bonne année à tous,
j'ai découvert adolescent chez Blond le récit de l'attaque nocturne de Von Hausen la nuit du 8 au 9 sept 14 (à confirmer) avec des ordres de l'état major allemand qu'il fallait ôter les culasses des fusils pour éviter tout ébruitement ou tir intempestif pour maximiser l'efficacité de ce coup de boutoir nocturne par surprise impressionnant.
Je crois me souvenir que cet ordre n'a pas été donné à la Garde Prussienne "qui l'aurait pris comme un affront".
Le récit de Blond sur la violence soudaine de cette attaque est haletant...
Je me suis promené un jour à Normée et Lenharrée pour me recueillir à l'endroit où tant de braves sont morts sans pouvoir se défendre...
Auriez-vous d'autres récits détaillés de cette attaque nocturne ?
Exemple identique avec Genevoix à la Vaux Marie je crois (avec Rommel en face ? (à confirmer là aussi)
bien à vous tous !
attaque à la baïonnette nocturne (von Hausen)
Re: attaque à la baïonnette nocturne (von Hausen)
Bonsoir,
Vous trouverez dans les "Souvenirs de Guerre" du Kronprinz (pages 105 à 109) la genése de la grande attaque de la nuit du 9 au 10 septembre 1914 qui mit en oeuvre les XIII° et XVI° Corps d'Armée y compris la 12° Division de Réserve.Cette attaque surprise de nuit à la baÏonnette de cinq Divisions semble hallucinante, elle entre dans le cadre d'une tentative désespérée de rompre le centre du dispositif français par une attaque frontale afin de soulager la pression s'exerçant sur les Armées de l'aile droite allemande.
Les pertes furent extrémement lourdes des deux côtés, afin d'éviter les coups de feu intempestifs, les ordres allemands prescrivaient aux soldats d'enlever la culasse de leur fusil et de la mettre dans la poche des vareuses (cette manoeuvre peut s'effectuer rapidement et sans outil sur le fusil allemand G 98).Certains auteurs, comme Norton-Cru, mettent en doute la réalité des attaques à l'arme blanche, il y en a pourtant là un exemple d'une monstrueuse importance!
Cordialement, Guy.
Vous trouverez dans les "Souvenirs de Guerre" du Kronprinz (pages 105 à 109) la genése de la grande attaque de la nuit du 9 au 10 septembre 1914 qui mit en oeuvre les XIII° et XVI° Corps d'Armée y compris la 12° Division de Réserve.Cette attaque surprise de nuit à la baÏonnette de cinq Divisions semble hallucinante, elle entre dans le cadre d'une tentative désespérée de rompre le centre du dispositif français par une attaque frontale afin de soulager la pression s'exerçant sur les Armées de l'aile droite allemande.
Les pertes furent extrémement lourdes des deux côtés, afin d'éviter les coups de feu intempestifs, les ordres allemands prescrivaient aux soldats d'enlever la culasse de leur fusil et de la mettre dans la poche des vareuses (cette manoeuvre peut s'effectuer rapidement et sans outil sur le fusil allemand G 98).Certains auteurs, comme Norton-Cru, mettent en doute la réalité des attaques à l'arme blanche, il y en a pourtant là un exemple d'une monstrueuse importance!
Cordialement, Guy.
- Charraud Jerome
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Re: attaque à la baïonnette nocturne (von Hausen)
Bonsoir
Il ne remet pas en cause les attaques à la baïonnette, seulement leur efficacité. En plus les 8 et 9 septembre, il n'était pas là, il le dit lui-même.
Voici ce qu'il écrit sur la baionnette:
Chapître: Quelques idées fausses sur la guerre.
3-La Baîonnette. L'arme favorite du poilu est la baïonnette.
Le poilu est convaincu que si l'on avait laissé la baïonnette à la caserne, on n'en aurait pas moins gagné la guerre et les morts et les infirmes seraient moins nombreux. La baïonnette a fait tuer beaucoup de monde, elle en a tué fort peu, moins que n'importe laquelle des variétés infinies d'armes dont on se servit. Je n'ai pas vu la guerre d'aout-septembre 1914, mais pour la période qui suivit, je déclare n'avoir jamais fait usage de la baïonnette, jamais vu de baïonnette souillée de sang, ou tordue dans un corps. L'usage est de mettre baïonnette au canon au départ de l'attaque: ce n'est pas une raison pour l'appeler une attaque à la baïonnette, plutôt qu'une attaque en molletières.
....
Pauvre Norton Cru, on lui casse du sucre sur le dos, si en plus on lui rajoute ce qu'il n'a pas dit ....
Cordialement
Jérôme Charraud
Guy, tu fais une mauvaise interprétation du texte de Norton Cru..Certains auteurs, comme Norton-Cru, mettent en doute la réalité des attaques à l'arme blanche, il y en a pourtant là un exemple d'une monstrueuse importance!
Il ne remet pas en cause les attaques à la baïonnette, seulement leur efficacité. En plus les 8 et 9 septembre, il n'était pas là, il le dit lui-même.
Voici ce qu'il écrit sur la baionnette:
Chapître: Quelques idées fausses sur la guerre.
3-La Baîonnette. L'arme favorite du poilu est la baïonnette.
Le poilu est convaincu que si l'on avait laissé la baïonnette à la caserne, on n'en aurait pas moins gagné la guerre et les morts et les infirmes seraient moins nombreux. La baïonnette a fait tuer beaucoup de monde, elle en a tué fort peu, moins que n'importe laquelle des variétés infinies d'armes dont on se servit. Je n'ai pas vu la guerre d'aout-septembre 1914, mais pour la période qui suivit, je déclare n'avoir jamais fait usage de la baïonnette, jamais vu de baïonnette souillée de sang, ou tordue dans un corps. L'usage est de mettre baïonnette au canon au départ de l'attaque: ce n'est pas une raison pour l'appeler une attaque à la baïonnette, plutôt qu'une attaque en molletières.
....
Pauvre Norton Cru, on lui casse du sucre sur le dos, si en plus on lui rajoute ce qu'il n'a pas dit ....

Cordialement
Jérôme Charraud
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Re: attaque à la baïonnette nocturne (von Hausen)
Bonsoir
En ce qui concerne la confrontation des témoignages de Rommel er Genevoix
ceux qui ont lu (et ont la chance de posséder) "L'infanterie attaque" livre remarquable de Philippe Lunard , ont le témoignage de cette attaque de nuit pendant laquelle Genevoix dût son salut à sa connaissance de la langue allemande qui lui permit de répéter le mot de passe après avoir fauché un casque à pointe sur un cadavre.
Je ne dis pas que c'est une preuve de véracité!
Un beau jour on trouvera bien un témoignage allemand qui corroborera les descriptions de Durrasié dans ses jumelles comme Péricard (dont il ne faut pas tout jeter par dogmatisme) les décrivait le 25 février 1916.
Bonne soirée
JLK
En ce qui concerne la confrontation des témoignages de Rommel er Genevoix
ceux qui ont lu (et ont la chance de posséder) "L'infanterie attaque" livre remarquable de Philippe Lunard , ont le témoignage de cette attaque de nuit pendant laquelle Genevoix dût son salut à sa connaissance de la langue allemande qui lui permit de répéter le mot de passe après avoir fauché un casque à pointe sur un cadavre.
Je ne dis pas que c'est une preuve de véracité!
Un beau jour on trouvera bien un témoignage allemand qui corroborera les descriptions de Durrasié dans ses jumelles comme Péricard (dont il ne faut pas tout jeter par dogmatisme) les décrivait le 25 février 1916.
Bonne soirée
JLK
Re: attaque à la baïonnette nocturne (von Hausen)
c'est vrai, mais le récit de Genevoix est poignant aussi, avec des termes originaux, parlant de "brâmées d'agonie"...
"Il pleuvait en cette nuit de Noël 1914, où les Rois Mages portaient des Minenwerfer."
Re: attaque à la baïonnette nocturne (von Hausen)
Bonsoir,
Oui, Jérôme, votre remarque est juste mais la négation de la vision de la guerre d'août-septembre par Norton-Cru est lourde de sous-entendus!
Pour revenir à la question initiale, quelques allusions à la grande attaque de nuit de la V° Armée du Kronprinz se trouvent au tome 1 des livres du Docteur Voivenel "Avec la 67° Division de Réserve."
En plus du récit remarquable de Maurice Genevoix dans "Sous Verdun", il doit exister encore d'autres témoignages relatifs à ces corps à corps monstrueux de la nuit du 9 au 10 septembre 1914.
Cordialement, Guy.
Oui, Jérôme, votre remarque est juste mais la négation de la vision de la guerre d'août-septembre par Norton-Cru est lourde de sous-entendus!
Pour revenir à la question initiale, quelques allusions à la grande attaque de nuit de la V° Armée du Kronprinz se trouvent au tome 1 des livres du Docteur Voivenel "Avec la 67° Division de Réserve."
En plus du récit remarquable de Maurice Genevoix dans "Sous Verdun", il doit exister encore d'autres témoignages relatifs à ces corps à corps monstrueux de la nuit du 9 au 10 septembre 1914.
Cordialement, Guy.
- Charraud Jerome
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Re: attaque à la baïonnette nocturne (von Hausen)
Bonsoir
Pas de sous-entendus, comme tous les vrais témoins, il ne parle que de ce qu'il connait, pas des on-dit, des j'ai entendu dire. L'Histoire est basée sur les faits, pas sur des interprétations.
Pour revenir, effectivement, au sujet de départ, allons au fait, quelles étaient les unités françaises qui étaient en face? Cela permettrait une piste pour chercher le témoignage contradictoire. N'ayant pas lu Georges Blond, je ne permettrais pas juger ses ouvrages, mais sachant qu'il est né 1906, il n'a pas pu combattre. Un possesseur de son ouvrage pourrait il nous citer ses sources, cela pourrait permettre d'entamer une recherche.
Cordialement
Jérôme Charraud
Pas de sous-entendus, comme tous les vrais témoins, il ne parle que de ce qu'il connait, pas des on-dit, des j'ai entendu dire. L'Histoire est basée sur les faits, pas sur des interprétations.
Pour revenir, effectivement, au sujet de départ, allons au fait, quelles étaient les unités françaises qui étaient en face? Cela permettrait une piste pour chercher le témoignage contradictoire. N'ayant pas lu Georges Blond, je ne permettrais pas juger ses ouvrages, mais sachant qu'il est né 1906, il n'a pas pu combattre. Un possesseur de son ouvrage pourrait il nous citer ses sources, cela pourrait permettre d'entamer une recherche.
Cordialement
Jérôme Charraud
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- patrick corbon
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Re: attaque à la baïonnette nocturne (von Hausen)
Bonjour à tous,
Pour répondre à Jérôme, en face il y avait le 11ème corps Français, et en particulier les 21 et 22 DI qui occupent la vallée de la Somme, rivière peu profonde qui peut facilement être franchie à gué. Derrière ces deux divisions la 18 DI qui bivouaquait tranquillement, éparpillée dans de petits bois, sans dispositif de sécurité et sans liaisons établies entre ses unités. L'attaque se prononce à la baïonnette entre 3 et 4 heures sur le secteur compris entre Morains le petit et Sommesous. Ce sont 2 Divisions Saxonnes et deux divisions de la garde qui vont déferler sur nos troupes endormies (Effort principal sud de Morains le petit et Ecury le repos.
La surprise est totale, la panique gagne devant le flot furieux des assaillants. La 21 DI reflue sur Fère Chapenoise, entrainant la 18 DI touchée en plein sommeil et une partie de la 52ème division de réserve. A droite dans la région de Lenharrée la 22ème division lâche prise. Plusieurs batteries sont capturées. C'est la fuite pour tout le monde. Hors quelques petits groupes, seul le 66 RI résiste mais il est bousculé à son tour (Perd 1287 hommes et 15 officiers). Le front est percé et c'est la débâcle complète pour les 3 divisions. Heureusement les allemands sont épuisés et s'arrêtent à la première résistance sérieuse. Le Général Eydoux avec son Etat-major a réussi à endiguer le flot des fuyards puis à regrouper ses unités pour former une ligne de défense. La percée est de 7 à 8km. Le 11 CA s'est rétabli péniblement sur les bords de la Maurienne et les hauteurs au sud de Fère Chapenoise (hauteurs sud de Gourgancon).
Voilà pour résumer l'affaire.
Cordialement
Patrick
Pour répondre à Jérôme, en face il y avait le 11ème corps Français, et en particulier les 21 et 22 DI qui occupent la vallée de la Somme, rivière peu profonde qui peut facilement être franchie à gué. Derrière ces deux divisions la 18 DI qui bivouaquait tranquillement, éparpillée dans de petits bois, sans dispositif de sécurité et sans liaisons établies entre ses unités. L'attaque se prononce à la baïonnette entre 3 et 4 heures sur le secteur compris entre Morains le petit et Sommesous. Ce sont 2 Divisions Saxonnes et deux divisions de la garde qui vont déferler sur nos troupes endormies (Effort principal sud de Morains le petit et Ecury le repos.
La surprise est totale, la panique gagne devant le flot furieux des assaillants. La 21 DI reflue sur Fère Chapenoise, entrainant la 18 DI touchée en plein sommeil et une partie de la 52ème division de réserve. A droite dans la région de Lenharrée la 22ème division lâche prise. Plusieurs batteries sont capturées. C'est la fuite pour tout le monde. Hors quelques petits groupes, seul le 66 RI résiste mais il est bousculé à son tour (Perd 1287 hommes et 15 officiers). Le front est percé et c'est la débâcle complète pour les 3 divisions. Heureusement les allemands sont épuisés et s'arrêtent à la première résistance sérieuse. Le Général Eydoux avec son Etat-major a réussi à endiguer le flot des fuyards puis à regrouper ses unités pour former une ligne de défense. La percée est de 7 à 8km. Le 11 CA s'est rétabli péniblement sur les bords de la Maurienne et les hauteurs au sud de Fère Chapenoise (hauteurs sud de Gourgancon).
Voilà pour résumer l'affaire.
Cordialement
Patrick
- Charraud Jerome
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Re: attaque à la baïonnette nocturne (von Hausen)
BonjourBonjour à tous,
Pour répondre à Jérôme, en face il y avait le 11ème corps Français, et en particulier les 21 et 22 DI qui occupent la vallée de la Somme, rivière peu profonde qui peut facilement être franchie à gué. Derrière ces deux divisions la 18 DI qui bivouaquait tranquillement, éparpillée dans de petits bois, sans dispositif de sécurité et sans liaisons établies entre ses unités. L'attaque se prononce à la baïonnette entre 3 et 4 heures sur le secteur compris entre Morains le petit et Sommesous. Ce sont 2 Divisions Saxonnes et deux divisions de la garde qui vont déferler sur nos troupes endormies (Effort principal sud de Morains le petit et Ecury le repos.
La surprise est totale, la panique gagne devant le flot furieux des assaillants. La 21 DI reflue sur Fère Chapenoise, entrainant la 18 DI touchée en plein sommeil et une partie de la 52ème division de réserve. A droite dans la région de Lenharrée la 22ème division lâche prise. Plusieurs batteries sont capturées. C'est la fuite pour tout le monde. Hors quelques petits groupes, seul le 66 RI résiste mais il est bousculé à son tour (Perd 1287 hommes et 15 officiers). Le front est percé et c'est la débâcle complète pour les 3 divisions. Heureusement les allemands sont épuisés et s'arrêtent à la première résistance sérieuse. Le Général Eydoux avec son Etat-major a réussi à endiguer le flot des fuyards puis à regrouper ses unités pour former une ligne de défense. La percée est de 7 à 8km. Le 11 CA s'est rétabli péniblement sur les bords de la Maurienne et les hauteurs au sud de Fère Chapenoise (hauteurs sud de Gourgancon).
Voilà pour résumer l'affaire.
Cordialement
Patrick
Merci Patrick pour les explications et le contexte. Au vu des lieux indiqués par Garance, je me doutais qu'il y avait du 9e CA dans le secteur.
Comme on parlait des témoignages de cette affaire, à priori, je ne connais aucun témoignage vue du côté du 9e CA (18e DI en particulier). Si quelqu'un a des infos contraires, merci de me rectifier.
J'ai repris mes cartes du guide Michelin "Marais de Saint Gond", cela permet de mieux resituer.
Cordialement
Jérôme Charraud
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- patrick corbon
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- Inscription : mar. nov. 09, 2004 1:00 am
Re: attaque à la baïonnette nocturne (von Hausen)
Bonjour à tous, bonjour Jérôme,
A ma connaissance, cette partie n'a jamais été vraiment traitée. Tout le mérite de Foch c'est de ne pas avoir cédé à la tentation des règles élémentaires de tactique qui veulent que dans un cas pareil il replie son aile gauche pour la réaligner sur sa droite qui a cédée. Il a donné l'ordre de tenir coûte que coûte. La fameuse phrase que l'on à tord attribué à Foch et qui n'est qu'un résumé de son compte rendu "ma droite est enfoncée, ma gauche recule; situation excellente j'attaque au centre" brosse le tableau de ce qui vient de ce passer. Dans un élan généreux le chef de la 5ème Armée va infléchir son attaque sur la gauche de Joffre et haut geste de solidarité va lui prêter un CA complet. Tout l'intérêt des historiens va se porter voire se concentrer alors sur l'attaque au centre et à l'aile gauche de la 9ème armée (Prise du Château de Mondement autrement plus héroïque) laissant au rang d'anecdotes les revers de l'aile droite. Heureusement les Allemands et Von Hausen n'ont plus de réserve pour exploiter et la situation de la deuxième Armée allemande devient critique.
Cordialement
Patrick
A ma connaissance, cette partie n'a jamais été vraiment traitée. Tout le mérite de Foch c'est de ne pas avoir cédé à la tentation des règles élémentaires de tactique qui veulent que dans un cas pareil il replie son aile gauche pour la réaligner sur sa droite qui a cédée. Il a donné l'ordre de tenir coûte que coûte. La fameuse phrase que l'on à tord attribué à Foch et qui n'est qu'un résumé de son compte rendu "ma droite est enfoncée, ma gauche recule; situation excellente j'attaque au centre" brosse le tableau de ce qui vient de ce passer. Dans un élan généreux le chef de la 5ème Armée va infléchir son attaque sur la gauche de Joffre et haut geste de solidarité va lui prêter un CA complet. Tout l'intérêt des historiens va se porter voire se concentrer alors sur l'attaque au centre et à l'aile gauche de la 9ème armée (Prise du Château de Mondement autrement plus héroïque) laissant au rang d'anecdotes les revers de l'aile droite. Heureusement les Allemands et Von Hausen n'ont plus de réserve pour exploiter et la situation de la deuxième Armée allemande devient critique.
Cordialement
Patrick