RICHARD-WADDINGTON ― Bateau-pilote — Corporation des pilotes de la Seine.

Rutilius
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RICHARD-WADDINGTON ― Bateau-pilote — Corporation des pilotes de la Seine.

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Bonjour à tous,

Richard-Waddington ― Bateau-pilote — Corporation des pilotes de la Seine — Station de Quillebœuf.

■ Historique partiel.

— Juillet 1911 : Lancé par l’établissement du Havre de la Société des forges et chantiers de la Méditer-ranée pour le compte de Corporation des pilotes de la Seine.

Navigazette, n° 1.162, Jeudi 3 août 1911, p. 8,
en rubrique « Chronique maritime ~ Lancements ».


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— 12 novembre 1914 : Recueille six des seize membres de l’équipage du cargo Duchesse-de-Guiche, de la Société anonyme de transports maritimes et fluviaux (H. Prentout-Leblond & E. Leroux), de Rouen, coulé par la tempête à 4 milles de la digue Nord du Havre, alors qu’il allait de Swansea à Rouen avec un chargement de charbon.

Le Journal de Rouen, n° 317, Vendredi 13 novembre 1914, p. 2.

« Un sinistre maritime. Le " Duchesse-de-Guiche " coulé en rade du Havre. — La nouvelle d’un grave si-nistre a ému le monde maritime du Havre et de Rouen. La nuit précédente, le vapeur charbonnier Duchesse-de-Guiche, de la maison d’armement Prentout, Leblond, Leroux et Cie, de Rouen, a coulé en rade du Havre. Le temps était gros, mais on ne connaît pas encore exactement les circonstances de la catastrophe.
Ce naufrage a fait onze victimes. Il y avait à bord seize hommes d’équipage et la femme du capitaine. Sur ces dix-sept personnes, six seulement ont été sauvées par le bateau du pilotage Richard-Waddington.
Le Duchesse-de-Guiche était un vapeur de 1.200 tonneaux, un habitué de notre port où la nouvelle de sa perte a causé une pénible impression. »

Le Temps, n° 19.488, Samedi 14 novembre 1914,
p. 3, en rubrique « Marine ».

« La perte de vapeur " Duchesse-de-Guiche ". — Cette nuit, par suite d’une forte tempête, un sinistre maritime est survenu sur rade du Havre. Le vapeur charbonnier Duchesse-de-Guiche, venant de Swansea à destination de Paris, appartenant à la maison Prentout et Leblond, de Rouen, a coulé à deux milles des digues. Hier matin, le vapeur Richard-Waddington, au moyen d'un youyou, a réussi à recueillir six hommes de l'équipage cramponnés au bastingage. Le reste de l'équipage, onze personnes, dont le capi-taine et sa femme, a disparu. »

Le Journal de Rouen, n° 318, Samedi 14 novembre 1914, p. 3.

« La perte du " Duchesse-de-Guiche " – Onze victimes. — On a aujourd’hui des détails sur les circons-tances du naufrage du Duchesse-de-Guiche, dont nous avons indiqué hier, très brièvement, la perte en rade du Havre.
Dans l’après-midi de Jeudi, un fort vent, dont à Rouen même on a pu apprécier la violence, soufflait sur la rade du Havre. Ce vent passa du Sud-Ouest au Nord-Ouest.
De nombreux navires se trouvent actuellement mouillés en vue du Havre en attendant qu’il leur soit possible de monter dans le port de Rouen. Parmi ces navires, se trouvaient trois bâtiments de la maison Prentout-Leblond & Cie, de Rouen, et notamment le Duchesse-de-Guiche, steamer arrivé vendredi précédent de Swansea, avec un chargement de charbon pour Rouen ou Paris.
La tempête se continuant et augmentant d’intensité au cours de la soirée, certains bâtiments préférèrent quitter leur mouillage et prendre le large jusqu’à la fin de la bourrasque. D’autres, dont le Duchesse-de-Guiche, demeurèrent sur rade.
Or, le lendemain matin, les guetteurs du sémaphore apercevaient à l’aube un bâtiment dont l’arrière était déjà submergé par les flots. Quelques hommes se trouvaient cramponnés à l’avant. L’alarme donnée, le bateau de sauvetage sortit à la remorque de l’Abeille n° 8, qui, en arrivant sur les lieux du sinistre, trouva d’autres bâtiments occupés à secourir les naufragés. Il y avait notamment le steamer Paris et un steamer anglais. Le capitaine de ce dernier navire avait envoyé une barque vers les naufragés qui, hélas, n’avaient pu être atteints à cause de la violence des vagues.
Le sauvetage fut enfin réussi par le Richard-Waddington, appartenant au service du pilotage de la Basse-Seine et qui détacha son youyou vers le navire en perdition et qu’on sut être le Duchesse-de-Guiche. Sur les seize hommes d’équipage, six seulement survivaient : Émile Lépine, chauffeur inscrit à Bordeaux ; René Mainfray, soutier, de Rouen, dont c’était le premier voyage ; Pierre Le Mével, matelot, de Tréguier ; René Girard, matelot, de l’Île d’Yeu ; Jean Pennec, matelot léger, du Conquet, et Louis Rolland, matelot léger, du Conquet. Les autres membres de l’équipage, y compris le capitaine Duval, ont péri. La femme du capitaine Duval, qui se trouvait également à bord, doit être aussi comptée parmi les victimes.
Les survivants ont été réconfortés par leurs camarades et à la salle de secours de la Chambre de commerce où ils reçurent des vêtements secs. Puis ils sont revenus à Rouen où ils ont bété entendus par le service de l’inscription maritime et les directeurs de la maison Prentout-Leblond, Leroux & Cie. Ils ont déclaré en substance qu’ils avaient été recueillis au moment où le navire sombrait déjà. L’arrière et la passerelle étaient déjà submergées. Ils n’ont vu ni le capitaine ni leurs camarades déjà enlevés par la mer ou surpris pendant leur sommeil dans les cabines ou postes de l’arrière.

" Comme le navire allait en dérive, nous nous sommes empressés, pour éviter qu’il aille aborder un autre navire ou qu’il fut entraîné dans la passe, de mouiller une ancre. Nous pensions ainsi pouvoir résister plus aisément à la lame.
" Comme la mer déferlait sur le navire, l’eau envahit peu à peu le poste malgré les efforts que nous faisions pour le vider ; aussi, après deux heures de cette situation, le bâtiment chavira sur le côté tribord. Les vagues s’acharnèrent sur nous et il nous fallut nous agripper aux garde-corps pour ne pas être noyés. Malheureusement, certains d’entre nous lâchèrent prise et c’est ainsi que deux de mes camarades qui avaient été par deux fois enlevés, ne purent être ramenés à bord et se noyèrent sous nos yeux. "
Quant aux causes exactes du sinistre, il ne nous appartient pas de les établir . Il est certain que l’eau s’est engouffrée dans le navire par les panneaux restés ouverts, et ce sans que le mousse, seul de garde, par cette nuit de tempête, s’en soit aperçu. Peut-être avait-il été enlevé dès le début par une lame.

Les navigateurs sont informés que le vapeur Duchesse-de-Guiche est coulé aux abords du Havre, à quatre mille soixante-dix mètres (4.070 m.) environ de distance de la digue Nord, dans la direction Sud 64° Ouest.
Position approximative du navire : latitude Nord : 49°28’ 16’’ ; longitude Ouest : 2° 17’ 50’’. »
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Bonjour à tous,

Récompenses pour faits de sauvetage

Journal officiel du 1er janvier 1915, p. 13.

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Bonjour à tous,

Origine du nom de ce bâtiment


— WADDINGTON Richard Pendrell, né le 22 mai 1838 à Rouen (Seine-Inférieure ― aujourd’hui Seine-Maritime) et décédé le 26 juin 1913 à Saint-Léger-du-Bourg-Denis (– d° –).

• Fils de Thomas WADDINGTON et Janes MACKINTOSH-CHISHOLM, son épouse. Marié avec Mary Ann Louise COLLISON MILES.


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Photographie d’Eugène Appert (1830~1891)
Bibliothèque nationale de France ~ Département Société de Géographie ~ Réf. SG Portrait-44



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Photographie d’Eugène Pirou (1841~1909).
Bibliothèque nationale de France ~ Département Société de Géographie ~ Réf. SG Portrait-1314



V. à son propos :

Base Léonore, Dossier LH/2742/86 —> http://www.culture.gouv.fr/LH/LH277/PG/ ... 86V001.htm

http://www.assemblee-nationale.fr/sycom ... _dept=7467

http://www.senat.fr/senateur-3eme-repub ... html#avant 1889
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Bonsoir à tous,

□ Le bateau-pilote Richard-Waddington fut lancé en Juillet 1911 par l’établissement du Havre de la So-ciété des forges et chantiers de la Méditerranée [Siège social en 1911 : Paris, 35, boulevard Malesherbes (VIIIe Arr.)] pour le compte de la Corporation des pilotes de la Seine. [Siège social en 1911 : Le Havre, 2, rue Benjamin Normand]. Il fut francisé le 25 novembre 1911 au Havre, n° 4.884, puis inscrit dans ce quartier le 4 décembre 1911, f° 477, n° 1.433, indicatif F.O.W.R. Cédé le 6 juin 1939 à un armateur belge, il fut radié de soumission de francisation le 28 suivant, n° 8.802.

Ce bâtiment jaugeait 116,10 tx bruts et était doté d’une machine de 250 cv.

[• Inscription maritime ― Quartier du Havre ― Matricules des bâtiments de commerce — f°s 1.292 à 2.538 : Archives départementales de la Seine-Maritime, Cote 4399W037, p. num. 5.]

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Photographie probable de ce bateau-pilote


Bateau-pilote du Havre – .jpg
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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