Bonsoir,
J'ai appris ce soir que les évadés entre le 1er et le 11 novembre 1918 n'avaient pas eu droit à la médaille car "il était facile de s'évader à cette époque".
J'avoue être surpris de cet état de fait et je souhaiterais avoir votre avis.
Merci, cordialement, Hervé.
Les évadés et le droit
Re: Les évadés et le droit
Les régiments de Béthune et Saint-Omer : les Poilus du Pas de Calais et d'ailleurs :
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NOUVEAU : http://dunkerque110eri.canalblog.com/
Recensement des Poilus des 16e et 56e BCP
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- patrick corbon
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- Inscription : mar. nov. 09, 2004 1:00 am
Re: Les évadés et le droit
Bonjour à tous, bonjour Hervé,
Au retour, les prisonniers sont restés fidèles à une culture de guerre qui tend à les culpabiliser d'être tombé dans les mains de l'ennemi. De fait devant le commandement ils sont suspects, susceptibles de commissions d'enquêtes. Le pays qui les accueille le fait sans enthousiasme. Pour se réhabiliter le seul moyen c'est l'évasion. Encore, pour les malchanceux, il faut réussir à prouver les tentatives (Voir le cas de De Gaulle qui a du fournir force détails et nombreux témoins). Pour se voir décorer (cf Joffre ils ne le méritaient pas, conseil d'enquête systématique, etc.) il fallait refaire ses preuves au combat. Le titre d'ancien combattant ne leur est pas acquis d'emblée, loin sans faut. Il faut qu'il apporte ici aussi des preuves qu'il a combattu avec vaillance. En clair la méfiance voire la défiance sont de règle.
En témoigne le projet de loi de 1920 sur l'attribution de la médaille interalliés où les prisonniers qui ont combattus moins de 3 mois avant leur capture en sont exclus (confirmé en 22). Etrangement on retrouve ces 3 mois pour l'obtention du statut d'ancien combattant. Ils correspondent à la période de survie au baptême du feu (merci à ceux d' août, septembre 14 qui n'ont pas eu le temps de voir). La mention mort pour la France exclue les prisonniers de guerre jusqu'à la loi du 22/01/ 22 art 3. La principale préoccupation du gouvernement est de ne pas mêler le bon grain à l'ivraie, les unités qui se sont rendues (quid des défenseurs de Douaumont posées par le général Vandame). Mêmes arguments pour refuser le rappel de solde des prisonniers rapatriés sauf pour les évadés (décret 14/08/14) puis les prisonniers suite à blessure (1918). La marginalisation est confirmée au versement des primes de démobilisation (15 francs comme les non-combattants). La question des dédommagements tout comme celle des décorations entraînent des débats parlementaires virulents. Ce n'est qu'en 26 qu'un dédommagement de 100 F payable en 28 est voté mais finalement le Sénat repousse le texte de la loi de finances Le débat se radicalise jusqu'à la crise de 36 qui mettra fin au débat.
Dans cette question du statut du prisonnier de guerre la défiance l'a toujours emporté sur la reconnaissance.
Pour leur rendre un peu de mérite la médaille des évadés a été crée en 1926. Hors à cette date l'on avait connaissance de la manière où cela s'est terminé pour nos prisonniers.
Il y a sans aucun doute un lien direct avec le contexte révolutionnaire qui prévaut en fin de guerre en Allemagne. L'anarchie et le chaos règne dans les camps qui étaient déjà touchés par une mauvaise organisation. Les "soldatenrat" (conseils de soldats) ont destitués les commandants de camp et ont pris plutôt moins que plus leur place alors que l'encadrement s'était déjà désagrégé dès début octobre. Pour citer un exemple les Polonais ont expulsés les allemands du camp de Skalmierschutz sans attendre l'armistice. Dans certains camps on rentre ou on sort comme on veut par un trou dans le grillage. Seule la porte est gardée. La crise alimentaire qui touche les camps (les Français font d'ailleurs figure de privilégiés), la dégradation de l'hygiène (plus d'encadrement pour les corvées), les épidémies qui sévissent (grippe espagnole, choléra etc.), ce que l'on appelle la psychose du barbelé, la quasi absence de gardiennage font que les évasions se multiplient. A défaut les prisonniers errent autour des camps. Beaucoup anticipent leur rapatriement et reviennent en France par leurs propres moyens. Beaucoup errent en Allemagne car refoulés des frontières des pays neutre. Une désorganisation totale sévit en Allemagne, tout comme en Pologne (Elle était entrain de se créer) ce qui n'a pas rendu simple la libération des prisonniers.
Forcément compte tenu de la défiance et pour éviter les profiteurs qui cherchent à avoir un meilleur statut en tant qu'évadé, l'état est chiche de ses deniers, on comprend mieux que la médaille fut refusée à ceux de novembre 18.
Un peu long mais cela valait le coup de développer en espérant que je n'ai pas commis d'impairs ou fait d'omissions trop importantes dans ce résumé et en particulier sur les statuts après guerre du PG.
Cordialement
patrick
Au retour, les prisonniers sont restés fidèles à une culture de guerre qui tend à les culpabiliser d'être tombé dans les mains de l'ennemi. De fait devant le commandement ils sont suspects, susceptibles de commissions d'enquêtes. Le pays qui les accueille le fait sans enthousiasme. Pour se réhabiliter le seul moyen c'est l'évasion. Encore, pour les malchanceux, il faut réussir à prouver les tentatives (Voir le cas de De Gaulle qui a du fournir force détails et nombreux témoins). Pour se voir décorer (cf Joffre ils ne le méritaient pas, conseil d'enquête systématique, etc.) il fallait refaire ses preuves au combat. Le titre d'ancien combattant ne leur est pas acquis d'emblée, loin sans faut. Il faut qu'il apporte ici aussi des preuves qu'il a combattu avec vaillance. En clair la méfiance voire la défiance sont de règle.
En témoigne le projet de loi de 1920 sur l'attribution de la médaille interalliés où les prisonniers qui ont combattus moins de 3 mois avant leur capture en sont exclus (confirmé en 22). Etrangement on retrouve ces 3 mois pour l'obtention du statut d'ancien combattant. Ils correspondent à la période de survie au baptême du feu (merci à ceux d' août, septembre 14 qui n'ont pas eu le temps de voir). La mention mort pour la France exclue les prisonniers de guerre jusqu'à la loi du 22/01/ 22 art 3. La principale préoccupation du gouvernement est de ne pas mêler le bon grain à l'ivraie, les unités qui se sont rendues (quid des défenseurs de Douaumont posées par le général Vandame). Mêmes arguments pour refuser le rappel de solde des prisonniers rapatriés sauf pour les évadés (décret 14/08/14) puis les prisonniers suite à blessure (1918). La marginalisation est confirmée au versement des primes de démobilisation (15 francs comme les non-combattants). La question des dédommagements tout comme celle des décorations entraînent des débats parlementaires virulents. Ce n'est qu'en 26 qu'un dédommagement de 100 F payable en 28 est voté mais finalement le Sénat repousse le texte de la loi de finances Le débat se radicalise jusqu'à la crise de 36 qui mettra fin au débat.
Dans cette question du statut du prisonnier de guerre la défiance l'a toujours emporté sur la reconnaissance.
Pour leur rendre un peu de mérite la médaille des évadés a été crée en 1926. Hors à cette date l'on avait connaissance de la manière où cela s'est terminé pour nos prisonniers.
Il y a sans aucun doute un lien direct avec le contexte révolutionnaire qui prévaut en fin de guerre en Allemagne. L'anarchie et le chaos règne dans les camps qui étaient déjà touchés par une mauvaise organisation. Les "soldatenrat" (conseils de soldats) ont destitués les commandants de camp et ont pris plutôt moins que plus leur place alors que l'encadrement s'était déjà désagrégé dès début octobre. Pour citer un exemple les Polonais ont expulsés les allemands du camp de Skalmierschutz sans attendre l'armistice. Dans certains camps on rentre ou on sort comme on veut par un trou dans le grillage. Seule la porte est gardée. La crise alimentaire qui touche les camps (les Français font d'ailleurs figure de privilégiés), la dégradation de l'hygiène (plus d'encadrement pour les corvées), les épidémies qui sévissent (grippe espagnole, choléra etc.), ce que l'on appelle la psychose du barbelé, la quasi absence de gardiennage font que les évasions se multiplient. A défaut les prisonniers errent autour des camps. Beaucoup anticipent leur rapatriement et reviennent en France par leurs propres moyens. Beaucoup errent en Allemagne car refoulés des frontières des pays neutre. Une désorganisation totale sévit en Allemagne, tout comme en Pologne (Elle était entrain de se créer) ce qui n'a pas rendu simple la libération des prisonniers.
Forcément compte tenu de la défiance et pour éviter les profiteurs qui cherchent à avoir un meilleur statut en tant qu'évadé, l'état est chiche de ses deniers, on comprend mieux que la médaille fut refusée à ceux de novembre 18.
Un peu long mais cela valait le coup de développer en espérant que je n'ai pas commis d'impairs ou fait d'omissions trop importantes dans ce résumé et en particulier sur les statuts après guerre du PG.
Cordialement
patrick
Re: Les évadés et le droit
Bonsoir Patrick,
Merci de tes affirmations et arguments !
Personne d'autre pour répondre ???
Ici, le sous-officier en question est "remonté" en même temps que l'allemand !
Logés et classés dans une maison abandonnée, une sentinelle surveille bien la porte. Pas de ravitaillement possible (les allemands n'en ont pas pour les prisonniers) alors, tandis que quelques-uns "amusent la sentinelle", les autres s'évadent et errent dans un coin de Belgique, nourris par des gens qui ne disposent pas de nourriture abondante.
Cela se tient donc en mettant ces faits en parallèle mais comment leur en tenir rigueur et aller jusqu'à supprimer le droit à l'obtention de cette médaille !
Ils n'y étaient pour rien en l'état et ont fait leur possible pour s'en tirer (se tirer) !
Merci encore et bonne soirée, bien amicalement, Hervé.
Merci de tes affirmations et arguments !
Personne d'autre pour répondre ???
Ici, le sous-officier en question est "remonté" en même temps que l'allemand !
Logés et classés dans une maison abandonnée, une sentinelle surveille bien la porte. Pas de ravitaillement possible (les allemands n'en ont pas pour les prisonniers) alors, tandis que quelques-uns "amusent la sentinelle", les autres s'évadent et errent dans un coin de Belgique, nourris par des gens qui ne disposent pas de nourriture abondante.
Cela se tient donc en mettant ces faits en parallèle mais comment leur en tenir rigueur et aller jusqu'à supprimer le droit à l'obtention de cette médaille !
Ils n'y étaient pour rien en l'état et ont fait leur possible pour s'en tirer (se tirer) !
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- patrick corbon
- Messages : 277
- Inscription : mar. nov. 09, 2004 1:00 am
Re: Les évadés et le droit
Bonsoir Hervé,
Bah ce ne sont pas des affirmations, je n'en ai pas la qualité et j'y étais pas. C'est un simple résumé d'une thèse qui traite de la sortie de la guerre des soldats Français. Il est vrai de dire qu'il a été plus facile de mobiliser que de démobiliser. La frénésie du retour s'est emparée des soldats. Elle a eu vite fait raison de l'organisation du processus de démobilisation qui se voulait être parfait. De même pour les PG, vu la déliquescence de l'organisation allemande ceux-ci n'arrivaient pas à organiser le rapatriement. Prise en main par des représentants Français à Berlin ce ne fut pas une mince affaire faute de liste de prisonniers, face à leur éparpillement (camps, colonnes de travailleurs), à la volonté d'auto rapatriement pour certains voire à celle de rester pour d'autres (déserteurs ou amoureux). Pour les compensations, quelles qu'elles soient, cela se résume à une priorité pour les combattants du front. Pour les autres, les plus mal lotis furent les PG d'autant qu'ils ne se sont pas évadés.
Amicalement
Patrick
Bah ce ne sont pas des affirmations, je n'en ai pas la qualité et j'y étais pas. C'est un simple résumé d'une thèse qui traite de la sortie de la guerre des soldats Français. Il est vrai de dire qu'il a été plus facile de mobiliser que de démobiliser. La frénésie du retour s'est emparée des soldats. Elle a eu vite fait raison de l'organisation du processus de démobilisation qui se voulait être parfait. De même pour les PG, vu la déliquescence de l'organisation allemande ceux-ci n'arrivaient pas à organiser le rapatriement. Prise en main par des représentants Français à Berlin ce ne fut pas une mince affaire faute de liste de prisonniers, face à leur éparpillement (camps, colonnes de travailleurs), à la volonté d'auto rapatriement pour certains voire à celle de rester pour d'autres (déserteurs ou amoureux). Pour les compensations, quelles qu'elles soient, cela se résume à une priorité pour les combattants du front. Pour les autres, les plus mal lotis furent les PG d'autant qu'ils ne se sont pas évadés.
Amicalement
Patrick
Re: Les évadés et le droit
Bonjour à tous,
Tout cela est bien réel. Mon GP, prisonnier au fort de Vaux (avec Raynal) a toujours souffert de cet état de prisonnier de guerre. Non reconnaissance de l'état, suspicion, aucune décoration, etc... Pourtant il avait combattu (Auberive, Main de Massiges, puis le fort de Vaux) .
Doté d'un fort caractère, il a toujours refusé la carte de combattant et n'a jamais voulu faire partie d'une association... Ce qui l'avait irrité, c'est à son retour en février 1919, une comparution devant une commission qui l'avait interrogé sur sa capture et son comportement au camp!!!
Il faut préciser qu'il avait tenté par deux fois de s'évader et que suite à sa 2ème arrestation, il avait subi un tel régime qu'il était gravement malade... A son retour il resta alité pratiquement un an...
C'est le désespoir de mon GP qui m'a incité à écrire mon premier livre sur les camps d'Allemagne "Les Barbelés des Bannis". Comme l'a écrit mon éditeur ce n'est pas un livre d'histoire mais un livre de "justice"....
Cordialement. J.Claude
Tout cela est bien réel. Mon GP, prisonnier au fort de Vaux (avec Raynal) a toujours souffert de cet état de prisonnier de guerre. Non reconnaissance de l'état, suspicion, aucune décoration, etc... Pourtant il avait combattu (Auberive, Main de Massiges, puis le fort de Vaux) .
Doté d'un fort caractère, il a toujours refusé la carte de combattant et n'a jamais voulu faire partie d'une association... Ce qui l'avait irrité, c'est à son retour en février 1919, une comparution devant une commission qui l'avait interrogé sur sa capture et son comportement au camp!!!
Il faut préciser qu'il avait tenté par deux fois de s'évader et que suite à sa 2ème arrestation, il avait subi un tel régime qu'il était gravement malade... A son retour il resta alité pratiquement un an...
C'est le désespoir de mon GP qui m'a incité à écrire mon premier livre sur les camps d'Allemagne "Les Barbelés des Bannis". Comme l'a écrit mon éditeur ce n'est pas un livre d'histoire mais un livre de "justice"....
Cordialement. J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Re: Les évadés et le droit
Bonsoir,
Merci à Jean-Claude de son témoignage !
Personne d'autre que Patrick et Jean-Claude pour en causer ?
Cordialement, Hervé.
Merci à Jean-Claude de son témoignage !
Personne d'autre que Patrick et Jean-Claude pour en causer ?
Cordialement, Hervé.
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Re: Les évadés et le droit
Bonjour à tous, Patrick vous parlez d'une thèse, est il possible d'en avoir les références ?
Hervé, le sujet est passionnant mais pour ma part, je n'y connais rien, juste un passage du livre regroupant les lettres de Amédée DUMONTEIL du 137ème RI "lettres de l'arrière, du front et d'allemagne -1915/1919" édité par C.H.A.V" André HOUDE.
Je ne retranscris rien, because le foin de l'autre editeur et de la soit disant propriété intellectuelle !
juste une phrase "Les centres de rapatriés qui avaient été crées pour nous mette au pas n'était pas fait pour arranger les choses" donc des camps pour ceux qui rentrent...de camps ! Camp entre autre à Cravant.
Cordialement,
Gilles.
Hervé, le sujet est passionnant mais pour ma part, je n'y connais rien, juste un passage du livre regroupant les lettres de Amédée DUMONTEIL du 137ème RI "lettres de l'arrière, du front et d'allemagne -1915/1919" édité par C.H.A.V" André HOUDE.
Je ne retranscris rien, because le foin de l'autre editeur et de la soit disant propriété intellectuelle !
juste une phrase "Les centres de rapatriés qui avaient été crées pour nous mette au pas n'était pas fait pour arranger les choses" donc des camps pour ceux qui rentrent...de camps ! Camp entre autre à Cravant.
Cordialement,
Gilles.
Re: Les évadés et le droit
Bonsoir Gilles,
Je connais Cravant les Coteaux, là où l'on sait faire du bon vin ?
Sont-ce bien ces coteaux ?
Amicalement, Hervé.
Je connais Cravant les Coteaux, là où l'on sait faire du bon vin ?
Sont-ce bien ces coteaux ?



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