Bonjour
J'aurais besoin de quelques éclaircissements concernant Arthur Aubout par rapport à sa FM.
1 - Son arrivée au Corps (27e RIT) est notifiée le 28/09/1914. Son passage dans l'armée territoriale le 1/10/1914. Quelle est la conséquence pour lui ? Est-il probable qu'il soit resté au dépôt à Mamers ? Le récapitulatif de sa campagne ne précise pas de période comptant double ce qui laisse supposer qu'il n'a pas été aux armées.
2 - Après une période de sursis (il était mécanicien) accordée entre le 13/07/1915 et le 20/10/1915, il est noté comme changeant de Corps en incorporant le 13e RA service auto le 10/05/1916. Or, le récapitulatif de sa campagne le note actif à partir du 10/03/1916.
Je me pose donc la question de sa localisation entre le 10/03 et le 10/05. Est-il reparti au 27e RIT, probablement au dépôt de Mamers, ou est-il resté dans son village au statut de sursitaire ?
Je met le lien ark également : https://archives.sarthe.fr/ark:13339/s0 ... ac50bb17c5
Merci d'avance pour votre attention
Parcours d'Arthur Aubout
Re: Parcours d'Arthur Aubout
Bonjour
Voici le parcours tel que je l'interprète :
Rappelé à l'activité par suite de Mobilisation générale du 2 août 1914, il arrive au corps, le 27e RIT, le 28 septembre 1914. Son passage dans la réserve de l'armée territoriale le 1er octobre 1914 est purement administratif, cela ne change rien à son affectation présente.
Il ne semble pas avoir été envoyé aux armées jusqu'à son placement en sursis le 13 juillet 1915 par décision du général commandant la 4e région militaire.
Il est en sursis d'appel du 14 juillet 1914 au 9 mars 1916 comme mécanicien à Monhoudou (72). Lors du recensement de 1911, il est noté entrepreneur de battage. Son activité étant essentielle aux récoltes et étant dans la réserve de l'armée territoriale, il est mis en sursis par l'autorité militaire.
Face au besoin des armées, son sursis est révoqué le 10 mars 1916, il rejoint son corps, le 27e RIT, matricule 13879). Il est affecté le 10 mai 1916 au 13e RA, matricule n°16360, section auto, par décision du général commandant la 4e région militaire (n°5391 du 01/05/1916). En cette période de réorganisation des unités, il est affecté 20e ETEM, matricule n°27525, le 7 juillet 1916 par décision des prescriptions de la Circulation ministérielle (n°9614 1/11 du 10/06/1916). Il est affecté au 12 ETEM, matricule n°1310, le 1er juillet 1917, puis réaffecté au 20 ETEM, matricule n°73436, le 31 juillet 1917.
Les récoltes de 1917 sont redevenues un enjeu stratégiques et de nombreux cultivateurs ou professions liées au moissons sont de nouveau sursitaires le temps des moissons 1917. Il fait partie de ceux qui bénéficient de ce sursis. Il est mis en sursis d'appel du 4 août 1917 au 30 novembre 1917 comme entrepreneur à Monhoudou (72).
Il rentre au dépôt du 20 ETEM, le 1er décembre 1917, puis il est affecté au 12 ETEM, matricule n°150612, le 6 janvier 1918 jusqu'à son départ le 23 juillet 1918.
De même qu'en 1917, il est mis en sursis d'appel le 24 juillet 1918 au 22 décembre 1918.
Il rentre au dépôt du 12 ETEM, le 23 décembre 1918 jusqu'à sa démobilisation le 30 décembre 1918.
Pour moi, il n'a fait que des campagnes simples étant resté aux dépôts des différents corps auxquels il a été affecté :
Campagnes contre l'Allemagne
Intérieur du 28/09/1914 au 13/07/1915
Intérieur du 10/03/1916 au 03/08/1917
Intérieur du 01/12/1917 au 23/07/1918
Intérieur du 23/12/1918 au 30/12/1918
Jérôme
Voici le parcours tel que je l'interprète :
Rappelé à l'activité par suite de Mobilisation générale du 2 août 1914, il arrive au corps, le 27e RIT, le 28 septembre 1914. Son passage dans la réserve de l'armée territoriale le 1er octobre 1914 est purement administratif, cela ne change rien à son affectation présente.
Il ne semble pas avoir été envoyé aux armées jusqu'à son placement en sursis le 13 juillet 1915 par décision du général commandant la 4e région militaire.
Il est en sursis d'appel du 14 juillet 1914 au 9 mars 1916 comme mécanicien à Monhoudou (72). Lors du recensement de 1911, il est noté entrepreneur de battage. Son activité étant essentielle aux récoltes et étant dans la réserve de l'armée territoriale, il est mis en sursis par l'autorité militaire.
Face au besoin des armées, son sursis est révoqué le 10 mars 1916, il rejoint son corps, le 27e RIT, matricule 13879). Il est affecté le 10 mai 1916 au 13e RA, matricule n°16360, section auto, par décision du général commandant la 4e région militaire (n°5391 du 01/05/1916). En cette période de réorganisation des unités, il est affecté 20e ETEM, matricule n°27525, le 7 juillet 1916 par décision des prescriptions de la Circulation ministérielle (n°9614 1/11 du 10/06/1916). Il est affecté au 12 ETEM, matricule n°1310, le 1er juillet 1917, puis réaffecté au 20 ETEM, matricule n°73436, le 31 juillet 1917.
Les récoltes de 1917 sont redevenues un enjeu stratégiques et de nombreux cultivateurs ou professions liées au moissons sont de nouveau sursitaires le temps des moissons 1917. Il fait partie de ceux qui bénéficient de ce sursis. Il est mis en sursis d'appel du 4 août 1917 au 30 novembre 1917 comme entrepreneur à Monhoudou (72).
Il rentre au dépôt du 20 ETEM, le 1er décembre 1917, puis il est affecté au 12 ETEM, matricule n°150612, le 6 janvier 1918 jusqu'à son départ le 23 juillet 1918.
De même qu'en 1917, il est mis en sursis d'appel le 24 juillet 1918 au 22 décembre 1918.
Il rentre au dépôt du 12 ETEM, le 23 décembre 1918 jusqu'à sa démobilisation le 30 décembre 1918.
Pour moi, il n'a fait que des campagnes simples étant resté aux dépôts des différents corps auxquels il a été affecté :
Campagnes contre l'Allemagne
Intérieur du 28/09/1914 au 13/07/1915
Intérieur du 10/03/1916 au 03/08/1917
Intérieur du 01/12/1917 au 23/07/1918
Intérieur du 23/12/1918 au 30/12/1918
Jérôme
Re: Parcours d'Arthur Aubout
Merci Jérôme pour votre réponse très étayée.
Elle confirme ce que je supposais mais avais quelques doutes sur les périodes charnières.
Son métier d'entrepreneur de battage était effectivement essentiel.
Bonne soirée
Patrice
Elle confirme ce que je supposais mais avais quelques doutes sur les périodes charnières.
Son métier d'entrepreneur de battage était effectivement essentiel.
Bonne soirée
Patrice