RICHELIEU - Patrouilleur auxiliaire ex chalutier rochelais

Memgam
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Re: RICHELIEU - Patrouilleur auxiliaire ex chalutier rochelais

Message par Memgam »

Bonjour,

Richelieu, patrouilleur auxiliaire, ex chalutier, construit en 1912 par Smith's Dock CoL td à Middlesborough (Grande-Bretagne).
279 tjb, 96 tjn, 38,47 x 7,08 x 3,67 m, une machine à triple expansion, 470 ch.

réquisitionné le 12 février 1915
Mer Ionienne
retiré le 07/06/1919.
En 1930, indicatif ORYI, immatriculé à La Rochelle, armateur René Maubaillarcq & Cie.
En 1950, indicatif FPFB, immatriculé à La Rochelle, Association Rochelaise de Pêche à Vapeur.

Source : Collectif, La guerre navale racontée par nos amiraux, tome III, Monographies et tableaux tactiques, Les armes anti-sous-marines, capitaine de frégate Terraux, gravure hors texte page 198, La patrouilleur Richelieu en patrouille, A. Fremond.
Registre n° 274, Bureau Veritas 1930.
Lloyd's Register, 1950-1951.
Jacques Vichot, Répertoire des navires de guerre français, AAMM, 1967.
Jean Labayle-Couhat, French warships of world war I, Ian Allan, 1974.
Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, tome II, 1870-2006, Rezotel-Maury, 2005.

Cordialement.

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Memgam
Memgam
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Re: RICHELIEU - Patrouilleur auxiliaire ex chalutier rochelais

Message par Memgam »

Bonjour,

"Une attaque à l'appareil Marseillaise,

Le 28 août 1917, en mer Ionienne, le patrouilleur Richelieu, secondé par le patrouilleur Rorqual convoyait de Corfou à Messine, deux cargos, le Saint-Joseph et le Voltaire. A 13 heures, une torpille vient frapper le Saint-Joseph qui se trouve en danger de couler. Le lieutenant de vaisseau Bourragué, commandant le Richelieu, donne liberté de manoeuvre au Voltaire pour s'échapper et se consacre au Saint-Joseph qu'il conduit le long de la côte après lui avoir attelé en remorque l'autre patrouilleur. Il zigzague dans les environs pour protéger le cargo blessé qui se traîne à une vitesse de trois noeuds à peine.
Tout à coup, le Richelieu aperçoit à assez grande distance par tribord du convoi, le périscope d'un sous-marin faisant route à grande vitesse vers l'avant du cargo. En moins d'une minute, le Richelieu a mis à l'eau son appareil Marseillaise et il se dirige à 10 noeuds, à toute allure, vers le sous-marin qu'il s'efforce de tenir au relèvement constant. Quand il n'en est plus qu'à quelques centaines de mètres, le périscope disparaît, et quelques instants après le Richelieu qui continue à foncer sur son emplacement présumé, ressent un léger choc à l'arrière : la remorque de son appareil Marseillaise vient de casser à sa jonction sur l'appareil, qui a dû s'engager dans une superstructure du sous-marin sans que la torpille fonctionne. Le sous-marin est manqué. La manoeuvre du Richelieu a échoué, par suite d'un manque de fonctionnement de la mine ; elle a cependant rendu l'ennemi plus prudent ; il renouvelle son attaque une heure plus tard, mais lance sa torpille à très grande distance, si bien que le Rorqual, remorquant le Saint-Joseph, peut manoeuvrer pour lui faire éviter le choc. Le sous-marin tente encore, mais sans énergie, une attaque en surface qu'il abandonne au premier coup de canon du Richelieu ; puis il disparaît et ne semble plus vouloir reprendre la lutte car aucune attaque n'est prononcée pendant les trente-six heures que met le Saint-Joseph à se traîner jusqu'à Messine."

N.B. L'appareil Marseillaise, mis au point par le CF Exelmans et le LV de Quillacq en 1915 est une torpille remorquée chargé de 22 kg de perchlorate d'ammoniaque. 280 fabriqués mais mise en oeuvre difficile. Abandonné après l'accident survenu sur le contre-torpilleur Commandant Bory, alors commandé par le futur amiral Jean Cras.
Voir aussi le sujet Rorqual et le sujet Saint-Joseph II, navire auxiliaire.

Source : Dito, La guerre navale racontée par nos amiraux, pages 199 et 201.

Cordialement

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Memgam
Rutilius
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RICHELIEU — Patrouilleur auxiliaire, ex-chalutier rochelais (1915~1919).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Le patrouilleur auxiliaire Richelieu fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 12 février 1915 au 25 janvier 1919.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 762.].

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Les chalutiers Richelieu et Marie-Thérèse devant les pêcheries
de l’Association rochelaise de pêche à la vapeur (A.R.P.V.)


Photographie de J .Morillon

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Musée maritime de La Rochelle
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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RICHELIEU — Patrouilleur auxiliaire, ex-chalutier rochelais (1915~1919).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Récompenses consécutives à l’engagement du 28 août 1917


Inscription au tableau spécial de la Légion d’honneur

Journal officiel du 4 octobre 1917, p. 7.874.

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Témoignage officiel de satisfaction

□ Par décision ministérielle du 29 septembre 1917 (J.O. 4 oct. 1917, p. 7.874), le témoignage officiel de satisfaction suivant fut décerné au commandant et à l’équipage du patrouilleur auxiliaire Richelieu, ainsi qu'au commandant et à l'équipage du patrouilleur auxiliaire Rorqual.

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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