Il n'y a pas à douter de la légende au dos de cette très intéressante photo. L'homme n'est pas en uniforme, c'est peut-être un ancien combattant revenu sur des lieux connus (quoique, en avril 1919, ils sont loin d'être tous démobilisés...). Cette photo figurerait bien pour une illustration du "Réveil des morts", de Dorgelès.
Le nom de la "villa E" est gravé sur une des pierre, au-dessus de la porte. Il y a d'ailleurs d'autres inscriptions au-dessus et au-dessous, comme un XXV (?).
Les pierres de la villa semblent être de réemploi de maisons détruites, le pignon repose sur un linteau en planche. Aujourd'hui ce bois doit avoir complètement disparu, les pierres au-dessus de la porte ont du dégringoler. Sur la droite, on aperçoit l'entrée d'un abri, constitué d'un fort cadre en bois assemblé à tenon et mortaise, le modèle courant des entrées et descentes d'abris, dans les deux camps.
Les objets montrés reflètent ce qui jonchent encore le terrain, la douille d'obus de 75 indique qu'une batterie a stationné dans le coin. La gamelle posé sur une poutre, devant la fenêtre, fait penser à celle qui sert pour le transport des munitions de minenwerfer de gros calibre (j'écris cela sous influence, pour en avoir vu une dans les ruines de Cerny...).
L'endroit est probablement possible à retrouver, mais en imaginant l'éboulement possible de la structure, noyée dans la végétation...
Bonne journée.
Apparemment, il pourrait s'agir d'un poste de commandement du
25e corps de réserve. [XXV. Reserve-Korps]
Le 25e corps de réserve prussien (1re division de la garde ; 33e et 10e divisions de réserve et 197e division d'infanterie) est implanté au Chemin des Dames à partir de mai 1918. Le corps participe à la prise du Chemin des Dames le 27 mai 1918. La percée vers Fère-en-Tardenois est réalisée.
General von Winckler.png (281.62 Kio) Consulté 2906 fois
Le corps était alors commandé par le général Arnold von Winckler.
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
air339 a écrit : ↑mer. juil. 10, 2024 5:47 pm
Bonjour Antonio,
Il n'y a pas à douter de la légende au dos de cette très intéressante photo. L'homme n'est pas en uniforme, c'est peut-être un ancien combattant revenu sur des lieux connus (quoique, en avril 1919, ils sont loin d'être tous démobilisés...). Cette photo figurerait bien pour une illustration du "Réveil des morts", de Dorgelès.
Le nom de la "villa E" est gravé sur une des pierre, au-dessus de la porte. Il y a d'ailleurs d'autres inscriptions au-dessus et au-dessous, comme un XXV (?).
Les pierres de la villa semblent être de réemploi de maisons détruites, le pignon repose sur un linteau en planche. Aujourd'hui ce bois doit avoir complètement disparu, les pierres au-dessus de la porte ont du dégringoler. Sur la droite, on aperçoit l'entrée d'un abri, constitué d'un fort cadre en bois assemblé à tenon et mortaise, le modèle courant des entrées et descentes d'abris, dans les deux camps.
Les objets montrés reflètent ce qui jonchent encore le terrain, la douille d'obus de 75 indique qu'une batterie a stationné dans le coin. La gamelle posé sur une poutre, devant la fenêtre, fait penser à celle qui sert pour le transport des munitions de minenwerfer de gros calibre (j'écris cela sous influence, pour en avoir vu une dans les ruines de Cerny...).
L'endroit est probablement possible à retrouver, mais en imaginant l'éboulement possible de la structure, noyée dans la végétation...
Bien cordialement,
Régis R
Bonjour,
Intéressante analyse. la question que je me pose : Les terres autour de l'ancien village de Cerny n'auraient-elles pas toutes été remises en culture ? En d'autres termes : des lieux restés vierges d'après 1918 ?
Dans les nombreux numéros de "La Lettre du Chemin des Dames", il me semble qu'on trouve plusieurs photos de ces gourbis ou petits abris construits de bric et de broc.
bonjour
l ancien village est toujours visible du moins certain endroit .
cerny actuel est reconstruit sur les ruines de la sucrerie .
cerny était un lieux de rdv pour les touristes qui venaient de Soissons pour aller sur Craonne .
en 1919 le chemin des dames est encore sous surveillance de l armée .
bien a vous
fred
La carte montre la zone de bataille du XXV. Corps de réserve pour la période allant de fin mai 1918. Cerny est visible entouré de rouge.
XXV RK Winckler Cerny 1918.png (831.65 Kio) Consulté 2696 fois
Au-dessus se trouve le chiffre « 22 ». Il doit s'agir de la 22e Division d'infanterie, qui, venue de Verdun, appartint brièvement au XXVe corps de réserve.
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
