MAMMOUTH ― Remorqueur de l’État.

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Rutilius
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Re: MAMMOUTH ― Remorqueur de l’État.

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Bonjour à tous,


Mammouth – Remorqueur de l’État, type Hippopotame – Direction du port de Cherbourg (1917~1963).

Le remorqueur de l’État Mammouth fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 25 septembre au 8 octobre 1918, puis du 18 avril au 24 octobre 1919 [Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 753.].
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Bonjour,

Mammouth, remorqueur-patrouilleur type Hippopotame (4 unités, Mastodonte, Rhinocéros)
construit en 1917, mis à flot le 11/05/1918, chantiers Augustin-Normand, Le Havre.
970 t, 49,00 m x … x 4,5 m, 1800 cv, 12 noeuds
II/75 mm.
3 Thirions de 500 t, 10 lances à incendie.

1918, en service.
Basé à Cherbourg.
21/6/1940, arrive à Plymouth.
17/10/1940, saisi par les Britanniques, W56.
d'abord navire de barrage avec un ballon captif, puis remorqueur de sauvetage.
restitué le 21/8/1945, rentre à Brest, remorquant le cuirassé Paris.
affecté à la direction du port de Cherbourg. A 660.
22/7/1963, condamné.
1965, n° Q 343, vendu à la démolition à Cherbourg.

Source : Commandant Roger Lafon, A l'appel des S.O.S., JMM, 1927.
Flottes de combat 1929.
Flottes de combat 1954.
Weyers Flotten Taschenbuch, 1961.
H.T. Lenton & J.J. Colledge, Warships of world war II, Ian Allan, 1964, photo page
Jacques Vichot, Répertoire des navires de guerre français, AAMM, 1967.
Jean Labayle-Couhat, French ship of world war I, Ian Allan, 1974.
Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, tome II, 1870-2006, Rezotel-Maury, 2005.

Cordialement.

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Memgam
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Bonjour,

"Le ministre de la Marine a décerné un témoignage officiel de satisfaction à l'officier des équipages Le Guilloux, le premier-maître de manoeuvre Le Galès, le quartier-maître de manoeuvre Richard, les matelots de la DP Delavoie et Ménard de Rochefort, le premier-maître mécanicien Hivert, pour le dévouement, le zèle et les qualités professionnelles dont ils ont fait preuve pendant les mois de remorquage du Mammouth aux Iles Canaries."

Source : La Dépêche de Brest du dimanche 10 août 1919.

Cordialement.
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Re: MAMMOUTH ― Remorqueur de l’État.

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Bonjour,

En septembre 1919, le Mammouth a remorqué de Saint-Nazaire à Toulon, une porte de bassin neuve. Appareillant le 1er septembre, convoyé initialement par le Loup-Cervier (ex US Wilmot).
La tempête l'a contraint à faire escale à la Corogne. Il a ensuite escalé à Gibraltar, dont il est reparti le 21, arrivant à Toulon le 26.

Source : La Dépêche de Brest, des 3,7, 24, 28 septembre 1919.

Cordialement.
Memgam
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Re: MAMMOUTH ― Remorqueur de l’État.

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Bonjour,

Fin décembre 1921, les remorqueurs Mammouth et Elan se portent au secours du cuirassé britannique Vengeance, abandonné par ses remorqueurs dans la tempête au large de Cherbourg.
Le remorqueur Mammouth a son gouvernail brisé et se fait remorquer à Cherbourg par l'Elan. Deux autres remorqueurs français raméneront le Vengeance à Cherbourg.

"Le trois-mâts français Vercingétorix, capturé par les Allemands pendant la guerre et restitué à la flotte française est arrivé à Glasgow, remorqué par le Mammouth, navire de la direction du port de Cherbourg. Après chargement, le Vercingétorix fera route pour Lorient remorqué par le Mammouth" (La Dépêche de Brest du 4 février 1922).

"Le remorqueur Mammouth venant de Glasgow est arrivé à Brest le 23, remorquant le Vercingétorix et a appareillé le 25 à 12 h 30 pour Lorient." (La Dépêche de Brest du 26 février).

"Un voilier de retour de captivité.
Le voilier français Vercingétorix, capturé par les Allemands et rendu à la France, est arrivé en rade de Lorient, venant de Glasgow, à la remorque du navire Mammouth de Cherbourg. Ce dernier a été légèrement avarié par suite d'une traversée très pénible causée par la tempête. L'arsenal de Lorient a été chargé de la remise en état du bâtiment libéré par nos ex-ennemis." (La Dépêche de Brest du 28 février 1922).

En juin 1922, les remorqueurs Mammouth et Ramier, remorquent d'Hambourg au Havre le ponton N°8
En octobre 1922, le remorqueur Mammouth remorque de Lübeck à Cherbourg la citerne à mazout Sarre.
En novembre, le remorqueur Mammouth remorque de Bremerhaven à Cherbourg, le transport Nièvre, en avarie dans le port allemand.
En décembre, le remorqueur Mammouth, avec le remorqueur Pingouin, remorque de Rotterdam à Cherbourg un ponton-grue de 50 tonnes.

Source : La Dépêche de Brest, année 1922.

Cordialement

Memgam
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Bonjour,

"Les navires de commerce allemands voyant les flottes alliées maîtresses de la mer et ne pouvant par suite rentrer en leur pays d'origine s'étaient réfugiés dans les ports des pays neutres. Un certain nombre de ces neutres, entre autre la plupart des Etats d'Amérique, après avoir déclaré la guerre à l'Allemagne, avaient mis l'embargo au nom des puissances alliées sur ces bâtiments ; nous avons vu la main-mise sur ceux qui étaient dans les eaux grecques ; mais ceux, très nombreux, qui avaient trouvé un abri dans les ports espagnols, notamment aux Iles Canaries, étaient restés propriété allemande. L'armistice en ordonna la confiscation pour remplacer autant que possible le tonnage coulé par les sous-marins des Empires Centraux.
Il s'agissait maintenant de visiter ces bâtiments dont la machinerie risquait fort d'avoir été sabotée, et dont la carène, après des années d'immobilité devait avoir besoin d'un nettoyage sérieux, et peut-être même de réparations. Un centre de visite fut donc établi à Las Palmas (Grande Canarie) dans le port de la Suz, où il fallu conduire les navires allemands un peu épars dans l'archipel, mais principalement groupés à Santa Cruz de Ténériffe. C'est pour cela que le centre administratif de Lorient dépêchait le Mammouth vers les Iles Canaries.
Parti le 8 mai 1919, le remorqueur, après avoir relâché à Lisbonne et à Casablanca, mouillait le 19 mai à 14 heures dans le port de la Sude. Il y trouvait déjà quelques paquebots et cargos allemands. Les scaphandriers du Mammouth furent aussitôt employés à les caréner, et ils restèrent en fonction dans cet endroit jusqu'à la fin des opérations ; au fur et à mesure que leur travail s'avançait le remorqueur fut chargé de leur en amener d'autres. Ainsi, le 25 mai il appareillait pour Santa Cruz de Ténériffe et il en revenait dans la nuit du 27 au 28 avec le paquebot Cap Ortegal. Le 10 juin, il remorquait dans les mêmes conditions le Kurt Woermann ; le 13, c'était le tour du cargo Irma Woermann.
Ces remorquages furent effectués par mer houleuse, voire par tempête, et avec d'autant plus de mérite que le Mammouth ne donnait pas entière satisfaction à son commandant. Il est vrai, la machine fonctionnait très bien et le bâtiment tenait parfaitement la haute mer, mais il roulait beaucoup et n'obéissait pas assez docilement au gouvernail.
Le 22 juin, le remorqueur était à Santa Cruz de Ténériffe, prêt à conduire d'autres navires à Las Palmas, lorsqu'on reçut de cette dernière ville par télégraphie sans fil un ordre du commandant supérieur, commandant de l'Amiral Aube, le capitaine de vaisseau Berthelot, qui enjoignait à l'officier des équipages Le Guilloux de rallier Ponta Delgada, dans l'île Santo Miguel aux Açores, pour se mettre à disposition du croiseur Jeanne d'Arc, en avaries dans ce port.
Le croiseur Jeanne d'Arc, portant le pavillon du contre-amiral Grout, était parti de Brest pour remplir une mission de propagande patriotique chez nos alliés américains du sud et du nord. Il avait même à son bord le président et la présidente de la République du Brésil ; voguant vers ce pays, il avait déjà dépassé les Açores lorsque se produisirent dans la machinerie des accidents tels qu'on dut renoncer à continuer le voyage ; un paquebot américain qui passait dans les parages prit la Jeanne d'Arc à la remorque et vint la déposer en lieu sûr à Ponta Delgada.
Le 25 juin à 17 heures, ayant couvert en trois jpurs la distance qui sépare les Canaries des Açores, le Mammouth mouillait lui aussi dans ce port. Pendant ce temps on avait tenté de mettre le croiseur en état de voyager par ses propres moyens. Le 27 juin, le contre-amiral Grout invita à sa table l'officier des équipages Le Guilloux ; tous deux parlèrent des meilleures dispositions à prendre pour assurer la route jusqu'à Brest, et le soir même à 18 heures on appareilla de conserve, le remorqueur escortant le croiseur. C'était ainsi la seconde fois que la Jeanne d'Arc prenait place dans la vie de Le Guilloux ; jadis au premier rang, celui-ci avait contribué à sauver du feu le bâtiment qui effectuait sa première campagne, et voici que maintenant, sur son petit navire il veillait encore pour le salut du croiseur sur lequel il avait servi autrefois ; à chaque minute il était prêt à venir en aide à ses défaillances.
Au début, tout alla à peu près bien ; à vitesse modérée, la Jeanne d'Arc avança d'elle-même pendant près d'un jour ; mais le 28 juin vers 15 heures 30 la machine dut être presque arrêtée et l'on demanda le secours du Mammouth ; celui-ci aussitôt passa uneremorque, et, le croiseur aidant un peu, on put donner la vitesse d'environ six noeuds. Durant les deux premiers jours de juillet, à la suite des réparations provisoires on atteignit huit noeuds. On approchait de Brest, on rentra la remorque, et la Jeanne d'Arc marcha dès lors par ses propres moyens, escorté du Mammouth qui la suivait à petite distance. Et ainsi l'on arriva au port ; le 4 juillet, vers 13 heures 30, le croiseur s'amarrait sur un coffre en rade de Brest."

Ce sont ces opérations qui ont conduit au TOS, cité ci-dessus.

Source : André Cormerais, Sur les flots, G. Vatar, 1928, pages 209 à 213.

Cordialement.
Memgam
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Re: MAMMOUTH ― Remorqueur de l’État.

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Bonjour,

"La tempête soufflait du N.O. avec une violence d'ouragan, quand, faute de remorqueur à grande puissance disponible dans l'arsenal, la préfecture maritime invita le commandant Malbert à se porter au secours du transport de l'Etat Seine. La Seine, par suite d'une avarie de condenseur, manoeuvrait difficilement à trois milles au sud de Guernesey. C'est donc au moment le plus fort du coup de vent que le remorqueur de sauvetage mis le cap vers le large. Vers minuit, le steamer Bunsdale se signalait en détresse dans les parages de l'île de Batz. L'Iroise devait poursuivre sa route. A la fin de la matinée on lui signalait de Cherbourg que le remorqueur de l'Etat Mammouth venant de quitter ce port pour prêter son concours à la Seine, il pouvait regagner Brest. Dans l'après-midi, la Seine mouillait en rade de Guernesey."

La Dépêche de Brest et de l'Ouest du 2 avril 1927.

"Un témoignage officiel de satisfaction à titre individuel a été décerné à l'officier de 1ère classe des équipages Lepeu, au maître-pilote Neuqueloan, au premier-maître timonier Richonne, au premier-maître de manoeuvre Petitjean des remorqueurs Mammouth et Pingouin pour avoir participé aux opérations de remorquage du Waldyslaw IV de Cherbourg à Gydnia et s'être particulièrement bien acquitté de leurs missions."

La Dépêche de Brest et de l'Ouest du 11 novembre 1927.

"La grève des inscrits maritimes du Havre.
Le paquebot Rochambeau a pris la mer.
Le Havre. 29. Les inscrits maritimes, par petits groupes, effectuent des rondes pour retenir leurs camarades. Ils n'ont cependant pu empêcher plusieurs départs et le paquebot Rochambeau qui était resté en rade à la suite de l'échauffourée ayant à bord des hommes faisant la grève les bras croisés, a pris la direction de New York ce matin, grâce aux renforts des marins de l'Etat. Ceux-ci venant de Cherbourg par mer à bord du Mammouth ont embarqué vers 7 heures sur le paquebot qui a aussitôt levé l'ancre. Le Mammouth est alors entré au port avec un autre détachement de marins de l'Etat qui assurera le départ du Paris au cas où des déffaillances seraient constatées."

La Dépêche de Brest et de l'Ouest du 30 juillet 1928.

Cordialement.
Memgam
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Re: MAMMOUTH ― Remorqueur de l’État.

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Bonjour,

"Après s'être échoué en vue de Cherbourg, le transatlantique Transylvania est remorqué en rade de Cherbourg.
Cherbourg 28. Ce matin, entre 3 et 4 heures, les sémaphores de la côte recevaient les appels S.O.S. émis par le transatlantique Transylvania de la Cunard Line. Le paquebot s'était, par suite d'un épais brouillard, échoué sur les roches de Razzbannes à la pointe Urville-Hague et demandait du secours. La direction de l'arsenal fit prendre immédiatement la mer au transbordeur Lotharingia qui, accompagné du puissant remorqueur Mammouth se hâta vers le lieu de l'échouage. Lorsqu'ils y arrivèrent, le Transylvania avait pu réussir à se dégager en partie, et la marée aidant , il se trouva bientôt renfloué. Ses 480 passagers revenaient d'une croisière en Méditerranée. Le premier émoi dissipé, ils furent aisément embarqué sur le Lotharingia et amenés à quai à Cherbourg, sans que nul accident se fut produit. Quant au paquebot, remorqué par le Mammouth, il entrait à 8 h 45 dans les passes de la grande rade de Cherbourg en attendant d'être conduit en cale sèche pour être examiné."

La Dépêche de Brest et de l'Ouest du 29 mars 19129. (1929, cf kgvm et Rutilius, deux vigilants correcteurs…! )

"Journal de bord du remorqueur Mammouth, 20 mai 1940, officier de quart Larrigou, second-maître chef de quart.
9 h 22, appareillage, on manoeuvre pour sortir du port de Calais
9 h 25, fin d'alerte (16 minutes).
9 h 43, sortie des passes, route à l'est.
9 h 45, remorqueur Hercule nous dépasse par tribord et vient sur la gauche.
9 h 49, Hercule à deux cent mètres droit devant disparait dans une gerbe d'eau
déflagration puissante, mazout, débris.
cause probable de l'explosion, mine magnétique.
barre à droite toute, machine en arrière toute.
9 h 51 gerbe dissipée, Hercule englouti, tâche de mazout élargie
sur multiples espars, deux survivants font des signes
9 h 52 embarcation à la mer pour sauver les rescapés
9 h 54 embarcation s'éloigne du bord
mouillé ancre tribord avant à 1200 mètre à l'est des jetées, fond de 7 mètre."

Source : La Dépêche de brest et de l'Ouest du 24 septembre 1940.

Cordialement.
Memgam
kgvm
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Re: MAMMOUTH ― Remorqueur de l’État.

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"19129" C'est 19??
Rutilius
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Re: MAMMOUTH ― Remorqueur de l’État.

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


Le Petit Parisien, n° 19.022, Vendredi 29 mars 1929, p. 1.


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Daniel.
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