Bonjour à tous,
LA MADELEINE
Cargo type tanker construit en 1886 au chantier Hawthorn Leslie de Hebburn (Angleterre) sous le nom de HAFIS pour l’armement HGC Renck de Hambourg.
1889 HAFIS Armement Tank Dampfs. Ges. Hambourg
1894 HAFIS Deutsch-Amerikanische Petroleum Ges. Hambourg
1896 LA MADELEINE Cie Française des Pétroles de l’Amérique du Sud Le Havre
1901 LA MADELEINE Société Commerciale de Port St Louis du Rhône
1908 LA MADELEINE Chevillotte Frères Brest
Naufrage suite à une collision à 18 milles au SW de Hartland Point le 13 Mars 1918 lors d’une traversée Cardiff – Rochefort avec un chargement de charbon et divers.
2094 tpl 1561 tx JB
Longueur 82 m Largeur 11 m
1 hélice
Navire affrété par l’Intendance militaire.
Capitaine Théodore LAYEC
Armé d’un canon de côte modèle 1895
Rencontre avec un sous-marin le 2 Décembre 1916. Rapport du capitaine
A 13h20 le 2 Décembre, le navire se trouve par 49°40 N et 07°40 W Greenwich route au S50W à 8 nœuds.
Beau temps. Mer houleuse. Vent ENE. Horizon brumeux.
Aperçu à environ 2 milles une forme grisâtre ressemblant à un chalutier en pêche qu s’approche. Reconnu un sous-marin en surface et venu immédiatement sur tribord pour présenter l’arrière. Mis l’équipage aux postes de combat et la machine à toute puissance. Ayant aperçu la manœuvre, le sous-marin plonge immédiatement. A 13h50, ne voyant plus rien et pensant que le sous-marin a abandonné sa poursuite pour celle d’un grand vapeur se trouvant sur tribord de lui, repris route au S45E. Ce grand vapeur d’environ 12 000 tx (nota : le chiffre paraît énorme et il doit s’agir de 2000 tx) est supposé anglais ou allié, muni de TSF et armé. Avons attiré son attention par plusieurs coups de sifflet brefs. Il a modifié sa route primitive N80E pour venir au N40E.
A 14h00, remarqué à 1 mille par le travers tribord un objet de couleur grise émergeant de 1,5 m, reconnu comme étant un périscope. Revenu au S50W, présentant de nouveau l’arrière et pointé la pièce sur cet objet qui disparaît en quelques secondes.
A 14h20, aperçu dans le sillage, à 5 milles, le sous-marin complètement en surface, faisant la même route que nous. Il nous poursuit jusqu’à 15h30, heure à laquelle il disparaît.
A 16h45, remis en route au S45E et aperçu à nouveau le sous-marin en demi-plongée voulant lui couper la route. Seul le rebroussement d’eau attirait le regard. Manœuvré pour présenter l’arrière, ce que voyant et le crépuscule aidant, le sous-marin disparut. Nous n’avons pu ouvrir le feu, le sous-marin se tenant toujours hors de portée du canon, ou en plongée ne laissant émerger que son périscope.
Attitude courageuse de l’équipage.
La route de sécurité donnée par l’Amirauté britannique est connue de l’ennemi car nous la suivions ponctuellement quand nous avons rencontré le sous-marin.
Rapport transmis à l’EV SCHILTTE, commandant l’arraisonneur DAVILLIERS.
Description du sous-marin
Grand sous-marin avec un kiosque émergeant de 3 m
Petit mât sur l’avant
Périscope de 1,50 m, gris et en haut couleur cuivre
Peinture grisâtre paraissant récente
Le sous-marin rencontré
N’est pas identifié.
Mais au moins deux sous-marins patrouillaient sur cette zone ce jour là, UB 18 et UB 29. Le plus proche de la position donnée par le capitaine de LA MADELEINE était l’UB 29 du Kptlt z/s Erich PLATSCH. On pourrait même se demander si le grand vapeur aperçu par les Français n’était pas le Norvégien HITTEROY qui fut coulé par 49°42 N et 07°04 W alors qu’il allait de Glasgow à Civitavecchia avec un chargement de charbon. Toutefois, je ne pense pas que les navires norvégiens étaient armés…
Cdlt
LA MADELEINE Chevillotte Frères
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LA MADELEINE — Cargo — Armement Chevillotte Frères.
Bonjour à tous,
Le capitaine du cargo La Madeleine durant la Grande guerre
— LAYEC Théodore Marie, né le 15 février 1884 à Baden (Morbihan), au lieu-dit « Les Quatre-Vents », et décédé le 11 août 1945 à Larmor-Baden (– d° –). Capitaine au cabotage, inscrit à Vannes, n° 575.
• Fils de Jean-Marie LAYEC [ou LE LAYEC], né le 19 décembre 1848 à Baden, marin, et de Marie Louise LE VU, née le 23 octobre 1856 à Baden, « ménagère » ; époux ayant contracté mariage à Baden, le 21 avril 1875 (Registre des actes de mariage de la commune de Baden, Année 1875, f° 6, acte n° 9 – Registre des actes de naissance de la commune de Baden, Année 1884, f° 3, acte n° 5).
• Époux de Lucie Marie Joseph SÉLO, née le 19 août 1887 à Baden, au lieu-dit « Boulen », (Registre des actes de naissance de la commune de Baden, Année 1887, f° 11, acte n° 40), avec laquelle il avait contracté mariage à Baden, le 20 mai 1912 (Ibid.).
Fille de Joseph Marie SÉLO, né vers 1856, marin, et de Lucie Marie Vincente MADEC, née vers 1863, « ménagère », son épouse (Ibid.).
• Fils de Jean-Marie LAYEC [ou LE LAYEC], né le 19 décembre 1848 à Baden, marin, et de Marie Louise LE VU, née le 23 octobre 1856 à Baden, « ménagère » ; époux ayant contracté mariage à Baden, le 21 avril 1875 (Registre des actes de mariage de la commune de Baden, Année 1875, f° 6, acte n° 9 – Registre des actes de naissance de la commune de Baden, Année 1884, f° 3, acte n° 5).
• Époux de Lucie Marie Joseph SÉLO, née le 19 août 1887 à Baden, au lieu-dit « Boulen », (Registre des actes de naissance de la commune de Baden, Année 1887, f° 11, acte n° 40), avec laquelle il avait contracté mariage à Baden, le 20 mai 1912 (Ibid.).
Fille de Joseph Marie SÉLO, né vers 1856, marin, et de Lucie Marie Vincente MADEC, née vers 1863, « ménagère », son épouse (Ibid.).
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En 1912, Théodore LAYEC exerçait déjà le commandement du cargo La Madeleine, puisque, par une décision du Ministre de la Marine en date du 9 décembre 1912 (J.O. 12 déc. 1912, p. 10.398), il fut félicité pour la bonne tenue de ce bâtiment et pour le bon entretien de ses machines.
Par arrêté du Ministre des Travaux publics et des Transports en date du 29 avril 1918 (J.O. 30 avr. 1918, p. 3.758), il fut nommé, à titre temporaire et pour la durée de la guerre, maître de port de 4e classe à Nantes à compter du 1er mai 1918.
Par arrêté du Ministre des Travaux publics et des Transports en date du 29 avril 1918 (J.O. 30 avr. 1918, p. 3.758), il fut nommé, à titre temporaire et pour la durée de la guerre, maître de port de 4e classe à Nantes à compter du 1er mai 1918.
Dernière modification par Rutilius le ven. sept. 11, 2020 3:49 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
LA MADELEINE — Cargo — Armement Chevillotte Frères.
Bonsoir à tous,
□ Selon un rapport sénatorial, le cargo La Madeleine avait les caractéristiques suivantes :
— Jauge brute ........................ : 1.562 tx.
— Jauge nette ........................ : 967 tx.
— Portée en lourd .................... : 2.350 t.
Le même document parlementaire indique que ce cargo, avec 10 autres bâtiments appartenant à la flotte de l’armement Chevillotte Frères, était exploité dans l’immédiat avant-guerre sur la ligne Brest~Nantes~ Bordeaux à Oran et Alger et vice versa.
• Rapport de M. Henry BÉRANGER fait au nom d’une commission sénatoriale chargée d’étudier les ré-formes que comporterait la situation de l’Algérie : Rapport Sénat n° 292, annexe au procès-verbal de la séance du 16 juin 1914, p. 163.
— Jauge brute ........................ : 1.562 tx.
— Jauge nette ........................ : 967 tx.
— Portée en lourd .................... : 2.350 t.
Le même document parlementaire indique que ce cargo, avec 10 autres bâtiments appartenant à la flotte de l’armement Chevillotte Frères, était exploité dans l’immédiat avant-guerre sur la ligne Brest~Nantes~ Bordeaux à Oran et Alger et vice versa.
• Rapport de M. Henry BÉRANGER fait au nom d’une commission sénatoriale chargée d’étudier les ré-formes que comporterait la situation de l’Algérie : Rapport Sénat n° 292, annexe au procès-verbal de la séance du 16 juin 1914, p. 163.
Dernière modification par Rutilius le ven. sept. 11, 2020 3:53 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: LA MADELEINE Chevillotte Frères
Bonjour,
La Madeleine, ex Hafis, construit en 1887 par R & W Hawthorn, Leslie & Co à Hebburn on Tyne (United Kingdom)
1562 tjb, 967 tjn, 82,97 x 10,68 x 6,13 m, une machine à triple expansion, 800 cv, 9 noeuds.
En 1912, indicatif JVMR, capitaine Layec, immatriculé à Brest, armement Chevillotte Frères, à Brest (Finistère).
Source : Registre n° 84, Bureau Veritas 1912.
Hafis, 1763 tjb, 1091 tjn.
lancé en 02.1887 et livré à l'armement allemand C. Renck & A. Sander
1889, vendu à Tank-Dampfershiffharts Geselschaft, Hamburg.
1893, vendu à la Deutsche Amerikanische Petroleum Geselschaft de Hamburg
1897, vendu à la Compagnie française des pétroles d'Amérique du sud et renommé La Madeleine
1901, vendu à la Société commerciale de Port Saint Louis du Rhône
1902, vendu à Chevillotte Frères de Brest et converti en cargo.
1918, 10/03, coulé par collision au large de Hartland Point.
La Madeleine, nom d'une ville près de Lille.
Source : Paul Bois, Hans Pedersen, La flotte des navires citernes français des origines à nos jours, MDV, 1999.
Cordialement
La Madeleine, ex Hafis, construit en 1887 par R & W Hawthorn, Leslie & Co à Hebburn on Tyne (United Kingdom)
1562 tjb, 967 tjn, 82,97 x 10,68 x 6,13 m, une machine à triple expansion, 800 cv, 9 noeuds.
En 1912, indicatif JVMR, capitaine Layec, immatriculé à Brest, armement Chevillotte Frères, à Brest (Finistère).
Source : Registre n° 84, Bureau Veritas 1912.
Hafis, 1763 tjb, 1091 tjn.
lancé en 02.1887 et livré à l'armement allemand C. Renck & A. Sander
1889, vendu à Tank-Dampfershiffharts Geselschaft, Hamburg.
1893, vendu à la Deutsche Amerikanische Petroleum Geselschaft de Hamburg
1897, vendu à la Compagnie française des pétroles d'Amérique du sud et renommé La Madeleine
1901, vendu à la Société commerciale de Port Saint Louis du Rhône
1902, vendu à Chevillotte Frères de Brest et converti en cargo.
1918, 10/03, coulé par collision au large de Hartland Point.
La Madeleine, nom d'une ville près de Lille.
Source : Paul Bois, Hans Pedersen, La flotte des navires citernes français des origines à nos jours, MDV, 1999.
Cordialement
Memgam