MARGUERITE — Cargo — Armement Fernand Bouet (1912~1917).

Rutilius
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MARGUERITE — Cargo — Armement Fernand Bouet (1912~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Marguerite — Cargo — Armement Fernand Bouet, Caen (1912~1917).

Cargo en acier lancé le 28 novembre 1911 par le chantier de North Hylton de la société de construction navale Osbourne, Graham & Co., de Sunderland (North East England, Royaume-uni) pour le compte de l’armement Fernand Bouet, de Caen (Calvados). № de chantier : 161. Attaché au port de Caen, y étant immatriculé f° 38, n° 1.014. (1) Signal distinctif : K.C.P.X.

Torpillé le 28 juin 1917 par le sous-marin allemand UB-40 (Oberleutnant zur See Hans HOWALDT), à 19 milles dans le S.-W. du phare de Portland Bill (Dorset, Royaume-Uni), alors qu’il allait sur lest de Rouen à Swansea (Pays de Galles, Royaume-Uni). Capitaine Jean-Baptiste Adolphe ESNOL, né le 18 février 1877 à Regnéville (Manche), capitaine au cabotage, inscrit au quartier de Caen, n° 48 ; 21 hommes d’é-quipage. Aucune victime.

Caractéristiques générales. — Jauge : 1.544,47 tx jb et 811;68 tx jn. Dimensions : 260.0 x 36.5 x 15.8 ft [79,24 x 11,12 x 4,81 m]. Propulsion : Machine à triple expansion comportant trois cylindres et déve-loppant 189 nhp, construite par la société North Eastern Marine Engineering Co. Ltd., de Sunderland ; une hélice. Vitesse : ... nd. (2)

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(1) Wear Built Ships (sunderlandships.com)


(2) Lloyd’s Register of Shipping 1917~1918, Steamers, Lettre M., n° 454, p. num. 644.
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Re: MARGUERITE — Cargo — Armement Fernand Bouet, Caen.

Message par Memgam »

Bonjour,

"Le navire était armé et disposait de la TSF".

Source : Marc Saibène, La marine marchande française 1914-1918, Marines Editions, 2011.

Cordialement
Memgam
Rutilius
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MARGUERITE — Cargo — Armement Fernand Bouet (1912~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Le commandant du cargo Marguerite

□ Début 1913, le cargo Marguerite avait pour commandant Jean-Baptiste Adolphe ESNOL, capitaine au cabotage, inscrit au quartier de Caen, n° 48 (Déc. 13 juin 1913 établissant la Liste des capitaines ou patrons des navires de commerce ou de pêche auxquels il a été adres-sé des félicitations pour la bonne tenue des postes d’équipage de leur navire, constatée par les commissions de visite lors des visites an-nuelles, ou par les inspecteurs de la navigation lors des visites de partance, au cours du 1er trimestre 1913 et le bon entretien des machines, chaudières, etc. : J.O. 18 juin 1913, p. 5.234).

□ En Avril 1916, ce bâtiment demeurait commandé par ce capitaine et avait pour chef mécanicien Aristide LE GOFF, inscrit au quartier de Paimpol, n° 40.965 (Déc. 10 avr. 1916 établissant la Liste des capitaines ou patrons des navires de commerce, des armateurs et des officiers mécaniciens qui ont ob-tenu des félicitations pour la bonne tenue de leur navire et le bon entretien des machines, chaudières, etc. : J.O. 14 avr. 1916, p. 3.148).
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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MARGUERITE — Cargo — Armement Fernand Bouet (1912~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Le Journal de Rouen, n° 187, Vendredi 6 juillet 1917, p. 2.

« LE HAVRE. — Rapatriement. — Viennent d’être rapatriés dans notre ville vingt-trois hommes composant l’équipage du steamer français ... [Marguerite], du port de Caen, appartenant à MM. Bouet et Lanchy, qui fut torpillé à ... Ce navire, de 1.370 tonneaux, avait été construit en 1913.

Sont également arrivés vingt-cinq hommes du steamer français
... [Château-Yquem], du port du Havre, appartenant à la Maison Worms, qui a été torpillé en ... Au cours de ce dernier torpillage, le canonnier Boyer a disparu et quatre matelots ont été blessés. Ce steamer, jaugeant 2.500 tonneaux, avait été construit à Nantes, en 1914. »
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
creach29
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Re: MARGUERITE — Cargo — Armement Fernand Bouet, Caen.

Message par creach29 »

Bonjour à tous je suis nouveau sur le forum, j'ai des articles de journaux très anciens sur la Marguerite 6, j'ai aussi une photo quand le bateau à était touché par le sous marin ou se trouve mon grand père sur le pont une autre avec le commandant de l'époque LAFARGUE en tenue d'amiral qui le fait chevalier de la légion d’honneur en 1961. je reste a votre disposition
guerre de 14 18 j'ai de la doc sur la marguerite 6
Rutilius
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MARGUERITE — Cargo — Armement Fernand Bouet (1912~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour, et bienvenue,

Le sujet « MARGUERITE-VI — Bateau-piège. » se trouve ici :


Les documents se rapportant à ce bâtiment qui se trouvent en votre possession pourraient très utilement enrichir ce sujet.
Dernière modification par Rutilius le jeu. déc. 15, 2022 11:05 pm, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: MARGUERITE — Cargo — Armement Fernand Bouet, Caen.

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

MARGUERITE

Torpillage du 28 Juin 1917

Vapeur français immatriculé à Caen n° 1014
1544 tx JB
Armateur F. BOUET
Capitaine ESNOL Jean Baptiste Adolphe Capitaine au Cabotage inscrit à Caen n° 48
21 hommes d’équipage tous Français
Effectue une traversée Rouen – Swansea

Rapport du capitaine

Le 28 Juin 1917 je me trouvais à 7 milles de terre à cause de la brume, par 50°34 N et 09°58 W, Plutôt 02°58 W -voir post ci-dessous- route au N57W à 10 nœuds.
Mer belle, petite brise d’Est, temps bouché, visibilité variant de 1 à 4 milles.
Je ne soupçonnais pas la présence d’un sous-marin dans les parages. La veille était effectuée par l’officier de quart à bâbord, un matelot à tribord et le capitaine, ainsi que le canonnier de quart à l’arrière. En raison de la brume, je suivais la route indiquée pour la nuit par les instructions de l’Etat Major Général.

Il y avait 3 voiliers et 2 vapeurs dans les environs. Les 2 vapeurs étaient à environ 2 milles dans le NE et l’un d’eux était le HORN, de Goole, capitaine Thompson, qui est venu très courageusement à notre secours et nous a tous recueillis.
MARGUERITE portait un canon de 90 mm modèle 1877. Le QM canonnier ne se souvient pas du numéro, mais le renseignement peut être obtenu à Rouen où ce canon avait été installé.
Le navire a été torpillé à 08h15 par un sous-marin en immersion que nous n’avons pas vu. La torpille a frappé à hauteur de la cale 4 à 2,5 m de profondeur. La brèche a été considérable. Mâts de charge et panneaux ont sauté enlevés par une gerbe d’eau qui est montée à une trentaine de mètres. Les cales 3 et 4 se sont immédiatement remplies et le navire a coulé en 10 minutes.
L’équipage a pu embarquer dans la baleinière qui n’avait pas été détruite par l’explosion. J’ai quitté le navire en dernier. Tous les hommes portaient leur gilet de sauvetage. L’équipage a été recueilli 20 minutes plus tard par le vapeur HORN.

Le sous-marin s’est rapproché de MARGUERITE et a paru vouloir émerger. Mais quand il a vu le HORN, il a changé d’avis. Nous n’avons vu que le haut du kiosque, puis il plongé et aussitôt disparu.

Rapport de la commission d’enquête

Le vapeur MARGUERITE se rendait de Rouen à Swansea. Après avoir passé Portland le 28 Juin à 06h30, il a contourné la côte de Lyme Bay, se tenant à 7 milles de terre à cause du temps brumeux par intervalles.

A 08h15 le navire a été torpillé sans qu’on eût rien aperçu malgré la veille effectuée par 3 hommes à la passerelle et un canonnier à l’arrière. La brèche faite à hauteur de la cale 4 fut considérable. Les cales 3 et 4 se remplirent simultanément et le navire coula en quelques minutes. Le sous-marin avait du voir que MARGUERITE était armé et s’est éloigné après avoir lancé sa torpille. Il a voulu émerger pour constater son œuvre, mais apercevant le HORN qui était lui aussi armé d’un canon, il a replongé et disparu.

Le sauvetage fut organisé avec beaucoup d’ordre, de méthode et de sang froid par le capitaine qui a quitté son navire le dernier après s’être assuré que tout l’équipage était dans l’embarcation.

La commission estime qu’on ne peut rien reprocher au capitaine de MARGUERITE. Elle estime aussi que la conduite du vapeur HORN, qui s’est porté dans des conditions périlleuses au secours de l’équipage de MARGUERITE, mérite les plus vifs éloges.

Fait à Caen le 4 Juillet 1917

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olivier
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Yves D
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Re: MARGUERITE — Cargo — Armement Fernand Bouet, Caen.

Message par Yves D »

Bonjour Olivier, bonjour à tous
La position donnée dans le rapport de mer est incorrecte même en prenant le méridien de Paris pour référence longitude. 09.58W c'est en gros 07.38W Greenwich. A la latitude de 50.34N, cette longitude met le point en mer Celtique entre Cornouaille et Irlande. Par ailleurs, la latitude indiquée si on se place dans la région de Lyme Bay correspond à une position dans les terres.
Dans ma dbase j'ai pour Marguerite une position de naufrage à 19 milles SW de Portland Bill ? (ce qui fait plus de 7 nm de la côte). Dommage que l'officier enquêteur n'ait pas précisé dans ses remarques à quelle distance le navire est passé de Portland Bill à 06:30 sinon on aurait pu déterminer grossièrement l'estime de 08:15 en supposant cap et vitesse constants.
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Re: MARGUERITE — Cargo — Armement Fernand Bouet, Caen.

Message par olivier 12 »

Bonjour Yves, bonjour à tous,

En ce qui concerne la longitude je pense qu'il s'agit d'une erreur d'interprétation de ma part. Les chiffres étaient très difficilement lisibles sur le rapport et ce doit être 02°58 W, ce qui mettrait bien le navire à 7 milles de la côte dans Lyme Bay.

Mais cela ne correspond pas à la position du sous-marin qui est beaucoup plus au Sud.

Heureusement, nous avons un 2e témoignage qui est celui du vapeur JACQUES COEUR qui était tout proche et a même fait route sur MARGUERITE après son torpillage. Le capitaine donne la position 50°03 N et 02°56 W ce qui colle parfaitement avec le KTB du sous-marin, et en longitude avec celle de MARGUERITE.

Pour la latitude il faudrait donc lire 50°04 N et non 50°34. Je pense qu'à cause de la brume et de l'incertitude sur l'estime et les courants le capitaine de MARGUERITE se croyait beaucoup plus proche de terre qu'il n'était. Pourtant 30 milles d'erreur me paraît énorme! De plus, je ne comprend pas pourquoi et comment il peut préciser qu'il est à 7 milles de la terre alors que la visibilité est très faible, maximum 1 à 4 milles. A l'époque on n'avait pas de radar.

Une possibilité serait que le capitaine ait eu peur qu'on lui reproche de n'avoir pas longé la côte comme le recommandaient les instructions de l'Etat Major Général, et d'être resté trop au large. En étudiant la carte, on voit bien qu'il tire droit, et très au large, directement de Portland Bill sur Start Point. Mais c'est assez maladroit comme défense, surtout vu le nombre de navires aux alentours!

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Yves D
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Re: MARGUERITE — Cargo — Armement Fernand Bouet, Caen.

Message par Yves D »

Bonsoir Olivier, bonsoir à tous
Ton approche est parfaitement cohérente. Si toutefois cette erreur était intentionelle, elle aura échappé à l'officier enquêteur semble-t-il. Je vais retenir ta position estimée pour mise à jour de uboat.net
Amts
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