, en mai 1918 selon ses lettres.
Et merci à Arnaud Carobbi pour ses apports sur ce sujet, que je vais lire en détail !
Cordialement,
Régis R.
Re: Durées d’instructions 1917
Bonjour Monsieur,Arnaud Carobbi a écrit : ↑dim. mars 09, 2025 9:52 am Bonjour Robin,
Avant toute chose, indication du 20e RI ne veut pas dire qu'il est en unité combattante (= au front) au 20e RI dès son incorporation. Il existe un dépôt du 20e RI, dans la ville de casernement des services et des hommes à entraînés pour les renforts, ici à Marmande (17e Région militaire). Le 20e RI, c'est donc un régiment au front, et des services administratif et d'instruction dans la ville de départ (= un dépôt).
Après l'envoi au front trop rapide et très rapide des classes 1914 et 1915, le GQG entreprit de remettre en place une instruction des jeunes recrues aussi longue qu'avant-guerre avant de les déclarer "mobilisables" et donc de pouvoir les envoyer en unité combattante. Pour la classe 1918, une année entre l'incorporation et l'envoi en unité combattante est la règle (qui souffre comme toujours des exceptions). Il est important de comprendre que les dates d'envoi dans les différentes étapes décrites ci-après étaient fixées par le GQG et non par chaque dépôt ou Région militaire.
Ainsi, votre grand père a-t-il reçu son instruction de base au dépôt de 20e RI (loin du front, à Marmande) avant de passer un temps assez long en camp d'instruction non loin de ce dépôt. La chronologie exacte est variable et ne peut être déduite le plus souvent que des sources privées à disposition. Après la possibilité d'aller en permission agricole pendant l'été pour les agriculteurs, les hommes de la classe 1918 furent renvoyés vers leur dépôt, équipés et mis en route vers la zone des armées.
Pour votre grand père, cette période dépôt/centre d'instruction s'étale d'avril ou mai à décembre 1917. Si la date de la lettre et de la fiche matricule ne correspondent pas, c'est qu'il y a une erreur dans l'une des deux sources.
Dans la zone des armées, les hommes ne sont pas immédiatement envoyés en renfort : ils passent par une unité d'instruction de la zone des armées, un "9e bataillon". Les hommes de la 17e Région Militaire à laquelle appartient le 20e RI étaient envoyés dans l'un des quatre 9e bataillons suivants : celui du 7e, du 11, du 14e ou du 88e RI. Ça colle parfaitement pour votre grand père : passage du dépôt du 20e RI vers le 9e bataillon du 7e RI.
Là, il poursuivaient leur entraînement, alternant avec des travaux non loin voire sur le front.
Une fois leur instruction achevée, ils étaient envoyés en unité combattante, au 31e RI pour votre grand-père. Il pouvait y avoir une étape supplémentaire, à savoir le passage par le dépôt divisionnaire avant envoi en unité combattante.
Le parcours de votre grand père est donc dans la norme, sachant qu'on peut trouver des décalages d'un ou deux mois dans le parcours des hommes d'une même classe en raison d'une instruction plus rapide pour certains, plus de difficultés pour d'autres... Il est au dépôt du 20e RI, puis au 9e bataillon du 7e RI avant de réellement rejoindre le front dans une unité combattante au 31e RI.
Cordialement,
Arnaud
NB : oOn a la confirmation qu'il n'est pas en unité combattante avant avril 1918 dans sa fiche matricule : il est bien en UC à la 2e compagnie du 31e RI. UC = Unité Combattante.
fiche matricule.png
Je vous remercie pour avoir répondut à ma question avec autant de détails.
Cela m’aide un peu a navigué son parcours militaire quoique je sois très accablée de toutes ces informations.
Un grand merci.