Bonjour
Lu quelque part : "Poilu" un terme de l'arriere. Les combattants ne l'utilisaient pas.
Qu'en pensez vous ?
Cdt
Armand
"Poilu" un terme de l'arriere
Re: "Poilu" un terme de l'arriere
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")
- Stephan @gosto
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Re: "Poilu" un terme de l'arriere
Bonjour,
Je n'en pense rien, mais force est de constater, dans les carnets de routes ou correspondances, que des combattants l'utilisaient et d'autres non !
Meyer, de mémoire, dans son livre "La vie quotidienne des soldats..." disait lui préférer le terme de "bonshommes". Là également, certains utilisaient ce terme, d'autres non...
Amicalement,
Stéphan
Je n'en pense rien, mais force est de constater, dans les carnets de routes ou correspondances, que des combattants l'utilisaient et d'autres non !
Meyer, de mémoire, dans son livre "La vie quotidienne des soldats..." disait lui préférer le terme de "bonshommes". Là également, certains utilisaient ce terme, d'autres non...
Amicalement,
Stéphan
- Charraud Jerome
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Re: "Poilu" un terme de l'arriere
Bonjour
Je suis en train de relire les Violettes des Tranchées.
Tanty utilise ce terme stipulant qu'il s'efforce de ne pas régresser et de tomber au stade du poilu (dans le sens péjoratif et préhistorique du terme).
Je retranscris ceci de mémoire, à revérifier, mais pas avant ce soir.
Cordialement
Jérôme Charraud
Je suis en train de relire les Violettes des Tranchées.
Tanty utilise ce terme stipulant qu'il s'efforce de ne pas régresser et de tomber au stade du poilu (dans le sens péjoratif et préhistorique du terme).
Je retranscris ceci de mémoire, à revérifier, mais pas avant ce soir.
Cordialement
Jérôme Charraud
Les 68, 90, 268 et 290e RI dans la GG
Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."

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- Jean-Claude Poncet
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Re: "Poilu" un terme de l'arriere
Bonsoir Amand, Stéphan, Jérôme,
Bonsoir tout l'monde,
Le terme Poilu est couramment utilisé dans les poèmes de poètes disparus en 15, 16, 17, ou 18. Les recueils de poèmes, publiés par les familles ou amis des morts au front sont de ce fait très fidèles, empreints d'un profond respect et le mot Poilu est très largement utilisé dans ces poèmes, même par des auteurs fins lettrés.
Ceci est extrêmement facile à vérifier pour des bourses assez plates, les bouquins de poèmes ne valant pas un clou, alors qu'ils reflètent de façon très fine l'image de l'âme des combattants. Encore faut-il que... la poésie fasse encore partie de notre culture.
Salutations cordiales
Jean-Claude
Bonsoir tout l'monde,
Le terme Poilu est couramment utilisé dans les poèmes de poètes disparus en 15, 16, 17, ou 18. Les recueils de poèmes, publiés par les familles ou amis des morts au front sont de ce fait très fidèles, empreints d'un profond respect et le mot Poilu est très largement utilisé dans ces poèmes, même par des auteurs fins lettrés.
Ceci est extrêmement facile à vérifier pour des bourses assez plates, les bouquins de poèmes ne valant pas un clou, alors qu'ils reflètent de façon très fine l'image de l'âme des combattants. Encore faut-il que... la poésie fasse encore partie de notre culture.
Salutations cordiales
Jean-Claude
Re: "Poilu" un terme de l'arriere
Bonjourpréférer le terme de "bonshommes". Là également, certains utilisaient ce terme, d'autres non...
En fait, j'ai lu ça dans la BD ci dessous. Le "Blaise" de JD.M préfere utiliser aussi le terme de "Bonhomme"
Le Coeur des batailles 1. La Marne
Date de parution : 05/09/2007 | ISBN : 978-2-7560-0437-2 | Prix public : 12.90 €
Scénario : Jean David MORVAN
Dessin : Igor KORDEY
Couleurs : WALTER
Série : Coeur des batailles
Collection : CONQUISTADOR
Genre : Western / BD historique
RÉSUMÉ DE L'ÉPISODE
Septembre 1939. Un journaliste américain rencontre Blaise Boforlant pour en apprendre plus sur Amaréo Zamaï. En effet, les actes de celui-ci, relatés dans Le Cœur des batailles, ont été mythifiés par nombre de combattants des conflits postérieurs, qui suivent ses préceptes au combat. Grâce à lui, des soldats deviennent de vrais guerriers, porteurs de valeurs que l’armée moderne ne pouvait leur inculquer…
L'auteur semble bien documenté. L'histoire est un peu ésotérique. Je suis pas fana
Amicalment
Armand
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")
Re: "Poilu" un terme de l'arriere
bonjour à tous,
Effectivement les soldats n'utilisaient pas le terme de "poilu". En fait ils n'étaient pas très contents de ce mot utilisé surtout par les journalistes de l'époque....
Eh bien sûr, certains écrivains trouvant ce mot interessant pour leur futurs lecteurs l'utilisèrent.
En réalité les soldats utilisaient le mot de "Bonhomme" mais très souvent des qualificatifs régionaux: par exemple on entendait "les Chtis, les maucos (de l'expression du sud, en occitan, Coumauco, c'est à dire "comme ça", etc.
Cordialement. JClaude.
Effectivement les soldats n'utilisaient pas le terme de "poilu". En fait ils n'étaient pas très contents de ce mot utilisé surtout par les journalistes de l'époque....
Eh bien sûr, certains écrivains trouvant ce mot interessant pour leur futurs lecteurs l'utilisèrent.
En réalité les soldats utilisaient le mot de "Bonhomme" mais très souvent des qualificatifs régionaux: par exemple on entendait "les Chtis, les maucos (de l'expression du sud, en occitan, Coumauco, c'est à dire "comme ça", etc.
Cordialement. JClaude.
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
- Stephan @gosto
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Re: "Poilu" un terme de l'arriere
Bonjour,
Le terme de "poilus" était bel et bien employé pas les... poilus.
Bien sûr, certains ne l'ont pas utilisé, et parmi eux quelques-uns, pour diverses raisons, ont même mis un point d'honneur à ne jamais employer ce mot, lui en préférant d'autres (comme je le disais plus haut, Meyer s'est expliqué là-dessus). Néanmoins, ces derniers ne doivent pas biaiser la réalité des faits, bien plus divers.
A titre d'illustration, je viens de fouiller dans mon disque dur. J'y ai relevé quelques extraits - tous issus de témoignages de combattants du 74e R.I. - qui montreront que ce terme fut employé : pendant la guerre, après la guerre, par des soldats, par des officiers, et quels que fussent les supports : correspondances, carnets de route, souvenir... J'ai pioché un peu au hasard et j'en aurais bien davantage à mettre...
Amicalement,
Stéphan
Jules P. (tué le 28 mai 1915), dans une lettre 16 janvier 1915 :
"Je ne t’en mets pas plus long car il est 4h1/2 du soir, la soupe vient d’arriver et mes poilus attendent que je les servent car c’est moi qui doit les servir a chaque repas."
Jules P. (tué le 28 mai 1915), dans une lettre 17 février 1915 :
"Je suis forcé de terminer ma lettre car je viens de recevoir l’ordre de rassembler mes poilus, j’emploi ce mot puisqu’il est a la mode, pour passer une revue de notre capitaine, de notre père a tous que je pourrait dire, car c’est un vrai père de famille pour nous."
Jules P. (tué le 28 mai 1915), dans une lettre 31 mars 1915 :
Je suis arrivé a pouvoir me faire photographier. Je vous envoie un spécimen de cette race de
poilus dont on parle tant.
Henri A. (tué le 19 juillet 1915) dans son carte de guerre :
"Plus précis cette fois, le tir allemand atteint notre tranchée à droite. Quelques poilus ont la mauvaise idée de se replier, je suis leur exemple et ai à m'en repentir aussitôt car le tir ennemi s'allonge et augmente."
Henri A. (tué le 19 juillet 1915) dans son carte de guerre :
"Le soir je sors pour faire quelques achats lorsque je vois des poilus rentrer à l'église, je les suis et assiste au salut."
Henri A. (tué le 19 juillet 1915) dans son carte de guerre :
"Midi, il y a eu des mutations dans les escouades, mes rations sont mal distribuées, les poilus rouspètent, mais le capitaine, bon coeur, ne me fait aucune observation."
Arsitide B., dans ses souvenirs, rédigés après guerre :
"Ce train était surchargé de poilus fortement excités qui empêchèrent ces cheminots à faire leur métier."
Paul R., (capitaine) dans ses souvenirs de guerre, rédigés en 1917 :
"Je vois aussitôt arriver un Allemand jeune, blond, rosé, d'un physique agréable. Un de mes poilus l'accompagne. C'est lui qui l'a pris, et il en tremble encore de joie, car il sait que son acte lui vaut sept jours de permission."
Frédéric S., (sous-lieutenant) dans son carnet de guerre :
"Chacun suit des yeux les péripéties du combat, et quand l’allemand tombe, tous les poilus applaudissent".
Frédéric S., (sous-lieutenant) dans son carnet de guerre :
"Après appel fait dans la tranchée, je retrouve trente-cinq poilus seulement."
Frédéric S., (sous-lieutenant) dans son carnet de guerre :
"Je fais conduire le corps de ce bon camarade Chézaud au poste de secours, après avoir fait présenter les armes par les poilus présents."
Marcel L., (sous-officier) dans son carnet de route :
"Nous sommes un peu privilégiés, comme mitrailleurs, ayant d’assez bons gourbis et même quelques sapes profondes , alors que les pauvres poilus, dans ce qu’on appelle la première ligne, sont couchés dans les trous d’obus utilisés comme petits postes. Nous les voyons assez bien avec nos jumelles et les plaignons sincèrement !"
Marcel L., (sous-officier) dans son carnet de route :
"Officiers comme simples poilus, sommes tous tristes, déçus, découragés."
Jacques L., (capitaine) allocution, le 10 janvier 1951, au Père Lachaise, lors des obsèques du commandant Lefèbvre-Dibon :
"Alors, vos poilus vous virent applaudissant des deux mains et ceux qui passèrent près de vous, vous entendirent crier de toutes vos forces : « Bravo mes amis ! Vive le 3e bataillon ! Vive la France ! »"
Charles R., (lieutenant) souvenirs rédigés après guerre :
"Les poilus n’ont pu descendre sur la tranchée qui défendait les blockhaus dans lesquels étaient les mitrailleuses boches et, les uns après les autres, ils ont été écrasés et refoulés. Ils sont tombés devant nous et l’attaque a échoué."
Maurice M., dans son carnet de route, au 8 avril 1916 :
"Les uns disent que c'est du chiquet pour en mettre plein les yeux aux poilus."
Etc.
Jean-CLaude, peut-être allez-vous tout de même un peu vite en besogne... La question n'est sans doute pas fondamentale, mais je pense néanmoins qu'il n'y a pas lieu d'être si catégorique.Effectivement les soldats n'utilisaient pas le terme de "poilu".
Le terme de "poilus" était bel et bien employé pas les... poilus.

A titre d'illustration, je viens de fouiller dans mon disque dur. J'y ai relevé quelques extraits - tous issus de témoignages de combattants du 74e R.I. - qui montreront que ce terme fut employé : pendant la guerre, après la guerre, par des soldats, par des officiers, et quels que fussent les supports : correspondances, carnets de route, souvenir... J'ai pioché un peu au hasard et j'en aurais bien davantage à mettre...
Amicalement,
Stéphan
Jules P. (tué le 28 mai 1915), dans une lettre 16 janvier 1915 :
"Je ne t’en mets pas plus long car il est 4h1/2 du soir, la soupe vient d’arriver et mes poilus attendent que je les servent car c’est moi qui doit les servir a chaque repas."
Jules P. (tué le 28 mai 1915), dans une lettre 17 février 1915 :
"Je suis forcé de terminer ma lettre car je viens de recevoir l’ordre de rassembler mes poilus, j’emploi ce mot puisqu’il est a la mode, pour passer une revue de notre capitaine, de notre père a tous que je pourrait dire, car c’est un vrai père de famille pour nous."
Jules P. (tué le 28 mai 1915), dans une lettre 31 mars 1915 :
Je suis arrivé a pouvoir me faire photographier. Je vous envoie un spécimen de cette race de
poilus dont on parle tant.
Henri A. (tué le 19 juillet 1915) dans son carte de guerre :
"Plus précis cette fois, le tir allemand atteint notre tranchée à droite. Quelques poilus ont la mauvaise idée de se replier, je suis leur exemple et ai à m'en repentir aussitôt car le tir ennemi s'allonge et augmente."
Henri A. (tué le 19 juillet 1915) dans son carte de guerre :
"Le soir je sors pour faire quelques achats lorsque je vois des poilus rentrer à l'église, je les suis et assiste au salut."
Henri A. (tué le 19 juillet 1915) dans son carte de guerre :
"Midi, il y a eu des mutations dans les escouades, mes rations sont mal distribuées, les poilus rouspètent, mais le capitaine, bon coeur, ne me fait aucune observation."
Arsitide B., dans ses souvenirs, rédigés après guerre :
"Ce train était surchargé de poilus fortement excités qui empêchèrent ces cheminots à faire leur métier."
Paul R., (capitaine) dans ses souvenirs de guerre, rédigés en 1917 :
"Je vois aussitôt arriver un Allemand jeune, blond, rosé, d'un physique agréable. Un de mes poilus l'accompagne. C'est lui qui l'a pris, et il en tremble encore de joie, car il sait que son acte lui vaut sept jours de permission."
Frédéric S., (sous-lieutenant) dans son carnet de guerre :
"Chacun suit des yeux les péripéties du combat, et quand l’allemand tombe, tous les poilus applaudissent".
Frédéric S., (sous-lieutenant) dans son carnet de guerre :
"Après appel fait dans la tranchée, je retrouve trente-cinq poilus seulement."
Frédéric S., (sous-lieutenant) dans son carnet de guerre :
"Je fais conduire le corps de ce bon camarade Chézaud au poste de secours, après avoir fait présenter les armes par les poilus présents."
Marcel L., (sous-officier) dans son carnet de route :
"Nous sommes un peu privilégiés, comme mitrailleurs, ayant d’assez bons gourbis et même quelques sapes profondes , alors que les pauvres poilus, dans ce qu’on appelle la première ligne, sont couchés dans les trous d’obus utilisés comme petits postes. Nous les voyons assez bien avec nos jumelles et les plaignons sincèrement !"
Marcel L., (sous-officier) dans son carnet de route :
"Officiers comme simples poilus, sommes tous tristes, déçus, découragés."
Jacques L., (capitaine) allocution, le 10 janvier 1951, au Père Lachaise, lors des obsèques du commandant Lefèbvre-Dibon :
"Alors, vos poilus vous virent applaudissant des deux mains et ceux qui passèrent près de vous, vous entendirent crier de toutes vos forces : « Bravo mes amis ! Vive le 3e bataillon ! Vive la France ! »"
Charles R., (lieutenant) souvenirs rédigés après guerre :
"Les poilus n’ont pu descendre sur la tranchée qui défendait les blockhaus dans lesquels étaient les mitrailleuses boches et, les uns après les autres, ils ont été écrasés et refoulés. Ils sont tombés devant nous et l’attaque a échoué."
Maurice M., dans son carnet de route, au 8 avril 1916 :
"Les uns disent que c'est du chiquet pour en mettre plein les yeux aux poilus."
Etc.
- Charraud Jerome
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Re: "Poilu" un terme de l'arriere
Voici ce que je trouve dans une lettre du 28 mars 1915:Bonjour
Je suis en train de relire les Violettes des Tranchées.
Tanty utilise ce terme stipulant qu'il s'efforce de ne pas régresser et de tomber au stade du poilu (dans le sens péjoratif et préhistorique du terme).
Je retranscris ceci de mémoire, à revérifier, mais pas avant ce soir.
Cordialement
Jérôme Charraud
"Me voilà loin de mes savonnettes! Il ne manque ici que de l'eau!
Non, par exemple! Ce n'est pas une vie d'attendre les marmites au milieu des poilus! On blague la préciosité, la coquetterie, les raffinements divers; morbleu! J'aime encore mieux cet excès que l'autre. Les brutes! les brutes! Sûrement, l'homme descend du singe, animal malfaisant, sot, grimacier, fourbe, et il est en train d'y remonter: ils ont bien raison de se traiter de poilus! ..."
L'auteur tient à se démarquer de certains de ses compagnons d'infortune, qui se traitent eux-mêmes de poilus.
Etienne Tanty - Les violettes des tranchées - Lettres d'un Poilu qui n'aimait pas la guerre - Editions Italiques 2002
Cordialement
Jérôme Charraud
Les 68, 90, 268 et 290e RI dans la GG
Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."

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- Arnaud Carobbi
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Re: "Poilu" un terme de l'arriere
Bonjour à tous,
Dans les rares papiers de mon arrière-grand père, se trouve la liste des soldats qui étaient au même état-major que lui (celui du 3e Groupe de Divisions de Réserve). Et voici ce qu'on peut lire :

Le document date du 6 octobre 1914. Certes, ils n'étaient pas combattants au sens des hommes qui étaient en première ligne. Certes, le mot Poilus est entre guillemets. Mais ce document peut montrer l'utilisation d'un mot qu'ils n'employaient pas eux même, mais qui les désignait. Je serai curieux de voir à quel moment le mot est apparu dans la presse ou dans le Bulletin des Armées... je vais voir un peu cela ce week-end.
Bien cordialement,
Arnaud
Dans les rares papiers de mon arrière-grand père, se trouve la liste des soldats qui étaient au même état-major que lui (celui du 3e Groupe de Divisions de Réserve). Et voici ce qu'on peut lire :

Le document date du 6 octobre 1914. Certes, ils n'étaient pas combattants au sens des hommes qui étaient en première ligne. Certes, le mot Poilus est entre guillemets. Mais ce document peut montrer l'utilisation d'un mot qu'ils n'employaient pas eux même, mais qui les désignait. Je serai curieux de voir à quel moment le mot est apparu dans la presse ou dans le Bulletin des Armées... je vais voir un peu cela ce week-end.
Bien cordialement,
Arnaud
- Charraud Jerome
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- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
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Re: "Poilu" un terme de l'arriere
BonsoirBonjour à tous,
Dans les rares papiers de mon arrière-grand père, se trouve la liste des soldats qui étaient au même état-major que lui (celui du 3e Groupe de Divisions de Réserve). Et voici ce qu'on peut lire :
http://img407.imageshack.us/img407/9840/poilusgf4.jpg
Le document date du 6 octobre 1914. Certes, ils n'étaient pas combattants au sens des hommes qui étaient en première ligne. Certes, le mot Poilus est entre guillemets. Mais ce document peut montrer l'utilisation d'un mot qu'ils n'employaient pas eux même, mais qui les désignait. Je serai curieux de voir à quel moment le mot est apparu dans la presse ou dans le Bulletin des Armées... je vais voir un peu cela ce week-end.
Bien cordialement,
Arnaud
Je n'ai pas de date précise, mais en 1915, il est déjà dans l'ouvrage de Lazare Sainean "L'argot des tranchées : d'après les lettres des poilus et les journaux du front"
http://gallica.bnf.fr/Catalogue/notices ... 375823.htm voir à partir de la page 13
Le terme existe avant le conflit. L'entrée en guerre a changé le piou qui est devenu le poilu (le brave sens figuré) puis le poilu au sens propre dès le début a force de ne pas se raser régulièrement.
Cordialement
Jérôme Charraud
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