Bonjour
je continue mes recherches sur les prisonniers savoyards.
Je viens d'acquérir la carte ci jointe.
Aidez moi a déchiffrer le Nom et prénom.
Que signifie l'étoile avec le a sur le recto.
Merci de votre aide
prisonnier à Altengrabow
prisonnier à Altengrabow
- Pièces jointes
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Re: prisonnier à Altengrabow
Bonjour,
Voilà ce que j'ai publié sur ce camp:
ALTENGRABOW ou ALTEN GRABOW
Camp à proximité de la ville de Magdeburg. Environ 22 000 prisonniers français et alliés ainsi que 15 000 civils (sanitaires, médecins et ecclésiastiques).
Les baraques au nombre de 96, étaient en bois avec le toit plat, elles pouvaient contenir jusqu’à 300 détenus (civils et militaires dans la même baraque).
Il y avait 20 poteaux de punition dans ce lieu et le camp de représailles rattaché était celui de Zollchow
Kommandant : Oberst Freytac
Lazarett : sous les ordres du docteur Weisser. Baraque des fous. Epidémie de fièvre typhoïde. Le cimetière se situait au lieu dit Morl.
Visite neutres : lors de la visite du 12 mars 1916, le délégué se plaint de la difficulté pour arriver au camp !
Journal : Les âmes libres (1915), puis l’Exilé (1916). Il existait également un journal polonais le « Niewolnik Polak ».
Anecdotes : en 1916, le camp deviendra celui des prisonniers juifs. Les témoins font mention de nombreux livres de prière à l’usage des israélites « la Tefila du soldat ». Ils citaient également les grandes fêtes comme celle du jour de l’an, la fête des expiations, des tabernacles, de Pâques, etc. Ce qui les surprenait c’était la nécessité d’être au moins dix fidèles pour la prière ainsi que l’abstinence de certains aliments prohibés par leur religion. Il existe des cartes postales d’époque libellées, « célébrons Pessah ». On trouvait des juifs dans d’autres camps, comme ceux de Germersheim, Friedrichshofen, Parchim, Rastatt, etc…
Le célèbre chanteur Maurice Chevalier sera détenu dans ce camp (de 1914 à 1916), ainsi que l’artiste Léon Weymeersch, peintre de portraits et de figurines.
Dans ce lieu existaient une baraque chapelle, une pour le théâtre, ainsi qu’un monument aux morts. Le travail consistait à la création d’une route. Pour cela un énorme rouleau était trainé par une centaine de prisonniers.
Pour les autorités allemandes Altengrabow était un camp modèle, propre, « un de ceux où l’on conduit les commissions de neutres » (sic). Devant les baraques des petits jardinets avaient été créés entretenus par les prisonniers. Et puis la Kantine débitait du pinard !!! Mais un enquêteur révèlera : « Le sous officier Knabe, obligeait les punis à soutenir pendant un certain temps, à bout portant, un seau plein d’eau… » Durant le deuxième conflit ce camp sera le Stalag XIA.
Livres :
Blanchet E : En représailles, 1918.
Blanchin L : Chez eux, 1920.
Charmaille G : Les émigrés du chemin de Dames, 2007.
Montvert J : En captivité, 1935.
En effet sur toutes les CP de ce camp, le tampon de contrôle est augmenté de l'étoile de David.
A votre disposition.
Cordialement.
Stcypre.
Voilà ce que j'ai publié sur ce camp:
ALTENGRABOW ou ALTEN GRABOW
Camp à proximité de la ville de Magdeburg. Environ 22 000 prisonniers français et alliés ainsi que 15 000 civils (sanitaires, médecins et ecclésiastiques).
Les baraques au nombre de 96, étaient en bois avec le toit plat, elles pouvaient contenir jusqu’à 300 détenus (civils et militaires dans la même baraque).
Il y avait 20 poteaux de punition dans ce lieu et le camp de représailles rattaché était celui de Zollchow
Kommandant : Oberst Freytac
Lazarett : sous les ordres du docteur Weisser. Baraque des fous. Epidémie de fièvre typhoïde. Le cimetière se situait au lieu dit Morl.
Visite neutres : lors de la visite du 12 mars 1916, le délégué se plaint de la difficulté pour arriver au camp !
Journal : Les âmes libres (1915), puis l’Exilé (1916). Il existait également un journal polonais le « Niewolnik Polak ».
Anecdotes : en 1916, le camp deviendra celui des prisonniers juifs. Les témoins font mention de nombreux livres de prière à l’usage des israélites « la Tefila du soldat ». Ils citaient également les grandes fêtes comme celle du jour de l’an, la fête des expiations, des tabernacles, de Pâques, etc. Ce qui les surprenait c’était la nécessité d’être au moins dix fidèles pour la prière ainsi que l’abstinence de certains aliments prohibés par leur religion. Il existe des cartes postales d’époque libellées, « célébrons Pessah ». On trouvait des juifs dans d’autres camps, comme ceux de Germersheim, Friedrichshofen, Parchim, Rastatt, etc…
Le célèbre chanteur Maurice Chevalier sera détenu dans ce camp (de 1914 à 1916), ainsi que l’artiste Léon Weymeersch, peintre de portraits et de figurines.
Dans ce lieu existaient une baraque chapelle, une pour le théâtre, ainsi qu’un monument aux morts. Le travail consistait à la création d’une route. Pour cela un énorme rouleau était trainé par une centaine de prisonniers.
Pour les autorités allemandes Altengrabow était un camp modèle, propre, « un de ceux où l’on conduit les commissions de neutres » (sic). Devant les baraques des petits jardinets avaient été créés entretenus par les prisonniers. Et puis la Kantine débitait du pinard !!! Mais un enquêteur révèlera : « Le sous officier Knabe, obligeait les punis à soutenir pendant un certain temps, à bout portant, un seau plein d’eau… » Durant le deuxième conflit ce camp sera le Stalag XIA.
Livres :
Blanchet E : En représailles, 1918.
Blanchin L : Chez eux, 1920.
Charmaille G : Les émigrés du chemin de Dames, 2007.
Montvert J : En captivité, 1935.
En effet sur toutes les CP de ce camp, le tampon de contrôle est augmenté de l'étoile de David.
A votre disposition.
Cordialement.
Stcypre.
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Re: prisonnier à Altengrabow
Merci pour l'etoile