Une photo a alors été présentée comme prise lors de cette attaque.

Si les chars en second plan ne posent pas de problème (il s'agit probablement de la photo d'un combattant achetée par la presse),
le schneider, à gauche au premier plan possède quelques caractéristiques assez inhabituelles

Les 5 points mis en évidence, et le positionnement du masque de mitrailleuse sont tout fait à parlants.
Comme le montre la photo ci-dessous, d'un des premiers exemplaires du Schneider, la mitrailleuse est placée au dessus du ressort de suspension du train de roulement et non en arrière du char.
Il faut aussi noter que ce char, sensé être au combat, n'est pas équipé de sa mitrailleuse.

Plusieurs hypothèses sur le maquillage de cette photo :
- Le photographe ne trouvant pas la photo des chars en deuxième plan suffisamment parlante, avec ses chars vus de
loin, a souhaité diffuser une photo "plus près de la réalité". Il a donc rajouté un char en gros plan, et l'a maquillé car les
photos (ou informations de détails) dont il disposait n'auraient pas passé la censure.
Avant le premier engagement des chars schneider, l'information char était classée "secret" et à Champlieu, plusieurs
membres de l'AS se sont trouvés sous la menace du conseil de guerre pour avoir fait et diffusé des photos.
Ce souci du secret a aussi touché le St Chamond avant son premier engagement, et le FT 17 en 1918.
- Le Schneider en premier plan a bien été photographié, mais la censure n'a pas voulu voir une photo ausi précise être
publié. On peut ausi imaginer que le journaliste s'est auto-censuré (si sa photo n'était pas de source militaire officielle).
Si la photo source a bien été faite avec un char en premier plan, il peut s'agir du passage d'un char sur la première ligne française, ou d'un char passant la première ligne allemande conquise par l'infanterie.
Il reste tout de même une autre hypothèse plausible : photo militaire donnée maquillée à la presse. . . . . .
Si c'est le cas, avec le nombre de chars du Groupement Bossut restés dans les lignes, les allemands ne risquaient pas d'avoir besoin d'exploiter des photos de presse : ils avaient sous la main toutes les informations utiles.
Il ne reste finalement plus qu'à partir à la recherche du ou des négatifs . . . . Bonne chasse !