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je souhaiterai recevoir documents et photos sur la bataille de Rozeulieures(fin aôut 1914).Surtout en ce qui concerne le 15ème RI ,16ème Corps d'Armée,2ème Armée dont mon Grand-Oncle, Paul BARTHAS, tué le 25 aôut 1914 à Borville faisait partie.
Merci
Bonjour.
Quelques lignes seulement car le livre de Berthoud et Krivopissko concerne le 134e R.I. Ces 2 Régiments appartiennent à des C.A et Armées différentes. Ces C.A sont à la jonction des 2me et 1e Armées ( le 16e à gauche de Rozelieures, le 8e à droite). Des éléments de ces C.A pénétreront dans le village à 19 heures le 25 août.
Patrick.
Bonjour,
Les hommes dont les noms suivent, qui vous intéresseront peut-être dans le cadre de vos recherches, ont été inhumés au sein du carré militaire de Charmes (88) :
ROSSIGNOL Arthur
Caporal 15e R.I. 3.11.1914
Ossuaire :
BONNEVILLE Edouard 15e R.I.
BARTHE Bernard 15e R.I.
MOTHES Edmond 15e R.I.
MARGARIDENE Arsène 15e R.I.
AMOUROUX Bernard 15e R.I.
CAVRE Elie 15e R.I.
PAUTON Alfred 15e R.I.
GARRIC Emilien 15e R.I.
BRASSAC Alphonse 15e R.I.
S'y trouve également un monument dont le texte est le suivant :
SOUVENIR FRANCAIS
COMITE DE CHARMES
AUX HEROS DES COMBATS DE SAINT-REMY-AUX-BOIS
LOROMONTZEY ROZELIEURES
LES 23 24 ET 25 AOÛT 1914
DECEDES DANS NOS HÔPITAUX
DES SUITES DE LEURS BLESSURES
Bonjour,
Concernant une autre période, sur laquelle l'historique du régiment est très, très évasive...: sauriez-vous combien de temps le 15e R.I. est resté au Violu durant l'hiver 1917-1918, puis dans le secteur d'Aspach début 1918 ?
Bonjour à tous,
Au sujet du 134e R.I., une longue série d'articles lui fut consacrée dans le Journal de Saône-et-Loire en septembre-octobre 2004. Ils sont en ligne sur le site du journal.
Quelques extraits pour vous mettre l'eau à la bouche, tirés du carnet du sergent François Deschamps :
« 1er août : au soir, après avoir été dans l'attente tout l'après-midi, à 6 heures, les tambours et clairons parcouraient les rues de Mâcon en sonnant la « général ». Aussitôt, nous sautons sur notre fourbi en une heure, tout était au magasin (car tout était déjà prêt à l'avance) et nous étions en tenue de campagne. Le soir, le quartier fut consigné. Le lendemain 2 août (dimanche), on nous emmène à l'école de Puthod où nous avons attendu le départ. Quel départ ! Triste soirée.
5 août : à 4 heures, nous partons. Direction le quai Sud. Là, la musique joue la Marseillaise, tout le monde crie « Vive la France ! », nous avons été couverts de fleurs, nous partions contents. »
« Nous partons le 18 à 9 heures, nous traversons la frontière à 10 heures et demie l'arme sur l'épaule, à droite et à gauche de la route ce n'était que des tranchées Boches abandonnées, nous avions le cœur en joie. Là commence notre misère, marches pénibles, mauvaise nourriture etc.. Le 18 au soir nous bivouaquons à Heming (Lorraine). Le lendemain matin, de bonne heure, nous partons, nous marchons encore pas mal avant de faire le jus, ce malheureux jus n'était pas bu, que les marmites nous rappliquaient sur le dos. Il fallut nous replier un peu jusqu'au canal de la Marne au Rhin. »
20 août : « Nous arrivons près d'un bois, la fusillade était terrible, c'est là qu'on nous apprend que nous devons nous battre, on était avec le 56e. Enfin le Capitaine fait distribuer les cartouches et nous partons à travers des chemins de bois affreux, il avait fait un orage les jours avant, on était dans la boue jusqu'au genou. Au bout d'une heure nous arrivons à la lisière du bois, où nous apercevons une ferme occupée par les Boches. On nous donne l'ordre de la prendre d'assaut. Le Capitaine commande 'Ligne de section ! Par 4 ! En avant !' nous partons 'baïonnette au canon' et quelle surprise, en arrivant à la ferme, plus de Boches, ils étaient partis, mais pas trop loin, on fait encore 1 kil et nous les avons trouvés dans un champ d'avoine, là c'était au plus malin.
Ils nous ont reçu par un feu, on aurait dit la grêle, nous essayions de résister à peu près une heure, mais les marmites tombaient dru, il fallut reculer...»
« Le 24 nous restons à Damas jusqu'à 6 heures et nous partons pour cette fameuse journée de Rozelieures, nous reprenons l'offensive à 9 h du matin après avoir passé la nuit à la belle étoile, nous attaquons sous une pluie de balles et d'obus et il fallut prendre le village à la baïonnette. Ce fut une terrible mêlée, ma section ne se trouvait pas dans cette mêlée, nous étions un peu en arrière.
Et ce fut encore la retraite pour le 134 et le 210, nous avons été remplacés par les Chasseurs qui ont sorti les Boches du village, et nous, nous sommes rentrés le soir à Damas, mais il y avait malheureusement des manquants, et c'est de là que nous avons reçu le premier dépôt, il en est venu 1 000 qui ne suffisaient pas à combler les vides de 2 jours de combats.
Après la retraite de Rozelieures nous nous sommes retirés à Saint-Rémy-au-Bois ou était le poste de secours. Ce n'était qu'une procession de blessés sur la route et de là nous sommes rentrés à Damas-aux-Bois où nous avons couché. »
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.