Baïonnette Rosalie

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Mortier
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Re: Baïonnette Rosalie

Message par Mortier »

Bonjour à tous, quelqu'un pourrait m'indiquer s'il vous plait en quel année fut le changement de la baïonnette Rosalie 1886 s'il vous plait?
Amicalement Thibault.
michel leclercq
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Re: Baïonnette Rosalie

Message par michel leclercq »

Bonjour à tous, quelqu'un pourrait m'indiquer s'il vous plait en quel année fut le changement de la baïonnette Rosalie 1886 s'il vous plait?
Amicalement Thibault.

bonjour,

quel type de changement enttends tu?
son évolution au cour des années?

amicalement

michel
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Mortier
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Re: Baïonnette Rosalie

Message par Mortier »

Je voudrais la date de changement du chochet après le manche, les soldats se prenez souvent le fil barbelé dedans et il y a eus un changement pendant la guerre mais je ne connais pas la date.

Amicalement Thibault.
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TURPINITE
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Re: Baïonnette Rosalie

Message par TURPINITE »

Bonjour Thibault, le changement a eu lieu fin 14, début 15, voilà deux photos des " Rosalie" mle 1886 et 1915.
ImageImage
amicalement
Florian
S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.
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Mortier
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Re: Baïonnette Rosalie

Message par Mortier »

Merci beaucoup de cette information TURPINITE, je suis encore jeune donc j'en apprend chaque jour.

Amicalement Thibault.
Dan
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Re: Baïonnette Rosalie

Message par Dan »

Bonjour à tous, quelqu'un pourrait m'indiquer s'il vous plait en quel année fut le changement de la baïonnette Rosalie 1886 s'il vous plait?
Amicalement Thibault.
Bonjour Thibault
Si ce n'est pas trop tard voici quelques infos.

Baïonnette Mle 86 (1886)
Appelée « Lebel » du nom du fabricant du fusil. Elle sera aussi appelée familièrement « Rosalie ».
C’est une arme du type épée-baïonnette, a lame droite, possédant quatre pans creux de section cruciforme avec un court talon non évidé d’une longueur de 52 cm. Destinée à être placée sous le canon (c’est une nouveauté pour l’époque) la poignée en maillechort et la fixation au fusil sont de conception nouvelle. La poignée possède un quillon recourbé vers la lame La lame est retenue à la poignée par la vis limitant le déplacement de la virole et par une rivure au talon.
Variante : A - la rivure est remplacée par un écrou à tête fendue. B – La poignée peut être en laiton. Il existe également un modèle enfant d’une longueur de 39 cm une poignée de 9.5 cm.
Baïonnette Mle 86/93 (1893)
Le bouton de virole qui était rond, bombé et profondément quadrillé fut simplifié en prenant une forme en demi cercle, plat et peu quadrillé.
En 1915, le haut commandement français ordonne l’amputation du quillon qui bien que pratique pour former les faisceaux au bivouac ne l’était pas au combat. Il avait la fâcheuse manie de se verrouiller avec l’embryon de quillon du Mle 98 allemand. Cet ordre fut relativement peu suivi.
Baïonnette Mle 86/93/16 (1916)
Nouvelle modification, il n’y a plus de quillon le bord antérieur de la croisée est carré et plat, différant en cela des baïonnettes à quillon coupé qui présentent un bord antérieur avec un arrondi concave vers la lame, reste de la naissance du quillon. Le bouton de virole n’est plus sillant par rapport à la virole mais noyé dans le plan. La poignée est généralement en laiton, mais on peut la rencontrer en maillechort et plus rarement en acier. On peu trouver sur ce modèle des lames et gardes légèrement bleuies.
Baïonnette Mle 86/93/16/35 ou plus simplement Mle 35 (1935)
En 1935 pour le fusil Mle 16 M35 ainsi que pour le Lebel raccourci, la baïonnette fut officiellement raccourcie à 30 cm environ. En réalité les cotes relevées sur divers modèles vont de 31 à 34 cm.
Couteau de tranché
Pendant la guerre de 14/18 des lames furent retaillées à des longueurs de 20 à 30 cm. Il semble que se soient des lames cassées et réaffutée par leurs propriétaires. Dans le manuel de Maitre Armurier de la Marine il existe de nombreux cas de réparations mais aucun pour le raccourcissement réglementaire des lames cassées.
Il existe également
- Un modèle enfant avec la pointe émoussée la longueur de la lame est de 39 cm.
- Un modèle Gendarmerie avec une lame de 52 cm et une forme de poignée différente.
- Des adaptations allemandes suite à des prises de guerres.
- Un modèle ‘aurait’ des plaquettes en bois (!)

Coedialement
Dan
http://www.militaria14-18.com Le site consacré au matériel militaire de la grande guerre !
lsndmn
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Re: Baïonnette Rosalie

Message par lsndmn »

Bonjour à tous, :)
En réponse au message de Dan:

Petite rectification de détail: "Baïonnette Mle 86 (1886), appelée « Lebel » du nom du fabricant du fusil": "Lebel" n'est pas le nom du fabricant du fusil ni même de son inventeur: "Lebel" est en fait le nom d'un officier militaire faisant partie de la commission d'essai qui a adopté le fusil comme arme réglementaire pour l'armée française.

Amicalement.

Damien.


lsndmn
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Ar Brav
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Re: Baïonnette Rosalie

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

Nicolas Lebel

Le parcours du colonel Lebel commence avec sa naissance, le 18 août 1838 à Saint Mihiel, dans la Meuse. D’une famille aisée, il intègre l’école de Saint-Cyr le 4 novembre 1855, pour en sortir trois ans plus tard avec le grade de sous-lieutenant, promotion « Du Prince Impérial. » Sa première affectation est au 69ème régiment d’infanterie de ligne, tout d’abord cantonné en France. Là, il suit le cours de l’Ecole normale de tir, où il obtient une mention honorable, ainsi qu’une médaille d’argent. Puis son régiment gagne la ville de Rome en novembre 1861, à l’occasion de la campagne d’Italie entreprise par l’empereur Napoléon III. Le 69ème passe ainsi cinq ans en garnison dans la Ville éternelle et c’est là que Lebel obtient le grade de lieutenant, en 1863. Trois ans plus tard, son régiment revient prendre garnison en France.
Lebel est capitaine quand la France déclare la guerre à l’Allemagne, le 19 juillet 1870. Au cours du mois d’août, il prend part aux batailles de Borny, Rézonville, Gravelottes et Servigny, et participe également à des combats donnés devant la position occupée par le troisième corps au cours du blocus. Fait prisonnier le 29 octobre 1870, il s’évade un mois plus tard. Prenant prétexte de l’interdiction de port d’armes faite aux officiers français par les autorités allemandes, il s’estime en effet délié de la parole d’honneur qu’il avait donnée à ses geôliers de ne pas sortir de son parcours de promenade. Parti à pied, il gagne Liège et la Belgique, puis Lille où se fait immédiatement connaître à l’Etat-major de l’armée du Nord. Il est alors nommé au 24ème régiment d’infanterie et participe à la bataille de Pont-Noyelles. Le lendemain, on lui confie le commandement du 47ème régiment de garde mobile, avec lequel il assiste à la bataille de Bapaume, au combat de Sernand et à la bataille de Saint-Quentin, en janvier 1871. Puis c’est la fin de la guerre, le 47ème régiment est licencié et Lebel décide de partir avec l’armée que l’on rassemble à Cambrai, pour aller combattre les insurgés algériens. Il gagne donc l’Afrique du Nord au mois de juin 1871, où il commande le 12ème régiment provisoire, avant de revenir en métropole à la fin de l’année.
Après être passé par le 53ème régiment d’infanterie de ligne, il est affecté avec le grade de capitaine au 66ème régiment, où il va passer quatre ans, marqués tout d’abord par son mariage avec Marie-Marthe Henriette Cadiou, de deux ans sa cadette et dont il aura deux enfants, puis par son détachement à l’Ecole normale de tir (ENT) du camp de Châlons.
C’est là que Nicolas Lebel donne toute la mesure de son talent. Passionné de balistique et d’armement, il est tout d’abord nommé commandant de l’école de tir du camp de Ruchard pendant cinq ans, avant d’obtenir le poste de directeur de l’ENT, d’octobre 1883 au mois de septembre 1887. Il participe à de nombreuses commissions de réflexion et d’expériences mises en place à l’ENT pour la réduction des calibres. C’est à ce titre et au nom des compétences qu’il a montrée dans son commandement, qu’il est appelé à siéger dans la commission qui préside à la révision de l’arme de l’infanterie.
Le contexte est favorable à ce changement. L’adoption par la Marine française et par l’armée allemande d’armes à répétition rend indispensable la dotation de l’infanterie d’un armement moderne. En outre, l’invention en 1884 par un Français d’une poudre sans fumée (contrairement à la poudre noire utilisée ailleurs pour tous les armements), engage à réviser le fusil équipant les troupes de la « reine des batailles. » Pressée par les délais irréalistes fixés par le général Boulanger, la commission se réunit et, pour des raisons tenant au secret du projet, insiste sur l’innovation que représente la balle de petit calibre mise au point par Lebel. Dès lors, le projet portera son nom, bien que le colonel ait par la suite toujours insisté sur l’aspect collectif de cette innovation.
Les tâches se répartissent comme suit au sein de la commission :
- le général Tramond en assure la présidence et proposera également que la balle soit revêtue de maillechort ;
- le colonel Gras, concepteur du fusil du même en usage dès 1871, travaille sur le mécanisme ;
- le colonel Bonnet intervient sur le type de culasse et retiendra une culasse à tenons avant, après des essais sur des culasses à tenons arrière et centraux ;
- le colonel Lebel proposera la balle de 8 mm élaborée à l'ENT ;
- le capitaine Desaleux travaille sur l’étui du fusil ;
- Monsieur Vieille, employé au service des poudres, contribue aux travaux par son invention de la poudre sans fumée.
Il semble que les décisions suivantes aient été collectives : conservation de la fixation du canon sur la boite de culasse par filetage, conservation et allègement de l'architecture du fusil modèle 1885, conception de la munition.
Une fois adopté, le fusil est fabriqué à la manufacture d’armes de Châtellerault, sous la direction des contrôleur et contrôleur principal Albert Close et Louis Verdin. Puis la réception des premières armes a lieu en janvier 1887, et le fusil Lebel connaît son baptême du feu en servant dans l’Empire à la répression de révoltes menées par les populations colonisées et, en France, à celle des grèves ouvrières (fusillade de Fourmies). C’est cependant avec une culasse modifiée en 1893 qu’il deviendra l’arme emblématique du soldat français, en équipant les régiments d’infanterie qui, en 1914, allaient se jeter dans la Grande Guerre.
Mais lorsque les travaux sur le fusil s’achèvent, la première direction de l’infanterie propose au ministre de la guerre d’élever Lebel au rang de colonel, « eu égard à sa foi ardente et au service rendu à l’infanterie dans le perfectionnement de l’instruction du tir et dans l’armement. » Doté de sa promotion, il quitte l’Ecole normal de tir pour le 77ème régiment d’infanterie de ligne, où il restera un an avant de passer au 120ème. Trois ans plus tard, il est admis à la retraite, après avoir été fait officier de la légion d’honneur, puis commandeur en 1889. Malheureusement, il ne connaîtra pas le repos espéré, car l’affection cardiaque qui l’avait déjà poussé à la retraite, le foudroie à Vitré le 6 juin 1891, à l’âge de 53 ans.
Il n’aurait sans doute pas prêté à son nom une telle postérité. Compte tenu des stocks d’armes constitués au cours de la Première Guerre mondiale, le fusil Lebel ne sera définitivement remplacé qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en se voyant même une dernière fois utilisé par les troupes de supplétifs au cours de la guerre d’Algérie.

http://www.servicehistorique.sga.defens ... _lebel.htm

Bien cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Dan
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Re: Baïonnette Rosalie

Message par Dan »

Bonjour
Merci à Damien et à Franck pour ces indispensables précisions historiques.
Cordialement
Dan
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TURPINITE
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Re: Baïonnette Rosalie

Message par TURPINITE »

Bonjour,
je rejoins Franck sur le sujet Lebel, au même titre que la cartouche de 8mm que l'on nomme régulièrement Lebel, là aussi comme l'a précisé Franck, il l'a simplement proposé, alors que c'est Desaleux qui l'a mise au point.
On retrouve souvent ce piège des appellations avec plus près de nous la fameuse ligne Maginot, qui porte le nom d'un homme illustre bien connu de nous, certains pensent encore que la ligne porte le nom de l'homme qui l'a construit, alors qu'il n'a fait que faire voter les crédits pour sa création, mais ceci est un autre sujet et une autre époque.
Cordialement
Florian
S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre.
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