Bonjour
Sur l'ESS d'un mien grand-oncle (classe 1893) est noté ceci
Rappelé à l'activité. Décret du 1er août 1914
Mobilisation générale. Arrivé au 1er rgt d'art.ie à pied le 2 août 1914
fait prisonnier à Maubeuge
Classé dans la réserve de l'artillerie territoriale le 1er octobre 1913
Il avait auparavant effectué une
une autre dans le Groupe du 2° Bataillon d'artillerie à pied du 1 au 9 septembre 1909
J'ai vu dans les JMO du 1RAP ( qui m'ont l'air un tantinet mélangés, sauce SHD) qu'il y avait quelques batteries dont le journal traitait des premiers jours de la guerre, mais sauf oubli de ma part, rien du coté de Maubeuge.
Quelle partie (territoriale) du 1RAP pouvait se trouver à Maubeuge ?
Pour corser le tout, sur une de ses cartes de prisonnier, il écrit
1er Regiment d'artillerie
7eme groupe
20eme compagnie
Quelqu'un pourrait-il démêler mes neurones un peu embrouillés dans c't'histoire ( et encore, je n'y rajoute pas les contradictions sur la captivité ...)
Merci d'avance
Alain
Un élément de réponse vous est donné par Guy dans une des interventions (plutôt vers la fin) faites sur ce fil : pages1418/Pages-d-Histoire-Artillerie/A ... _661_1.htm
Il parle de batteries de réserve du 41e RAC de Douai, ce qui va un peu plus embrouiller votre réflexion.
De nombreuses batteries du 1er Régiment d'Artillerie à Pied sont présentes à Maubeuge en 1914:
-Les 1ère et 2ème Batteries actives du 1er R.A.P..
-de nombreuses batteries territoriales dont au moins les 14ème, 19ème, 21ème et 22ème Batteries Territoriales du 1er R.A.P et certainement d'autres du même Régiment.
Pour la batterie de votre Grand-Oncle, ne s'agirait-il pas de la 20ème Batterie Territoriale?
Cordialement,
Guy François.
Sont-ce mes vieuzyeux (ou l'heure tardive de la recherche précédente), mais je n'ai pas vu Maubeuge dans les JMO... ( ni même " ils ont capturé Emile", ce serait bien quand même ! )
Cordialement
Alain
PS : 20° Batterie Territoriale : Aout 14 : Le Havre / Octeville
Les JMO des R.A.P sont très compliqués car ces Régiments ont été totalement réorganisés en 1916 puis encore en 1918, il y a donc des Groupes et Batteries de 1ère formation (1914) et de nouvelle formation (à partir de 1916).
Pour ce qui est des JMO des unités capturées à Maubeuge, il est naturel de ne pas les trouver car ces documents sont voués à la destruction par le feu avant la reddition.
Il en existe pourtant au moins un, mais pas du 1er R.A.P.
Il y avait pas moins de 24 batteries d'artillerie actives, de réserve et territoriales à Maubeuge, la plupart à très fort effectifs (les batteries à pied ont un effectif d'organisation de 315 hommes).
Le Ministre de la Guerre Messimy a accordé à Maubeuge le 6 août de très gros renforts d'effectifs d'artillerie, sont ainsi envoyées à Maubeuge:
-les 3°, 4°, 5°, 7°, 8°, 23°, 25° et 26° Batteries du 3ème R.A.P (portions de Brest et Cherbourg où ces unités armaient les batteries de côte de gros calibre).
-au moins une batterie territoriale de la défense du Havre: le général Clément-Grandcourt la désigne comme la 13ème Batterie Territoriale du 2ème R.A.P.Le problème est que le 2ème R.A.P a été dissous en avril 1914 et ses batteries actives passées au 1er R.A.P.J'ai toutefois de bonnes raisons de croire que les fascicules de mobilisation des batteries territoriales du 2ème R.A.P n'avaient pas encore été tous modifiés en août 1914, ce qui pourrait expliquer cette ancienne dénomination d'un régiment pourtant dissous avant la guerre.
-les autres batteries d'artillerie appartiennent au 1er R.A.P (voir la liste partielle plus haut).
Les batteries de Maubeuge étaient rattachées à des Groupes.L'excellent livre du Général Clément-Grandcourt "Le Drame de Maubeuge" ne détaille malheureusement pas l'organisation de l'artillerie, toutefois, il évoque le 7ème Groupe comme appartenant au Centre de Résistance de Rocq (à l'est de Maubeuge), mais ne cite pas les batteries d'appartenance.
Au moins un JMO de Maubeuge a subsisté, celui de la 23ème Batterie du 3ème R.A.P, malheureusement très court.
D'autres JMO du 3ème R.A.P ont dû échapper à la destruction car l'historique imprimé du 3ème R.A.P donne des renseignements suffisamment précis pour penser que d'autres JMO aient pu être soustraits à l'ennemi.Ce fait n'est en soi pas étonnant car la colonne du Commandant Charlier qui réussit à s'échapper de Maubeuge était surtout composée d'artilleurs du 3ème R.A.P, il est probable que des officiers ou sous-officiers aient pu conserver des JMO.En tout cas, le JMO de la 23ème Batterie du 3ème R.A.P est, à ma connaissance, le seul conservé au SHD.
Cordialement,
Guy François.
Bonjour
Merci Guy (François) pour ce point très détaillé ( pas besoin de regarder dans la marge pour savoir qui a fouillé à ce point )
Cordialement
Alain
PS : Rocq est maintenant un hameau de la commune de Recquignies. Si quelqu'un a une vue de l'ouvrage... ... sur greatwardifferent
en ce qui concerne Rocq, il s'agit non pas d'un ouvrage, mais des ouvrages de Rocq.
Sous cette appellation, se cache un ensemble de trois batteries qui portent les noms suivants :
Batterie de Recquignies;
Batterie d'Ostergnies;
Batterie des Foyaux;
Le nom "Boulanger" des ouvrages de Rocq est "Ouvrages de Lorme".
Amicalement
Florian
S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.