Bonjour
Quelqu'un parmi vous sait-il comment les avions construits en 1918 étaient acheminés au départ des usines (par voie aérienne ou en caisses?).
Merci pour toute réponse.
Convoyage des avions
Re: Convoyage des avions
Bonjour,
Je pense qu'il faudrait déjà trouver quelles usines étaient construites sur des terrains d'aviation.
Pour les usines Farman, à Boulogne-Billancourt (à quelques encâblures de Paris), la voie aérienne me semble exclue.
http://www.delcampe.fr/page/item/id,925 ... age,F.html
Cordialement,
Yves
Je pense qu'il faudrait déjà trouver quelles usines étaient construites sur des terrains d'aviation.
Pour les usines Farman, à Boulogne-Billancourt (à quelques encâblures de Paris), la voie aérienne me semble exclue.
http://www.delcampe.fr/page/item/id,925 ... age,F.html
Cordialement,
Yves
Re: Convoyage des avions
Il s'agit de l'usine de la société "Bordeaux-Aviation", filiale de "Savary et de la Fresnaye" qui a construit des Nieuport. Une série de photos dans le Brunof met en évidence son activité.
Cette usine était relativement proche du terrain de Mérignac.
En tout état de cause, je suppose que les avions réceptionnés par le SFA étaient essayés en vol.
Cette usine était relativement proche du terrain de Mérignac.
En tout état de cause, je suppose que les avions réceptionnés par le SFA étaient essayés en vol.
Re: Convoyage des avions
Bonjour,
Après recherches sur Gallica, il semble que "Bordeaux-Aviation" désigne l'aérodrome de Mérignac (par exemple lors du meeting de septembre 1910). Je ne trouve une société portant ce nom qu'en 1931, il s'agissait d'un fabricant de planeurs dont l'adresse était rue Ste-Catherine.
Pour ce qui est des ateliers Savary et de la Fresnaye, je n'ai trouvé que la société située à Levallois, comme dans cette petite annonce parue en janvier 1917 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7 ... ation.zoom
J'ai aussi consulté un fascicule que je possède, édité en 2010 et intitulé 100 ans d'aviation en Aquitaine, ils ne parlent à aucun moment de ces ateliers...
Il faut peut-être se rendre aux archives départementales, ou aux archives de Bordeaux, pour en savoir plus.
Cordialement,
Yves
Après recherches sur Gallica, il semble que "Bordeaux-Aviation" désigne l'aérodrome de Mérignac (par exemple lors du meeting de septembre 1910). Je ne trouve une société portant ce nom qu'en 1931, il s'agissait d'un fabricant de planeurs dont l'adresse était rue Ste-Catherine.
Pour ce qui est des ateliers Savary et de la Fresnaye, je n'ai trouvé que la société située à Levallois, comme dans cette petite annonce parue en janvier 1917 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7 ... ation.zoom
J'ai aussi consulté un fascicule que je possède, édité en 2010 et intitulé 100 ans d'aviation en Aquitaine, ils ne parlent à aucun moment de ces ateliers...
Il faut peut-être se rendre aux archives départementales, ou aux archives de Bordeaux, pour en savoir plus.
Cordialement,
Yves
Re: Convoyage des avions
Bonjour
La société "Bordeaux-Aviation" a été créée en 1918 par Savary, elle a été dissoute le 12 mars 1920. J'ai consulté son dossier aux archives des Finances (imposition des bénéfices de guerre), on y trouve des informations intéressantes mais rien sur la réalité de sa production. On y apprend toutefois qu'elle sous-traitait des marchés étaient passés par Savary.
Un rapport du commissaire spécial de Bordeaux qui, en septembre 18, fait le point des industries de guerre, la cite avec la mention "fabrique des avions de chasse pour école".
Le Brunoff de 1919, page 581, présente les ateliers "Savary et de la Fresnaye" de Levallois avec en illustration une série de photos représentant des fuselages de Nieuport avec pour l'une d'elles la légende "magasin d'avions terminés, usine de Bordeaux"
Je suis l'un des auteurs de "100 ans d'aviation en Aquitaine", à l'époque de sa rédaction nous ignorions tout de cette usine. Elle existe toujours mais va être démolie. A l'intérieur on reconnait facilement les photos du Brunoff.
Mes interrogations sont donc:
combien d'avions produits?
où étaient-ils réceptionnés?
comment rejoignaient-ils les unités?
Cordialement
Michel
La société "Bordeaux-Aviation" a été créée en 1918 par Savary, elle a été dissoute le 12 mars 1920. J'ai consulté son dossier aux archives des Finances (imposition des bénéfices de guerre), on y trouve des informations intéressantes mais rien sur la réalité de sa production. On y apprend toutefois qu'elle sous-traitait des marchés étaient passés par Savary.
Un rapport du commissaire spécial de Bordeaux qui, en septembre 18, fait le point des industries de guerre, la cite avec la mention "fabrique des avions de chasse pour école".
Le Brunoff de 1919, page 581, présente les ateliers "Savary et de la Fresnaye" de Levallois avec en illustration une série de photos représentant des fuselages de Nieuport avec pour l'une d'elles la légende "magasin d'avions terminés, usine de Bordeaux"
Je suis l'un des auteurs de "100 ans d'aviation en Aquitaine", à l'époque de sa rédaction nous ignorions tout de cette usine. Elle existe toujours mais va être démolie. A l'intérieur on reconnait facilement les photos du Brunoff.
Mes interrogations sont donc:
combien d'avions produits?
où étaient-ils réceptionnés?
comment rejoignaient-ils les unités?
Cordialement
Michel
Re: Convoyage des avions
Bonjour,
Sans malice, votre question et le peu de réponses montre que l'organisation du soutien industriel et logistique de l'aéronautique militaire est encore un sujet très mal connu...
De manière générale avant 1918, les usines ne sont pas installées en bordure d'aérodrome, mais dans les quartiers industriels des villes: quelques exceptions dont, de mémoire, les usines Caudron d'Issy, le hangar Farman de Mérantais pour les Goliath....
Ce sont donc ces grands sous-ensembles qui sont convoyés par la route vers les aérodromes proches: Farman > Toussus le Noble, Blériot > Buc, Renault, Nieuport et de nombreux autre à Villacoublay, tous les constructeurs repliés sur Lyon > Bron, etc. Pour Blériot, les Spad assemblés à Suresnes sont chargés complétement assemblés sur des chalands qui les emmènent sur l'hippodrome de Longchamps.
Après essais, les avions sont convoyés vers la réserve générale de Dugny où les pilotes des unités viennent les chercher (voir les JMO et autres CCC qui mentionnent ces déplacements).
Savary et autres à Bordeaux posent une question: les avions ne sont-ils pas essayés, puis re-démontés pour être envoyés à Dugny par voie ferrée ? Le terrain utilisé est bien celui de Mérignac (baptisé aussi parfois Teynac), aménagé avant la guerre par M. Issartier, situé entre l'ex SOGERMA, Dassault et la piste 05/23.
Cordialement.
PFM
PS: à propos de soutien à l'AM, sur un sujet un peu différent, je vous recommande le nouvel ouvrage de Vincent Bartier consacré au GDE.
Sans malice, votre question et le peu de réponses montre que l'organisation du soutien industriel et logistique de l'aéronautique militaire est encore un sujet très mal connu...
De manière générale avant 1918, les usines ne sont pas installées en bordure d'aérodrome, mais dans les quartiers industriels des villes: quelques exceptions dont, de mémoire, les usines Caudron d'Issy, le hangar Farman de Mérantais pour les Goliath....
Ce sont donc ces grands sous-ensembles qui sont convoyés par la route vers les aérodromes proches: Farman > Toussus le Noble, Blériot > Buc, Renault, Nieuport et de nombreux autre à Villacoublay, tous les constructeurs repliés sur Lyon > Bron, etc. Pour Blériot, les Spad assemblés à Suresnes sont chargés complétement assemblés sur des chalands qui les emmènent sur l'hippodrome de Longchamps.
Après essais, les avions sont convoyés vers la réserve générale de Dugny où les pilotes des unités viennent les chercher (voir les JMO et autres CCC qui mentionnent ces déplacements).
Savary et autres à Bordeaux posent une question: les avions ne sont-ils pas essayés, puis re-démontés pour être envoyés à Dugny par voie ferrée ? Le terrain utilisé est bien celui de Mérignac (baptisé aussi parfois Teynac), aménagé avant la guerre par M. Issartier, situé entre l'ex SOGERMA, Dassault et la piste 05/23.
Cordialement.
PFM
PS: à propos de soutien à l'AM, sur un sujet un peu différent, je vous recommande le nouvel ouvrage de Vincent Bartier consacré au GDE.
Re: Convoyage des avions
oups, un peu trop rapide !:
"...DES grands sous-ensembles...": le fuselage d'un coté et les ailes de l'autre, le plus souvent.
"...DES grands sous-ensembles...": le fuselage d'un coté et les ailes de l'autre, le plus souvent.
Re: Convoyage des avions
Merci pour vos réponses; on avance lentement mais sûrement.
Je vais commander le livre sur le GDE.
Aux archives de la Gironde, il n'y a pas grand chose sur le sujet. J' ai toutefois trouvé un rapport du commissaire spécial qui dit: "Archives départementales 33. 1R42.
Lettre du commissaire spécial des chemins de fer, du port et de l’émigration au préfet du 30.1.1918 entièrement reprise par la lettre du préfet au ministre de l’intérieur du 1.2.18.
« des conversations entre officiers parlent en termes très sévères des aviateurs qui, chargés de la réception des appareils fabriqués par différentes firmes, se montrent trop coulants dans les essais en raison des commissions de 200 à 700 francs qu’ils reçoivent par appareil ». Il y avait donc des réceptions à Bordeaux!
Je vais commander le livre sur le GDE.
Aux archives de la Gironde, il n'y a pas grand chose sur le sujet. J' ai toutefois trouvé un rapport du commissaire spécial qui dit: "Archives départementales 33. 1R42.
Lettre du commissaire spécial des chemins de fer, du port et de l’émigration au préfet du 30.1.1918 entièrement reprise par la lettre du préfet au ministre de l’intérieur du 1.2.18.
« des conversations entre officiers parlent en termes très sévères des aviateurs qui, chargés de la réception des appareils fabriqués par différentes firmes, se montrent trop coulants dans les essais en raison des commissions de 200 à 700 francs qu’ils reçoivent par appareil ». Il y avait donc des réceptions à Bordeaux!
Re: Convoyage des avions
Le Savary cité aurait-il un lien avec le constructeur Savary basé à Chartres qui déposait le bilan en mai 1914 par manque de commandes? Sans doute une nouvelle association et une nouvelle société en tant que sous traitant pour répondre aux besoins des programmes de guerre ???
Avant guerre, les appareils étaient dans la très très grande majorité testés sur l'aérodrome du constructeur. Les exceptions datent du tout début de l'aviation militaire (1910) où par exemple les Wright, Blériot, Farman et Sommer ont été réceptionnés à Satory, Bouy et Maison Blanche.
Après ces premières réceptions, C'est le constructeur qui assurait les mouvements entre le lieu de construction et leur propre aérodrome. la commission militaire, elle, se déplaçait pour vérifier que l'appareil répondait aux conditions indiquées par le cahier des charges inclut dans le marché de gré à gré sur la piste du constructeur. Ensuite les appareils "bon pour le service" étaient pris en charge par des pilotes militaires. Ils pouvaient voyager par la voie des airs ou par le rail vers le lieu d'affectation mais très souvent ils restaient sur place! car des structures militaires étaient basées à côté de l'aérodrome du constructeur : Breguet, Savary, Rep, Blériot, Farman etc
Tout du moins cela fonctionnait ainsi jusqu'à la mise en place effective des escadrilles qui étaient réparties dans différentes villes de France ...
>>> En tout état de cause, je suppose que les avions réceptionnés par le SFA étaient essayés en vol.
En 1918, pour le cas des prototypes tout était concentré à Villacoublay... des équipes de pilotes militaires estampillés SFA testaient les appareils.
Maintenant pour les appareils de série ...? étaient ils testés sur place lorsqu'en province avant leur éventuel envoi pour stockage dans les différentes réserves.? Il serait raisonnable de répondre positivement. Pour l'île de France, les aérodromes pour les réceptions devaient être esentiellement Villacoublay et Issy... Peut etre aussi le Bourget)
Je me rappelle une archive indiquant différentes dates:
- date de livraison (le fabricant qui livre aux militaires)
- date de réception ( lorsque l'appareil est vérifié statiquement et dynamiquement par les militaires avec succès)
- date d'expédition (après réception,avec 2 possibilités: voie des airs, chemin de fer)
l'épreuve de réception donnait lieu à un procès verbal où était consigné les numéros de l'appareil (constructeur et militaire), du moteur, de l'hélice, des magnétos, des carburateurs ainsi que les performances réalisées au regard des critères demandés dans le cahier des charges et des conditions atmosphériques ...
Cordialement
Avant guerre, les appareils étaient dans la très très grande majorité testés sur l'aérodrome du constructeur. Les exceptions datent du tout début de l'aviation militaire (1910) où par exemple les Wright, Blériot, Farman et Sommer ont été réceptionnés à Satory, Bouy et Maison Blanche.
Après ces premières réceptions, C'est le constructeur qui assurait les mouvements entre le lieu de construction et leur propre aérodrome. la commission militaire, elle, se déplaçait pour vérifier que l'appareil répondait aux conditions indiquées par le cahier des charges inclut dans le marché de gré à gré sur la piste du constructeur. Ensuite les appareils "bon pour le service" étaient pris en charge par des pilotes militaires. Ils pouvaient voyager par la voie des airs ou par le rail vers le lieu d'affectation mais très souvent ils restaient sur place! car des structures militaires étaient basées à côté de l'aérodrome du constructeur : Breguet, Savary, Rep, Blériot, Farman etc
Tout du moins cela fonctionnait ainsi jusqu'à la mise en place effective des escadrilles qui étaient réparties dans différentes villes de France ...
>>> En tout état de cause, je suppose que les avions réceptionnés par le SFA étaient essayés en vol.
En 1918, pour le cas des prototypes tout était concentré à Villacoublay... des équipes de pilotes militaires estampillés SFA testaient les appareils.
Maintenant pour les appareils de série ...? étaient ils testés sur place lorsqu'en province avant leur éventuel envoi pour stockage dans les différentes réserves.? Il serait raisonnable de répondre positivement. Pour l'île de France, les aérodromes pour les réceptions devaient être esentiellement Villacoublay et Issy... Peut etre aussi le Bourget)
Je me rappelle une archive indiquant différentes dates:
- date de livraison (le fabricant qui livre aux militaires)
- date de réception ( lorsque l'appareil est vérifié statiquement et dynamiquement par les militaires avec succès)
- date d'expédition (après réception,avec 2 possibilités: voie des airs, chemin de fer)
l'épreuve de réception donnait lieu à un procès verbal où était consigné les numéros de l'appareil (constructeur et militaire), du moteur, de l'hélice, des magnétos, des carburateurs ainsi que les performances réalisées au regard des critères demandés dans le cahier des charges et des conditions atmosphériques ...
Cordialement
Re: Convoyage des avions
Bonjour
Vous dites: "Je me rappelle une archive indiquant différentes dates:
- date de livraison (le fabricant qui livre aux militaires)
- date de réception ( lorsque l'appareil est vérifié statiquement et dynamiquement par les militaires avec succès)
- date d'expédition (après réception,avec 2 possibilités: voie des airs, chemin de fer) "
Comme j'aimerais en savoir plus sur cette archive!
Bonnes fêtes
Vous dites: "Je me rappelle une archive indiquant différentes dates:
- date de livraison (le fabricant qui livre aux militaires)
- date de réception ( lorsque l'appareil est vérifié statiquement et dynamiquement par les militaires avec succès)
- date d'expédition (après réception,avec 2 possibilités: voie des airs, chemin de fer) "
Comme j'aimerais en savoir plus sur cette archive!
Bonnes fêtes