Bonjour,
Je partage cette carte photo dénichée récemment en Allemagne montrant des prisonniers français entourés de soldats allemands.
Malgré la netteté de la photo, je n'arrive hélas pas à lire le numéro des pattes de col des soldats français , lesquels numéros sont cachés le plus souvent pas les sangles des musettes. Ce numéro semble cependant à 3 chiffres.
Peut-être que l'unité du soldat allemand qui a écrit cette carte en avril 1915 permettra d'identifier le secteur. Il s'agit semble-t-il d'un soldat appartenant à la 13e brigade d'infanterie de Landwehr si j'en crois le tampon au dos de la carte.
Sur la photo, je crois en effet reconnaître des soldats de la landwehr avec leur shako. Certains allemands ont aussi un gros 56 sur leurs pattes de col.
Peut-être que des spécialistes de l'armée allemande pourront m'aider? Merci pour votre aide.
Cordialement
Yann LE FLOC'H
Identification groupe prisonniers français en 1915 - 13. Landwehr-Infanterie Brigade
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Re: Identification groupe prisonniers français en 1915 - 13. Landwehr-Infanterie Brigade
Bonne journée.
Ce que l'on peut affirmer avec certitude, c'est que l'auteur de la carte est Michael Oppelt, né le 29 décembre 1892 à Würzburg. Il fut bientôt transféré dans un service de véhicules automobiles.
À l'époque indiquée sur la carte, il était sergent dans le 8e régiment d'infanterie bavarois de la Landwehr et n'a été transféré au 10e LIR bavarois qu'après la date indiquée sur la carte.
Tous les deux LIR appartenaientt à la 13e brigade d'infanterie de la Landwehr (=> 1. kb Landwehr-Infanterie-Division !!!). Le régiment était à cette époque en Lorraine (Dieuze; Pettoncourt ; Bioncourt).
J'ai pu lire l'histoire du 10e régiment de la Landwehr. Cependant, il n'y a aucune mention d'une capture de grands groupes de soldats français. Malheureusement, il n'existe pas d'historique régimentaire du 8e régiment de la Landwehr.
La carte montre également des troupes de chasseurs à droite (voir Tschako). Malheureusement, je ne peux pas dire avec certitude s'il s'agit de la Bavière. Un fantassin porte probablement le numéro 36 ou 56 sur le col de son manteau. Un tel numéro n'était pas attribué dans l'armée bavaroise. Les autres soldats allemands ne me semblent pas non plus des soldats bavarois.
Je soupçonne que Michael Oppelt a utilisé la carte par hasard. Elle ne semble avoir aucun lien avec son régiment. L'auteur de l'histoire régimentaire (kb LIR 10) rapporte qu'en avril 1915 certains prisonniers français portaient encore des pantalons rouges, mais que d'autres unités françaises portaient déjà des manteaux et autres pièces d'uniforme "azur-bleu".
Cordialement
Joseph
Ce que l'on peut affirmer avec certitude, c'est que l'auteur de la carte est Michael Oppelt, né le 29 décembre 1892 à Würzburg. Il fut bientôt transféré dans un service de véhicules automobiles.
À l'époque indiquée sur la carte, il était sergent dans le 8e régiment d'infanterie bavarois de la Landwehr et n'a été transféré au 10e LIR bavarois qu'après la date indiquée sur la carte.
Tous les deux LIR appartenaientt à la 13e brigade d'infanterie de la Landwehr (=> 1. kb Landwehr-Infanterie-Division !!!). Le régiment était à cette époque en Lorraine (Dieuze; Pettoncourt ; Bioncourt).
J'ai pu lire l'histoire du 10e régiment de la Landwehr. Cependant, il n'y a aucune mention d'une capture de grands groupes de soldats français. Malheureusement, il n'existe pas d'historique régimentaire du 8e régiment de la Landwehr.
La carte montre également des troupes de chasseurs à droite (voir Tschako). Malheureusement, je ne peux pas dire avec certitude s'il s'agit de la Bavière. Un fantassin porte probablement le numéro 36 ou 56 sur le col de son manteau. Un tel numéro n'était pas attribué dans l'armée bavaroise. Les autres soldats allemands ne me semblent pas non plus des soldats bavarois.
Je soupçonne que Michael Oppelt a utilisé la carte par hasard. Elle ne semble avoir aucun lien avec son régiment. L'auteur de l'histoire régimentaire (kb LIR 10) rapporte qu'en avril 1915 certains prisonniers français portaient encore des pantalons rouges, mais que d'autres unités françaises portaient déjà des manteaux et autres pièces d'uniforme "azur-bleu".
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
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Re: Identification groupe prisonniers français en 1915 - 13. Landwehr-Infanterie Brigade
Bonjour, Joseph,
Bonjour à tous,
Merci beaucoup pour vos précieuses informations sur le soldat OPPELT qui m'orientent sur la Lorraine en ce qui concerne le secteur géographique.
Je confirme pour le chiffre 56 qui apparaît sur les pattes de col des soldats allemands non casqués (chiffres en métal ?).
En ce qui concerne les soldats avec le shako, je ne les avais pas identifié comme des chasseurs mais comme des soldats de la Landwehr car je croyais que certains de la Landwehr avaient ce type de coiffe. De plus, je remarque qu'ils sont ne sont pas armés de fusils mauser mais de fusils différents (vieux fusils allemands ou fusils russes Mossin-Nagant de prise ?) .
D'autre part, j'hésitais pour la nationalité bavaroise du soldat car il écrit à une personne de sa famille résidant à Leipzig.
Cordialement et encore merci.
Yann LE FLOC'H
Bonjour à tous,
Merci beaucoup pour vos précieuses informations sur le soldat OPPELT qui m'orientent sur la Lorraine en ce qui concerne le secteur géographique.
Je confirme pour le chiffre 56 qui apparaît sur les pattes de col des soldats allemands non casqués (chiffres en métal ?).
En ce qui concerne les soldats avec le shako, je ne les avais pas identifié comme des chasseurs mais comme des soldats de la Landwehr car je croyais que certains de la Landwehr avaient ce type de coiffe. De plus, je remarque qu'ils sont ne sont pas armés de fusils mauser mais de fusils différents (vieux fusils allemands ou fusils russes Mossin-Nagant de prise ?) .
D'autre part, j'hésitais pour la nationalité bavaroise du soldat car il écrit à une personne de sa famille résidant à Leipzig.
Cordialement et encore merci.
Yann LE FLOC'H
Re: Identification groupe prisonniers français en 1915 - 13. Landwehr-Infanterie Brigade
Bonsoir,
Ces Chasseurs allemands sont armés du fusil G 88 avec baïonnette modèle 1871. Ce n'est pas l'arme la plus moderne (G 98) mais c'est tout de même un fusil en 8 mm à répétition. Les troupes de seconde ligne et d'étapes peuvent être armés du fusil Mauser 71 (11 mm à un coup, l'équivalent de notre Gras 1874), là, il s'agit d'un fusil encore moderne, souvent attribué à des troupes de réserve.
Cordialement,
Guy François.
Ces Chasseurs allemands sont armés du fusil G 88 avec baïonnette modèle 1871. Ce n'est pas l'arme la plus moderne (G 98) mais c'est tout de même un fusil en 8 mm à répétition. Les troupes de seconde ligne et d'étapes peuvent être armés du fusil Mauser 71 (11 mm à un coup, l'équivalent de notre Gras 1874), là, il s'agit d'un fusil encore moderne, souvent attribué à des troupes de réserve.
Cordialement,
Guy François.
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Re: Identification groupe prisonniers français en 1915 - 13. Landwehr-Infanterie Brigade
Bonne journée.
Bonjour Yann.
Merci d'avoir présenté complètement le verso de la carte. Il contient en fait - autant que je sache - une référence aux prisonniers du front. Malheureusement, je n’arrive toujours pas à déchiffrer au moins un mot important avec certitude. Pourriez-vous peut-être ajuster à nouveau ce point avec un contraste légèrement différent.
Je soupçonne que le mot a quelque chose à voir avec « Prussien... ?? ».
Pour l'instant, je peux lire : « Ci-joint une photo des Français capturés [par nous ??? !!!] et de ……. »
Bien cordialement
Joseph
Bonjour Yann.
Merci d'avoir présenté complètement le verso de la carte. Il contient en fait - autant que je sache - une référence aux prisonniers du front. Malheureusement, je n’arrive toujours pas à déchiffrer au moins un mot important avec certitude. Pourriez-vous peut-être ajuster à nouveau ce point avec un contraste légèrement différent.
Je soupçonne que le mot a quelque chose à voir avec « Prussien... ?? ».
Pour l'instant, je peux lire : « Ci-joint une photo des Français capturés [par nous ??? !!!] et de ……. »
Bien cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
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Re: Identification groupe prisonniers français en 1915 - 13. Landwehr-Infanterie Brigade
Bonjour, Joseph et AVLF,
Bonjour à tous,
Un grand merci pour ces éléments complémentaires concernant l'armement et la correspondance.
voici une autre photo de la correspondance en espérant que cela sera plus lisible.
Cordialement
Yann LE FLOC'H
Bonjour à tous,
Un grand merci pour ces éléments complémentaires concernant l'armement et la correspondance.
voici une autre photo de la correspondance en espérant que cela sera plus lisible.
Cordialement
Yann LE FLOC'H
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Re: Identification groupe prisonniers français en 1915 - 13. Landwehr-Infanterie Brigade
Bonne soirée.
Bonsoir Yann.
Mais maintenant à la « question bavaroise ».
La Bavière est partout ! Le principe s'applique : celui qui vit en Bavarois est un Bavarois. ( Sauf la Prusse, bien sûr ! )
Mais maintenant aux chasseurs bavarois. La photo représente probablement le 1er bataillon bavarois Jaeger dans la réserve ( 1. Reserve-Jäger-Bataillon ).
Les soldats portent le shako typique des chasseurs bavarois. Vous pouvez voir la sangle métallique du casque sous la housse en tissu. De mon point de vue, le rabat du col du manteau porte également le symbole bavarois. Le bleu bavarois clair apparaît probablement comme blanc sur la photo en noir et blanc. A cette époque, le 1er bataillon de chasseurs de réserve bavarois ( 1. kb. Reserve-Jäger-Bataillon) se trouvait avec la 121e division d'infanterie tout près du kb LIR 8. Le régiment d'infanterie de réserve n°56 ( !!) était également dans la même division ainsi que le régiment d'infanterie prussien n°60 (Infanterie-Regiment Markgraf Karl [7. Brandenburgisches] Nr. 60).
Cordialement
Joseph
Bonsoir Yann.
Merci pour le nouveau scan. Malheureusement, je devrai probablement « ruminer » le texte pendant encore quelques jours.Yann LE FLOC'H a écrit : ↑mar. juil. 16, 2024 6:30 pm Bonjour, Joseph,
Bonjour à tous,
D'autre part, j'hésitais pour la nationalité bavaroise du soldat car il écrit à une personne de sa famille résidant à Leipzig.
Cordialement et encore merci.
Yann LE FLOC'H
Mais maintenant à la « question bavaroise ».
La Bavière est partout ! Le principe s'applique : celui qui vit en Bavarois est un Bavarois. ( Sauf la Prusse, bien sûr ! )

Mais maintenant aux chasseurs bavarois. La photo représente probablement le 1er bataillon bavarois Jaeger dans la réserve ( 1. Reserve-Jäger-Bataillon ).
Les soldats portent le shako typique des chasseurs bavarois. Vous pouvez voir la sangle métallique du casque sous la housse en tissu. De mon point de vue, le rabat du col du manteau porte également le symbole bavarois. Le bleu bavarois clair apparaît probablement comme blanc sur la photo en noir et blanc. A cette époque, le 1er bataillon de chasseurs de réserve bavarois ( 1. kb. Reserve-Jäger-Bataillon) se trouvait avec la 121e division d'infanterie tout près du kb LIR 8. Le régiment d'infanterie de réserve n°56 ( !!) était également dans la même division ainsi que le régiment d'infanterie prussien n°60 (Infanterie-Regiment Markgraf Karl [7. Brandenburgisches] Nr. 60).
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
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Re: Identification groupe prisonniers français en 1915 - 13. Landwehr-Infanterie Brigade
Bonjour, Joseph,
Bonjour à tous,
Merci Joseph pour vos explications détaillées et vos recherches.
Effectivement, les pattes de col des chasseurs bavarois ressemblent bien à votre illustration, la couleur en moins.
J'ai apprécié votre photo sur l'hospitalité bavaroise avec Ribery, Coman et Tolisso si je ne me trompe pas.....
je profite de votre bienveillance pour vous poser une question : Mon AGP, un soldat du 87e RI, blessé et fait prisonnier aux Eparges le 17 juillet 1915, interné à Hammelburg selon sa fiche matricule, a passé une grande partie de sa captivité dans une ferme à priori bavaroise et il a été très bien traité selon la légende familiale. Paysan du Finistère ne parlant quasiment pas français, il est revenu avec une bonne maîtrise de la langue de Goethe....!!!!
La légende familiale, toujours elle, rapportait que la famille qui l'hébergeait était israëlite. Est-ce crédible des paysans juifs en Bavière ?
Cordialement
Yann LE FLOC'H
Bonjour à tous,
Merci Joseph pour vos explications détaillées et vos recherches.
Effectivement, les pattes de col des chasseurs bavarois ressemblent bien à votre illustration, la couleur en moins.
J'ai apprécié votre photo sur l'hospitalité bavaroise avec Ribery, Coman et Tolisso si je ne me trompe pas.....
je profite de votre bienveillance pour vous poser une question : Mon AGP, un soldat du 87e RI, blessé et fait prisonnier aux Eparges le 17 juillet 1915, interné à Hammelburg selon sa fiche matricule, a passé une grande partie de sa captivité dans une ferme à priori bavaroise et il a été très bien traité selon la légende familiale. Paysan du Finistère ne parlant quasiment pas français, il est revenu avec une bonne maîtrise de la langue de Goethe....!!!!
La légende familiale, toujours elle, rapportait que la famille qui l'hébergeait était israëlite. Est-ce crédible des paysans juifs en Bavière ?
Cordialement
Yann LE FLOC'H
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Re: Identification groupe prisonniers français en 1915 - 13. Landwehr-Infanterie Brigade
Bonsoir Yann.
Bonsoir à tous.
Pour répondre tout de suite à votre question : oui, c'est fort probable.
Bien sûr, on ne peut malheureusement pas dire que la vie des Juifs en Bavière à cette époque était partout sans problème. Il y avait aussi en Bavière des groupes antisémites bruyants. Mais dans l’ensemble, contrairement aux autres États du Reich, les Juifs de Bavière n’étaient soumis à aucune restriction sociale ou gouvernementale. Ils pourraient devenir officiers dans l'armée bavaroise. Dans les campagnes, comme dans mon pays natal, ils étaient très reconnus comme commerçants et commerçants de bétail. J'ai même entendu mon grand-père dire qu'il n'y avait pas de bonnes affaires à faire au marché aux bestiaux si « le Juif » n'était pas là.
Par souci d'intérêt, j'ai pris connaissance de la situation du front près des Eparges le 17 juillet 1915.
D'après ce que je peux voir, la 33e Division de réserve était sur place à ce moment-là. Elle appartenait à la « Hauptreserve Metz » et se composait d'unités bavaroises et prussiennes. Le 4e et le (traditionnel !) 8e régiments d'infanterie venaient de Bavière. Le 8e Régiment, qui marcha avec Napoléon vers Moscou, fut plus tard (1866/1870) le régiment de mon arrière-grand-père. Les deux régiments avaient leurs emplacements d'origine dans le nord de la Bavière, ce que nous appelons la « Franconie ».
Il semble donc fort probable que votre arrière-grand-père ait été capturé par l'un de ces deux régiments. Malheureusement, je ne trouve aucune référence spécifique aux événements de cette journée dans les histoires des deux régiments.
À l'époque du royaume de Bavière, de nombreux citoyens juifs vivaient dans la partie franconienne de la Bavière. Autant que je sache, il y avait même des villages entiers.
À partir de 1850 environ, les Juifs de Bavière pouvaient également devenir fonctionnaires de l'État.
Je pense que si nous sommes chanceux et patients, nous pourrons trouver l'endroit où résidait votre grand-père.
Bien cordialement
Joseph
Bonsoir à tous.
Pour répondre tout de suite à votre question : oui, c'est fort probable.
Bien sûr, on ne peut malheureusement pas dire que la vie des Juifs en Bavière à cette époque était partout sans problème. Il y avait aussi en Bavière des groupes antisémites bruyants. Mais dans l’ensemble, contrairement aux autres États du Reich, les Juifs de Bavière n’étaient soumis à aucune restriction sociale ou gouvernementale. Ils pourraient devenir officiers dans l'armée bavaroise. Dans les campagnes, comme dans mon pays natal, ils étaient très reconnus comme commerçants et commerçants de bétail. J'ai même entendu mon grand-père dire qu'il n'y avait pas de bonnes affaires à faire au marché aux bestiaux si « le Juif » n'était pas là.
Par souci d'intérêt, j'ai pris connaissance de la situation du front près des Eparges le 17 juillet 1915.
D'après ce que je peux voir, la 33e Division de réserve était sur place à ce moment-là. Elle appartenait à la « Hauptreserve Metz » et se composait d'unités bavaroises et prussiennes. Le 4e et le (traditionnel !) 8e régiments d'infanterie venaient de Bavière. Le 8e Régiment, qui marcha avec Napoléon vers Moscou, fut plus tard (1866/1870) le régiment de mon arrière-grand-père. Les deux régiments avaient leurs emplacements d'origine dans le nord de la Bavière, ce que nous appelons la « Franconie ».
Il semble donc fort probable que votre arrière-grand-père ait été capturé par l'un de ces deux régiments. Malheureusement, je ne trouve aucune référence spécifique aux événements de cette journée dans les histoires des deux régiments.
À l'époque du royaume de Bavière, de nombreux citoyens juifs vivaient dans la partie franconienne de la Bavière. Autant que je sache, il y avait même des villages entiers.
À partir de 1850 environ, les Juifs de Bavière pouvaient également devenir fonctionnaires de l'État.
Je pense que si nous sommes chanceux et patients, nous pourrons trouver l'endroit où résidait votre grand-père.
Bien cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Re: Identification groupe prisonniers français en 1915 - 13. Landwehr-Infanterie Brigade
Bonjour Yann,
Afin de peaufiner vos recherches pourriez-vous me donner le nom et prénoms de votre AGP.
Je pourrais surement vous tracer le parcours de votre aïeul en Allemagne. Les PG de 14-18, ont connu en effet de 2 à 5 camps, sans compter les nombreux Kommando.
L'ancien de Verdun travaillait en Silésie dans une ferme. Il a toujours raconté avoir nourri la famille allemande grâce aux colis reçus... et disait-il, il avait eu quelques "pivotés" (sic) avec la mère et la fille de la ferme. Le mari avait été tué en champagne...
Bien cordialement.
Stcypre (de St-Gaudens).
Afin de peaufiner vos recherches pourriez-vous me donner le nom et prénoms de votre AGP.
Je pourrais surement vous tracer le parcours de votre aïeul en Allemagne. Les PG de 14-18, ont connu en effet de 2 à 5 camps, sans compter les nombreux Kommando.
L'ancien de Verdun travaillait en Silésie dans une ferme. Il a toujours raconté avoir nourri la famille allemande grâce aux colis reçus... et disait-il, il avait eu quelques "pivotés" (sic) avec la mère et la fille de la ferme. Le mari avait été tué en champagne...
Bien cordialement.
Stcypre (de St-Gaudens).
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.