Bonsoir à tous,
Vous trouverez ci-dessous les rapports rédigés à la suite d'un coup de main allemand au Reichackerkopf, en juin 1918, pour le moins... original.
Bonne lecture.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
-----
VII e Armée
33e Corps d’Armée
Etat-Major
1er Bureau
COMPTE-RENDU
A. Le 28 juin à 0 heure, tandis que l’ennemi exécute un coup de main sur le P.A. REICHACKER, occupé par le 21e Bataillon Indo-Chinois, un détachement ennemi longe la voûte du tunnel, pénètre dans ce tunnel par les cheminées d’aération situées au Nord de G.C. 4 et y fait exploser deux obus à croix blanche au moyen d’un cordeau Bickford.
Il se dégage immédiatement dans le tunnel des gaz à odeur de moutarde, produisant des intoxications dont les premiers symptômes se manifestent quelques heures après.
Ces intoxications se produisent chez la plus grande partie des hommes occupant G.C. 4 au moment du coup de main, chez les hommes de G.C. 5 venant relever ces derniers, ainsi que chez les brancardiers et les divers agents de liaison.
Les symptômes constatés paraissent être ceux de l’ypérite (conjonctivite), avec cette différence, toutefois, qu’ils sont à effets non retardés.
La désinfection au chlorure de chaux a été faite immédiatement par l’équipe de brancardiers du bataillon ; mais elle ne paraît avoir donné aucun résultat.
B. D’autre part, le masque individuel n’a assuré aucune protection. On a constaté, en effet, que certains hommes ayant mis leur masque ont été intoxiqués, tandis que d’autres ne l’ayant pas mis sont restés indemnes.
Il semble qu’on se trouve en présence d’un toxique inconnu jusqu’alors ou simplement d’une matière incendiaire produisant de l’acide sulfureux.
Le nombre des hommes évacués est actuellement de 87. L’évacuation d’une dizaine d’autres est à prévoir.
Des grenades à main ont été retrouvées aux alentours des cheminées d’aération. Dans le tunnel on a trouvé un obus de 77 à croix blanche et deux cylindres non éclatés ainsi que du cordeau Bickford.
Q.G., le 30 juin 1918
Le Général commandant le 33e Corps d’Armée
P.O. Le Chef d’Etat-Major
-----O-----
VIIe Armée
33e Corps d’Armée
Etat-Major
1er Bureau
N°8.459/1
Q.G., le 1er juillet 1918
COMPTE-RENDU
(suite au Compte-rendu N°8366/1, du 30 juin 1918)
Objet : intoxications survenues au cours du coup de main ennemi du 28 juin.
D’après les constatations faites par l’Officier Chimiste de l’Armée et le Médecin du Centre Médico-Légal, le produit toxique utilisé par l’ennemi au cours du coup de main du 28 juin n’est autre que l’ypérite.
Les obus employés sont des obus de 77 à croix jaune pourvus d’engins spéciaux de mise à feu.
Les tubes signalés renfermeraient une composition fumigène.
L’apparition presque immédiate des symptômes d’intoxication, habituellement retardée pour l’ypérite, paraît due à la concentration particulière de ce produit dans le tunnel.
La désinfection au chlorure de chaux se poursuit actuellement, mais un résultat complet ne peut être obtenu que par une ventilation énergique.
Une installation de ventilateurs dans le tunnel est demandée au Service du Génie.
Q.G., le 1er juillet 1918
Le Général commandant le 33e Corps d’Armée
P.O. Le Chef d’Etat-Major
Destinataire :
VIIe Armée
-----O-----
G.A.E.
Inspection des Munitions
Service de l’Officier
Chimiste de la 7e A.
N°50
Le 1/7/18
Résultat de l’enquête effectuée dans le tunnel du REICHACKER à la suite des intoxications qui s’y sont produites les 28, 29, 30/6/18
Destinataires : Monsieur le Général Ct. en Chef (1er B.) s/c du Lt. Colonel Inspecteur des munitions du G.A.E.
Monsieur le Général Ct. l’Armée (4e B.)
Monsieur le Lt. Colonel Inspecteur des Munitions du G.A.E.
Le 28/6/18 entre 0 h. et 1 h. après l’envoi sur la plateforme du tunnel de quelques minen explosifs de gros calibre, les Allemands ont attaqué les G.C. 2, 3 et 4 du P.A. Reichacker ; pendant ce temps quelques Boches munis d’échelles sont descendus dans le tunnel par une entrée latérale démolie par un minen et ont déposé dans une galerie, à proximité d’un carrefour, 5 obus de 7,7 L.F.E. à + jaune qu’ils ont fait sauter au moyen de pétards. Ils se sont retirés en allumant quelques Brandrohren dont la chaleur a aidé la volatilisation de l’ypérite et dont la fumée sulfureuse a masqué l’odeur.
Dans la nuit du 30 une tentative de coup de main sur le G.C. 4 a échoué.
Deux obus de 7,7 non éclatés ont été retrouvés ainsi qu’un Brandrohr. Les obus, déformés par l’explosion, portaient une ceinture non rayée et laissaient suinter de l’ypérite.
Les accidents sont donc dus à la vapeur d’ypérite qui a saturé l’atmosphère du tunnel dont la désinfection est rendue difficile par le manque de moyens de ventilation puissants, le compresseur étant en réparation.
Signé : illisible
Mention manuscrite : actuellt 121 intoxiqués, 3 graves
-----O-----
VIIe ARMEE
SERVICE DE SANTE
DIRECTION
N°129/5
au Q.G. le 1er juillet 1918
SECRET
LE MEDECIN INSPECTEUR LAPASSET, Chef Supérieur
du Service de Santé de la VIIe Armée,
au Général commandant l’Armée
J’ai l’honneur de vous rendre compte que je me suis rendu hier 30 juin à GERARDMER pour y visiter les intoxiqués par gaz signalés la veille.
Le nombre total des hospitalisés était le 30, à 18 heures, de 85, dont :
58 Tirailleurs annamites
7 Sapeurs du Génie, dont 1 officier
entrés le 29 juin.
et 20 Tirailleurs annamites
entrés le 30 juin.
Les symptômes observés sont ceux attribués à l’ypérite : conjonctivite intense, laryngite, quelques cas d’érythème cutané notamment du côté des parties génitales. Néanmoins il y a lieu de signaler l’apparition rapide de complications pulmonaires chez une dizaine de ces intoxiqués, en particulier chez 3 sapeurs du Génie, dont un a été très amélioré par une saignée et un autre paraissait dans un état désespéré.
Les conditions d’intoxication, d’après les renseignements recueillis, sont un peu spéciales : des obus à gaz munis d’un détonateur et de cordon Bickford auraient été déposés par une patrouille ennemie dans un tunnel abri du Reichacker où était couchée une compagnie de tirailleurs annamites.
Deux obus auraient explosé ainsi dans un espace clos avant que les occupants aient pu se servir de leurs masques. Les hommes du Génie envoyés pour désinfecter l’abri, et le détachement des tirailleurs annamites ayant relevé la compagnie intoxiquée, auraient enlevé leurs masques prématurément après désinfection, ne percevant plus aucune odeur suspecte.
Ces indications ont d’ailleurs besoin d’être contrôlées. Mais elles permettent, dans une certaine mesure, d’expliquer la rapidité de certaines complications pulmonaires, par l’absorption d’air saturé de vapeurs nocives, à moins que l’examen des obus non éclatés ne révèle un nouveau produit ou un mélange d’ypérite et de gaz suffocants.
Les médecins du Centre Médico-Légal du G.A.E. étaient d’ailleurs venus dans la journée procéder aux constatations d’usage.
Signé : Lapasset
-----O-----
CENTRE MEDICO-LEGAL
DU G.A.E.
N°650
Aux Armées, le 2 juillet 1918
Le Médecin-Major de 2e Classe J. LECLERCQ,
Chef du Centre Médico-Légal du G.A.E.
à Monsieur le Général commandant la VIIe Armée (4e Bureau)
En réponse à votre demande téléphonique, j’ai l’honneur de vous communiquer les quelques renseignements suivants au sujet du coup de main exécuté par les Allemands dans le secteur du REICHACKER le 28 juin 1918.
Ce coup de main a été réalisé à 1 heure du matin et a été dirigé sur le tunnel du REICHACKER et les 2 G.C. voisins.
L’ennemi a tout d’abord lancé sur le tunnel des minen explosifs de gros calibre qui ont tué ou blessé 4 sentinelles. En même temps, un parti allemand attaquait la sortie Sud-est du boyau couvert, qui fut défendu à la grenade, par l’adjudant commandant le poste, aidé de quelques hommes. Pendant cette action des Allemands semblent être descendus dans la partie médiane du tunnel, par une cheminée d’aération et ont fait exploser à l’aide de détonateurs quelques obus toxiques.
Plus tard, les deux G.C. voisins, auxquels on accède par le tunnel, ont été attaqués à leur tour.
20 indo-chinois du 21e R.A.C. se trouvaient dans le boyau couvert. Ils ont mis leurs masques tardivement et ont tous été intoxiqués. Les hommes passant dans le tunnel, sans mettre leurs masques de protection, ont été atteints à leur tour.
La désinfection de la zone ypéritée a été faite avec du chlorure de chaux vers 10 heures du matin. De nouveaux cas d’intoxication se sont néanmoins produits.
Des sapeurs du Génie, en particulier, avaient été chargés de réparer le boisage brisé par l’explosion des projectiles. Le sergent qui a reconnu le travail aurait signalé à son lieutenant la présence de gaz. Il aurait reçu cependant l’ordre d’effectuer la réparation. Les sapeurs non munis de gants ni de bourgerons imperméabilisés ont d’abord mis leur masque, puis l’ont enlevé, suivant l’exemple des hommes du G.C. Ils ont tous été intoxiqués. 8 soldats américains, qui ont séjourné dans le tunnel pendant quelques heures sans masque, 48 heures après l’attaque, ont également été évacués.
Au total : 121 soldats français et indo-chinois ont été atteints ainsi que 8 soldats américains. 6 Français sont dans un état grave. Les accidents sont survenus au plus tôt 2 heures après le contact avec la substance toxique.
Les manifestations constatées chez eux sont attribuables à l’ypérite. D’ailleurs l’officier chimiste de la VIIe Armée a prélevé 2 obus non explosés à croix jaune.
Il ne s’agit donc pas d’un gaz nouveau. Les accidents ne sont pas attribuables à l’insuffisance des masques. Les ypérités ont été atteints parce qu’ils n’ont pas mis leurs masques assez tôt, ou parce qu’ils l’ont enlevé pendant leur séjour dans l’atmosphère toxique.
D’autre part la désinfection faite avec le chlorure de chaux n’a pas été complète. Les parois de l’abri et les esquilles de rondins brisés par les explosions des projectiles ont été infiltrés d’ypérite, qui n’a pas été neutralisé suffisamment par le chlorure de chaux.
Il est en effet nécessaire dans de tels cas de faire enlever les pièces de bois brisées et infiltrées d’ypérite par des équipes de travailleurs munis de gants et de bourgerons imperméabilisés. Ces indications ont été fournies directement au cours de notre enquête aux unités intéressées.
Enfin, il est à noter que l’ypérite, comme tous les gaz d’ailleurs, est beaucoup plus nocive et plus persistante en espace clos qu’à l’air libre ; et ce fait explique la multiplicité des cas d’intoxication et la gravité relative des accidents constatés.
Signé : illisible
-----O-----
VIIe Armée
Etat-Major
4e Bureau
n°9630/A
Au Q.G.A., le 6 juillet 1918
LE GENERAL DE DIVISION DE BOISSOUDY,
Commandant la VIIe Armée,
à Monsieur le Général commandant le 33e C.A.
Il a été établi le 30 juin 1918 un premier rapport concernant l’attaque faite par l’ennemi le 28 juin à 0 heure sur le tunnel du REICHACKER avec accompagnement d’obus toxiques.
Les circonstances dans lesquelles s’était produit le coup de main ainsi que le nombre déjà important des cas d’intoxication observés indiquaient l’intérêt d’une enquête immédiate et précise.
Or, le rapport du 30 juin contient des imprécisions, même des erreurs qu’il eût été convenable d’éviter. En particulier il y est écrit que « le masque individuel n’a assuré aucune protection » et qu’on a constaté « que certains hommes ayant mis leur masque ont été intoxiqués, tandis que d’autres ne l’ayant pas mis sont restés indemnes. »
Ainsi que l’a montré une enquête plus sérieuse, le masque eut là comme ailleurs, parfaitement protégé, si la discipline des gaz avait été correctement observée. Au Reichacker le masque n’a pas évité l’intoxication parce qu’il n’a pas été mis ou qu’il a été mis trop tard, ou qu’il a été retiré prématurément.
L’allégation du rapport du 30 juin a été émise à la légère. C’est regrettable. Il importe que les hommes gardent à leur masque la confiance qu’il mérite. On ne doit pas laisser émettre ni se répandre l’opinion erronée qu’il est incapable d’assurer la protection escomptée.
Lors des opérations de désinfection du tunnel les précautions nécessaires n’ont pas été convenablement prises. Des sapeurs du Génie notamment ont manipulé des bois fortement infectés sans être munis de masques, de gants et bourgerons imperméables.
Avant qu’une désinfection et une ventilation suffisantes aient été assurées, des détachements ont réoccupé le tunnel, sans être munis des masques et vêtements imperméables qui eussent évité de nombreux cas d’intoxication dans les jours qui ont suivi le coup de main.
Au total 129 cas d’intoxication se sont produits, dont 6 cas graves. Un grand nombre d’entre eux aurait dû être évité.
Signé : de Boissoudy
-----O-----
(source SHD 19 N 1343)
Un coup de main original au Reichackerkopf
- Eric Mansuy
- Messages : 4290
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Un coup de main original au Reichackerkopf
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
- martinez renaud
- Messages : 1462
- Inscription : lun. mai 16, 2005 2:00 am
Re: Un coup de main original au Reichackerkopf
Bonsoir Eric (content de pouvoir vous dire un petit bonjour) et bonsoir à tous
Ce sujet m'intéresse au plus haut point pour trois raisons :
- je traite actuellement d'un adjudant de Prades, affecté à ce bataillon indochinois et qui serait MPLF de suites de cette intoxication
- Dès que j'entends le mot Reichakerkopf, je sors mon pistolet
- Etant officier réserve en défense NBC affecté au 3ème RPIMA, je fais au moins un stage par an à l'Ecole Militaire NBC et tout témoignages concernant les vésicants, dont l'ypérite, me sont particulièrement précieux
Donc, Eric, TROIS fois merci !!
Amicalement
Renaud
Ce sujet m'intéresse au plus haut point pour trois raisons :
- je traite actuellement d'un adjudant de Prades, affecté à ce bataillon indochinois et qui serait MPLF de suites de cette intoxication
- Dès que j'entends le mot Reichakerkopf, je sors mon pistolet
- Etant officier réserve en défense NBC affecté au 3ème RPIMA, je fais au moins un stage par an à l'Ecole Militaire NBC et tout témoignages concernant les vésicants, dont l'ypérite, me sont particulièrement précieux
Donc, Eric, TROIS fois merci !!
Amicalement
Renaud
Gloire aux 53ème et 253ème RI
- Eric Mansuy
- Messages : 4290
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Un coup de main original au Reichackerkopf
Bonjour à tous,
Bonjour Renaud,
Histoire de compléter ce qui précède, voici le relevé des tombes indochinoises du Wettstein :
DUAN THUY, 7e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, tué à l’ennemi au camp Julliard le 2 juin 1918
HOANG VAN DAN, 7e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, tué à l’ennemi au Glasborn le 21 juillet 1918
HO DANCH TANN, 7e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, mort le 1er juin 1918
HUYNH SOI, 21e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, tué à l’ennemi au Reichackerkopf le 5 juin 1918
LY VAN HIEU, 7e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, tué à l’ennemi au camp Julliard le 2 juin 1918
NGUYEN VAN LANH, 7e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, tué à l’ennemi au camp Julliard le 2 juin 1918
NGUYEN VAN THAM, 21e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, mort le 2 juin 1918
NGUYEN BAN THEP, 7e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, mort le 2 juin 1918
PHAN VAN TUAN, 21e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, mort le 13 juin 1918
THACH ROS, 21e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, tué à l’ennemi au Reichackerkopf le 28 juin 1918
Quant aux gaz, je mettrai sous peu d'autres éléments en ligne. A suivre, donc...
Amicalement,
Eric
Bonjour Renaud,
Histoire de compléter ce qui précède, voici le relevé des tombes indochinoises du Wettstein :
DUAN THUY, 7e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, tué à l’ennemi au camp Julliard le 2 juin 1918
HOANG VAN DAN, 7e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, tué à l’ennemi au Glasborn le 21 juillet 1918
HO DANCH TANN, 7e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, mort le 1er juin 1918
HUYNH SOI, 21e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, tué à l’ennemi au Reichackerkopf le 5 juin 1918
LY VAN HIEU, 7e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, tué à l’ennemi au camp Julliard le 2 juin 1918
NGUYEN VAN LANH, 7e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, tué à l’ennemi au camp Julliard le 2 juin 1918
NGUYEN VAN THAM, 21e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, mort le 2 juin 1918
NGUYEN BAN THEP, 7e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, mort le 2 juin 1918
PHAN VAN TUAN, 21e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, mort le 13 juin 1918
THACH ROS, 21e Bataillon de Tirailleurs Indochinois, tué à l’ennemi au Reichackerkopf le 28 juin 1918
Quant aux gaz, je mettrai sous peu d'autres éléments en ligne. A suivre, donc...
Amicalement,
Eric
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
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- Messages : 3333
- Inscription : dim. oct. 24, 2004 2:00 am
Re: Un coup de main original au Reichackerkopf
Bonjour,
merci Eric pour ces épisodes bien intéressants sur les suites de ce coup de main .
Cordialement BB
merci Eric pour ces épisodes bien intéressants sur les suites de ce coup de main .
Cordialement BB
- Août 1914 dans le département des Ardennes : du début août avec l'arrivée et le passage des troupes se concentrant en se dirigeant vers la Belgique, au repli de fin août vers la Marne en résistant sur la Semoy, La Chiers, la Meuse, l'Aisne, la Retourne.
- martinez renaud
- Messages : 1462
- Inscription : lun. mai 16, 2005 2:00 am
Re: Un coup de main original au Reichackerkopf
Bonsoir Eric, bonsoir à tous
Eirc, votre message tombe à point. Comme je l'ai dit plus haut, un Pradéen avait été intoxiqué lors de cette attaque
Il s'agît de l'adjudant HUGUET. de la SHR du 21ème Bind. Il est MPLF plus d'un an après des suites de cette intoxication
Quelle chance de nous faire partager ce document !
amicalement
Renaud
Eirc, votre message tombe à point. Comme je l'ai dit plus haut, un Pradéen avait été intoxiqué lors de cette attaque
Il s'agît de l'adjudant HUGUET. de la SHR du 21ème Bind. Il est MPLF plus d'un an après des suites de cette intoxication
Quelle chance de nous faire partager ce document !
amicalement
Renaud
Gloire aux 53ème et 253ème RI
-
- Messages : 156
- Inscription : mer. oct. 20, 2004 2:00 am
Re: Un coup de main original au Reichackerkopf
Bonjour à tous, bonjour Eric,
Intéressant, en effet, ce document.
Je me permets d’ajouter quelques informations au sujet des obus LFK GR à croix jaune. Notez la quantité de toxique utilisée ; seul 5 obus chargés de 0,5l d’ypérite. En milieu confiné, ce toxique a une efficacité importante.
Obus allongé de 77mm, du type 7,7cm L.F.K GR. croix jaune
Introduction Calibre Type Hauteur sans fusée en mm Poids utile en kg Volume utile en litre Fusée
Juillet 1917 77 mm Croix jaune 314 7,08 0,670 E.K.Z. 17
Ces projectiles sont semblables aux projectiles de 7,7cm du type L.F.K GR. Croix Verte I. Ils sont marqués de deux croix poinçonnées à l’ogive. Sur le corps sont peintes deux croix jaunes diamétralement opposées plus une au culot. L’explosif est réduit à ce que contient la fusée, soit 22 grammes. Le projectile contient environ 0,59 litres d’ypérite, qui laissent un espace vide dans le corps de l’obus.

Obus allongé de 77mm, du type 7,7cm L.F.K GR. croix jaune
Hauteur sans fusée : 314 mm
Poids total : 7,08 kg
Charge explosive : 22 g
Quantité de toxique : 0,67 litres de volume utile, mais seulement 0,58 litres environ d’ypérite.
Amorçage : E.K.Z. 17
Date d’introduction : juillet 1917
Un complément également sur l’intoxication aux vésicants :
http://www.guerredesgaz.fr/lesgaz/vesic ... icants.htm
Bien cordialement
Intéressant, en effet, ce document.
Je me permets d’ajouter quelques informations au sujet des obus LFK GR à croix jaune. Notez la quantité de toxique utilisée ; seul 5 obus chargés de 0,5l d’ypérite. En milieu confiné, ce toxique a une efficacité importante.
Obus allongé de 77mm, du type 7,7cm L.F.K GR. croix jaune
Introduction Calibre Type Hauteur sans fusée en mm Poids utile en kg Volume utile en litre Fusée
Juillet 1917 77 mm Croix jaune 314 7,08 0,670 E.K.Z. 17
Ces projectiles sont semblables aux projectiles de 7,7cm du type L.F.K GR. Croix Verte I. Ils sont marqués de deux croix poinçonnées à l’ogive. Sur le corps sont peintes deux croix jaunes diamétralement opposées plus une au culot. L’explosif est réduit à ce que contient la fusée, soit 22 grammes. Le projectile contient environ 0,59 litres d’ypérite, qui laissent un espace vide dans le corps de l’obus.

Obus allongé de 77mm, du type 7,7cm L.F.K GR. croix jaune
Hauteur sans fusée : 314 mm
Poids total : 7,08 kg
Charge explosive : 22 g
Quantité de toxique : 0,67 litres de volume utile, mais seulement 0,58 litres environ d’ypérite.
Amorçage : E.K.Z. 17
Date d’introduction : juillet 1917
Un complément également sur l’intoxication aux vésicants :
http://www.guerredesgaz.fr/lesgaz/vesic ... icants.htm
Bien cordialement