Notre-Dame-d’Afrique ― Cargo caboteur ― Compagnie des lignes côtières algériennes de bateaux à vapeur (1891~1909) — Navigation côtière algérienne (Charles Schiaffino, A. Jouvet & Cie) (1909~1920) — Société de navigation côtière pour l’Afrique du Nord (Laurent Schiaffino et Cie) (1920) — Société algérienne de navigation pour l’Afrique du Nord (Charles Schiaffino & Cie) (1921~1963).
Cargo caboteur en acier lancé le 13 juin 1891 par le chantier Scott & Co., de Bowling (Écosse, Royaume-Uni) pour le compte de la société en nom collectif T. Franceschi, Schiaffino et Cie (Toussaint Franceschi et Laurent Schiaffino), dite « Compagnie des lignes côtières algériennes de bateaux à vapeur », société venue aux droits de la société Schiaffino Frères, formée à Alger en 1874. № de chantier : 97. Immatriculé au quartier d’Alger.
Le contrat de construction fut, semble-t-il, conclu par l’intermédiaire de la société The Shipping Invest-ments Ltd. (Pile & Co.), établie à Londres, au 34, Great Street Helen’s, et alors dirigée par Charles Henry PILE.
Le fond de commerce connu sous le nom de « Lignes côtières algériennes de bateaux à vapeur » fut ulté-rieurement exploité sous les raisons sociales :
— « Franceschi, Achaque, Schiaffino & Cie » (1896).
— « Schiaffino, Jobez, Mathieu & Cie » (31 janvier 1899), à la suite de la cession par MM. Emmanuel JOBEZ et Georges d’HAUTEVILLE des parts que détenaient dans la société MM. ACHAQUE père et ses fils Marcel et Antoine.
— « D’Hauteville, Jobez, Mathieu & Cie », à compter du 20 septembre 1900, par suite d’une décision prise par les associés en assemblée générale le 22 septembre 1900 [Remplacement de M. Angelo SCHIAFFINO par M. Georges d’HAUTEVILLE à l’un des postes de direction de la société].
— « Marc Le Roux. Ancienne société D’Hauteville, Jobez, Mathieu & Cie. » (1905).
Par jugement du Tribunal de commerce d’Alger en date du 7 octobre 1907, le sieur Marc LE ROUX fut dé-claré en état de liquidation judiciaire. Le fonds de commerce, qui comprenait principalement six navires attachés au port d’Alger, dont le cargo caboteur Notre-Dame-d’Afrique, fut alors mis en adjudication le 16 juin 1909 en l’étude et par le ministère de Me PERTUS, notaire à la résidence d’Alger. Poursuivi pour faux, usage de faux et abus de confiance à la suite de plaintes de créanciers, Marc LE ROUX se suicida le 27 octobre 1909 dans le cabinet même du juge d’instruction, en avalant le contenu d’une fiole de poison, après que lui eut été signifié son placement en détention provisoire (La Dépêche Algérienne, n° 8.856, Jeudi 28 octobre 1909, p. 3). Puis, par jugement du Tribunal de commerce d’Alger en date du 10 novembre 1909, la liquidation judiciaire prononcée le 7 octobre 1907 fut convertie en faillite.
Le fonds de commerce dénommé « Lignes côtières algériennes de bateaux à vapeur », mis en vente au prix de 400.000 fr. par le notaire chargé de la liquidation, fut acquis le 9 août 1909 par la société en nom collectif Charles Schiaffino, A. Jouvet & Cie établie à Bougie, communément dénommée « Navigation côtière algérienne ». Celle-ci reprit alors à son compte la totalité de la flotte de caboteurs des Lignes côtières algériennes de bateaux à vapeur, dont le cargo caboteur Notre-Dame-d’Afrique.
Après le décès de Baptiste Charles SCHIAFFINO, survenu le 29 juillet 1920 à Alger, la direction générale de la société, renommée « Société de navigation côtière pour l’Afrique du Nord (Laurent Schiaffino et Cie) », fut exercée par son fils, Laurent SCHIAFFINO. Puis, à partir de Janvier 1921, la flotte qui en dépendait fut transférée à la société dite « Société algérienne de navigation pour l’Afrique du Nord (Charles Schiaf-fino & Cie) » [Siège social : Alger, 1, rue Littré], société en commandite formée par Charles SCHIAFFINO le 13 janvier 1920 à Paris, désormais dirigée par son fils, mais conservant sa dénomination sociale initiale.
Le cargo caboteur Notre-Dame-d’Afrique fut réquisitionné par la Marine le 28 août 1939 et fut alors trans-formé en arraisonneur-dragueur, étant dénommé A.D. 201. En 1943, après la libération de la Corse, il par-ticipa activement au ravitaillement de l’île.
Déréréquisitionné en 1946, puis restitué à sa société armatrice, celle-ci le mit, après réparations, à la disposition de l’Administration générale des Affaires maritimes en Algérie, tout en continuant à en assurer l’armement et la gestion. Jusqu’en 1962, il servit de base à cinq écoles de formation maritime théorique et pratique : Alger, Oran, Nemours, Bougie et Bône.
Après 72 ans de services, il fut livré à la démolition en 1963 à la Spezia (Italie).
Caractéristiques générales. — Jauge : 216 tx jb et 92,35 tx jn. Portée en lourd : 150 tpl. Dimensions : 120.0 x 20.1 x 10.0 ft [36,57 x 6,12 x 3,04 m]. Vitesse moyenne : 8 à 9 nd.
Signal distinctif. — K.L.H.M. (Initialement)
Cargo caboteur en acier lancé le 13 juin 1891 par le chantier Scott & Co., de Bowling (Écosse, Royaume-Uni) pour le compte de la société en nom collectif T. Franceschi, Schiaffino et Cie (Toussaint Franceschi et Laurent Schiaffino), dite « Compagnie des lignes côtières algériennes de bateaux à vapeur », société venue aux droits de la société Schiaffino Frères, formée à Alger en 1874. № de chantier : 97. Immatriculé au quartier d’Alger.
Le contrat de construction fut, semble-t-il, conclu par l’intermédiaire de la société The Shipping Invest-ments Ltd. (Pile & Co.), établie à Londres, au 34, Great Street Helen’s, et alors dirigée par Charles Henry PILE.
Le fond de commerce connu sous le nom de « Lignes côtières algériennes de bateaux à vapeur » fut ulté-rieurement exploité sous les raisons sociales :
— « Franceschi, Achaque, Schiaffino & Cie » (1896).
— « Schiaffino, Jobez, Mathieu & Cie » (31 janvier 1899), à la suite de la cession par MM. Emmanuel JOBEZ et Georges d’HAUTEVILLE des parts que détenaient dans la société MM. ACHAQUE père et ses fils Marcel et Antoine.
— « D’Hauteville, Jobez, Mathieu & Cie », à compter du 20 septembre 1900, par suite d’une décision prise par les associés en assemblée générale le 22 septembre 1900 [Remplacement de M. Angelo SCHIAFFINO par M. Georges d’HAUTEVILLE à l’un des postes de direction de la société].
— « Marc Le Roux. Ancienne société D’Hauteville, Jobez, Mathieu & Cie. » (1905).
Par jugement du Tribunal de commerce d’Alger en date du 7 octobre 1907, le sieur Marc LE ROUX fut dé-claré en état de liquidation judiciaire. Le fonds de commerce, qui comprenait principalement six navires attachés au port d’Alger, dont le cargo caboteur Notre-Dame-d’Afrique, fut alors mis en adjudication le 16 juin 1909 en l’étude et par le ministère de Me PERTUS, notaire à la résidence d’Alger. Poursuivi pour faux, usage de faux et abus de confiance à la suite de plaintes de créanciers, Marc LE ROUX se suicida le 27 octobre 1909 dans le cabinet même du juge d’instruction, en avalant le contenu d’une fiole de poison, après que lui eut été signifié son placement en détention provisoire (La Dépêche Algérienne, n° 8.856, Jeudi 28 octobre 1909, p. 3). Puis, par jugement du Tribunal de commerce d’Alger en date du 10 novembre 1909, la liquidation judiciaire prononcée le 7 octobre 1907 fut convertie en faillite.
Le fonds de commerce dénommé « Lignes côtières algériennes de bateaux à vapeur », mis en vente au prix de 400.000 fr. par le notaire chargé de la liquidation, fut acquis le 9 août 1909 par la société en nom collectif Charles Schiaffino, A. Jouvet & Cie établie à Bougie, communément dénommée « Navigation côtière algérienne ». Celle-ci reprit alors à son compte la totalité de la flotte de caboteurs des Lignes côtières algériennes de bateaux à vapeur, dont le cargo caboteur Notre-Dame-d’Afrique.
Après le décès de Baptiste Charles SCHIAFFINO, survenu le 29 juillet 1920 à Alger, la direction générale de la société, renommée « Société de navigation côtière pour l’Afrique du Nord (Laurent Schiaffino et Cie) », fut exercée par son fils, Laurent SCHIAFFINO. Puis, à partir de Janvier 1921, la flotte qui en dépendait fut transférée à la société dite « Société algérienne de navigation pour l’Afrique du Nord (Charles Schiaf-fino & Cie) » [Siège social : Alger, 1, rue Littré], société en commandite formée par Charles SCHIAFFINO le 13 janvier 1920 à Paris, désormais dirigée par son fils, mais conservant sa dénomination sociale initiale.
Le cargo caboteur Notre-Dame-d’Afrique fut réquisitionné par la Marine le 28 août 1939 et fut alors trans-formé en arraisonneur-dragueur, étant dénommé A.D. 201. En 1943, après la libération de la Corse, il par-ticipa activement au ravitaillement de l’île.
Déréréquisitionné en 1946, puis restitué à sa société armatrice, celle-ci le mit, après réparations, à la disposition de l’Administration générale des Affaires maritimes en Algérie, tout en continuant à en assurer l’armement et la gestion. Jusqu’en 1962, il servit de base à cinq écoles de formation maritime théorique et pratique : Alger, Oran, Nemours, Bougie et Bône.
Après 72 ans de services, il fut livré à la démolition en 1963 à la Spezia (Italie).
Caractéristiques générales. — Jauge : 216 tx jb et 92,35 tx jn. Portée en lourd : 150 tpl. Dimensions : 120.0 x 20.1 x 10.0 ft [36,57 x 6,12 x 3,04 m]. Vitesse moyenne : 8 à 9 nd.
Signal distinctif. — K.L.H.M. (Initialement)
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Le cargo caboteur Notre-Dame-d’Afrique,
familièrement dit « La Basilique »
familièrement dit « La Basilique »
La basilique Notre-Dame-d’Afrique, à Alger