Faon — Dundée — Armement François Richecœur et Joseph Stéphan, Île de Groix.
□ Le 26 février 1918, le dundée Faon recueillit 22 survivants du navire-hôpital Glenart Castle, torpillé et coulé dans le canal de Bristol par le sous-marin allemand UC-56 (Kapitänleutnant Wilhelm KIESE-WETTER), à 10 milles dans l’Ouest de l’île Lundy, par 51° 3’ N. et 5° 9’ W. Faute de place, ces nau-fragés furent abrités sous des prélarts.
Le patron Joseph Stéphan, son second et les trois uniques marins de ce dundée reçurent ultérieure-ment du roi George V la médaille d’argent britannique de sauvetage maritime.
• R. H. GIBSON & Maurice PRENDERGAST : « Histoire de la guerre sous-marine. 1914~1918 », préface de l’amiral Jellicoe, traduit de l’anglais par A. Thomazi, éd. Payot, Paris, Nov. 1932, 448 p.
« [...] le plus grand désastre fut celui d’un bateau-hôpital, le second qui fut attaqué en 1918. Le 26 février, un peu avant 4 heures du matin, le Glenart Castle (6.824 tonnes) fut torpillé par l’UC-56 (Kiesewetter). Il se rendait de Newport à Brest pour y prendre des blessés, et portait 122 hommes d’é-quipage avec un état-major de 64 personnes. Marchant à 10 nœuds, tous ses feux brillants, il se trouvait à 10 milles de l’île Lundy quand il fut attaqué par tribord. L’explosion détruisit la dynamo, plongea le navire dans l’obscurité, et fit tomber les antennes de T.S.F. Le pont fut déchiré, et presque toutes les embarcations démolies. Par comble de malchance, la houle était forte et il faisait très froid. Le paquebot coula en sept minutes. Les survivants appelèrent à l’aide, mais l’UC-56 dédaigna leurs cris. Les canots chavirèrent, et, vers la fin de la matinée, 30 survivants seulement furent recueillis par un bateau français, Le Faon, et par le destroyer américain Parker. 8 infirmières, 7 officiers, 43 per-sonnes appartenant au corps médical et 95 marins moururent à la suite de cette attaque, qui avait été préméditée, car 7 minutes avant le lancement de la torpille, on avait vu le sous-marin gagner sur l’avant du paquebot pour prendre une position favorable. » (op. cit., p. 333).
Le patron Joseph Stéphan, son second et les trois uniques marins de ce dundée reçurent ultérieure-ment du roi George V la médaille d’argent britannique de sauvetage maritime.
• R. H. GIBSON & Maurice PRENDERGAST : « Histoire de la guerre sous-marine. 1914~1918 », préface de l’amiral Jellicoe, traduit de l’anglais par A. Thomazi, éd. Payot, Paris, Nov. 1932, 448 p.
« [...] le plus grand désastre fut celui d’un bateau-hôpital, le second qui fut attaqué en 1918. Le 26 février, un peu avant 4 heures du matin, le Glenart Castle (6.824 tonnes) fut torpillé par l’UC-56 (Kiesewetter). Il se rendait de Newport à Brest pour y prendre des blessés, et portait 122 hommes d’é-quipage avec un état-major de 64 personnes. Marchant à 10 nœuds, tous ses feux brillants, il se trouvait à 10 milles de l’île Lundy quand il fut attaqué par tribord. L’explosion détruisit la dynamo, plongea le navire dans l’obscurité, et fit tomber les antennes de T.S.F. Le pont fut déchiré, et presque toutes les embarcations démolies. Par comble de malchance, la houle était forte et il faisait très froid. Le paquebot coula en sept minutes. Les survivants appelèrent à l’aide, mais l’UC-56 dédaigna leurs cris. Les canots chavirèrent, et, vers la fin de la matinée, 30 survivants seulement furent recueillis par un bateau français, Le Faon, et par le destroyer américain Parker. 8 infirmières, 7 officiers, 43 per-sonnes appartenant au corps médical et 95 marins moururent à la suite de cette attaque, qui avait été préméditée, car 7 minutes avant le lancement de la torpille, on avait vu le sous-marin gagner sur l’avant du paquebot pour prendre une position favorable. » (op. cit., p. 333).
• L’Écho d’Alger, n° 2.330, Samedi 10 août 1918, p. 1.

• La Croix, n° 10.871, Dimanche 11 août 1918, p. 3.


• La Croix, n° 10.871, Dimanche 11 août 1918, p. 3.

Cette modeste « barque » était le dundée groisillon Faon, immatriculé G. 609, puis LGX. 2742, alors propriété de François Richecœur pour 2/3, et de Joseph Stéphan pour 1/3 .
[•Michel Perrin : « Les mille et vingt armateurs de l'Île de Groix », Les Cahiers de l'Île de Groix, n° 5/ 2006, Déc. 2006, Association « La Mouette », p. 59 et 106].
[•Michel Perrin : « Les mille et vingt armateurs de l'Île de Groix », Les Cahiers de l'Île de Groix, n° 5/ 2006, Déc. 2006, Association « La Mouette », p. 59 et 106].