Venant du dépôt d’Oran (Au passage, on peut en déduire son rattachement au 2° rgt bis de Zouaves Orient qui n’est jamais cité dans le JMO), ce bataillon rejoint par échelons Alger, d’où il s’embarque pour Moudros, base arrière du COE.
Son effectif est le suivant :

A l’arrivée à Moudros, une surprise attend les Zouaves :

"A l'ouverture des caisses d'armes déstinées au Vème échelon, il est constaté que ces caisses contiennent des carabines de cavalerie modèle 1892 sans chargeurs, de telle sorte que la moitié du Bataillon est armé du fusil et l'autre moitié de la carabine de cavalerie".
Le bataillon part pour Seddhul-Bahr, 1 compagnie composée de pères de famille de 4 enfants restant à Moudros.
Durant tout le séjour en Orient, et jusqu’à la dissolution du bataillon le 21 mars 19, son activité essentielle consistera en corvées en tout genre, résumées en ces termes : « Les hommes … sont employés comme troupes d’étapes » ou bien « Les hommes assurent les différentes corvées et services de la place ».


Si le quotidien de ce bataillon de territoriaux est fait de corvées sans gloire et non de combats, il n’est pas pour autant dépourvu de dangers :



(Au passage, cette fiche MdH montre, par sa surcharge – un 10 par dessus un 2 – que le 10° bataillon faisait bien partie intégrante du 2° rgt bis de Zouaves Orient)
Notez bien que les bombardements se faisaient également de la rive asiatique.
Les compagnies seront utilisées à l’occupation de certaines îles.
Le gouvernement grec étant plutôt hostile, les autorités du Corps Expéditionnaire d’Orient prennent parfois les commandes, comme c’est le cas ici :

"Le chef de bataillon Béranger part pour Ténédos comme Gouverneur de l'île. Décision du CEO en date du 4 octobre".
Le bataillon évacue Sedduhl-Bahr pour rejoindre Salonique où il est employé à remettre en état des fortifications ou à construire un ligne de chemin de fer dans de mauvaises condition climatiques.
Par la suite, le bataillon rejoint Corfou d’où un détachement de 50 hommes va relever des Chasseurs Alpins sur l’île de Fano. Là, ils vont côtoyer des troupes peu habituelles :

"Herzégoviens 1038 hommes et Dissidents 280 hommes."
(A suivre)