Bonjour à tous,
J'ai vu différents échanges sur le Gal Léon DURAND, qui est de nos jours est complétement oublié.
La famille va publier ses écrits sur le grand-couronné de Nancy, ouvrage qui fut interdit de publication pendant un siècle.
La publication sera agrémentée de passages des souvenirs de son officier d'ordonnance, Pierre de LANCESSEUR.
Je vais profiter des vacances de Noël pour communiquer quelques éléments biographique du Gal.
Général Léon DURAND
Re: Général Léon DURAND
Bonjour
Pas oublié à mon sens, mais votre apport sera grandement apprécié de plusieurs sûrement.
Plusieurs sujets sur le forum le mentionne
search.php?keywords=%22Léon+Durand%22
Un grand soldat oublié : le général Léon Durand,1992 (13 pages)
https://www.persee.fr/doc/annor_0570-16 ... _24_1_4112
Court résumé/Union national des combattants du Finistère
https://www.unc29.fr/historique/le-general-durand/
Héros de Gonesse
http://herosdegonesse.free.fr/Personnes ... 20Leon.htm
Résumé Wikipedia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Léon_Durand_(militaire)
Généalogie
https://gw.geneanet.org/garric?lang=fr& ... les+eugene
etc.
Pas oublié à mon sens, mais votre apport sera grandement apprécié de plusieurs sûrement.
Plusieurs sujets sur le forum le mentionne
search.php?keywords=%22Léon+Durand%22
Un grand soldat oublié : le général Léon Durand,1992 (13 pages)
https://www.persee.fr/doc/annor_0570-16 ... _24_1_4112
Court résumé/Union national des combattants du Finistère
https://www.unc29.fr/historique/le-general-durand/
Héros de Gonesse
http://herosdegonesse.free.fr/Personnes ... 20Leon.htm
Résumé Wikipedia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Léon_Durand_(militaire)
Généalogie
https://gw.geneanet.org/garric?lang=fr& ... les+eugene
etc.
Salutations
Michel
Michel
Re: Général Léon DURAND
Bonjour, merci pour votre réponse.
Une grande partie des elements dont l'article de PEDRONCINI, proviennent des archives familiales. Cet historien a été en contact avec le fils cadet du Gal.
Une grande partie des elements dont l'article de PEDRONCINI, proviennent des archives familiales. Cet historien a été en contact avec le fils cadet du Gal.
Re: Général Léon DURAND
Le général Léon DURAND est né à Gonesse le 4 septembre 1846. Orphelin de père, il est déclaré à sa naissance par son grand-père, le chef d’escadron Charles DURAND, vétéran des guerres de la République et de l’Empire.
Bachelier en 1865, il est reçu en 1866 à l’école spéciale de Saint Cyr.
Nommé « élève d’élite » le 1er avril 1867, il est spécialement désigné pour faire manœuvrer le bataillon d’élèves en présence de l’Empereur Napoléon III et de ses invités royaux. Sortant de l’école spéciale militaire avec le n° 31 sur 227, il est affecté, au 17ème bataillon de chasseurs à pied, le 1er octobre 1868, comme sous-lieutenant.
Il prend part aux opérations de l’armée du Rhin en 1870 et le 6 août, à la bataille de Frœschwiller, il est renversé par un obus qui éclate à ses pieds alors qu’il paraît un mouvement débordant des allemands. Il est promu lieutenant le 20 août 1870 pour sa conduite. Il se distingue encore lors de la tentative de percée par la trouée de Balan le 1er septembre, prenant le commandement de toutes les bonnes volontés.
Présent à Sedan lors de la chute de l’Empereur, il est interné à Magdebourg. A son retour en France, il se met à la disposition du gouvernement provisoire.
Le 6 mai 1871, il est nommé aide-major de Tranchées et Adjoint au lieutenant-colonel LEPERCHE, major de tranchées. Il fut chargé par le lieutenant-colonel LEPERCHE de porter la sommation de reddition au chef militaire de la Commune, ROSSEL. Celui-ci répondit : la prochaine fois que vous vous permettrez de nous envoyer une sommation aussi insolente que votre lettre autographe d’hier, je ferai fusiller votre parlementaire conformément aux usages de la guerre.
Par décret du 24 juin 1871, il est fait chevalier de la Légion d’Honneur.
Le 13 juillet 1871, il réintègre son cher bataillon le 17° de chasseurs à pied, où il était proposé pour le grade de capitaine avec les notes suivantes : Apte à tous les services, M DURAND possède toutes les qualités d’un officier d’un brillant avenir.
En 1904 à la demande de l’état-major des armées, il réalise un reportage photographique sur les lieux mêmes où il s’est battu, afin de faire un topo sur l’évolution du paysage.
Affecté au 53ème d’infanterie à Oran en 1873, il retrouve l’année suivante son cher 17°. Admis le 4 janvier 1877 à l’école d’état-major, il accomplit son stage d’officier d’Etat-major à Bourges à l’Etat-major du 8ème corps d’Armée.
Proposé pour le grade de chef de bataillon, il est nommé à ce titre au 85° régiment d’infanterie le 7 mars 1885 et prend le commandement d’un bataillon de forteresse détaché à Saint-Mihiel au fort du camp des Romains et dans les forts de la Meuse.
C’est à ce commandement, en 1886, que préoccupé des tirs de nuits dans les forts, il imagina un appareil permettant un tir assuré dans une direction donnée qui lui valut une lettre de félicitations du ministre de la guerre. C’est cette préoccupation des tirs de nuit qui lui fera faire, plus tard, lors de la défense du Couronné de Nancy, recommander l’installation de batterie de fusils pour battre les directions dangereuses.
Par décision ministérielle du 23 Novembre 1886, il est désigné comme chef de mission militaire française à Haïti, où il restera jusqu’au 29 janvier 1888 pour tenter d’organiser une armée régulière dans cette république.
Bachelier en 1865, il est reçu en 1866 à l’école spéciale de Saint Cyr.
Nommé « élève d’élite » le 1er avril 1867, il est spécialement désigné pour faire manœuvrer le bataillon d’élèves en présence de l’Empereur Napoléon III et de ses invités royaux. Sortant de l’école spéciale militaire avec le n° 31 sur 227, il est affecté, au 17ème bataillon de chasseurs à pied, le 1er octobre 1868, comme sous-lieutenant.
Il prend part aux opérations de l’armée du Rhin en 1870 et le 6 août, à la bataille de Frœschwiller, il est renversé par un obus qui éclate à ses pieds alors qu’il paraît un mouvement débordant des allemands. Il est promu lieutenant le 20 août 1870 pour sa conduite. Il se distingue encore lors de la tentative de percée par la trouée de Balan le 1er septembre, prenant le commandement de toutes les bonnes volontés.
Présent à Sedan lors de la chute de l’Empereur, il est interné à Magdebourg. A son retour en France, il se met à la disposition du gouvernement provisoire.
Le 6 mai 1871, il est nommé aide-major de Tranchées et Adjoint au lieutenant-colonel LEPERCHE, major de tranchées. Il fut chargé par le lieutenant-colonel LEPERCHE de porter la sommation de reddition au chef militaire de la Commune, ROSSEL. Celui-ci répondit : la prochaine fois que vous vous permettrez de nous envoyer une sommation aussi insolente que votre lettre autographe d’hier, je ferai fusiller votre parlementaire conformément aux usages de la guerre.
Par décret du 24 juin 1871, il est fait chevalier de la Légion d’Honneur.
Le 13 juillet 1871, il réintègre son cher bataillon le 17° de chasseurs à pied, où il était proposé pour le grade de capitaine avec les notes suivantes : Apte à tous les services, M DURAND possède toutes les qualités d’un officier d’un brillant avenir.
En 1904 à la demande de l’état-major des armées, il réalise un reportage photographique sur les lieux mêmes où il s’est battu, afin de faire un topo sur l’évolution du paysage.
Affecté au 53ème d’infanterie à Oran en 1873, il retrouve l’année suivante son cher 17°. Admis le 4 janvier 1877 à l’école d’état-major, il accomplit son stage d’officier d’Etat-major à Bourges à l’Etat-major du 8ème corps d’Armée.
Proposé pour le grade de chef de bataillon, il est nommé à ce titre au 85° régiment d’infanterie le 7 mars 1885 et prend le commandement d’un bataillon de forteresse détaché à Saint-Mihiel au fort du camp des Romains et dans les forts de la Meuse.
C’est à ce commandement, en 1886, que préoccupé des tirs de nuits dans les forts, il imagina un appareil permettant un tir assuré dans une direction donnée qui lui valut une lettre de félicitations du ministre de la guerre. C’est cette préoccupation des tirs de nuit qui lui fera faire, plus tard, lors de la défense du Couronné de Nancy, recommander l’installation de batterie de fusils pour battre les directions dangereuses.
Par décision ministérielle du 23 Novembre 1886, il est désigné comme chef de mission militaire française à Haïti, où il restera jusqu’au 29 janvier 1888 pour tenter d’organiser une armée régulière dans cette république.
Re: Général Léon DURAND
Bonjour
il intègre Cyr avec la promotion du Sultan
à vérifier s'il n'a pas un dossier Légion d'Honneur via la Base Leonore
à suivre !
il intègre Cyr avec la promotion du Sultan
à vérifier s'il n'a pas un dossier Légion d'Honneur via la Base Leonore
à suivre !
"Il pleuvait en cette nuit de Noël 1914, où les Rois Mages portaient des Minenwerfer."
Re: Général Léon DURAND
Bonjour
Pour LH sur la base Léonore... oui en effet
https://www.leonore.archives-nationales ... ice/130110
Pour LH sur la base Léonore... oui en effet
https://www.leonore.archives-nationales ... ice/130110
Salutations
Michel
Michel
Re: Général Léon DURAND
Comme je prépare la publication de son journal, je ne mets que certains éléments.
Re: Général Léon DURAND
A son retour en France, il prend le commandement du 6ème bataillon de chasseurs à pied, en garnison à Marseille. Celui-ci allait être transformé en bataillon de chasseurs alpins et Léon DURAND jette les bases de l’emploi des troupes alpines par la publication du « guide des troupes d’infanterie en montagne ».
Par la suite, le général DE GARNIER DES GARETS l’appelle auprès de lui pour être son chef d’Etat-Major et a en charge l’organisation défensive des Alpes maritimes, d’un réseau routier stratégique et l’organisation d’un service de renseignement sur l’Italie.
Nommé général de brigade le 30 octobre 1900, le 15 janvier 1901 il est envoyé commander à Saint-Mihiel la 80ème brigade, une des plus fortes puisqu'elle comprenait, outre ses deux régiments d'infanterie, deux bataillons de chasseurs.
Aux grandes manœuvres de 1901, qui se terminèrent par la grande revue du Tsar au camp de Chalons, il se fait particulièrement remarquer : placé un jour à l’avant-garde de ce corps, avec sa fougue et son entrain habituel, voyant une manœuvre à faire, il engage non seulement sa brigade, mais les troupes de la division, puis celles du corps d’armée. Les généraux LE LORRAIN et HAGRON derrière lui laissent faire et lorsque surpris il s’en excuse, le général HAGRON lui dit tout simplement : « Mais c’est très bien ainsi, DURAND, continuez. »
Le 23 septembre 1904, il est nommé Général de Division et prend le commandement de la 25ème division à Saint-Etienne.
Il reçoit en août 1909 la visite de la mission anglaise au camp de Chalons. Il est chargé de montrer au général FRENCH et à son état-major ce qu’est notre armée. En retour, il est invité à assister aux manœuvres en Angleterre et rencontre le Roi EDOUARD VII.
Devenu membre du conseil supérieur de la guerre, c’est le général FOCH qui lui succède auprès de l’armée anglaises comme agent de liaison, se rendant comme lui en Angleterre.
En février 1910, il est nommé aux fonctions de membre du conseil supérieur de la guerre et en cas de conflit, il aurait eu à commander la 2ème armée en Lorraine. Il a par conséquent à inspecter les corps qui auraient fait partie de cette armée, le 15ème, le 16ème corps en plus de ceux déjà en Lorraine.
Par suite d’une mésentente entre les membres du conseil supérieur de la guerre et le général MICHEL – général commandant en chef les armées en cas de guerre – ce dernier se voit retirer cette mission. Une lettre de service est alors remise au général DURAND lui donnant le commandement de nos armées en cas d’affrontement avec l’Allemagne. Il n’en reçut pas le titre nominal parce qu’il devait passer au cadre de réserve le 4 septembre 1911.
Son activité ne s’en arrête cependant pas, car d’un côté le journal « le temps » lui demande d’être son correspondant militaire et d’un autre le Gouvernement lui confie en cas de guerre le commandement de nouvelle organisation avec un groupe de division de réserve.
Par la suite, le général DE GARNIER DES GARETS l’appelle auprès de lui pour être son chef d’Etat-Major et a en charge l’organisation défensive des Alpes maritimes, d’un réseau routier stratégique et l’organisation d’un service de renseignement sur l’Italie.
Nommé général de brigade le 30 octobre 1900, le 15 janvier 1901 il est envoyé commander à Saint-Mihiel la 80ème brigade, une des plus fortes puisqu'elle comprenait, outre ses deux régiments d'infanterie, deux bataillons de chasseurs.
Aux grandes manœuvres de 1901, qui se terminèrent par la grande revue du Tsar au camp de Chalons, il se fait particulièrement remarquer : placé un jour à l’avant-garde de ce corps, avec sa fougue et son entrain habituel, voyant une manœuvre à faire, il engage non seulement sa brigade, mais les troupes de la division, puis celles du corps d’armée. Les généraux LE LORRAIN et HAGRON derrière lui laissent faire et lorsque surpris il s’en excuse, le général HAGRON lui dit tout simplement : « Mais c’est très bien ainsi, DURAND, continuez. »
Le 23 septembre 1904, il est nommé Général de Division et prend le commandement de la 25ème division à Saint-Etienne.
Il reçoit en août 1909 la visite de la mission anglaise au camp de Chalons. Il est chargé de montrer au général FRENCH et à son état-major ce qu’est notre armée. En retour, il est invité à assister aux manœuvres en Angleterre et rencontre le Roi EDOUARD VII.
Devenu membre du conseil supérieur de la guerre, c’est le général FOCH qui lui succède auprès de l’armée anglaises comme agent de liaison, se rendant comme lui en Angleterre.
En février 1910, il est nommé aux fonctions de membre du conseil supérieur de la guerre et en cas de conflit, il aurait eu à commander la 2ème armée en Lorraine. Il a par conséquent à inspecter les corps qui auraient fait partie de cette armée, le 15ème, le 16ème corps en plus de ceux déjà en Lorraine.
Par suite d’une mésentente entre les membres du conseil supérieur de la guerre et le général MICHEL – général commandant en chef les armées en cas de guerre – ce dernier se voit retirer cette mission. Une lettre de service est alors remise au général DURAND lui donnant le commandement de nos armées en cas d’affrontement avec l’Allemagne. Il n’en reçut pas le titre nominal parce qu’il devait passer au cadre de réserve le 4 septembre 1911.
Son activité ne s’en arrête cependant pas, car d’un côté le journal « le temps » lui demande d’être son correspondant militaire et d’un autre le Gouvernement lui confie en cas de guerre le commandement de nouvelle organisation avec un groupe de division de réserve.
- joel guyonneau
- Messages : 1524
- Inscription : mar. oct. 19, 2004 2:00 am
Re: Général Léon DURAND
Merci pour ce sujet , Léon DURAND !!!