J'ai épluché tous les sujets de cette rubrique mais je n'ai pu trouver une question s'y rapportant.
Quelqu'un connaîtrait-il un bouquin où je pourrais trouver l'organisation d'un régiment d'infanterie allemand et son évolution de 1914 à 1918? Merci.
Organisation régimentaire allemande
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Re: Organisation régimentaire allemande
bonsoir,
le régiment d'infanterie allemand en 1914 est organisé :
3 bataillons de chacun à 4 compagnies + 1 Compagnie de mitrailleur
Ier bataillon
1ère Compagnie
2ème Compagnie
3ème Compagnie
4ème Compagnie
IIème Bataillon
5ème Compagnie
6ème Compagnie
7ème Compagnie
8ème Compagnie
IIIème Bataillon
9ème Compagnie
10ème Compagnie
11ème Compagnie
12ème Compagnie
13ème Compagnie (mitrailleur)
je reviendrai dessus pour le détail d'une compagnie.
michel
le régiment d'infanterie allemand en 1914 est organisé :
3 bataillons de chacun à 4 compagnies + 1 Compagnie de mitrailleur
Ier bataillon
1ère Compagnie
2ème Compagnie
3ème Compagnie
4ème Compagnie
IIème Bataillon
5ème Compagnie
6ème Compagnie
7ème Compagnie
8ème Compagnie
IIIème Bataillon
9ème Compagnie
10ème Compagnie
11ème Compagnie
12ème Compagnie
13ème Compagnie (mitrailleur)
je reviendrai dessus pour le détail d'une compagnie.
michel
- kglbayrRIR2
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Re: Organisation régimentaire allemande
Bonne soirée.
L'organisation des régiments prussiens et bavarois différait peu de celle des régiments français. Depuis le « choc » de la défaite contre la France de Napoléon, les armées de ce côté-ci du Rhin ont été réorganisées selon le modèle français. Jusque dans les années 1870, les grades d'officiers portaient notamment encore les appellations françaises (voir : Sous-Lieutenant ; Premier-Lieutenant ; Fourier ; Cadett, Aspirant ; également Sergent ; Caporal ; tambour etc )
Dans l’état idéal, un régiment d’infanterie typique était composé d’environ 3 000 hommes (3 bataillons de 1 000 hommes chacun). Toutefois, cette division ne s'applique qu'aux régiments d'infanterie « classiques » (régiments d'infanterie – régiments d'infanterie de réserve – régiments d'infanterie de la Landwehr.)
Cependant, les experts savent qu'il existait du côté allemand toute une série de régiments « spéciaux », qui, dans certains cas, pouvaient également disposer de 2 ou 4 bataillons (Garde). Cependant, ils étaient très peu nombreux.
L'organisation des régiments d'artillerie et de cavalerie diffère sensiblement de celle des régiments d'infanterie. Cependant, je soupçonne que les modèles français ont été suivis ici aussi.
Cordialement
Joseph
L'organisation des régiments prussiens et bavarois différait peu de celle des régiments français. Depuis le « choc » de la défaite contre la France de Napoléon, les armées de ce côté-ci du Rhin ont été réorganisées selon le modèle français. Jusque dans les années 1870, les grades d'officiers portaient notamment encore les appellations françaises (voir : Sous-Lieutenant ; Premier-Lieutenant ; Fourier ; Cadett, Aspirant ; également Sergent ; Caporal ; tambour etc )
Dans l’état idéal, un régiment d’infanterie typique était composé d’environ 3 000 hommes (3 bataillons de 1 000 hommes chacun). Toutefois, cette division ne s'applique qu'aux régiments d'infanterie « classiques » (régiments d'infanterie – régiments d'infanterie de réserve – régiments d'infanterie de la Landwehr.)
Cependant, les experts savent qu'il existait du côté allemand toute une série de régiments « spéciaux », qui, dans certains cas, pouvaient également disposer de 2 ou 4 bataillons (Garde). Cependant, ils étaient très peu nombreux.
L'organisation des régiments d'artillerie et de cavalerie diffère sensiblement de celle des régiments d'infanterie. Cependant, je soupçonne que les modèles français ont été suivis ici aussi.
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
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Re: Organisation régimentaire allemande
Merci beaucoup Joseph,
Est-ce que la section (de 2 groupes) est commandée par un sous-officier?
Le peloton a-t-il un ou plusieurs sous-officiers? Officiers? Auxiliaires?
Qu'en est-il au niveau de la compagnie?
Connais-tu la composition de la compagnie de mitrailleuse?
Merci.
Est-ce que la section (de 2 groupes) est commandée par un sous-officier?
Le peloton a-t-il un ou plusieurs sous-officiers? Officiers? Auxiliaires?
Qu'en est-il au niveau de la compagnie?
Connais-tu la composition de la compagnie de mitrailleuse?
Merci.
- kglbayrRIR2
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Re: Organisation régimentaire allemande
Bonne soirée,
Par souci de simplicité, je me concentrerai sur une variante standard pour un régiment d'infanterie typique.
(Il y avait trois « Etats » pour un régiment d'infanterie avant la guerre. Les régiments qui avaient leur garnison près de la frontière recevaient le plus grand nombre d'officiers et de grades enrôlés.)
En termes de grades enrôlés, un « régiment frontalier [prussien]» comptait :
12 Feldwebel, 12 Vizefeldwebel, 12 Fähnriche, 61 Sergeanten, 115 Unteroffiziere, 12 Sanitäts-Unteroffiziere bzw. Sanitäts-Gefreite, ( en temps de paix: 1 Stabs-Hoboist, 3 Bataillons-Tamboure, 41 Hoboisten.)
Cela signifie qu'une compagnie comptait :
1 Feldwebel, 1 Vizefeldwebel, 1 Fähnrich, 5 Sergeanten, 9 Unteroffiziere, 1 Sanitäts-Unteroffizier bzw. Gefreiten
[Compagnie Bavaroise: ( 1 Hauptmann, 1 premier-Lieutenant, 2 Second-Lieutenants) 1 Feldwebel, 1 Vize-Feldwebel, 1 Portepée-Fähnrich, 4 Sergeanten, 7 Unteroffiziere, 13 Gefreite et Kapitulanten]
D'après le plan de mobilisation de 1913 (D.V.E. n° 219 a), un bataillon d'un régiment d'infanterie « classique » avait la composition suivante. (voir aussi les postes vacants de 1918 à droite)
En ce qui concerne les postes de commandement dans les pelotons ou sections, le principe dans l'ancienne armée allemande a toujours été que les « Züge » (pelotons) étaient généralement commandés par un officier. Le « principe d'ancienneté » s'appliquait généralement entre les officiers. Cela signifiait que l'officier supérieur du bataillon dirigeait la première compagnie (1ère ; 5ème : 9ème) d'un bataillon. Les compagnies n'étaient commandées par des sergents ou des sous-officiers que dans des cas exceptionnels.
Mais au-dessous du peloton se trouvait la sphère des sous-officiers.
P.S. : Je dois admettre que je parle ici de « connaissance littéraire ». Je pense que « Marcus » connaît mieux son chemin ici que moi.
En ce qui concerne les compagnies de mitrailleuses, de plus amples informations suivront.
Cordialement
Joseph
pour ceux qui connaissent la situation allemande, il n’est pas surprenant que la réponse à cette question ne soit pas tout à fait simple. Comme d'habitude, en Allemagne (malheureusement aussi en Bavière), les gens suivaient pour la plupart le principe : pourquoi faire simple quand cela peut être compliqué.André Guichard a écrit : ↑jeu. oct. 31, 2024 11:36 am Merci beaucoup Joseph,
Est-ce que la section (de 2 groupes) est commandée par un sous-officier?
Le peloton a-t-il un ou plusieurs sous-officiers? Officiers? Auxiliaires?
Qu'en est-il au niveau de la compagnie?
Connais-tu la composition de la compagnie de mitrailleuse?
Merci.
Par souci de simplicité, je me concentrerai sur une variante standard pour un régiment d'infanterie typique.
(Il y avait trois « Etats » pour un régiment d'infanterie avant la guerre. Les régiments qui avaient leur garnison près de la frontière recevaient le plus grand nombre d'officiers et de grades enrôlés.)
En termes de grades enrôlés, un « régiment frontalier [prussien]» comptait :
12 Feldwebel, 12 Vizefeldwebel, 12 Fähnriche, 61 Sergeanten, 115 Unteroffiziere, 12 Sanitäts-Unteroffiziere bzw. Sanitäts-Gefreite, ( en temps de paix: 1 Stabs-Hoboist, 3 Bataillons-Tamboure, 41 Hoboisten.)
Cela signifie qu'une compagnie comptait :
1 Feldwebel, 1 Vizefeldwebel, 1 Fähnrich, 5 Sergeanten, 9 Unteroffiziere, 1 Sanitäts-Unteroffizier bzw. Gefreiten
[Compagnie Bavaroise: ( 1 Hauptmann, 1 premier-Lieutenant, 2 Second-Lieutenants) 1 Feldwebel, 1 Vize-Feldwebel, 1 Portepée-Fähnrich, 4 Sergeanten, 7 Unteroffiziere, 13 Gefreite et Kapitulanten]
D'après le plan de mobilisation de 1913 (D.V.E. n° 219 a), un bataillon d'un régiment d'infanterie « classique » avait la composition suivante. (voir aussi les postes vacants de 1918 à droite)
En ce qui concerne les postes de commandement dans les pelotons ou sections, le principe dans l'ancienne armée allemande a toujours été que les « Züge » (pelotons) étaient généralement commandés par un officier. Le « principe d'ancienneté » s'appliquait généralement entre les officiers. Cela signifiait que l'officier supérieur du bataillon dirigeait la première compagnie (1ère ; 5ème : 9ème) d'un bataillon. Les compagnies n'étaient commandées par des sergents ou des sous-officiers que dans des cas exceptionnels.
Mais au-dessous du peloton se trouvait la sphère des sous-officiers.
P.S. : Je dois admettre que je parle ici de « connaissance littéraire ». Je pense que « Marcus » connaît mieux son chemin ici que moi.
En ce qui concerne les compagnies de mitrailleuses, de plus amples informations suivront.
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
- kglbayrRIR2
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Re: Organisation régimentaire allemande
Bonne soirée.
En ce qui concerne les compagnies de mitrailleuses (MGK), le simple nombre de mitrailleuses utilisées du côté allemand pendant la Première Guerre mondiale montre qu'un énorme changement s'est produit à cette époque.
1914 mobilisation : environ 1600 mitrailleuses.
Fin 1916 environ 16 000 mitrailleuses.
Situation en 1914 :
chaque régiment d'infanterie (actif) possède une MGK à 6 mitrailleuses [MG 08] plus 1 fusil de réserve.
Selon les effectifs, une MGK était composé de 4 officiers (1 commandant et 3 lieutenants), 1 Feldwebel, 1 Vize-Feldwebel, 93 hommes, dont 7 sous-officiers.
Les mitrailleuses étaient généralement actionnées par un sous-officier pendant une bataille.
Jusqu'au début de 1916, de nouveaux départements de mitrailleuses (pelotons) étaient constamment construits, de sorte que la plupart des régiments d'infanterie pouvaient s'équiper d'une 2e MGK.
Dans le même temps, les « Scharfschützen-Maschinengewehr-Kompanien » [tir d’élite MGK] furent introduites à partir de l'hiver 1915/1916. Ils furent utilisés pour la première fois à Verdun en 1916.
(1 officier, 1 Feldwebel, 6 sous-officiers pour 6 MG ; au total 78 hommes).
(voir la relation avec Louis XIV)
Fin 1916 (25 août 1916), chaque bataillon disposait enfin d'une MGK (3 par régiment).
A partir du 17 septembre 1917, les compagnies de mitrailleuses purent être équipées de 12 mitrailleuses au lieu des 6 précédentes.
Dans le même temps, les MGK furent progressivement équipées de la nouvelle MG 08/15. Initialement, chaque MGK ne possédait qu'une seule MG 08/15. Il faudra attendre 1918 pour que 6 mitrailleuses légères puissent être déployées par compagnie.
Cordialement
Joseph
P.S.:
Les noms français des grades d'officiers et de soldats furent progressivement germanisés après 1871. Les titres de sergent [Sergeant] et de caporal [Korporal] ont finalement été renommés sous-officier ou Feldwebel. C'est l'armée prussienne qui s'en chargea la première. En Bavière, cela dura jusqu'à la mort du roi Louis II (1886). Il détestait tout ce qui était prussien (mais il prenait quand même l'argent). Entre autres choses, il a également interdit l’introduit du casque à pointes. (voir la relation avec Louis XIV !!!)
Jusqu'à sa mort, mon grand-père était fermement convaincu que son roi bien-aimé avait été tué par les Prussiens.
En ce qui concerne les compagnies de mitrailleuses (MGK), le simple nombre de mitrailleuses utilisées du côté allemand pendant la Première Guerre mondiale montre qu'un énorme changement s'est produit à cette époque.
1914 mobilisation : environ 1600 mitrailleuses.
Fin 1916 environ 16 000 mitrailleuses.
Situation en 1914 :
chaque régiment d'infanterie (actif) possède une MGK à 6 mitrailleuses [MG 08] plus 1 fusil de réserve.
Selon les effectifs, une MGK était composé de 4 officiers (1 commandant et 3 lieutenants), 1 Feldwebel, 1 Vize-Feldwebel, 93 hommes, dont 7 sous-officiers.
Les mitrailleuses étaient généralement actionnées par un sous-officier pendant une bataille.
Jusqu'au début de 1916, de nouveaux départements de mitrailleuses (pelotons) étaient constamment construits, de sorte que la plupart des régiments d'infanterie pouvaient s'équiper d'une 2e MGK.
Dans le même temps, les « Scharfschützen-Maschinengewehr-Kompanien » [tir d’élite MGK] furent introduites à partir de l'hiver 1915/1916. Ils furent utilisés pour la première fois à Verdun en 1916.
(1 officier, 1 Feldwebel, 6 sous-officiers pour 6 MG ; au total 78 hommes).
(voir la relation avec Louis XIV)
Fin 1916 (25 août 1916), chaque bataillon disposait enfin d'une MGK (3 par régiment).
A partir du 17 septembre 1917, les compagnies de mitrailleuses purent être équipées de 12 mitrailleuses au lieu des 6 précédentes.
Dans le même temps, les MGK furent progressivement équipées de la nouvelle MG 08/15. Initialement, chaque MGK ne possédait qu'une seule MG 08/15. Il faudra attendre 1918 pour que 6 mitrailleuses légères puissent être déployées par compagnie.
Cordialement
Joseph
P.S.:
Les noms français des grades d'officiers et de soldats furent progressivement germanisés après 1871. Les titres de sergent [Sergeant] et de caporal [Korporal] ont finalement été renommés sous-officier ou Feldwebel. C'est l'armée prussienne qui s'en chargea la première. En Bavière, cela dura jusqu'à la mort du roi Louis II (1886). Il détestait tout ce qui était prussien (mais il prenait quand même l'argent). Entre autres choses, il a également interdit l’introduit du casque à pointes. (voir la relation avec Louis XIV !!!)
Jusqu'à sa mort, mon grand-père était fermement convaincu que son roi bien-aimé avait été tué par les Prussiens.
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
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Re: Organisation régimentaire allemande
Hum, difficile de savoir qui commandait quoi du coup.
Merci beaucoup; pour ces précision et le temps consacré.
Dans l'idéal, je cherche quelque chose d'équivalent à ça, mais pour l'armée allemande.
https://horizon14-18.eu/compoorgaarmeefr.html
Merci beaucoup; pour ces précision et le temps consacré.
Dans l'idéal, je cherche quelque chose d'équivalent à ça, mais pour l'armée allemande.
https://horizon14-18.eu/compoorgaarmeefr.html