Henri de Kérillis, aviateur

Aéronautique, unités, avions & aviateurs
garance.
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Re: Henri de Kérillis, aviateur

Message par garance. »

bonjour, je signale l'existence d'un bouquin : "Henri de Kérillis, l'absolu patriote", édité par les Presses Universitaires de Rennes en 1997.

Blessé après cette immortelle charge de l'escadron de Gironde à Vivières, Kérillis est passé dans l'aviation (escadrille les Eperviers ), plus spécialisé bombardier que chasseur, ses Caudrons ont d'ailleurs bombardé Karlsrühe le 22 juin 1916, ce qui fit grand bruit à l'époque.

Si vous avez d'autres "tuyaux" sur Kérillis, prière de nous les faire partager !

Cordialement.

Gérard Darcy
"Il pleuvait en cette nuit de Noël 1914, où les Rois Mages portaient des Minenwerfer."
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albin denis
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Re: Henri de Kérillis, aviateur

Message par albin denis »

Bonjour,


Le capitaine Henry Adrien de kerillis a successivement été affecté :

- au 16ème dragons (cavalerie)
- formation à l'école de pilotage de Pau à partir du 5 décembre 1914.
- pilote de Caudron G 4 dans l'escadrille C 6 du 2 février 1915 à octobre 1915**,
- pilote et commandant d'escadrille sur Caudron G 4 et R 4 à l'escadrille C 66 d'octobre 1915** au 19 novembre 1916.
Parti de l'escadrille le 24 décembre 1916
(décalage entre son remplacement et son départ, peut-être en attente mutation ou pour assiter son remplaçant.

**Cette date, qui différe de sa fiche "Mémoire des hommes", est donnée par le livre du SHAA sur les escadrilles françaises de la Grande Guerre.

Légion d'honneur, Croix de guerre et 5 citations à l'ordre de l'armée.

Je vous invite à parcourir cette page qui retrace les faits d'armes de l'escadrille 6.
Pour la 66, il faudra attendre un petit peu !

Voir le lien : http://albindenis.free.fr/Site_escadril ... lle006.htm

Si vous avez des éléments sur ce pilote, merci de m'en faire profiter.

Bien cordialement

Albin DENIS
Allez voir mon site sur les escadrilles françaises de la Grande Guerre.
Si vous avez des photos, journaux, carnets vols, citations, insignes, fanions...), veuillez prendre contact avec moi. Site : http://albindenis.free.fr
Remi Hebert
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Re: Henri de Kérillis, aviateur

Message par Remi Hebert »

Bonjour à Albin et Gérard, bonjour à tous,


Juste un mot pour indiquer une curieuse coïncidence concernant les adversaires qui s'affrontèrent lors de la charge de l'escadron de Gironde.

Coté français, il y eut le s/lt de Kérillis qui fut légèrement blessé et échappa à la captivité grâce à une courageuse famille de Montigny-Lengrain. Kérillis, comme indiqué, par Gérard , devint aviateur bombarda avec son escadrille Karsruhe en juin 16. Ce bombardement causa de grosses pertes civiles et souleva l'indignation en Allemagne.

Coté allemand, face à l'escadron de Gironde , il y avait l'équipage Hiddessen/von der Decken qui fut le premier ..... à lancer des bombes sur Paris.
Curieux croisement de destins !

Par ailleurs , pour revenir à l'escadron du 16° Dragons, outre Kérillis, le 10 septembre 14 il y avait dans la mélée 2 autres jeunes s/lt qui firent une brillante carrière et devinrent l'un et l'autre généraux d'aviation (s:lts de Villelume et Ronin).


(cf. " La fin de l'escadron de Gironde " - autopsie d'un épisode légendaire de la Grande Guerre- in Mémoires du Soissonnais Tome 3)


Bien cordialement



Remi Hébert


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albin denis
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Re: Henri de Kérillis, aviateur

Message par albin denis »

:) Bonjour à tous,


Dans la continuité de ce sujet, une photo du capitaine Henry de Kerillis

Image

Source : La guerre aérienne illustrée

Bien cordialement

Albin DENIS
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Rutilius
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Re: Henri de Kérillis, aviateur

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


Henri Adrien CALLOC’H de KÉRILLIS


Né le 27 octobre 1889 à l’Abbaye, commune de Vertheuil-en-Médoc (Gironde) et décédé le 11 avril 1958 à New-York (États-Unis). Fils d’Henri Augustin [Brest (Finistère), 23 mai 1856 ~ ... (...), 17 juin 1940], lieutenant de vaisseau — et futur contre-amiral —, et de Marie Louise Antoinette d’ELBAUVE, sans profession. Marié le 29 juin 1914 à Anne Marie Émilie DEMAISON, alors domiciliée à Reims (Marne).

Chevalier de la Légion d’honneur (Arr. 15 nov. 1914, pour prendre rang du 26 octobre 1914) étant alors en activité de service en qualité de lieutenant ; officier de la Légion d’honneur (Arr. du 26 févr. 1921, pour prendre rang du 16 juin 1920). Déchu de la nationalité française par décret du 6 septembre 1940, puis exclu de plein droit de la Légion d’honneur par décision du 21 juin 1941, mesure rapportée par une déclaration du Grand chancelier en date du 18 septembre 1944. (Base Léonore, dossier 19800035/0153/19499).

Député de la circonscription de Neuilly-sur-Seine — alors département de la Seine — du 26 avril 1936 au 27 décembre 1940 ; inscrit au groupe des Indépendants républicains présidé par Georges Mandel.

Carrière militaire antérieurement à son affectation à l’aviation (Base Léonore, dossier 19800035/0153/19499).

14 février 1908 : Engagé volontaire pour cinq ans à Pauillac (Gironde) ; compris dans la liste de recrutement de la classe 1909 de la subdivision de Bordeaux, n° 3.876 au registre de recrutement de Pauillac.

21 février 1908 : Cavalier de 2e classe au 20e Régiment de dragons.

25 juin 1908 : Brigadier au même régiment.

25 septembre 1908 : Brigadier fourrier au même régiment.

4 juin 1909 : Maréchal des logis au même régiment.

18 août 1910 : Maréchal des logis fourrier au même régiment.

1er février 1911 : Maréchal des logis au même régiment.

1er octobre 1911 : Aspirant au même régiment.

1er octobre 1912 : Sous-lieutenant au 16e Régiment de dragons.

10 septembre 1914 : Blessé à la Ferme de Vaubéron, près de Montigny-l’Engrain (Aisne), lors de la reconnaissance de l’ « Escadron Gironde » à l’arrière des lignes allemandes ; est soigné par le curé du lieu, l’abbé Jules Louis SAINCIR.


● « La preuve par le sang. Livre d'or du clergé et des congrégations (1914~1922 », Bonne Presse, Paris, 1925, Tome II., p. 726.


Image


1er octobre 1914 : Lieutenant au même régiment.


■ Biographie (Source : Assemblée nationale).


Jean JOLLY : « Dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 », Tome VI, p. 2.051 et 2.052.

« Né le 27 octobre 1889 à Vertheuil (Gironde).

Député de la Seine de 1936 à 1942.

Fils d’un amiral breton, Henri de Kérillis se destina d’abord à la carrière militaire. Sorti en 1912 de l’École de cavalerie, il sert comme lieutenant au début de la Grande Guerre. Dès le 2 septembre 1914, il entre en Belgique et participe, le 10 septembre 1914, au fameux raid de l’
" Escadron Gironde " dans les arrière-lignes ennemies : blessé, il est fait chevalier de la Légion d'honneur et passe dans l’aviation où il se fait aussitôt remarquer par son audace. Il mène sur Karlsruhe, en juin 1916, un raid de représailles demeuré célèbre dans l'histoire des ailes : sur les neuf avions de l’escadrille des " Éperviers " qu’il commande, trois sont abattus mais ce raid fait cesser pour un temps les bombardements des villes françaises. Deux cent cinquante missions aériennes, six citations et le grade d’officier de la Légion d'honneur, une grave blessure (trépanation) : voilà ce qu’à 29 ans, le capitaine Henri de Kérillis rapportait de quarante mois de campagnes ininterrompues. Malade et souffrant de ses blessures, il entre au sous-secrétariat d’Etat à l’Aéronautique où il est chargé de la surveillance de l’aviation de bombardement.
Dès la fin des hostilités, Kérillis démissionne de l’armée active et devient l’un des directeurs des usines Farman où il devait rester jusqu’en 1926. Chargé de mission pour cette firme, il visite l’Angleterre, l’Amérique et passe six mois à Cuba où il installe le premier aérodrome. Il participe (Novembre 1923 ~ Janvier 1924) à la mission Gradis (exploration du Tanezrouf) et franchit en automobile le Soudan et le Niger en une périlleuse randonnée qui lui fournit la matière de son premier livre
" De l'Algérie au Dahomey en automobile ". Il n’abandonnera jamais complètement l’aviation qu’il pratiquera assidûment et un voyage aérien en 1934 lui donnera l’occasion de publier un ouvrage de critique politique " Paris-Moscou en avion ".
Dans le même temps, le goût de la politique l’oriente vers le journalisme. Entré à l’Écho de Paris, d’abord chargé des grands reportages, il devient rapidement chef des services de la politique intérieure. Se consacrant exclusivement à cette nouvelle activité, il poursuit néanmoins ses grands voyages d’enquête, parcourt les continents et rencontre les plus grands hommes d’État. Ses récits de voyages et ses impressions politiques sont contenus dans plusieurs ouvrages : " Du Pacifique à la mer Morte ", " Faisons le point ", " L’Italie nouvelle ".
Il exprime quotidiennement ses idées politiques dans l’Écho de Paris, puis dans l’Époque ; républicain national et libéral, il souhaite une réforme constitutionnelle pour résoudre la crise du parlementarisme ; profondément patriote et convaincu que la faiblesse n’écarte pas la guerre, il mène d’ardentes campagnes pour la défense nationale : adversaire des " sanctions " contre l'Italie en 1935, il ne croit pas à une détente entre la France et l’Allemagne. Tantôt il combat l’entente avec la Russie dans la mesure où, selon lui, celle-ci cherche à intervenir dans la politique française par l’intermédiaire du parti communiste, tantôt il reste convaincu de la nécessité des " alliances orientales " sur le plan de la politique extérieure.
En 1926, il est désigné comme second de liste de Paul Reynaud à une élection partielle dans le 2e secteur de Paris, le 14 mars 1926 : en tête au premier tour avec respectivement 47.223 et 47.075 voix sur 191.730 inscrits et 118.555 votants, contre 37.658 voix à Jacques Duclos, 15.628 voix au candidat socialiste et 11.758 au candidat radical, Paul Raynaud et Henri de Kérillis sont battus au second tour, avec 61.758 et 61.582 voix sur 134.631 votants, par Jacques Duclos (63.254 voix) et Fournier (63.140 voix) du parti communiste, qui l’emportent grâce au désistement socialiste et radical. Frappé par la division, la faiblesse et la pauvreté des " partis nationaux ", il a alors l’idée de fonder le
" Centre de propagande des républicains nationaux ", alimentant la rédaction de 350 petits journaux d’opinion et fournissant aux candidats de toutes nuances (fédération, alliance, démocrates, radicaux nationaux, indépendants) des tracts, des affiches, des films, etc. Grâce à plus de 40.000 donateurs militants, il fonde plus de 400 comités, 75 cours d’orateurs dans les grandes villes de France qui rencontrent un grand succès : celui de Paris, de 30 élèves en 1927, passe à 1.050 en 1935. Henri de Kérillis se représente les 1er et 8 mai 1932 dans la 2e circonscription du VIIe arrondissement de Paris : il arrive en tête au premier tour avec 3.018 voix sur 10.878 inscrits et 9.355 votants, mais il est battu au second tour par Dommange qui recueille 3.781 voix. Élu conseiller général de la Seine pour le canton de Neuilly, il s’y présente aux élections du 26 avril 1936, le député sortant renonçant à son mandat. Henri de Kérillis est élu dès le premier tour, par 5.161 voix sur 12.000 inscrits et 10.264 votants.
A la Chambre, il s'inscrit au groupe des indépendants républicains, fort de 13 membres et présidé par Georges Mandel et fait partie de la commission des affaires étrangères.
S’il vote successivement contre les deux cabinets Blum, le premier cabinet Chautemps, pour le cabinet Daladier, contre le cabinet Paul Reynaud ; s'il vote contre la loi de 40 heures, la loi sur les conflits du travail, pour les congés payés, contre les budgets de 1937 et 1938, mais pour les budgets de 1939 et 1940, son activité parlementaire s’exercera exclusivement en matière de politique extérieure. Dès son interpellation de juin 1936, il attire l’attention du parlement sur les risques de guerre, les menaces pesant notamment sur l’Autriche, la Tchécoslovaquie et la France. Il s’oppose à la politique de désarmement du
Front populaire et demande la constitution du corps blindé suggéré par le commandant de Gaulle. Quelques mois plus tard, il publie un nouveau livre : " Français, voici la guerre ".
En décembre 1936, il critique la politique de non-intervention en Espagne, estimant que la France aurait dû aider le général Franco, évitant ainsi de le laisser en tête à tête avec l’Allemagne et l’Italie. En janvier 1937, il stigmatise la faiblesse de notre défense nationale, en particulier en ce qui concerne l’aviation, la défense anti-aérienne et la défense passive.
Après les accords de Munich, il est le seul député non communiste à s’indigner contre la politique de résignation et d'abandon, contre le " lâchage " de la Tchécoslovaquie et, dans le scrutin sur le renvoi à la suite des interpellations déposées, il refuse sa confiance au gouvernement, mais la lui rend toutefois au cours du débat suivant concernant les pleins pouvoirs pour le redressement économique et financier.
En janvier 1939, il interpelle une dernière fois sur la politique étrangère : montrant que les abandons successifs, loin d’éloigner le conflit, laissent la France chaque fois un peu plus isolée, un peu plus faible et un peu plus menacée, il estime que le seul moyen de sauvegarder la paix serait une vaste coalition de tous les Etats intéressés de l’Europe de l’Ouest, mais aussi du Centre et de l’Est, incluant même l'U.R.S.S. Enfin, en janvier 1940, au cours du débat sur l’exclusion des parlementaires communistes, il dénonce les menées défaitistes et pro-allemandes de la
" Cagoule " et de certains milieux bourgeois.
A la chute du cabinet Reynaud, le 16 juin 1940, menacé d'arrestation (comme Mandel qui sera incarcéré quelque temps),
" constatant qu'il ne pouvait plus rien faire pour son pays qui mettait bas les armes ", mais n’acceptant pas la défaite et désirant poursuivre la lutte, il s’échappe de Bordeaux sur un petit avion de tourisme piloté par son frère, se réfugie en Angleterre et vers la mi-juillet aux États-Unis. »


« Dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 », (La Documentation française).

« Né le 27 octobre 1889 à Vertheuil (Gironde). Décédé le 11 avril 1958 à New-York (États-Unis). Député de la Seine de 1936 à 1940.

(Voir première partie de la biographie dans le
" Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940 ", tome VI, p. 2051, 2052)

Réfugié aux États-Unis après l’armistice, Henri de Kérillis n’est pas présent à Vichy le 10 juillet 1940 lors du vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il crée l’hebdomadaire
" Pour la victoire " avec Geneviève Tabouis et assume la direction politique de cette publication. Résolument gaulliste, il publie, en septembre 1942, " Français, voici la vérité ", où il stigmatise le gouvernement du maréchal Pétain et fait l’éloge du général de Gaulle.
Son comportement lui vaut la radiation de la Légion d'honneur, la confiscation de ses biens, la déchéance de son mandat de député et de conseiller municipal de Neuilly en 1941. Déchu de la nationalité française dès l’été 1940, il est condamné à mort par contumace. La vengeance de Vichy et de l’occupant ne se limitera pas à sa personne : son fils Alain sera arrêté et Henri de Kérillis n'aura jamais la joie de le revoir.
Critique à l’égard de l’entourage du chef de la France libre et en désaccord avec lui sur sa manière de traiter avec les alliés occidentaux, Henri de Kérillis abandonne la revue
" Pour la victoire " en décembre 1944. Dès lors, son opposition au général de Gaulle ne se démentira plus et, en octobre 1945, il la développe dans un ouvrage intitulé " De Gaulle dictateur ".
Ayant abandonné toute activité politique, il réside aux Etats-Unis. Il y meurt le 11 avril 1958, dans sa ferme de Long Island, près de New-York.
___________________________________________________________________________

(*) Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936. »



Henri de Kérillis, député de Neuilly-sur-Seine (1936)


Image



Image

Bibliothèque nationale de France – Département Estampes et photographie
Agence de presse Meurisse – Réf. 36 4 181/1 et 36 4 183/3

_______________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
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bruno10
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Re: Henri de Kérillis, aviateur

Message par bruno10 »

Bonsoir à tous

Un grand merci Daniel
C'est vraiment trés interessant tout ce que vous publiez sur le Forum !

bien cordialement
Bruno
Rutilius
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Re: Henri de Kérillis, aviateur

Message par Rutilius »


Bonsoir Bruno,
Bonsoir à tous,

Merci de vos encouragements. Avec votre permission, je vais donc persévérer !

Bien amicalement à vous,
Daniel.

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Yans83
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Re: Henri de Kérillis, aviateur

Message par Yans83 »

Bonjour

Pour conclure ce sujet, Henri de Kérillis ne revit pas son fils car celui-ci, après s'être échappé des geôles vichistes en compagnie de son ami (et futur député je crois) Michel de Camaret, rejoignit la France Libre et intégra les parachutistes français. Parachuté en Bretagne en Juin 44, sous-lieutenant, il est blessé et fait prisonnier par les Allemands avec l'aide du collaborateur Zeller. Intérrogé sur les positions de ses camarades dans la région, torturé, il ne lâche rien. Zeller l'achèvera d'une balle dans la tête.

Cordialement
Yannis
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CTP
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Re: Henri de Kérillis, aviateur

Message par CTP »

Bonsoir

De kerillis

Cordialement
Claude
Claude Thollon-Pommerol
http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
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Lucien Morareau
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Re: Henri de Kérillis, aviateur

Message par Lucien Morareau »

Autre coïncidence, moins drôle celle-là...

Louis ZELLER qui dirigea en Bretagne les actions contre les maquis et les unités du 2ème RPC (Lt-Col Bourgoin) qui avait été parachuté la veille du débarquement, était un ancien pilote... Issu de la promotion 1913 de l'Ecole Navale, il fut breveté pilote d'hydravion en 1917 et servi ensuite aux CAM de Dunkerque, Tréguier et Cette. En 1919, il fut désigné pour servir en Indochine au sein de la mission du chef de bataillon Gleize qui devait réorganiser l'Aéronautique militaire dans cette colonie. Zeller fut chassé de la Marine en 1923 à la suite d'histoires dont je ne connais pas les détails.
En 1944, il était chef de la milice pour la Bretagne et c'est à ce titre qu'il assassina de sa main Kerilis et d'autres parachutistes qui avaient été fait prisonniers au cours d'une embuscade. Arrêté à la libération, Zeller fut jugé, et condamné à mort, il fut fusillé le 17 juillet 1946 à Rennes.

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