Bonjour,
Je vous avais lancé sur le sujet de la transcription de correspondance privée par ailleurs.
Je suis désormais en janvier 1918 avec l'artilleur amoureux.
Si vous n'avez pas suivi le fil, il est maintenant marié mais n'hésite pas à communiquer à sa jeune épousée ce qui se dit de l'accueil des belles italiennes pour nos soldats français.
Pour avoir vu et connu des italiennes, je suis assez confus, c'est vrai qu'elles sont très belles.
Mais je n'en dirai pas plus....
Voici le document numérisé, pour vous avec amitié :
Le 2 janvier 1918
Ma chère Fifine,
Je rends réponse à ta lettre que j’ai trouvé ce billet de vingt francs dedans. Je te remercie. Que je me trouve donc heureux d’avoir une gentille petite femme. Quand j’ai besoin de quelque chose tout de suite, je l’ai. Je te l’ai peut-être pas dit mes parents m’ont envoyé un colis dans une boîte ça devait être du dinde, c’était pas mauvais. On a fait les fêtes assez bien. On a touché comme d’habitude une bouteille de champagne à quatre, un litre de vin par homme, deux oranges, un gros cigare et puis un peu plus que d’ordinaire comme frichti. Enfin. Ça fait encore une année d’écoulée et espérons bien que le prochain jour de l’an je sois avec toi pour toujours ou du moins que ?
Maintenant tu me dis que tu as changé, que ton travail allait pas du tout. Oui, tu as bien fait puisqu’il avait tant de jours de morts. Sûrement que pour quelque temps tu seras pas au courant, ça te sera plus pénible, et puis la paye ne sera pas si forte. Mais pour en finir ça reviendra au même. Je viens de recevoir de mon frère Léon, il est toujours au repos du côté de Paris, il peut tenir, ce qu’il me dit. Pourvu que ça dure. J’ai reçu aussi de Cyprien, il se plaint pas, il s’accorde assez bien avec les Italiennes, ce qu’il me dit. Enfin. Tant mieux, il doit peut-être bien être en perme en ce moment. Il me disait qu’il y serait pour le nouvel an si les Boches étaient pas trop méchants.
Pas plus grand-chose de bien nouveau, qu’il y a toujours de la neige et il va sûrement encore en tomber. Enfin. Malgré ça en ce moment on est pas trop malheureux, ça peut changer d’un moment à l’autre mais on s’y attend.
Je termine ma charmante femme en t’embrassant bien fort.
Ton Sylvain
Les belles Italiennes
- Jean-Claude Poncet
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- julien lirot
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Re: Les belles Italiennes
Merci Jean Claude de nous faire partager cette correspondance.
c'est vrai que l'acceuil des Italiennes avait l'air "sympatique" pour quelques soldats venus combattre en Italie...notament pour Cyprien d'ailleur.
Merci encore, et vivement la suite, j'attend impatiemment.
julien.
c'est vrai que l'acceuil des Italiennes avait l'air "sympatique" pour quelques soldats venus combattre en Italie...notament pour Cyprien d'ailleur.
Merci encore, et vivement la suite, j'attend impatiemment.
julien.