Bonjour à toutes et à tous
Je vous livre un extrait du courrier en date du 13 décembre 1914
de Gaston mon grand-père à son épouse
Il se trouve dans les tranchées, à La Neuvillette aux abords de Reims
"….Pour les colis comme pour autre chose, certains chefs ne veulent pas qu'ils soient distribués pendant que nous en avons le plus besoin, c'est à dire aux tranchées, il nous faut attendre quatre jours mais pour eux, pour leur gueule, il n'y a aucune hésitation, il les faut, et il faut un domestique spécial pour leur porter. Cela et mille choses ne seront pas oubliées quand nous serons rentrés. Chacun en a pour sa part - cela ne s'oublie pas - Tu verras que se sont eux qui ont remporté les victoires, comme dit l'autre en se mettant derrière les meules et en criant en avant, à la baïonnette. Pour cela il ne faut qu'une bonne gueule, plus on hurle, mieux ça vaut - Enfin…. Nous savons que nous avons fait tout notre devoir et beaucoup mieux qu'eux. Cela nous suffit. Que nous importe les médailles et les légions d'honneur. Nos médailles à nous, soldats, ce seront nos blessures et si nous ne sommes pas blessés, nous garderons dans nos yeux la flamme des Lebel ……"
Me voilà en train de faire le méchant, mais c'est quelquefois plus fort que moi.
Ce qu'il faut ma chérie, c'est bien nous aimer, ne pas s'ennuyer et savoir attendre.
Alors nous seuls auront le bonheur avec nos gosses - tu verras - Un jour à la fois, cela vient approche de plus en plus - L'hiver nous a arrêtés, mais aussitôt que les champs pourront supporter l'artillerie, tout cela va marcher. Pour le moment il pleut et tout est boue, on ne peut pas avancer.
Voilà encore la pluie qui traverse ça goutte !! - Je ne vois plus rien de particulier à te dire. Tout va très bien, la santé et la bombarde (*) Tachez vous autres d'aller bien et de ne pas vous ennuyer…
Je t'envoie mes gros baisers - J'ai été heureux de déposer un bon baiser à l'intérieur de l'enveloppe où tu m'as écrit en avoir mis un.
Embrasses bien mes enfants et d'ailleurs embrassez vous tous les quatre sans arrêter pendant une demie heure.
Tout moi,
Gaston
(*) il était "Soldat Bombardier" depuis le 12 décembre 1914 - servant d'un mortier lisse de 15 cm qui lui explosera à la tête le 14 janvier 1915.
Bien cordialement
Alain
Le chef gueule - le soldat trinque ...
- alain chaupin
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Re: Le chef gueule - le soldat trinque ...
Ceux qui reviendront de cette guerre et qui auront comme moi passés par toutes les misères qu'un homme peut endurer avant de mourir, devra s'en souvenir, car chaque jour qu'il vivra sera pour lui un bonheur."
Gaston Olivier - mon Grand-Père
http://www.
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Re: Le chef gueule - le soldat trinque ...
"Ceux qui reviendront de cette guerre et qui auront comme moi passés par toutes les misères qu'un homme peut endurer avant de mourir, devra s'en souvenir, car chaque jour qu'il vivra sera pour lui un bonheur."
Citation de?
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- alain chaupin
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Re: Le chef gueule - le soldat trinque ...
Bonjour
citation de Gaston Olivier mon G.P.
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Ceux qui reviendront de cette guerre et qui auront comme moi passés par toutes les misères qu'un homme peut endurer avant de mourir, devra s'en souvenir, car chaque jour qu'il vivra sera pour lui un bonheur."
Gaston Olivier - mon Grand-Père
http://www.
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Re: Le chef gueule - le soldat trinque ...
Grand merci!Bonjour
citation de Gaston Olivier mon G.P.