8° RIC. Officiers mis en accustion

[francis du vivarais]

Bonjour le forum,
J'ai un petit courrier du sergent Augustin Moïse Escharavil de Viviers ( 07) qui dit ceci dans une lettre adréssée à sa fiancée depuis Virginy (?) prés de Massiges, le 23 février 1915 : "... surtout d'officiers, capables de nous commander, ce qui n'est pas, nous l'avons vu mainte et mainte fois, pas plus tard que le 3 février le jour de l'attaque; 2 de nos officiers se sont cachés dans une cave, vous ne croyez pas, qu'il n'y en a pas pour décourager nos hommes de voir pareille lâcheté ( 2 derniers mots soulignés ): comment voulez vous que le soldat fasse son devoir si celui qui le commande ne le fasse pas. Le 3 février également , dans un assaut le chef de section s'est enfui, mais ses hommesl'ont aperçu et l'ont tué. Comment voulez vous aprés tous ces èxemples, et même je pourrai vous en citer d'autres, que le soldat soit courageux.
Vous pensez peut-être que je suis un anarchiste,( souligné ) et bien non,( souligné ) mais comme tout le monde, que chacun fasse son devoir et tout marchera à la perfection."
Augustin disparaîtra puis sera déclaré tué à l'ennemi à Massiges, le 3 novembre 1915. Il était de religion protestante.
Connait-on d'autres témoignages de ce cas de justice de soldats vis àvis de leurs supèrieurs. Francis B.