Artillerie Spéciale- St Etienne, le St Chamond M2 de l'emprunt de 1918

[Tanker]

Bonsoir,

En Novembre 1918, sur la place de l'Hotel de Ville de Saint Etienne, à quelques jours de l'Armistice,
à l'occasion du lancement de la campagne de souscription à l'emprunt de 1918, la société FAMH
mis en place un char Saint Chamond.

Il était alors d'usage d'attirer les curieux et clients potentiels en présentant des matériels militaires.
Au même moment, à Paris, place de la Concorde, avec le même objectif, se déroulait aussi une très
grosse présentation de matériels capturés aux Allemands.



Ce char n'est pas identifié. Il est dans une variante un peu inhabituelle de camouflage usine et
surtout, il est équipé à l'avant du dispositif expérimentale de fixation d'une chenillette, destinée
à empécher le char de se planter dans les tranchées trop large.



Ce dispositif n'a pas été adopté, et il est curieux de voir que ce char, en état de combattre,
était encore à l'usine en Novembre 1918 . . . .

Il est finalement pas impossible que la société FAMH ait produit au delà de 400 exemplaires,
pour disposer de ses propres engins d'essais, mais il peut aussi s'agir d'un char retourné en
usine pour réparation, char qui aurait finalement été conservé sur place.

Au moins deux autres Saint Chamond n'ont pas été livrés aux Armées. Il s'agit des n° 62517 et
n° 62699 qui étaient utilisés, pour expertises, par les services de Jules Louis Breton à Meudon.

D'autres photos de ce char à Saint Etienne ont probablement du être faites à cette occasion.
Il est probablement resté devant l'hotel de ville pour la durée de la campagne de souscription.

A suivre - Michel

[Tanker]

Bonjour,

Les chars Saint Chamond n° 62517 et n° 62699 ayant été évoqués plus haut,
voici l'usage qu'il en fut fait par les Services techniques de l'AS, intallés en 1918,
sur une partie du terrain de l'Observatoire de Chalais-Meudon.

Ces deux chars, probablement livrés comme les autres au Camp de Cercottes, ont
été mis à la disposition du STAS et leur sort après le 11 Novembre n'est pas connu.

Les chars Saint Chamond ayant été retirés du service, il n'est pas même certain, comme
le char en démonstration à Saint Etienne qu'ils aient été renvoyés aux Armées.

Le Saint Chamond M1 n° 62517, a d'abord été photographié sur le terrain d'essais de la FAMH,
avant d'être livré à Cercottes.

A Cercottes, tant que les chars n'étaient pas "recettés" par le Service Automobile, ils
n'appartenaient pas aux Armées.
Le Service Automobile pouvait donc prendre directement, pour ses besoins spécifiques,
les chars dont il avait besoin.



Le Saint Chamond M1 n° 62517 en essais à Chalais-Meudon.



Les Services de Jules Louis Breton recevaient de nombreuses propositions qui, si elles se révélaient
prometteuses, se devaient d'être tester.
L'intérêt de cette fouille n'est pas expliqué et, de l'enfouissement des cables à la pose de réseau de
mines antichars, tout peut être envisagé . . . . .



Le Saint Chamond M2 n° 62699 en essais à Chalais-Meudon.



[img]

Apparemment, ces bêches montées sur bigue à l'avant du char, étaient destinées
à écrouler les parapets de tranchées, pour créer les passages des chars.
Avec le Saint Chamond, les fantassins des unités d'accompagnement des chars, devaient ébouler et boucher,
avec pelles et pioches, sur 7 longueurs de fusil et 3 m de large, pour réaliser les passages de chars.

Expérimenté au printemps ou à l'été 1918, ce dispositif ne semble pas avoir été proposé à l'AS.
Il n'est évoqué dans aucun document.

Bon Week-End - Michel