recherche emplacement de batterie artillerie

[mitch]

Sur le JMO du 262° RAC - 22° batterie, dans laquelle mon père a combattu, on lit :
- du 26 au 30 mai 1918 : Repos à WEMAERS-CAPPEL - Reconnaissance de la position de batterie par le Lieutenant Commandant
- 1er Juin 1918 : - A 21h 30, la 1ère section arrive sans encombre sur la position où elle relève la 2ème section de la 5ème batterie du 4° RAC
- 2 Juin 1918 : - Relève de la 2ème section sans incident
- 3 Juin 1918 : - Accrochage des 4 pièces de la batterie sur le Clocher de PREMONTRE (surveillance) vérification du barrage
- 4 Juin 1918 : - La batterie reçoit à 2h 30 un tir de harcèlement avec obus à gaz
- 5 Juin 1918 : - La batterie reçoit dans la matinée un harcèlement à obus fusants
- 6 Juin 1918 : - Dans la nuit, les allemands ont déclenché un tir violent de neutralisation à gaz toxiques tant percutants que fusants.
Malgré ce tir, la batterie a effectué 3 barrages à la cadence normale. 13 hommes ont été intoxiqués ou brûlés par des
projections de liquide.

SUR SON EXTRAIT DES SERVICES : il est indiqué : 1°) Citation à l'ordre du régiment n° 48 du 4 Juillet 1918 "A donné par son attitude au feu dans la nuit du 5 au 6 Juin 1918, un bel exemple de courage, en tirant avec entrain sous un bombardement par obus toxiques".

- 2°) Intoxiqué le 5 Juin au Mont Kemmel
- 3°) Dirigé sur l'Hôpital 62 à GRAVELINES (Nord)
- 4°) Le 18 Juin 1918 : Dirigé sur l'Hôpital de St BRIEUC
- 5°) Le 17 Juillet 1918 : Sortie de l'hôpital
- 6°) Le 10 Août 1918 : Après convalescence, rejoint son Corps le "262° RAC" en Champagne.

Je recherche : Où se trouve le Clocher de PREMONTRE et s'il existe un document ou un livre relatant ces faits
Une documentation sur les Hôpitaux de GRAVELINES et ST BRIEUC en 1918
Où aurait-il passé sa convalescence du 17 Juillet au 10 Août 1918 ?
Merci et Joyeuses fêtes
Mitch !

[jean-claude bataille]

Bonjour
PREMONTRé est une commune de l'Aisne (02)

cordialement

[ALVF]

Bonsoir,

J'ai consulté le JMO de la 22ème batterie du 262ème R.A.C à la date du 3 juin 1918, je n'arrive pas à déchiffrer l'appellation du village mais je ne crois pas qu'il s'agisse de "Prémontré", il faut chercher un nom flamand car il y a une certitude:
-le 262ème R.A.C avec la 71ème D.I est en Belgique à Locre (près du Mont Kemmel) à cette date.
-l'allusion à la présence de la 168ème D.I confirme cette présence dans le secteur de Locre.
-l'omniprésence des anglais, y compris d'un général visitant les positions, va dans le même sens car les anglais sont très "nerveux" à cette époque, le moindre échec, après la prise du Kemmel et le repli sur la dernière ligne de défense d'Ypres, signiefirait la perte des Flandres avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer.
Je vais consulter des cartes pour clarifier la position possible du clocher.
Cordialement,
Guy François.

[Ferraille]

Bonsoir,

Peut-étre sagit il de Poperinge?

Crdlmnt,Francois

[Achache]

Bonsoir,

Volià le mot mystère..:



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Bien à vous,

[:achache:1]

[Eric de Fleurian]

Bonsoir à tous

Au vu du scan mis en ligne par Achache, il s'agit vraisemblablement du clocher de Dranoutre (en français, en flamand Dranouter), 1km SSE de Locre et 2 km au sud-ouest du village de Kemmel.

Cordialement
Eric

[ALVF]

Bonjour,

L'explication d'Eric est assurément la bonne, il s'agit du clocher de Danoutre.
Voici une photographie aérienne oblique du secteur s'étendant de l'Hospice de Locre à Danoutre, prise le 19 mai 1918 à 800 m d'altitude par un appareil Salmson de l'Escadrille 50 basée alors à Proven en Belgique.C'est une photographie destinée à montrer le terrain aux commandants de régiments et aux chefs de bataillon en vue de l'attaque de l'infanterie française du 20 mai 1918 (voir aussi une autre photo du secteur dans la rubrique Pages d'Histoire, sujet "L'aspect du champ de bataille").

Cordialement,
Guy François.

[mitch]

A Mrs ACHACHE, ERIC DE FLEURIAN, ALVF, NICOLAS 55, PINEAU Michel
Un grand MERCI à vous tous pour vos réponses et sur l'explication sur le clocher de DRANOUTRE.
J'avais mal lu le JMO de la 22° Batterie du 262° RAC le 3 Juin 1918.
Mais je ne comprends pas le sens du compte rendu de cette journée.
"Accrochage des 4 pièces de la batterie sur le Clocher de DRANOUTRE (surveillance) vérification du barrage"
Le 4 Juin 18, la batterie reçoit à 2h 30 un tir de harcèlement avec obus à gaz.

Peut-être que ce n'est pas le mot "clocher". Comment ont-ils pu monter et placer 4 canons sur un clocher ?
Peut-être avez-vous la solution ? un autre mot à la place de "clocher" ou l'église avait un clocher plat ?
Placés sur un clocher, quelle belle cible pour l'artillerie ou l'aviation ennemie.
Merci encore et joyeuses fêtes
Mitch

[Achache]

Bonjour,

mitch , il s'agit bien du mot clocher.
Mais... le verbe accrocher n'est pas à prendre au sens littéral, mais au sens où l'on "accroche du regard" un point à l'horizon...
Les canons sont en deçà de ce clocher, et surveillent ses alentours en l'ayant en point de mire.

Bien à vous,

[:achache:1]

[ALVF]

Bonjour,

Les termes "accrochage des quatre pièces de la batterie sur le clocher de Danoutre vérification du barrage" sont en rapport avec le vocabulaire de l'artillerie en référence à la nature des tirs à effectuer, éventuellement sans délai en cas d'attaque de l'ennemi:

-"accrochage": signifie que les quatre pièces ont déterminé leurs éléments de réglage à l'avance sur le clocher de Danoutre par un tir dit "d'accrochage".

-"clocher de Danoutre": dans le paysage plat de la plaine des Flandres, les points de repère sont rares, le clocher de Danoutre est donc pris comme "but témoin", c'est à dire que la pièce guide de la batterie est dirigée sur ce point et les trois autres orientées sur des directions parallèles.En cas de nécessité de tir sur un point quelconque, il sera simplement nécessaire de faire un transport de tir par simple changement de direction et en calculant les éléments du tir par rapport aux éléments de tir préréglés sur ce but témoin.Il est étonnant que les allemands n'aient pas détruit ce clocher à l'intérieur de leurs lignes qui constitue un magnifique repère pour l'artillerie française mais ils l'emploient certainement comme observatoire.

-"vérification du barrage": le commandement a défini sur le terrain une ligne de barrage de tirs d'artillerie en cas d'attaque afin de protéger nos troupes par des tirs massifs d'obus à balles et explosifs destinés à gêner voire à dissocier le dispositif des assaillants.Il est donc nécessaire de vérifier périodiquement que le tir des pièces de la batterie est toujours bien réglé sur cette ligne et que les éléments du tir sont toujours valables.

A noter qu'à la fin de la guerre, la notion de tir dit "d'accrochage" tendait à disparaître pour faire place à la préparation méthodique des tirs (régimage des pièces, tarage des lots de poudre, sondages aérologiques envoyés en permanence, éléments météorologiques, température, pression, etc...).Cette méthode scientifique permettait d'ouvrir le feu sans réglage et était préférable à la détermination d'éléments de tir établis un jour donné et qui pouvaient donc varier les jours ou même les heures suivant le réglage de référence).
Cordialement,
Guy François.