Bonjour,
Par un long détour sur Google, je suis revenu sur le « fil » sur l'historique du 321e RI à travers la recherche d’informations de renseignements, témoignages faisant état, décrivant les lieux au niveau du ravin de Chivy, ceci en liaison avec l’histoire de mon Oncle Georges, Tirailleur Marocain, MPLF le 23 mai 1917 à Beaulne et Chivy,
A priori peu de rapport entre les histoires de ces régiments.
Mais, de fil en aiguille, il se révèle que ces troupes ont un gros historique en commun ! Comment ?
Les TM, le 16 Avril – Extraits du JMO ( Source Lycée Liautey Casablanca)
……
6 heures 15 :
…. Les deux bataillons de tête avancent et disparaissent dans le ravin de Chivy……..
Des rafales très nourries partent de la crête nord du ravin de Chivy (tranchée de Fuleta), d'autres balayent le fond du ravin où les hommes tentent de s'abriter comme ils le peuvent. Les tirs les plus meurtriers proviennent de l'entrée d'un abri souterrain situé à la naissance du ravin…..
les assaillants se retrouvent alors pris entre deux feux : c'est ce qui arrive aux tirailleurs coincés au fond du ravin de Chivy……de plus, l'artillerie lourde ennemie écrase le fond du ravin par un très violent tir de barrage.
Malgré les pertes…..C'est en entonnant leur cri de guerre que les Marocains gravissent, dans l'ordre, la pente nord du ravin de Chivy pourtant excessivement difficile……..
à l'arrière de la première vague, les nettoyeurs sont entrés en action en attaquant … en particulier le gros abri souterrain à l'entrée du ravin d'où l'on tirait dans le dos des Marocains. Ce dernier est d'abord attaqué aux lance-flammes mais leur emploi est rendu dangereux par les retours de flammes, les nettoyeurs du RMTM viennent donc à bout de l'abri à coups de grenades incendiaires. Ce sont 200 à 250 Allemands qui en sortent et sont faits prisonniers puis envoyés à l'arrière. Un grand nombre des occupants de l'abri est tué sur place ; quelques-uns connaissent une mort atroce, ils brûlent comme de véritables torches vivantes.
6 heures 45 :
Les compagnies de première ligne abordent le rebord nord du ravin de Chivy et franchissent la tranchée de Fuleta.
7 heures :
Alors que le lieutenant-colonel Cimetière arrive à la tranchée de Fuleta, c'est une lutte sans merci qui s'engage dans le bois du Paradis.
…………………………………
16 heures 25 :
L'ordre de relève du régiment marocain arrive : ce dernier doit se faire dépasser par le 9e Zouaves qui monte en première ligne et doit continuer la progression ; les Marocains, déjà durement éprouvés, devront pourtant continuer à occuper les mêmes positions (tranchées du Mat et de Kruger) et deviennent la réserve du 9e. Mais cette relève prévue pour le 16 ne peut être effectuée que le 17 à la tombée de la nuit. En attendant il faut tenir, encore.
………………….
La nuit du 16 au 17 se passe sans trop d'incidents, chacun fait bonne garde pour ne pas se laisser surprendre
Le 17 avril
La journée froide et pluvieuse n'apporte aucun changement significatif de la situation. L'ennemi terrorisé la veille, prêt à se rendre, s'est ressaisi. Il s'organise, travaille et renforce ses positions,…..
Après une journée d'attente, c'est à 20 heures que le 9e Zouaves se présente enfin pour effectuer la relève. Les Marocains partent bivouaquer sur la pente Nord du ravin de Chivy. Pendant qu'ils rétrogradent, ils sont soumis à un tir de barrage qui cause encore des pertes..
Le 18 avril
Pendant toute cette journée, les bataillons stationnés dans le ravin de Chivy sont soumis à un bombardement systématique qui fait de nombreuses victimes. A partir de 20 heures, les bataillons très durement éprouvés quittent le champ de bataille et s'en vont bivouaquer à l'arrière sans pertes sensibles.
Le 19 avril
Tous les survivants valides de ces terribles combats sont rentrés peu à peu au cantonnement, et de nombreux tirailleurs qui s'étaient égarés pendant la nuit arrivent au cours de la journée. Un appel sérieux est fait en fin d'après-midi afin de confirmer les pertes et préciser l'état du régiment
Bilan : Sur 2 021 hommes, 606 sont blessés, 192 tués et 202 portés disparus, ce qui, bien sûr, ne laisse guère d'espoir de les retrouver.
Chemin des Dames, les Marocains et le 321e RI
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Re: Chemin des Dames, les Marocains et le 321e RI
.... la suite,
Le 321ème RI : Aprèsl’attaque des Marocainse ( 153e DI), la prise du ravin, le 321e RI envoyé en renfort
Extrait du CRID :
321e RI
- 16-21 avril : monte le 16 avril par le ravin de Chivy et attend 3 jours à flanc de ravin sans ravitaillement selon Grillet. Le 4e bat est engagé avec la 153e division (15 tués, 108 blessés, 16 disparus) tandis que les autres attendent dans les tranchées de Fuleta juste à la limite du plateau (Rolland, 39-40).
- 21-23 avril : passe en 1ère ligne et colonel Picard blessé, remplacé par le chef de bataillon Mègemont (Rolland, 40).
- 24-26 avril : seul le 4e bataillon est maintenu en avant, les autres à flanc de ravin (Grillet). Subi la contre-attaque allemande du 25.
- 26-30 avril : en réserve puis demi-repos dans les tranchées de départ (Rolland, 40).
- 30 avril : descente du 4e bat. à Œilly.
Le bilan des combattants dont j’ai pu retrouver les traces : Soldats inhumés dans les cimetières du Chemin des Dames (Site mémorial virtuel du ChdesDames) plus 3 autres :
Le 16 Avril :
8 Combattants ( 7 tombes à Cerny, une à Soupir) , notés tués à l’ennemi, au Chemin des Dames, Vendresse et Troyon, Mort en ambulance.. ;;
Du 17 au 23 :
15 Combattants ( 14 tombes à Cerny, une à Berry au Bac), Notés tués à l’ennemi, mêmes lieux et circonstances.
Certaines fiche SGA mentionnent… l’heure du décès, exemple Soldat Pagès MPLF 26/4 à 23h 30, en ambulance à Vendresse.
Le soldat Tropès a été lui retrouvé grâce au monument aux morts de Doazit (Landes) : Noté sur la fiche SGA MPLF à Beaulne et Chivy, les détails donnés indiquent plus précisément : Inhumé au ravin de Chivy, à 500m au NE de ce village.
Et ensuite on retrouvera à nouveau les Troupes Marocaines associées au 321e RI , qui lui va connaître des troubles graves……
- 2-4 mai : série de mutineries précoces. La 21e et la 23e compagnie obéissent mal à l’ordre de quitter les carrières de Madagascar pour remonter en secteur vers Fuleta……… Au total, 122 défections suivi du retour de la plupart des hommes après l’attaque du 5-6 mai (Rolland, 41-43). Grillet évoque de manière très directe ces refus d'aller au combat : "le soir [juste avant le 5 mai], au moment de partir, il manquait un officier du renfort et la plupart des hommes. Le commandement du bataillon très insuffisant ne sut ni intervenir ni voir. Malgré la pauvreté des effectifs, les officiers présents décidèrent de monter quand même" (101). Il parle aussi des camions qui passaient et prenaient des hommes, du vin distribué, et des "braves poilus" sur le point de se transformer en "moutons enragés". Chagnaud parle de « l’histoire douloureuse de la division Valentin » (qu’un ami rencontré à Fère lui raconte fin mai), « des hommes révoltés refluant en masse vers l’arrière, huant leur général, menaçant leurs officiers ».
- 3-4 mai : confusion avec l’artillerie,…..
- 5-7 mai (Grillet) : attaque en face de Courtecon. Heure H à 7h, puis contre ordre à 8h, puis 9h… Mitrailleuses ennemies qui commencent à tirer à 9h moins 5. Confusion épouvantable, reflux dans les boyaux, sections séparées, commandement décimé et inexistant (Grillet). Epouvante qui dure 3 jours. Mort du brancardier-aumonier l’abbé Delabre.
Pertes du 5-6 mai : 87 tués, 274 blessés, 41 disparus. 50% de l’effectif perdu entre le 16 avril et le 6 mai.
Et ,…. toujours ce triste constat, seules les tombes de 18 soldats MPLF entre le 3 et 6 Mai, sont retrouvées. On note le 5 Mai, 3 sous Lieutenant MPLF
- 8 juin : première séance du conseil de guerre consacré aux 4 défections du 4 mai. 2 condamnés à mort, peines commuées par le Président de la République (Rolland, 47).
- 26-28 juin : deuxième séance du conseil de guerre qui adopte une position très modérée et requalifie les actes d’accusation en insistant sur les faiblesses du commandement et la fatigue des soldats. Sanctions contre le chef de bataillon Contenson et le capitaine André de la 13e compagnie (Rolland, 47-51).
Alors en liaison avec mes recherches sur le cimetière provisoire du Trou-Bricot , vu cette symbiose, je me demande si le JMO du 321ée RI ne contient pas :
des descriptions précises de ces lieux , Ravin de Chivy, Tranchée Fuleta :
des références à ce fameux tunnel, sa position par rapport au ravin ? (Des traces écrites ultérieures feront mention d’un tunnel immense rempli d’eau, faisant office de dortoir ), à un dépôt de munitions.
la mention du Poste de Commandement Colmar ( Vie Armée) PC qui a dû être établi dès la conquête des lieux
La présence d’un poste de secours et l’amorce d’un cimetière provisoire qui portera le nom du Trou-Bricot avec des soldats du 9ème Zouaves, des TM, du 22e RI, MPLF sur la période allant au delà du 10 Mai à début Juin. C’est la triste NORIA qui continue
Merci d’avance de votre précieux concours.
Jean-François, pseudo Georges Bouleur
http://monsite.orange.fr/trou-bricot.les133
Le 321ème RI : Aprèsl’attaque des Marocainse ( 153e DI), la prise du ravin, le 321e RI envoyé en renfort
Extrait du CRID :
321e RI
- 16-21 avril : monte le 16 avril par le ravin de Chivy et attend 3 jours à flanc de ravin sans ravitaillement selon Grillet. Le 4e bat est engagé avec la 153e division (15 tués, 108 blessés, 16 disparus) tandis que les autres attendent dans les tranchées de Fuleta juste à la limite du plateau (Rolland, 39-40).
- 21-23 avril : passe en 1ère ligne et colonel Picard blessé, remplacé par le chef de bataillon Mègemont (Rolland, 40).
- 24-26 avril : seul le 4e bataillon est maintenu en avant, les autres à flanc de ravin (Grillet). Subi la contre-attaque allemande du 25.
- 26-30 avril : en réserve puis demi-repos dans les tranchées de départ (Rolland, 40).
- 30 avril : descente du 4e bat. à Œilly.
Le bilan des combattants dont j’ai pu retrouver les traces : Soldats inhumés dans les cimetières du Chemin des Dames (Site mémorial virtuel du ChdesDames) plus 3 autres :
Le 16 Avril :
8 Combattants ( 7 tombes à Cerny, une à Soupir) , notés tués à l’ennemi, au Chemin des Dames, Vendresse et Troyon, Mort en ambulance.. ;;
Du 17 au 23 :
15 Combattants ( 14 tombes à Cerny, une à Berry au Bac), Notés tués à l’ennemi, mêmes lieux et circonstances.
Certaines fiche SGA mentionnent… l’heure du décès, exemple Soldat Pagès MPLF 26/4 à 23h 30, en ambulance à Vendresse.
Le soldat Tropès a été lui retrouvé grâce au monument aux morts de Doazit (Landes) : Noté sur la fiche SGA MPLF à Beaulne et Chivy, les détails donnés indiquent plus précisément : Inhumé au ravin de Chivy, à 500m au NE de ce village.
Et ensuite on retrouvera à nouveau les Troupes Marocaines associées au 321e RI , qui lui va connaître des troubles graves……
- 2-4 mai : série de mutineries précoces. La 21e et la 23e compagnie obéissent mal à l’ordre de quitter les carrières de Madagascar pour remonter en secteur vers Fuleta……… Au total, 122 défections suivi du retour de la plupart des hommes après l’attaque du 5-6 mai (Rolland, 41-43). Grillet évoque de manière très directe ces refus d'aller au combat : "le soir [juste avant le 5 mai], au moment de partir, il manquait un officier du renfort et la plupart des hommes. Le commandement du bataillon très insuffisant ne sut ni intervenir ni voir. Malgré la pauvreté des effectifs, les officiers présents décidèrent de monter quand même" (101). Il parle aussi des camions qui passaient et prenaient des hommes, du vin distribué, et des "braves poilus" sur le point de se transformer en "moutons enragés". Chagnaud parle de « l’histoire douloureuse de la division Valentin » (qu’un ami rencontré à Fère lui raconte fin mai), « des hommes révoltés refluant en masse vers l’arrière, huant leur général, menaçant leurs officiers ».
- 3-4 mai : confusion avec l’artillerie,…..
- 5-7 mai (Grillet) : attaque en face de Courtecon. Heure H à 7h, puis contre ordre à 8h, puis 9h… Mitrailleuses ennemies qui commencent à tirer à 9h moins 5. Confusion épouvantable, reflux dans les boyaux, sections séparées, commandement décimé et inexistant (Grillet). Epouvante qui dure 3 jours. Mort du brancardier-aumonier l’abbé Delabre.
Pertes du 5-6 mai : 87 tués, 274 blessés, 41 disparus. 50% de l’effectif perdu entre le 16 avril et le 6 mai.
Et ,…. toujours ce triste constat, seules les tombes de 18 soldats MPLF entre le 3 et 6 Mai, sont retrouvées. On note le 5 Mai, 3 sous Lieutenant MPLF
- 8 juin : première séance du conseil de guerre consacré aux 4 défections du 4 mai. 2 condamnés à mort, peines commuées par le Président de la République (Rolland, 47).
- 26-28 juin : deuxième séance du conseil de guerre qui adopte une position très modérée et requalifie les actes d’accusation en insistant sur les faiblesses du commandement et la fatigue des soldats. Sanctions contre le chef de bataillon Contenson et le capitaine André de la 13e compagnie (Rolland, 47-51).
Alors en liaison avec mes recherches sur le cimetière provisoire du Trou-Bricot , vu cette symbiose, je me demande si le JMO du 321ée RI ne contient pas :
des descriptions précises de ces lieux , Ravin de Chivy, Tranchée Fuleta :
des références à ce fameux tunnel, sa position par rapport au ravin ? (Des traces écrites ultérieures feront mention d’un tunnel immense rempli d’eau, faisant office de dortoir ), à un dépôt de munitions.
la mention du Poste de Commandement Colmar ( Vie Armée) PC qui a dû être établi dès la conquête des lieux
La présence d’un poste de secours et l’amorce d’un cimetière provisoire qui portera le nom du Trou-Bricot avec des soldats du 9ème Zouaves, des TM, du 22e RI, MPLF sur la période allant au delà du 10 Mai à début Juin. C’est la triste NORIA qui continue
Merci d’avance de votre précieux concours.
Jean-François, pseudo Georges Bouleur

http://monsite.orange.fr/trou-bricot.les133
Re: Chemin des Dames, les Marocains et le 321e RI
Bonsoir à tous, bonsoir Jean-françois,
Voiçi quelques extraits du JMO du 321eme RI sur la période concernée en 1917 :




Concernant d'éventuels croquis sur cette période, je n'ai rien trouvé dans le JMO. Il parle de PC PAUL mais pas de trace de PC COLMAR. le tunnel n'est pas mentionné non plus. par contre la tranchée FULETA (on parle aussi de carrière FULETA), et le ravin de CHIVY y sont très souvent cités.
Pour le dépôt de munition près du ravin, une chose étonnante m'a interpellé ds le JMO du 321ème ; il parle ds la nuit du 19 au 20 avril 1917 d'un approvissionement en grenades et obus à la carrière FULETA. Ce dépôt de munition pourrait éventuellement etre situé ds cette fameuse carrière, ainsi que ce tunnel. C'est une hypothèse.
cordialement.
Arnaud.

Voiçi quelques extraits du JMO du 321eme RI sur la période concernée en 1917 :





Concernant d'éventuels croquis sur cette période, je n'ai rien trouvé dans le JMO. Il parle de PC PAUL mais pas de trace de PC COLMAR. le tunnel n'est pas mentionné non plus. par contre la tranchée FULETA (on parle aussi de carrière FULETA), et le ravin de CHIVY y sont très souvent cités.
Pour le dépôt de munition près du ravin, une chose étonnante m'a interpellé ds le JMO du 321ème ; il parle ds la nuit du 19 au 20 avril 1917 d'un approvissionement en grenades et obus à la carrière FULETA. Ce dépôt de munition pourrait éventuellement etre situé ds cette fameuse carrière, ainsi que ce tunnel. C'est une hypothèse.
cordialement.
Arnaud.
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- Inscription : mer. nov. 01, 2006 1:00 am
Re: Chemin des Dames, les Marocains et le 321e RI
Bonjour à Tous et en particulier à TOM,
Merci beaucoup TOM ,pour ces scans parfaits ( Et extra l’accès !) du JMO du 321e RI.
Cela apporte beaucoup pour éclairer l’engagement sur le secteur, la forte liaison avec le 9e Zouaves., et cela va grandement au delà des premières info recueillies. Ces JMO sont vraiment incomparables comme source d’info, et ça remue.. un peu les tripes
J’ai monté une carte qui essaie de résumer les infos.
Oui, pas photo sur la tranchée Fuleta et le Ravin de Chivy, bien, bien occupés
et régulièrement secoués. Il ne peut guère s’agir que de ces fameux tirs des minenwerfer qui faisait des ravages, depuis vraisemblablement la sucrerie, car le « trou » ne devait pas pouvoir être atteint par l’artillerie lourde située sur le plateau.
Sur le site, sur le flanc gauche du ravin, les traces de trous d’obus sont encore bien visibles, on peut aussi encore y trouver des traces de boyaux !
Pour ce qui concerne le PC Colmar,on trouvera bien trace un jour. A noter qd même qu’un PC est signalé à la côte 4400, qui pourrait donc se situer au milieu de la tranchée Fuleta entre les côtes 5112 et 4111 ? ( d’où viennent ces côtes bizarres qui n’ont rien à voir avec des côtes d’altitudes, bizarre ?).Le plan directeur serait/sera le juge arbitre, si on le trouve !
Les autres PC sont en arrieère : PC Paul vraisemblablement légèrement en deçà de de la ligne de crête, et le Mt- Charmond est beaucoup plus en arrière, Etat-Major oblige.
Retrouvés aussi les trois soldats MPLF à l’ambulance 1/52 à Vendresse, leurs tombes sont à Cerny.

Suite....
Merci beaucoup TOM ,pour ces scans parfaits ( Et extra l’accès !) du JMO du 321e RI.
Cela apporte beaucoup pour éclairer l’engagement sur le secteur, la forte liaison avec le 9e Zouaves., et cela va grandement au delà des premières info recueillies. Ces JMO sont vraiment incomparables comme source d’info, et ça remue.. un peu les tripes
J’ai monté une carte qui essaie de résumer les infos.
Oui, pas photo sur la tranchée Fuleta et le Ravin de Chivy, bien, bien occupés
et régulièrement secoués. Il ne peut guère s’agir que de ces fameux tirs des minenwerfer qui faisait des ravages, depuis vraisemblablement la sucrerie, car le « trou » ne devait pas pouvoir être atteint par l’artillerie lourde située sur le plateau.
Sur le site, sur le flanc gauche du ravin, les traces de trous d’obus sont encore bien visibles, on peut aussi encore y trouver des traces de boyaux !
Pour ce qui concerne le PC Colmar,on trouvera bien trace un jour. A noter qd même qu’un PC est signalé à la côte 4400, qui pourrait donc se situer au milieu de la tranchée Fuleta entre les côtes 5112 et 4111 ? ( d’où viennent ces côtes bizarres qui n’ont rien à voir avec des côtes d’altitudes, bizarre ?).Le plan directeur serait/sera le juge arbitre, si on le trouve !
Les autres PC sont en arrieère : PC Paul vraisemblablement légèrement en deçà de de la ligne de crête, et le Mt- Charmond est beaucoup plus en arrière, Etat-Major oblige.
Retrouvés aussi les trois soldats MPLF à l’ambulance 1/52 à Vendresse, leurs tombes sont à Cerny.

Suite....
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- Inscription : mer. nov. 01, 2006 1:00 am
Re: Chemin des Dames, les Marocains et le 321e RI
suite,


Une petite erreur sur la Tr. Waldeck (Wa) et le B. de la Baleinière (B)
et puis,
Pour ce qui concerne le PC du Trou-Bricot, la meilleure trace actuellement est celle trouvée dans le journal d’Anselme CHARPENEL 99e RI
Pour simplement illustrer, extrait du Journal : (Sources Henri Faure sur son fameux neuf-neuf, « (Colette BAVOUX et à sa famille dépositaires de ce témoignage )
22/5 : 6 h. départ, après avoir parcouru trois kms., nous arrivons à Bourg et Comin. le Régiment sera logé dans des bateaux qui sont sur l'Aisne canal…..
………………….. ;
3/6 : Malgré que l'on nous avait promis de nous envoyer au repos, nous devons reprendre le chemin des lignes …..
22 h. : arrivée au P.C. du trou bricot. Nous sommes installés dans un immense tunnel où l'eau inonde le parterre. Un observateur est installé dans la cheminée de ce dernier. J'y prends deux heures de garde toutes les six heures. Chacun s'est accommodé pour faire son lit sur l'eau. Je vais prendre l'air pur du dehors deux fois dans la journée mais il n'y fait pas bon. De temps en temps de terribles rafales nous font entrer dans le trou..
4/6 : Pendant mes sorties au grand air, je vois descendre deux avions ennemis dans cinq minutes d'intervalle. 12 h. je suis sur la porte du tunnel pour y faire la police lorsqu'une grande explosion me projette dans le tunnel : 3 ms. environ ; je ne puis me rendre compte de ce qui est arrivé tout de suite ; au dehors quelques camarades s'y trouvaient, un d'eux crie, c'est en allant lui porter secours que je m'aperçois que le dépôt de munitions a sauté. Il était à 200 ms. de là, formé par 50.000 grenades, plusieurs centaines de caisses de cartouches à fusil. A mes pieds gisent deux camarades : un mort et l'autre agonisant. L'explosion s'est produite à cause de la grande chaleur qui a allumé le fulminate d'une grenade. Nous devions être relevés dans la journée, mais……
(NB: Cela fait peut-être beaucoup !)..
, Avec ce ravitaillerment en grenades et obus que vous avez noté dans le JMO dans la nuit du 19 au 20 Avril, c’est tout à fait la preuve aussi de l’existence de ce dépôt de munitions
Le 99e RI, c’est donc aussi une bonne piste……, mais au moins pour ce qui concerne les combattant MPLF inhumés à Cerny, ( Juin 17) pas trouvé d’indication mentionnant le lieu, sont en général notés laconiquement MPLF à Cerny et/ou près de la sucrerie..
On verra bien, très cordialement
Jean-François
Une petite erreur sur la Tr. Waldeck (Wa) et le B. de la Baleinière (B)
et puis,
Pour ce qui concerne le PC du Trou-Bricot, la meilleure trace actuellement est celle trouvée dans le journal d’Anselme CHARPENEL 99e RI
Pour simplement illustrer, extrait du Journal : (Sources Henri Faure sur son fameux neuf-neuf, « (Colette BAVOUX et à sa famille dépositaires de ce témoignage )
22/5 : 6 h. départ, après avoir parcouru trois kms., nous arrivons à Bourg et Comin. le Régiment sera logé dans des bateaux qui sont sur l'Aisne canal…..
………………….. ;
3/6 : Malgré que l'on nous avait promis de nous envoyer au repos, nous devons reprendre le chemin des lignes …..
22 h. : arrivée au P.C. du trou bricot. Nous sommes installés dans un immense tunnel où l'eau inonde le parterre. Un observateur est installé dans la cheminée de ce dernier. J'y prends deux heures de garde toutes les six heures. Chacun s'est accommodé pour faire son lit sur l'eau. Je vais prendre l'air pur du dehors deux fois dans la journée mais il n'y fait pas bon. De temps en temps de terribles rafales nous font entrer dans le trou..
4/6 : Pendant mes sorties au grand air, je vois descendre deux avions ennemis dans cinq minutes d'intervalle. 12 h. je suis sur la porte du tunnel pour y faire la police lorsqu'une grande explosion me projette dans le tunnel : 3 ms. environ ; je ne puis me rendre compte de ce qui est arrivé tout de suite ; au dehors quelques camarades s'y trouvaient, un d'eux crie, c'est en allant lui porter secours que je m'aperçois que le dépôt de munitions a sauté. Il était à 200 ms. de là, formé par 50.000 grenades, plusieurs centaines de caisses de cartouches à fusil. A mes pieds gisent deux camarades : un mort et l'autre agonisant. L'explosion s'est produite à cause de la grande chaleur qui a allumé le fulminate d'une grenade. Nous devions être relevés dans la journée, mais……
(NB: Cela fait peut-être beaucoup !)..
, Avec ce ravitaillerment en grenades et obus que vous avez noté dans le JMO dans la nuit du 19 au 20 Avril, c’est tout à fait la preuve aussi de l’existence de ce dépôt de munitions
Le 99e RI, c’est donc aussi une bonne piste……, mais au moins pour ce qui concerne les combattant MPLF inhumés à Cerny, ( Juin 17) pas trouvé d’indication mentionnant le lieu, sont en général notés laconiquement MPLF à Cerny et/ou près de la sucrerie..
On verra bien, très cordialement
Jean-François
