Bonjour à tous,
Suite à mes interrogations concernant l'artillerie lourde sur voie ferrée et sur les conseils de Thierry Ehret, j'ai écris au musée de l'artillerie de Draguignan. J'ai reçu une réponse complète et très rapide. Je les en remercie.
Toutefois les photocopies reçues me font poser d'autres questions :
Le tableau distingue les matériels à berceau tirant sur épis droit et ceux tirant sur épis courbes. C'est d'ailleurs le cas des trois pièces que j'étudie.
Qui pourrait m'expliquer :
la méthode de tir sur épis droit (obusier de 400 mm modèle 1915 / canon de 340 mm modèle 1912 / obusier de 370 mm / canon de 305 mm modèle 1893-96 réalésé en 320 mm)
et
la méthode de tir sur épis courbes
Deux cas :
- Affut rigide à glissement : cas du canon de 305 mm modèle 1906-10, du 320 mm modèle 1870-93 des canons de 340 mm modèles 1893 et 1912, canon de 274 mm modèle 1893-96.
- Affut à déformation : canon de 274 mm modèle 1893-96 réalésé en 285 mm, obusier de 520 mm.
Merci aux spécialistes pour leur aide.
Amicalement
Albin DENIS
Artillerie sur voie ferrée
- albin denis
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Re: Artillerie sur voie ferrée
Bonsoir
Je connais un peu l'histoire des canons des 520:
Deux pièces furent créées en réponse du 420 allemand, qui, pour l'opinion publique, il fallait plus gros et plus grand. Elles passèrent les épreuves de tirs sur le terrains de Chalons. La première passa les tests sans problème et fut dirigée sur Verdun au niveau du tunnel de Tavannes. La deuxième explosa lors des tirs de reception. Ne pouvant pas trouver pourquoi celle-ci explosa, la première pièce fut rappelée, sans qu'elle n'est effectuée aucun tir, dans le but d'étudier le pourquoi du comment, sans succes. Elle fut ensuite stockée dans un parc d'artillerie où il était question de la ferrailler, mais devant la montée en puissance de l'Allemagne en 1938, il fut décider de la garder. Mobilisée en 1939, elle prit part à aucun combat avant d'être saisie par l'armée allemande dans une gare d'ALVF. Elle prit part au siège de Sébastopol, avant qu'elle n'explose de manière inexpliquée tout comme sa soeur.
Je vais regarder dans ma documentation pour plus d'infos.
Cordialement
Cyril
Ps: un obus de ces monstres au mémorial de Fleury devant Douaumont.
Je connais un peu l'histoire des canons des 520:
Deux pièces furent créées en réponse du 420 allemand, qui, pour l'opinion publique, il fallait plus gros et plus grand. Elles passèrent les épreuves de tirs sur le terrains de Chalons. La première passa les tests sans problème et fut dirigée sur Verdun au niveau du tunnel de Tavannes. La deuxième explosa lors des tirs de reception. Ne pouvant pas trouver pourquoi celle-ci explosa, la première pièce fut rappelée, sans qu'elle n'est effectuée aucun tir, dans le but d'étudier le pourquoi du comment, sans succes. Elle fut ensuite stockée dans un parc d'artillerie où il était question de la ferrailler, mais devant la montée en puissance de l'Allemagne en 1938, il fut décider de la garder. Mobilisée en 1939, elle prit part à aucun combat avant d'être saisie par l'armée allemande dans une gare d'ALVF. Elle prit part au siège de Sébastopol, avant qu'elle n'explose de manière inexpliquée tout comme sa soeur.
Je vais regarder dans ma documentation pour plus d'infos.
Cordialement
Cyril
Ps: un obus de ces monstres au mémorial de Fleury devant Douaumont.
- Bernard Plumier
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Re: Artillerie sur voie ferrée
Bonsoir Albin
J'ai dans ma doc des choses qui vont vous intéresser. Il serait bon que vous me précisiez un pus vos interrogations : que voulez-vous savoir sur ces pièces et ces techniques ?
Cordialement
Bernard
J'ai dans ma doc des choses qui vont vous intéresser. Il serait bon que vous me précisiez un pus vos interrogations : que voulez-vous savoir sur ces pièces et ces techniques ?
Cordialement
Bernard
"- ... On s'amuse bien : tous les soirs nous enterrons nos copains !"
"La Peur" (en permission) - G. Chevalier
http://www.passioncompassion1418.com - http://canonspgmww1guns.canalblog.com/
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- albin denis
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Re: Artillerie sur voie ferrée
Bonsoir,
Tout d'abord Mae Culpa, j'aurais dû mieux lire les précédents sujets sur l'artillerie sur voie ferrée. Mr Mercadal a répondu à la quasi totalité de mes interrogations dans le sujet 3611.
Cette unité, spécialisée dans la reconnaissance à longue distance au profit exclusif de la 6ème Armée, a participé, à partir de mars 1918, aux missions pour repérer la position des canons à longue portée qui tiraient sur Paris (3 pièces à 110 km de distance).
L'artillerie française n'a pas été en reste et a mis en place face aux allemands des pièces sur voies ferrées :
- A Vailly sur Aisne - 19ème et 20 ème batterie du 78ème RA avec 4 canons de 305 mm modèle 1906/10 (commandée par le Colonel Buat)
- A Missy sur Aisne - 23ème batterie du 77ème RA avec 1 canon de 340 mm modèle 1893 (Maurer)
- A Condé sur Aisne - 23ème batterie du 77ème RA avec 1 canon de 340 mm modèle 1893 (Laurent)
- A Bucy le Long - 22ème batterie du 77ème RA avec 2 canons de 340 mm Mle 1912 (Gauthier-Villars)
- Entrée du tunnel de Margival - 305 mm Mle 1893-96 sur affût à berceau Batignolles* (Clementel) * Correction suite à message ALVF
Je voulais surtout connaitre les problèmes techniques pour installer les pièces citées ci-dessus, les temps d'installations, pourquoi certaines avaient besoin d'épis courbes (j'ai la réponse maintenant)
Pour l'instant, j'ai plus de documents du coté allemand que du coté français. Ca changera quand j'aurais fait un passage par Paris.
Au jour d'aujourd'hui, j'ai une photo des 4 canons de 305 mm de Vailly sur Aisne et cherche des photos des pièces présentes à Missy - Condé - Bucy et au tunnel de Margival. (attention photos datant de la guerre et pas après)
Merci pour votre aide
Cordialement
Albin DENIS
Tout d'abord Mae Culpa, j'aurais dû mieux lire les précédents sujets sur l'artillerie sur voie ferrée. Mr Mercadal a répondu à la quasi totalité de mes interrogations dans le sujet 3611.
J'étudie l'escadrille SPA 62.L'affut est dit à glissement car la piece ne comporte pas de lien élastique ( pas de frein de tir ni de récupérateur ); elle est en quelque sorte posée sur la voie qui est renforcée par des poutrelles posées parallèlement aux rails; en principe les essieux ne subissent aucune contrainte et la pièce glisse vers l'arrière au départ du coup.
Par ailleurs ces matériels n'ont pas de dispostif de pointage en direction; de ce fait la voie est un épi courbe et le pointage en direction se fait selon une tangente à cette courbe.
Après chaque coup, il faut donc relever l'affut pour ramener la pièce au bon endroit.
Les affuts à berceau Batignolle nécéssitent aussi une préparation de la voie ( on construit une plate-forme ) mais les tubes sont ramenés en batterie par un lien élastique et un pointage en direction ( limité bien sûr )est possible.
Cette unité, spécialisée dans la reconnaissance à longue distance au profit exclusif de la 6ème Armée, a participé, à partir de mars 1918, aux missions pour repérer la position des canons à longue portée qui tiraient sur Paris (3 pièces à 110 km de distance).
L'artillerie française n'a pas été en reste et a mis en place face aux allemands des pièces sur voies ferrées :
- A Vailly sur Aisne - 19ème et 20 ème batterie du 78ème RA avec 4 canons de 305 mm modèle 1906/10 (commandée par le Colonel Buat)
- A Missy sur Aisne - 23ème batterie du 77ème RA avec 1 canon de 340 mm modèle 1893 (Maurer)
- A Condé sur Aisne - 23ème batterie du 77ème RA avec 1 canon de 340 mm modèle 1893 (Laurent)
- A Bucy le Long - 22ème batterie du 77ème RA avec 2 canons de 340 mm Mle 1912 (Gauthier-Villars)
- Entrée du tunnel de Margival - 305 mm Mle 1893-96 sur affût à berceau Batignolles* (Clementel) * Correction suite à message ALVF
Je voulais surtout connaitre les problèmes techniques pour installer les pièces citées ci-dessus, les temps d'installations, pourquoi certaines avaient besoin d'épis courbes (j'ai la réponse maintenant)
Pour l'instant, j'ai plus de documents du coté allemand que du coté français. Ca changera quand j'aurais fait un passage par Paris.
Au jour d'aujourd'hui, j'ai une photo des 4 canons de 305 mm de Vailly sur Aisne et cherche des photos des pièces présentes à Missy - Condé - Bucy et au tunnel de Margival. (attention photos datant de la guerre et pas après)
Merci pour votre aide
Cordialement
Albin DENIS
- Terraillon Marc
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Re: Artillerie sur voie ferrée
Bonjour Albin
Il existe un tunnel de Laffaux et les 3 communes sont mitoyennes (Laffaux, Neuville sur Margival et Margival)
A bientot
Il existe un tunnel de Laffaux et les 3 communes sont mitoyennes (Laffaux, Neuville sur Margival et Margival)
A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
- albin denis
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Re: Artillerie sur voie ferrée
Bonjour,
C'est bien le même tunnel. La dénomination utilisée sur les archives de 1918 donnent le tunnel de Margival.
Bien amicalement
Albin DENIS
C'est bien le même tunnel. La dénomination utilisée sur les archives de 1918 donnent le tunnel de Margival.
Bien amicalement
Albin DENIS
Allez voir mon site sur les escadrilles françaises de la Grande Guerre.
Si vous avez des photos, journaux, carnets vols, citations, insignes, fanions...), veuillez prendre contact avec moi. Site : http://albindenis.free.fr
Si vous avez des photos, journaux, carnets vols, citations, insignes, fanions...), veuillez prendre contact avec moi. Site : http://albindenis.free.fr
Re: Artillerie sur voie ferrée
Bonjour ALBIN,
Retour sur ce dossier datant de 2 ans : avez-vous trouvé des photos pour le Tunnel de MARGIVAL ? Je pense avoir un élément : photo allemande datant du 30 mai 18 située à Laon d'un canon longue portée capturé lors de l'offensive mai 18...Bien cordialement,
Pierre
Retour sur ce dossier datant de 2 ans : avez-vous trouvé des photos pour le Tunnel de MARGIVAL ? Je pense avoir un élément : photo allemande datant du 30 mai 18 située à Laon d'un canon longue portée capturé lors de l'offensive mai 18...Bien cordialement,
Pierre
terny
- albin denis
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Re: Artillerie sur voie ferrée
Bonjour à tous,
Bonjour Pierre,
Pour l'instant, je n'ai pas trouvé de photo d'un canon français sur VF dans le tunnel de Margival.
Par contre en deux ans, j'ai trouvé les photos de reconnaissance françaises et allemandes sur les 3 Paris Kanonen de la forêt de Saint Gobain.
J'avance progressivement.
Si vous pouviez me montrer cette photo, je vous dirais si elle peut faire avancer le smilblick.
Mon adresse Email se trouve en page de garde de mon site.
Bien cordialement
Albin
Bonjour Pierre,
Pour l'instant, je n'ai pas trouvé de photo d'un canon français sur VF dans le tunnel de Margival.
Par contre en deux ans, j'ai trouvé les photos de reconnaissance françaises et allemandes sur les 3 Paris Kanonen de la forêt de Saint Gobain.
J'avance progressivement.
Si vous pouviez me montrer cette photo, je vous dirais si elle peut faire avancer le smilblick.
Mon adresse Email se trouve en page de garde de mon site.
Bien cordialement
Albin
Allez voir mon site sur les escadrilles françaises de la Grande Guerre.
Si vous avez des photos, journaux, carnets vols, citations, insignes, fanions...), veuillez prendre contact avec moi. Site : http://albindenis.free.fr
Si vous avez des photos, journaux, carnets vols, citations, insignes, fanions...), veuillez prendre contact avec moi. Site : http://albindenis.free.fr
Re: Artillerie sur voie ferrée
Bonjour,
Le canon en batterie au tunnel de Margival était un canon de 305 mm Mle 1893-96 sur affût à berceau Batignolles (et non pas un 305 Mle 1906-10, ces matériels n'ayant été achevés qu'en 1919).Servie par les canonniers-marins, cette pièce a pu se replier le 27 mai 1918 après avoir tiré sur Laon jusqu'au matin de ce jour.
Entre chaque séquence de tir, la pièce était mise à l'abri dans le tunnel de Margival.
Cordialement, Guy.
Le canon en batterie au tunnel de Margival était un canon de 305 mm Mle 1893-96 sur affût à berceau Batignolles (et non pas un 305 Mle 1906-10, ces matériels n'ayant été achevés qu'en 1919).Servie par les canonniers-marins, cette pièce a pu se replier le 27 mai 1918 après avoir tiré sur Laon jusqu'au matin de ce jour.
Entre chaque séquence de tir, la pièce était mise à l'abri dans le tunnel de Margival.
Cordialement, Guy.
Re: Artillerie sur voie ferrée
Bonsoir,
Après quelques recherches, j'ai trouvé deux photos du tunnel de Margival dans le numéro hors-série de "La Vie du Rail" daté du 11 novembre 1968.
Les deux photos montrent "l'entrée sud du tunnel de Vauxaillon sur la ligne Soissons-Laon", il s'agit donc bien du tunnel de Margival:
-l'une avant destruction, prise de l'intérieur du tunnel de Margival, montrant le filet de camouflage et les voies d'accès.Cette photo doit dater de 1917 ou 1918, en tout cas de la période où le canon de 305 mm Batignolles s'abritait à l'intérieur du tunnel.
-l'autre après destruction doit dater de l'automne 1918, prise de l'extérieur, elle montre des sacs de sable masquant presqu'entièrement la voûte du tunnel.
Cordialement, Guy.
Après quelques recherches, j'ai trouvé deux photos du tunnel de Margival dans le numéro hors-série de "La Vie du Rail" daté du 11 novembre 1968.
Les deux photos montrent "l'entrée sud du tunnel de Vauxaillon sur la ligne Soissons-Laon", il s'agit donc bien du tunnel de Margival:
-l'une avant destruction, prise de l'intérieur du tunnel de Margival, montrant le filet de camouflage et les voies d'accès.Cette photo doit dater de 1917 ou 1918, en tout cas de la période où le canon de 305 mm Batignolles s'abritait à l'intérieur du tunnel.
-l'autre après destruction doit dater de l'automne 1918, prise de l'extérieur, elle montre des sacs de sable masquant presqu'entièrement la voûte du tunnel.
Cordialement, Guy.