ci joint une photos de l'E-M et les officiers du 3ème régiment d'artillerie à pied qui comptait sept batteries, soit une trentaine d'hommes à raison de 4 officiers par batterie. Cette photo a probablement été prise en Champagne et plus sûrement en 1915. On y trouvera quelques décorés, des tenues plus ou moins homogènes, une mascotte de service et le LTN LONGUET, mon grand-père, à droite toute...
Sur la seconde photo (agrandissement), plus originale : un barbu heureux, un civil au chapeau mou et un lieutenant déjà bien décoré qui ne peut s'empêcher de faire les cornes, cela manque terriblement de sérieux !
Sur la troisième photo (agrandissement), les têtes de cet E-M qui trouveront sûrement un nom parmi les spécialistes du forum que vous êtes. Peut-être le LCL PELLETIER...
Je ne crois pas qu'il s'agisse de l'Etat-Major du 3ème R.A.P mais plutôt d'un Groupe ou Groupement de ce Régiment à l'organisation extrêmement compliquée.En effet, le 3ème R.A.P comprenait à la mobilisation pas moins de 72 batteries actives, de réserve et territoriales réparties entre Cherbourg (portion centrale), Brest et La Rochelle, ces trois garnisons comptant chacune un dépôt du 3ème R.A.P.
Pas moins de 5 batteries actives et 3 de réserve seront envoyées à Maubeuge où elles disparaîtront (à part quelques dizaines d'hommes ayant réussi à s'échapper au moment de la reddition), les autres batteries sont envoyées dans différents secteurs du front, quelques batteries territoriales demeurant sur les côtes.
Vu le nombre des unités, la fonction de l'état-major du régiment était plus administrative qu'opérationnelle, les batteries étant un peu partout sur le front.
En septembre 1915 en Champagne, le 3ème R.A.P engage les 10 batteries suivantes:
-6ème, 15ème et 22ème batteries territoriales: employées surtout à la construction des voies de 0,60 m et de leur extension après l'avance française dans certains secteurs.
-11ème, 21ème, 24ème, 31ème, 43ème, 44ème et 53ème batteries servant des grosses pièces, surtout de 220 et 270 de côte.
La photographie me semble regrouper des officiers, appartenant surtout à la réserve et la territoriale (les 11, 21, 24 et 31ème batteries sont des batteries de dédoublement comprenant une majorité de personnels réservistes autour d'un noyau actif important, les 43, 44 et 53ème batteries sont des batteries de réserve composées essentiellement de réservistes avec très peu de personnels d'active, les 6, 15 et 22ème batteries territoriales ne comprennent que des personnels territoriaux, officiers compris).
Il reste à identifier formellement tous ces officiers et notamment le lieutenant-colonel.
A partir de février 1916, l'organisation du 3ème R.A.P sera encore plus compliquée, le régiment absorbera beaucoup de batteries d'A.L.V.F et comptera jusqu'à 97 batteries et sections de transport!
Sources: historique imprimé du 3ème R.A.P.
Cordialement,
Guy François.
hello guy et Michel.
repère les noms des camarades de batterie d'Octave dans le jmo du 3è RAP batterie de 270,
ensuite consulte leurs dossiers personnels au SHD, s'ils existent bien sûr, via la cote d' inventaire des officiers .
... Car Il y a parfois une photo d'identité dans ces dossiers .
amitiés à Octave de la part d'Alexandre.
Irions nous ensemble saluer madame Bernard au SHD? .
Ne pas oublier les pralines belges, elle adore ...
Tiens, nous pourrions aussi ouvrir sur ce forum un poste special intitulé: "transport de chocolats belges sur VF" et nous côtiser afin d' offrir un wagon de manons (pralines blanches à fort pouvoir de dispersion) pour les qualités de Cicerone et les savoirs érudits dont Guy François n'est pas avare .
En tout cas, je reste chaque fois scié de plaisir quand je regarde les photos-plaques d'Octave pour leur qualité de détail...
etienne
Je comprends l'intérêt de Michel pour cette photographie légendée, intérêt partagé d'ailleurs, car j'y lis bien des noms connus dans l'A.L.G.P et l'A.L.V.F!
Les officiers supérieurs sont:
-le lieutenant-colonel Paul Pelletier, né en 1860, affecté au 3e R.A.P en août 1914 en qualité de chef d'escadron (promu le 25 mars 1909), vraisemblablement promu lieutenant-colonel vers la fin de 1914. Cet officier est chargé de la mise sur pied des deux groupes de 270 de côte à employer sur le front terrestre rassemblés au Camp de Meucon à l'automne 1914 (1e, 11e, 21e, 31e, 43e et 53e batteries du 3e R.A.P).
-le chef d'escadron Auguste Marie Thomas, affecté à l’État-major particulier de l'Artillerie et détaché au 3e R.A.P à Brest en août 1914, a été promu à ce grade le 26 juin 1911.
Il est affecté au commandement du 2e Groupe de mortiers de 270 de côte du 3e R.A.P à l'automne 1914 (1e, 11e et 53e batteries du 3e R.A.P, groupe ensuite renforcé de la 42e batterie).
Les capitaines commanderont successivement des batteries de 270 de côte et ultérieurement, pour certains, des batteries d'A.L.V.F.
Le front de Champagne et l'offensive de septembre 1915 attendent la majorité de ces officiers dès leur formation achevée au Camp de Meucon.
Cordialement,
Guy François.