Je vous communique cette lettre adressée par la mère du Sous-Lieutenant François Picolet, mort pour la France le 14 juillet 1917 (d'après cette lettre, mais le 24 juillet 1917 d'après Mémoire des Hommes) au plateau des casemates alors qu'il servait au 152ème RI.
Sa mère demande si son fils peut prétendre obtenir la croix de la Légion d'Honneur à titre posthume. Mes recherches sur le site Léonore semble porter à croire qu'il ne l'a pas obtenu...
. Mes recherches sur le site Léonore semble porter à croire qu'il ne l'a pas obtenu...
Je rappelle (une fois encore...) que la base Léonore est constituées essentiellement des dossiers de pensions.
Les titulaires à titre posthume n'ont pas eu le bénéfice de percevoir une pension, par définition...
Il ne figurent donc pas dans cette base.
Pour les trouver, il faut voir le JO, etc...
Bien à vous,
Achache
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Merci pour cette information. Je viens de regarder sur le site des ad71 sa fiche dans le registre matricule de la classe 1906 à Mâcon et je vois que la Légion d'Honneur ne figure pas sur celle-ci. Par contre je constate deux citations, dont la dernière à titre posthume. Il me reste à trouver le bon JO.
En ce qui concerne la base Léonore, je prends la liberté de rappeler (à mon tour), qu'elle n'a rien à voir avec les pensions ni quoi que ce soit relevant des armées. Elle n'est qu'un instrument de recherche établi par les Archives Nationales, j'insiste, pour répertorier les dossiers qui leur ont été versés par la grande chancellerie de la Légion d'honneur. L'absence d'un dossier dans cette base signifie que le dossier recherché n'est pas en possession des AN. Point. Rien d'autre.
Sa citation à l'Ordre de l'armée n'était pas facile à trouver
J'ai d'abord trouvé l'errata au JO du 30 novembre 1918 (1re colonne à droite -- 1er déc 1917)
(avec 2 «l») qui corrige Picollet pour Picollet François
Picollet-Picolet.jpg (30.01 Kio) Consulté 1947 fois
b sonneck a écrit : ↑ven. janv. 25, 2019 10:40 pmL'absence d'un dossier dans cette base signifie que le dossier recherché n'est pas en possession des AN.
Bonjour,
C'est certain, mais souvent ça coïncide avec le fait que la Chancellerie n'a pas non plus de dossier ( j'ai vérifié plusieurs fois après demande directe). On trouve également des citations d'entre deux guerres dans le BO du ministère de l'intérieur qui ne sont pas reportées dans la base Léonore.
Cordialement
Alain
Bien sûr ; la cause principale d'absence d'un nom dans la base Léonore vient de ce que le dossier n'a jamais été constitué, ou a été détruit ; il n'a donc pas pu être versé aux AN. Sans oublier ceux qui n'ont pas encore été versés et se trouvent toujours à la grande chancellerie.
Pour les destructions, on se souvient des deux séquences principales de la Restauration (avec la non réinscription dans les matricules de l'Ordre de ceux qui ont refusé le serment à Louis XVIII) et de l'incendie du palais de Salm pendant l'insurrection la Commune de Paris, qui a fait disparaître un grand nombre de dossiers, pas tous reconstitués.
Pour les décorations sans dossiers, il a déjà été exposé sur ce forum que les nominations faites pendant la Grande Guerre au titre du tableau spécial instauré par le décret du 13 août 1914 n'ont pas transité par la grande chancellerie, qui s'est ainsi trouvée totalement court-circuitée. Il en a été de même des nominations à titre posthume. Le tableau spécial a été réputé clos (dans un délai de six mois à compter de la date de la promulgation de la loi) par la loi du 15 juin 1920, qui instituait une ultime promotion spéciale, entérinant les propositions de la commission Fayolle. Les nominations, portant prise de rang au 16 juin 1920, se sont étalées au moins jusqu'en 1921. Là aussi : nominations hors de la grande chancellerie, donc pas de dossier.
Néanmoins, on trouve plusieurs dossiers relatifs à des nominations du type précédent (tableau spécial). Cela est dû au fait que la grande chancellerie a été investie, après le vote de la loi de régularisation entérinant les nominations faites en vertu du tableau spécial (je n'en ai plus la date en tête, vers 1923 je crois), du paiement des traitements, paiements assurés jusqu'ici par les budgets de la guerre et de la marine, chacun pour ses ressortissants. Il a bien fallu que la grande chancellerie se mette alors au courant de la situation de ceux auxquels elle avait désormais à faire payer les traitements par les TPG. J'ai ainsi observé, dans plusieurs dossiers d'officiers consultés à Vincennes, des bulletins "question-réponse" échangés entre la grande chancellerie et le ministère de la guerre, pour s'enquérir de la situation exacte d'un officier nommé par arrêté pendant la guerre.
Il est certain que tous les dossiers n'ont pas été ouverts (faute de temps, manque de personnel, etc.) et qu'il subsiste de nombreuses lacunes.