Bonjour,
"Deux marines étrangères, la Marine Impériale Russe et la Marine Impériale Turque, se sont intéressées à ce type de contre-torpilleur.
La Russie en fit construire cinq répliques par les chantiers Normand et onze par les Forges et Chantiers de la Méditerranée à Graville, soit avant (1901), soit après (1905-1907) la guerre russo-japonaise. Les Russes avaient choisi de reproduire le type Framée/Pique. Peut-être, craignaient-ils que leurs chauffeurs aient un entraînement insuffisant pour la trop grande longueur de grille du type à deux chaudières. En tout cas, leurs contre-torpilleurs eurent très exactement les mêmes caractéristiques de coque et de machines que les Pique et comme eux quatre chaudières et quatre cheminées. On remplaça, cependant, le 65 des bâtiments français par un 75 et il n'y eut que cinq canons de 47 millimètres au lieu de six. Nous avons déjà eu l'occasion d'indiquer comment les premiers contre-torpilleurs russes commandés en France, héritèrent des étraves à éperon déjà construites pour le Fauconneau, l'Espingole et les Framées, tous en furent dotés.
Dans son ouvrage classique sur la guerre russo-japonaise, l'historien Serge Terestchenko a écrit que sur les douze torpilleurs de 300/350 tonnes de la flottille de Port Arthur "on n'en comptait que six dont on put être complétement sûr ; ils étaient, précise-t-il, de construction française". Ces contre-torpilleurs, loués par l'écrivain russe, étaient précisément les répliques de nos "300 tonnes".
Le lieutenant Bukarov (FCM, cale 1904, service 1907) a sauté sur une mine en Baltique le 12/08/1917.
Source : Henri Le Masson, Histoire du torpilleur en France, Académie de Marine, 1967, page 147.
Conway's, All the World Fighting Ship, 1860-1905, 1979, page 208.
Cordialement.
