Re Crevette
Oui, la perspective je connais... je l'ai étudiée pendant trois années. Mais si la perspective raccourcit les distances, elle ne fait pas en aucun cas varier les axes initiaux, angles ou lignes de fuite. Or sur les deux scans proposés, il apparait clairement, si il s'agit de foudres (ce qui est possible, mais là j'avoue forfait en ce qui concerne ma vision défaillante), que les foudres basses et hautes ont des angles axiaux beaucoup plus ouverts que sur l'insigne original de spécialité "Télégraphistes" (voire "Télégraphie sans fil") que l'on rencontre habituellement et qui aurait dans ce cas servi de base de départ.
Je joins le modèle d'un dessin original redessiné grosso-modo en "fleur". On voit bien que les foudres sont très proches entre eux et après découpage, les 3 pétales latéraux de gauche seraient groupés mais par contre très espacés du pétale du haut. Or ce n'est pas le cas sur les scans, où les espaces et les axes semblent très réguliers.
Si ce modèle avait servi à ce soldat pour façonner sa "fleur", la perspective des foudres ne pourrait être chahutée de la sorte... c'est "perspectivement" impossible... impossible... sauf si le soldat était un petit malin et aurait pris également la peine de rebroder les foudres basses et hautes en les écartant suffisamment, modifiant ainsi leurs angles, ce qui lui aurait permis de mieux structurer et espacer les pétales de sa fleur par rapport à l'étoile centrale conservée. En couture, cela ne doit pas représenter un gros travail.
Après tout, quelqu'un qui s'échinerait à un tel travail artistique de couture, ne serait sûrement pas à quelques broderies près.
Donc, à défaut d'autres suggestions, cette hypothèses de Crevette (crustacé... mais avec des yeux de rapace !) me semble bien fondée : un télégraphiste du 116e RI, artiste, roi de l'aiguille... et poète.
Merci à Crevette.
