je vous presente un livre sorti cette année,
NICOLE MANGIN
Une Lorraine au cœur de la Grande Guerre
L'unique femme médecin de l'armée française (1914-1918)
Jean-Jacques Schneider
D’origine meusienne (Verdun), Nicole Mangin s’inscrit à l’âge de 18 ans en faculté de médecine à Paris, milieu alors réticent à la candidature des jeunes filles et réussit le concours de l’Externat. Tout en se consacrant aux soins des malades dans divers services hospitaliers, elle se livre à des recherches dans le domaine de la tuberculose et du cancer. Sa thèse sur les poisons cancéreux nous interpelle encore aujourd’hui, suite à certaines de ses conclusions sur un ròle possible de la vaccination dans la prévention du cancer. Son étude sur la prophylaxie de la tuberculose l’a également menée à se consacrer à la réalisation de nombreuses œuvres sociales au bénéfice de certaines classes sociales paupérisées. Enfin, elle se révélera une féministe convaincue.
En août 1914, mobilisée par erreur, elle choisit de rejoindre son affectation. Son statut de médecin-traitant étant équivoque, elle n’aura de cesse de chercher à obtenir la régularisation de sa situation en harcelant le Commandement. Elle réussira à être nommée médecin auxiliaire, à l’instar de ses confrères masculins.
Fin 1914, elle est mutée dans un secteur réputé pour être calme : Verdun ! Elle servira, au cours de l’année 1915, dans différents hôpitaux de la région avant d’être détachée à l'hòpital de Glorieux où elle s'occupe de malades atteints de typhoïde. C’est à ce poste que l’offensive allemande du 21 février 1916 la surprend. Après un premier mois terrible sous les bombardements et l’angoisse au cœur face à l’avancée inexorable des troupes d’assaut allemandes, elle exercera durant huit mois la chirurgie dans d’importantes formations chirurgicales du secteur de Verdun. Ses activités nous permettent de présenter un rapide aperçu de l’action du Service de santé durant la bataille ainsi que les caractéristiques de celle-ci.
En octobre 1916, le Commandement lui confie la direction de l'hôpital-école pour infirmières Edith-Cavell à Paris et la nomme médecin-capitaine. Elle y travaille sans relâche jusqu'en mai 1919, en traitant à présent les sujets atteints de la grippe espagnole.
Démobilisée, elle décède le 6 juin 1919, à l'âge de 41 ans, après avoir absorbé une dose létale de médicaments.
Nicole Mangin (1879-1919) fut l'unique femme médecin qui servit au sein du Service de santé des armées françaises durant la Grande Guerre. Parcourir sa biographie équivaut à lire un roman.
Parution : 16 mars 2011
Jean-Jacques Schneider est médecin généraliste. Ses passions se partagent entre la médecine, les sciences et l’étude de la Grande Guerre. Moins que l’écoulement de ses événements historiques, ce sont les mutations de la société française et certains faits volontairement occultés ou tombés dans l’oubli – du fait de la modestie de leurs auteurs ou de leurs proches – qui retiennent son attention. Il est l’auteur de l’ouvrage Le Service de santé de l’armée française à Verdun en 1916 (Serpenoise, 2008).
Format 14,5 x 22 cm
Pages 224 pages dont 24 pages de documents et d'illustrations en couleur
Couverture Couverture brochée avec rabats en couleur pelliculée
ISBN 978-2-35578-090-5
Prix TTC 19 euros
Belle journée , Jean-Louis
