TORPILLEUR 314 ― Torpilleur numéroté, type 295.
Re: TORPILLEUR 314 ― Torpilleur numéroté, type 295.
Bonjour à tous,
Torpilleur 314 ― Torpilleur numéroté, type 295 (1906 ~ 1920).
■ Historique partiel.
— 28 décembre 1916 : Avec le dragueur de mines Lorientais et les Torpilleurs 343 et 350, se porte au secours de l’équipage du Torpilleur 317, qui venait de sauter sur une mine posée par le sous-marin allemand UC-1 (Oberleutnant zur See Oskar Steckelberg) près de la bouée n° 6 de Calais.
• Torpilleur 314. Journal de bord – 12 décembre 1916 ~ 28 février 1917 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 545, p. num. 624.
« 28 décembre 1916.
JOURNAL DE NAVIGATION.
0 h. 30 – Appareillé service de marée. En rentrant au port, aperçu un bâtiment (Jeannot) échoué dans l’Est des jetées. Fait route pour lui porter secours. Passé une remorque au Jeannot. La remorque casse ; impossible de la déhaler. Rentré au port ; amarré à 4 h. 45. Aperçu à ce moment dans la direction de la bouée n° 6 une fusée verte et entendu une détonation. Pris les dispositions pour l’alerte. Appareillé avec le 350, route sur la bouée n° 6. Le Lorientais nous prévient que le 317 est coulé ; fait les recherches pour le sauvetage des équipages. Vers 6 h. 30, sauvé les corps des matelots Petit et Lefrançois ; continué les recherches jusqu’à 10 h. Rentré et amarré au port avant-port à 10 h. 10. 11 h. 15, appareillé pour rentrer au basin ; amarré à 12 h.
Vent de S.-O., petite brise, mer belle.
OBSERVATIONS DU COMMANDANT.
Temps brumeux ; mer belle.
4 h. 30 – En terminant la croisière de marée (dans l’Ouest), aperçu un navire échoué dans l’Est des jetées. Approché en sondant. Essayé de le déhaler sans succès.
4 h. 50 – Amarré dans l’avant-port. Entendu à ce moment une détonation et aperçu une fusée verte dans la direction de la bouée 6 de calais.
5 h. 10. – Appareillé croyant à une alerte et à la présence de l’ennemi.
5 h. 20. – Intercepté le signal suivant du Lorientais : " A moi, bouée 6."
5 h. 25. – Arrivé près de la bouée 6 où le Lorientais éclairait la mer de son projecteur pour découvrir les naufragés du 317 coulé.
6 h. 10. – Notre berthon ramène à bord un noyé, le nommé Petit Marcel, matelot mécanicien du 317. Essayé les tractions rythmées de la langue, respiration artificielle, vigoureuses frictions. Cet homme était mort (Petit n’avait pas de plaque d’identité).
6 h. 30. – Recueilli le matelot timonier Lefrançois. Le berthon le dépose à bord du Lorientais.
A partir de ce moment, continué les recherches dans l’Ouest de la bouée 6, aidés jusqu’au jour par le projecteur du 350. Recueilli diverses épaves, en particulier un baril de galère, deux bouées de sauvetage, une boule de bouée Chabaud, une couronne de sauvetage appartenant au Lorientais.
9 h. 35. – Terminé les recherches. Ligne de file derrière le 350 pour rentrer à calais.
10 h. 10. – Amarré dans l’avant-port.
10 h. 30. – Débarqué le noyé pour le mettre, avec celui du 350, dans une voiture d’ambulance.
11 h. 25. – Appareillé pour le bassin Carnot.
11 h. 30. – Amarré.
Le Commandant,
Signé : Illisible. »
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Bien amicalement à vous,
Daniel.